Un nouvel espoir pour l'humanité. 30/09 [Réservé Résistance]

Invité

Tout autour de moi hurlaient les alarmes de la station, les longs couloirs d'aciers de New Heaven se teintaient du rouge des gyrophares qui sortaient du plafond. Le sol et les mur tremblaient. La station avait plus de trois siècles et habitait depuis quelque année plus du triple de la population qu'elle avait été conçus pour accueillir et malgré tous les efforts des techniciens, elle arrivaient en bout de course, et c'est d'ailleurs ce qui les avait poussés à lancer le projet du Portail. Partout, des hommes et des femmes en tenue de combat courraient à leur poste, sur leur visage je pouvait lire un courage et une détermination qui me mettait les larmes aux yeux, car eux comme moi savions qu'ils ne survivraient pas à ce combat. Les armées du Dévoreur assiégeaient la station et ne repartiraient pas avant de l'avoir réduit à un astéroïde de métal fondu errant dans le vide stellaire. Devant moi, le professeur Oakshield hurlait des instructions dans son datapad et très vite une vibration continue ébranla la station. Dans les tréfonds mécanique de ce qui avait été mon seul foyer, toutes les ressources énergétiques étaient dérivée pour servir à la mise en marche d'urgence du portail. Il n'était pas encore tout à fait finit, mais ils n'avaient pas le choix, s'il effectuait pas le passage maintenant, il ne passerait jamais, et l'humanité s'éteindrait sans espoir de retour.

J'arrivais enfin dans la salle des machines, face à moi une immense arche de fer se dressait dans laquelle un miroitement irisé apparaissait. Depuis la salle de contrôle, derrière la vitre en carbo-verre, le professeur me fit signe que tout était prêt, que je pouvait Passer. Il me fallait faire vite, déjà l'éclairage diminuait, le portail drainant l'énergie, quand je Passerais, c'est toutes les réserves de la station qui seraient consumées. M'assurant que ma lame étaient bien fixée sur mon dos et que le Nano-Gun fonctionnait, je me retournait une dernière fois pour adresser un dernier sourire et un signe de tête à l'homme qui m'avait élevé comme son fils. Sur son visage, je ne voyait que l'amour et la confiance qu'il me portait, il avait confiance en moi et en le salut que je devais apporter à l'humanité. Je me tourna ensuite vers le portail, et Passa, laissant dernier moi les vestiges mourant de mon espèce .

Mon monde sembla exploser. Tout n'était que douleur, comme si chaque atome de mon corps partait dans une direction différente, mes sens ne m'étaient plus d'aucune utilité, j'entendais les couleurs et voyait les sons, tout n'étais qu'un indescriptible maelström de lumière, de feu et de douleurs. Je crois que je hurlais alors, mais je ne m'en souviens pas. Puis, peu à peu, tout redevint normal. J'étais à plat ventre dans la poussière d'une rue défoncée, les dernières décharges d'énergie techno-magique s'évanouissant autour de moi. Je me releva lentement, le corps perclus, et observa mon nouvel environnement. Une ville détruite, ravagé, un paysage urbain désolé, mais pour moi qui ne connaissait que le gris de l'acier et le goût de fer de l'air recyclé, pour moi qui n'avait jamais vus le ciel que deux fois à travers un dôme, ce paysage était magnifique, ce monde, la Terre, le berceau de l'humanité que je n'avais jamais vus, était magnifique. C'était cela que je devais préservé, et jamais ma détermination n'avait été aussi forte. Cette fois, c'était sur, je n'étais plus seulement Damien Nights, j'étais Kraven, le Sauveur.

Après dix ans de fouilles archéologiques illégales et de piratages de donnée de hautes sécurité, les scientifiques de New Heaven avaient réussis à localiser l'emplacement du QG de la première Résistance à l'époque. Si tout c'était passé comme prévus il devait s'agir du bâtiment de plusieurs étages qui me faisait face. Je m'approcha de la porte, et frappa, je verrais bien si quelqu'un venait ouvrir.

C'était l'une de ses journées longues et pénibles ou tout le travail du monde semble s'abattre sur vos épaules, ces journées ou vous pensez ne pas pouvoir vous en sortir, que le soir n'arrivera jamais... Mais le pire pour Sey c'est que ces journées là c'est avec Ayu qu'il les passait. Je pense qu'il serait très amusant de vous dire quels commentaires l'esprit avait bien pu faire tout au long de la journée alors que Sey cherchait désespérément à en apprendre plus sur une certaine rumeur qui courait en ville cependant ça rallongerait considérablement le sujet pour pas grand chose.

