Ça y est, il pleut...Pourtant je reste la, allongé sous cette pluie qui me pénètre au plus profond de moi même. Qu'est ce que je fais la? Mais oui, je regardais les nuages passer jusqu'à ce que cette pluie me surprenne... Ces nuages m'ont toujours attiré, poussés par le vent mais pourtant indépendants...J'ai maintenant 17ans et quelques mois, cinq pour être précis et je peux déjà dire que ma vie est représentée par la course de ces nuages. Le vent représente pour moi cette vie dans cette ville, Heaven. Prison imposée je dois vivre avec. Des hauts et des bas, c'est ainsi que je vois mon quotidien, à quoi bon se plaindre quand à chaque coin de rue on trouve plus malheureux que soit?
Mais ce malheur est il mérité? Pourquoi une telle malédiction dans une ville qui aurait pu être une des villes les plus belles du pays, un cimetière sous la ville, est-ce une explication suffisante pour condamner autant de personnes, attirées ici par des forces mystérieuses. Et moi, moi qui suis né ici, je ne verrait jamais rien d'autre que ces murs, si noirs par moment. Faut il que je m'apitoie sur mon sort, que je ne cherche pas à sortir d'ici? Alors pourquoi me serait-je mis mes parents à dos, le jour de mes quinze ans en prononçant cette phrase si innocente que « Je veux voir ce qu'il y à dehors... » Certes après cette phrase suivit une dispute énorme qui se conclura par mon départ de la maison...
Quinze ans, dehors sans le sous dans une ville ou des phénomènes étranges se passent, ou des gens disparaissent de temps à autres, des cas de possessions de plus en plus fréquents...J'étais vraiment dans une drôle de galère je dois l'avouer...Têtu je n'étais pas décidé à revenir en arrière, ma fierté en aurait prit un sérieux coup, il fallait que je prenne ma vie en main, que je commence à me géré moi-même et que je n'ai plus besoin des autres pour survivre. Prouver à cette malédiction qu'on peut très bien vivre sans avoir peur d'elle et percer son secret, se battre pour obtenir ce qu'on appelle liberté et que je n'ai jamais pu connaître...
Voler, c'était devenu la seule solution que j'avais trouvé pour pouvoir subvenir à mes besoins, voler les riches bien entendu,quelques pièces en moins dans leurs bourses trop pleines ne se feraient même pas remarquées. Tout se passait bien jusqu'à ce jour d'avril, ce jour ou pour la première fois depuis mes débuts j'ai fait une erreur de débutant. Pris la main dans le sac, ou plutôt dans la poche d'un homme d'une quarantaine d'années ma vie allait basculer...
Bousculade dans ma tête, que faire fuir, le frapper pour qu'il me lâche ou bien essayer de l'amadouer? Alors que mon cerveau était en ébullition l'homme fit quelque chose qui me choqua un long moment, jusqu'à me faire oublier la situation critique...Il souriait, alors que j'avais essayé de le délester de sa bourse il me souriait. Sans un mot et avec une poigne de fer il me força à le suivre, slalomant dans des rues que je ne connaissais même pas pour enfin s'arrêter devant une maison en bordure d'un parc...I me poussa vers la porte avec force, me faisant rentrer chez lui, invitation muette et que je n'aurait en aucun cas pu refuser.
Anxieux je restait la, immobile dans une pièce inconnue et chaleureuse, attendant dans la crainte de me faire battre ou pire encore...Mais cet homme n'avait rien fait, il m'avait simplement regardé dans les yeux avec un air rieur avant d'avouer que lui aussi il avait commencé ainsi. J'étais rassuré mais pas encore sorti d'affaire, loin de la. Il me parlait mais mes oreilles faisaient une sorte de sélections de sons, gardant ce qu'elles voulaient entendre...Stupéfaction, j'étais libre. Une miche de pain sous le bras, allez savoir pourquoi.
Cet homme apparu alors plusieurs fois dans ma vie, chaque fois pour donner un nouveau sens à ma vie, il me ressemblait, en plus vieux mais c'était moi...Bizarre tout de même qu'il n'apparaisse seulement pour des occasions spéciales et que je n'ai jamais pu retrouver sa maison, ni la route pour y aller...Après notre première rencontre je me suis rendu compte que je ne pouvais pas me défendre si une de mes victimes m'attaquait, c'est ainsi que commença mon entrainement. Épée et couteaux de lancer, des armes qui me plaisaient particulièrement. Mais ce entrainements étaient synonymes de solitude, chose qui ne me plait guère encore aujourd'hui...
Passant du vol au petit boulot je m'insérait peu à peu dans cette société qui elle s'enfonçait de plus en plus dans une noirceur étrange, suspecte...Ma vie restait cependant banale, jusqu'à ce que des événements étranges se fasse entendre il y à peu...Trois groupes se forment, enfin quatre on pourrait dire: l'ombre, la résistance, les oppressés et les neutres (PNJ: ex: passant)...L'ombre, ainsi ceux qui profitent de la malédiction ont rejoint ce clan? Encore une fois, pas plus tard que la semaine dernière mon double plus âgé fit réapparition, et pas pour boire une tasse de thé malheureusement...Encore une fois il me conduisit à sa maison, mais une fois arrivé dans son salon au lieu de me parler de façon énigmatique comme à son habitude il me remit une épée...
Allez savoir pourquoi, j'ai l'impression que je ne le reverrai plus, qu'il a disparu à jamais. Son dernier cadeau, une épée parfaitement équilibrée pour mon bras ne me quitte plus depuis ce jour...Ce cadeau représente aussi un genre d'indice. Me lancer dans la résistance, essayer d'aider du mieux que je peux les gens de cette ville qui sont victimes de « l'ombre »...
Je me lève, l'eau commence à imbiber la pelouse du parc et il ne faut pas que j'attrape froid demain sera sans doute une longue journée...Se pourrait il que je rencontre quelqu'un sur ma route? Ou bien devrais je encore faire face à cette solitude omniprésente.