Sey était donc sur le chemin du retour, il n'avait rien apprit de plus malgré ses recherches assidues mais au moins même Ayu était trop fatigué pour lui pourrir ce début de soirée qu'il comptait bien passer tranquillement au chaud dans le petit studio où il vivait au QG. Il était presque arrivé quand il vit quelqu'un à la porte. Sey marqua un temps d'arrêt. Il ne connaissait évidement pas tout le monde à la résistance mais cet homme ne lui disait vraiment pas grand chose. Bien sur il pouvait s'agir d'une personne ayant simplement d'aide. Bien que le QG ne porte pas la mention résistance peu de personne ignorait qu'un bâtiment avec tout un système pour en interdire l'accès ne cachait pas le dernier salon de coiffure à la mode. Ils en voyait donc régulièrement, des gens qui avaient tout perdu et qui venait supplier la résistance de faire quelque chose...

Le jeune garçon continuait d'avancer. Il fut tenté un instant de demander à Ayu s'il connaissait cet homme mais valait mieux éviter de solliciter la mémoire défaillante de l'esprit, surtout que celui-ci ne se contenterais pas de répondre par oui ou non. Il partirait dans des tonnes de théories fumeuses dont la plus probable serait que cet étranger serait un gars de l'ombre assez bête pour venir frapper aux portes de leur ennemi.

-Vous cherchez quelque chose?

Demanda Sey une fois tout prêt de l'étranger. Dans un cas comme ça il aurait du normalement s'adresser avant tout à leur chef, sauf que celui-ci n'était plus là. Mort? Disparu? Impossible de savoir, toujours est-il qu'il n'était plus là. Peu de personnes le savait, Ayu qui se désintéressait habituellement de tout s'était chargé de faire passer sa disparition inaperçue, peut être parce qu'il avait plus ou moins été ami avec lui...

Sey aurait presque put applaudir les capacités de Ayu à gérer les temps de crises et à garder le calme des troupes s'il n'avait pas raconté aux quelques curieux surpris de le trouver dans le bureau de leur chef absent que celui-ci était partit en vacances dans le sud... Par chance personne n'ignorait que Ayu était la dernière personne à prendre au sérieux ici bas...

Invité

Ce monde était incroyable. L'air était d'une pureté absolue, sans cette abominable odeur d'ozone et de ferraille trop cuite qu'avait l'air de la Station, recyclé encore et toujours depuis trois siècles. La lumière de ce qui serait bientôt le crépuscule prenait mille et une teintes inimaginables. La beauté était partout, et j'étais sur Terre pour sauver mon peuple. Pour la première fois, j'eus confiance en l'espoir dont j'étais porteur et en la réussite de ma mission. Je n'avais pas le droit d'échouer, car un échec signifierait la destruction totale et définitive de ce que j'avais sous les yeux, et je ne pouvais pas l'accepter. En attendant que quelqu'un vienne m'ouvrir, je regardais autour de moi, les yeux écarquillés, savourant la lumière naturelle et les couleurs du crépuscule jusqu'au dernier photon. Je devais avoir l'air un peu étrange, à m'extasier ainsi sur le spectacle d'une ville en ruine, mais peu m'importais, je savais maintenant que ma tache, si dure soit-elle, me permettrait de sauver un monde où il ferait bon vivre pour l'humanité.

Alors que j'observais mon nouvel environnement, un homme qui devait avoir à peu près mon âge, peut-être un peu moins, s'approcha de moi. Il n'avait pas l'air agressif, mais son attitude exprimait une certaine circonspection qui ne demandait qu'à devenir de la méfiance. Quand il s'approcha de moi, je le regarda droit dans les yeux et fut étonné par son regard vairon, mais j'avais l'habitude de fixer tous les matin mon reflet aux yeux rougeâtre et je ne broncha pas. L'homme ne paraissait pas armé et ses habits archaïque n'aurait rien put dissimuler de plus gros qu'un vibro-poignard, rien que je doive craindre. Quand il ne fut plus qu'à quelque pas de moi, il me demanda:

-Vous cherchez quelque chose?

Sa question ne pouvait être qu'un banale élan d'altruisme, mais son attitude me gênait un peu, mais la ville était en guerre et il avait toutes les raisons de se méfier. Si c'était un simple civil, je pouvais appartenir à l'un des deux ordres armés qui ravageaient sa ville, si c'était un résistant, un espion de l'Ombre. Je me refusait à croire qu'il puisse faire partie de l'Ombre. On m'avait certes prévenus qu'à cette époque des Humains en faisaient partie, mais j'avais du mal à y croire, et puis si les scientifiques n'avaient pas raté leur coup, j'étais devant le quartier général de la résistance et les chances d'y croiser un agent de l'Ombre étaient infimes. Mais c'était mon premier contact avec un Humain du 21ème siècle, il me fallait être prudent.

- Oui, j'ai entendu dire qu'il y avait dans cette ville une organisation qui.....aide les populations civiles, on m'a dit que le siège était ici. C'est exact ? Je dois parler d'urgence à leur responsable.

J'avais appris l'ancien français dans les livres et d'antiques enregistrement et mon élocutions n'était pas parfaite, j'avais de plus un accent qui devait lui paraître des plus étrange, mais bon, si c'était un résistant, il me mènerais surement à son chef pour interrogatoire (c'est ce que je ferais à sa place), et si c'était un civil, il m'indiquerais comment contacter la résistance ou ne comprendrais simplement pas ce que je voulais.

Ainsi il voulait voir le chef... Gros problème ils n'avaient personne sous la main pour jouer les chefs... Que pouvaient-ils faire sinon jouer eux même ce rôle? Cependant il y avait toutes les chances que ça rate. Sey manquait bien trop d'autorité pour se faire passer pour un leader crédible. Ayu compensait facilement ce manque de son côté mais était bien trop impulsif et manquait de réflexion.

*-Ce gars m'intéresse, écoutons donc ce qu'il veux au chef de la résistance.*

Sey soupira intérieurement, à partir du moment ou ils avaient dissimulés la disparition de Galcyan ils avaient compris qu'un jour ou l'autre ils seraient confrontés à cette situation. Le jeune garçon n'avait plus qu'à espérer que Ayu saurait se tenir tranquille tant qu'ils ne connaitraient pas les intentions de ce nouvel arrivant...

-Vous êtes au bon endroit, suivez moi.

Dit-il en s'approchant de la porte vitrée qui menait à l'intérieur du bâtiment. Tapant le code qui commanda à l'ouverture et s'écartant pour laisser passer leur "invité". Le jeune garçon guida ensuite l'homme dans les couloirs, évitant les endroits trop fréquentés afin que le minimum de gens le voie avec cette personne. C'était dans les habitudes de Ayu que de ramener des gens bizarres dans son bureau pour faire dieu sait quoi avec, pas les siennes.

Ils arrivèrent enfin devant le bureau de Galcyan ou plutôt ancien bureau. La porte de celui-ci portait la mention "directeur", après tout le bâtiment était prévu à la base pour accueillir je ne sait quelle entreprise... La porte n'était pas verrouillée avec une serrure ordinaire mais relié encore une fois à un dispositif qui gardait la porte fermée si le bon code n'était pas tapé.

L'aide d'Ayu fut nécessaire au jeune garçon pour ouvrir la porte, il semblait effectivement que l'esprit ait eut l'habitude de rentrer dans ce bureau nombre de fois pour une quelconque raison. Encore une fois Sey s'effaça pour laisser passer l'autre puis ferma soigneusement la porte derrière lui avant d'aller s'assoir dans le fauteuil de leur ancien leader.

La pièce bien qu'inoccupée depuis plusieurs jours restait propre, pas de poussière suspecte sur les meubles, le bureau était aéré régulièrement... C'était Ayu qui s'occupait de tout ça, prenant pour prétexte de ne pas attirer les soupçons des autres membres, pourtant Sey se doutait bien qu'il y avait quelque chose d'autre...

-Donc de quoi désiriez vous parler?

Demanda finalement Sey, entrant dans la peau du chef de la résistance pour savoir quelles étaient les intentions de cet homme...

Invité

J'avais d'abord eu un doute sur la capacité des scientifiques de New Heaven à retrouver après cinq siècles de Guerres contre le Dévoreur la localisation de l'ancien Quartier Général de la Résistance, mais ces types avait réussis. Quant celui qui me faisait face confirma que j'étais au bon endroit, j'adressais des remerciements muets à la mémoire de ces gens qui avait rendu possible l'espoir l'espoir dont j'étais porteur. D'une certaine manière, c'en était presque drôle. Je pleurais la mort de gens qui ne naîtraient que dans plus de 4 siècles et qui d'ailleurs, si ma mission était un succès, ne naîtraient jamais. Alors que je réfléchissais à tout ceci, mon interlocuteur avait tapé un code sur un antique système de sécurité et me faisait signe d'entrer. Je franchis le seuil en le remerciant d'un signe de tête pour sa courtoisie, avant de le laisser reprendre les devant, car après tout c'était lui qui me guidait. Il me conduisit dans les méandres du bâtiment, à travers un dédale de couloirs plutôt désert. Le bâtiment avait l'air d'avoir souffert récemment d'une quelconque bataille, probablement contre les vils séides de l'Ombre, mais avait été reconstruit du mieux possible. Partout l'on voyait des reconstructions de bric et de broc, symbole de la capacité de notre race à se relever et à ne jamais fléchir ni se soumettre.

Bien sur, il y avait des moutons noirs, des brebis galeuses, comme dans tous les troupeaux, des individus pour qui rien n'était plus important que leur petite personne. J'en avais connus, j'en avais côtoyé toute ma vie, des gens qui s'étaient battus à mes côtés, avaient brandis les même idéaux que moi. Et quand l'espoir avait disparue et que l'Extermination avait commencée, ils avaient trahis. Ils avaient vendus New Heaven, et la vie de tous ces habitants, contre le droits de finir leur misérable existence sous le joug des servants de l'Ombre. Puis, il y avait les autres, ceux qui poussés par le désespoir et la tragédie devenait la cible des manipulateurs qui retournaient leur haine contre nous, les défenseurs de la liberté. De la où je venais, c'est ainsi qu'avaient vus le jour les Brigade de l'Ombre, nos plus farouches adversaires, de notre propre races.

Alors que je ressassais mes souvenirs mon guide s'arrêta devant une porte sur laquelle une plaque proclamait "Directeur". Probablement le bureau de leur leader. Je déglutit et me redressa, je devais faire bonne impression, c'était capital si je voulais être pris au sérieux, mon histoire étant somme toute difficile à croire. Sans un mot, sans même frapper, mon guide entra. J'eus le temps d'apercevoir un grand bureaux vide derrière lequel il alla s'installer sans plus de cérémonie.

-Donc de quoi désiriez vous parler?

Durant un instant, je dus paraître étonné, car je l'étais. Je ne m'attendais pas à ce que quelqu'un de si jeune soit le leader de l'organisation qui tentait de défaire l'Ombre. Puis je me souvint que je n'était probablement pas plus âgé que lui et que j'avais été choisis pour être le dernier espoir de l'humanité. Mon moment de surprise passé, je me mis au garde à vous et salua respectueusement.

-Monsieur, mon nom est Damien Knights, né en 2452, matricule 00107, nom de code Kraven, Station de New Heaven. Je suis venus vous porter aide et assistance ainsi que vous avertir d'une menace qui pèse sur cette ville et sur l'intégralité de l'humanité.

Identité, origine, but. Tout y était. J'affichais mon air le plus militaire, il devait voir que j'étais sérieux, que ce n'était pas un énorme canular. Je ne savait pas comment présenter mon histoire ? Et bien voila qui était fait. Il me poserait des question sur ce qu'il jugeait le plus important et me donnerait ainsi un début pour mon histoire. J'espérais seulement q'il me croit ou au moins m'accorde le bénéfice du doute...

Sujet: n Dim 8 Nov 2009 - 23:01

(Sey a 16 ans)

Sey resta interloqué suite à l'espèce de salut militaire de l'homme. Plus que son geste c'était ses paroles qui étaient... Surprenantes et le mot est faible. Sey en resta muet quelques secondes. Il s'était préparé à jouer le rôle qu'il avait choisi afin de ne pas se trahir mais là il n'avait pas prévu ça... Ça lui rappelait vaguement un film vu à la télé il y a peu...

"Ayu? Je suis sensé répondre quoi moi?"

*Demande lui donc c'est qui son fournisseur...*

Le jeune garçon avait tenté de trouver un peu d'aide auprès de l'esprit mais comme il aurait du s'en douter celui-ci n'était d'aucune aide, préférant réfléchir à la prochaine vanne qu'il allait sortir plutôt qu'à la situation présente, il aurait du s'en douter pourtant...

-J'avoue avoir eut nombre de fois des dates de naissances surprenantes à noter mais c'est bien la première fois qu'on m'avoue venir du futur

Répondit-il avec un calme qui en réalité était feint. Bon pour l'instant il s'en sortait et Ayu semblait rester calme, c'était surtout les réactions de ce dernier qui était à craindre, l'esprit était tel un enfant de 4 ans, s'il s'ennuyait, peu importe les conséquences il ferait tout pour se distraire et un homme qui prétend venir du futur avait toutes les qualités requises pour attirer l'attention de l'ex-soldat et Sey n'avait pas très envie de recoller les morceaux et d'assumer les conséquences...

-Cette menace... Vous pouvez m'en dire plus?

Malgré qu'il ait du mal à croire vraiment qu'il puisse s'agir d'un véritable messager du futur, Sey devait bien admettre qu'il n'avait pas le choix que d'aller en son sens s'il voulait en savoir plus... Et puis on faisait rarement des blagues en s'invitant dans le QG d'une organisation pareille et encore moins dans le bureau du chef... Enfin dernier élément qui pouvait faire pencher la balance en faveur de son mystérieux interlocuteur, c'est qu'ils étaient à Heaven. Ici toutes les limites quelles qu'elles soient semblaient toujours être repoussées afin de laisser place à toutes sortes évènements et d'éléments étranges. Après tout avant d'arriver en ville, Sey n'aurait jamais pensé devoir cohabité avec un esprit de plusieurs siècles...

*-Tu perd ton temps Sey, laisse moi le chasser d'ici...*

Et voilà que l'intérêt de Ayu s'éveillait... Pourrait-il garder le contrôle très longtemps? Il était fatigué... Avec un peu de chance il parviendrait à maintenir l'esprit calme quelques minutes mais il devait en finir au plus vite avec cette conversation....

Invité

Bien évidemment il ne me croyait pas. Et je l'aurais pris pour bien crédule s'il m'avait crut. Il était bien jeune pour être le chef d'une telle organisation, il devait avoir des compétences exceptionnelles pour son âge et n'allait pas croire le premier type venu qui lui annonçait être un messager du Futur. Cependant, il lui avait demandé des précisions sur la menace, preuve qu'il ne me plaçait pas non plus directement dans la catégorie des canulars. Ce garçon était effectivement doué et il me fallait le convaincre au plus vite. L'histoire du Dévoreur avait des relents apocalyptiques, des airs de contes de fées corrompus, si cette personne ne me croyait pas réellement, il n'accorderait pas à cette menace l'attention qu'elle méritait et compromettrait non seulement ma mission mais aussi l'avenir même de l'humanité. Il fallait que je lui donne une preuve irréfutable que je ne mentais pas. Et de telles preuves je n'en avais que deux. La première était l'X-Seed Blade, qui reposait sur mon dos, capable de trancher l'acier comme du papier, mais la sortir pour une démonstration ne serais pas une idée de génie. Ensuite, j'avais le Nano-Gun, une arme certes tout aussi dangereuse, mais dont le maniement était moins directement menaçant.

- Je comprend que vous ne me croyiez pas monsieur, mon histoire n'est pas des plus probables. Si vous le permettez, je vais vous montrez quelque chose qui prouve mes dire. Je vous préviens, c'est une arme, et elle dépasse de très loin votre technologie.

Sur ces parole je leva ma main droite devant moi et activa le Nano-Gun le plus lentement possible. Peu à peu une masse fluide de nanomachines grisâtres recouvrit mon gants et mon avant bras, peu à peu la forme d'un canon se forma avant que la structure ne se fige en un tube simple semblable à de l'acier noir. Il rétrécissait au canon mais les projectiles qui sortirait de cette arme serait tout de même impressionnant. Ce n'était la que l'une des formes de cette armes, dont les machines s'adaptaient à mes ordres, mais elle était déjà assez impressionnante.

-Ceci Monsieur est un Nano-Gun. Un construct de nanomachines alimentées par un moteur à énergie magique placé près de mon cœur. Il est capable de tirer n'importe quel type de munition en quantité presque infinie. Avant que je ne vous parle plus avant de la menace que représente l'Ombre et le Dévoreur pour toute notre race, je voudrait savoir si, désormais, vous me croyez ?

Alors que je lui posait cette question, j'avais mit dans ma voie toute ma rigueur militaire et dans mon regard toute ma bonne foi. J'avais besoin qu'il me croit, car si je ne parvenais pas à le convaincre, nous mourrons tous.

Toute cette histoire dépassait ce à quoi Sey s'était attendu... Il avait juste pensé devoir aiguiller un habitant qui aurait perdu sa famille ou ses amis à cause de l'ombre. Ils étaient nombreux, ils perdaient tout, se découvraient une haine pour l'ombre, intégraient la résistance pour se venger et perdait la vie dans les trois mois suivants parce qu'ils avaient agit sans réfléchir, guidés par leur haine...

Quelqu'un venu du futur... Était-ce un canular? Il avait beau voir cette arme qui ne lui évoquait rien qu'il connaisse il avait encore du mal à le croire... Heaven était déjà à peine croyable dans son présent, mais si le futur s'y mêlait...

*N'importe qui avec un pouvoir d'illusion pourrait faire de même... On le fout à la porte?*

Sey était bien d'accord avec Ayu... Mais il n'empêche qu'il n'était pas encore prêt à renoncer à comprendre ce gars, parce que bon, son discours ne tenait pas la route, mais c'était justement cette incohérence qui faisait que ça ne pouvait pas être un mensonge.

-Je suis prêt à vous écouter...

Dit-il simplement, sachant d'avance que ça ne plairait pas à Ayu... S'il avait écouter l'esprit ce dernier aurait déjà foutu l'autre à la porte après lui avoir botté le derrière... Comme si c'était pas assez dur de s'improviser chef et de cacher aux autres que le vrai chef était sans doute mort il fallait qu'il supporte en plus Ayu... Arriverait-il à garder l'ex-soldat calme jusqu'à la fin de l'entretien?

-Ainsi donc les habitants du futur ont réussi à maitriser quelque chose d'aussi compliqué que le temps... C'est intéressant...

Eh bien nan, Sey avait échoué à maitriser l'esprit. Celui-ci s'exprimait donc sous les traits du jeune garçon, mais sa voix différente ne tromperait pas quant au changement de personne...

-Je suis Ayu Horrow, ce que les humains appellent communément un esprit, si vous venez du futur vous devez savoir que la caractéristique principale de la ville était ses esprits non?

De même que sa voix, son regard avait changé, se faisant plus inquisiteur, Ayu ne cherchait vraiment pas à faire croire à cet homme qu'il le croyait, le message était clair, Ayu ne le croyait pas et il assumait...

-Contrairement à ce jeune garçon j'ai du mal à gober que l'on puisse modifier ainsi l'histoire, mais comme je suis poli (mais oui on va te croire Ayu) j'écouterais votre histoire aussi longtemps qu'il faudra pour me convaincre...

Dit-il toisant l'autre pour guetter la moindre faille...

Invité

Malgré le Nano-Gun, il ne me croyait pas. Il avait beau dire qu'il trouvait mon histoire intéressante, je voyait bien qu'il ne me prenait pas encore au sérieux. Je m'y attendait, mais cela commençait tout de même à me porter sur le système. Sont incrédulité mettait en difficulté l'exécution de ma mission, une mission que je ne pouvait me permettre d'échouer. Si je ne parvenais pas à convaincre le chef de la résistance de la réalité de la menace que le Dévoreur faisait peser sur cette ville et sur le monde, c'est le sang de toute l'humanité que j'aurais sur les mains. Je commençais vraiment à perdre mon calme, mais je parvenais à faire bonne figure grâce aux années d'entraînement dispensées par l'une des plus grandes crevures de la galaxie, le sergent instructeur Jack Jackrum, de New Heaven. Mais alors que je me disais que je pourrais finir par le convaincre, la voix de mon interlocuteur changea brutalement et il me prit violemment à partie. Il se présenta comme s'appelant Ayu Horrow, esprit possédant le garçon avec qui je m'entretenais jusqu'alors. Sa diatribe et surtout l'arrogance avec laquelle elle fut prononcée finit de m'agacer prodigieusement. Alors comme ça il ne me croyait pas, et bien j'allais leur faire une démonstrations qu'ils ne pourraient nier. Quittant ma posture réglementaire et laissant mon flingue se rétracter, je fit un pas vers le bureau et y plaquant violemment mes mains, je vint placer mon visage bien en face du jeune prétentieux.

- Bien, vous ne me croyez pas, alors écoutez toute l'histoire!

Ma voix était dure, froide, c'était la voix que j'utilisais pour commander à des hommes sur le champs de bataille, des hommes qui étaient tous mort pour me permettre d'être ici, des hommes que je ne trahirais pas en échouant!

- Vous ne croyez pas que l'on puisse changer l'histoire hein ?! Et bien si j'étais vous je prierais de toute mon âme pour que cela soit possible, parce que sinon ce monde et l'humanité seront détruits!

Sans lui laisser le temps de répondre, le regardant droit dans les yeux, je lui raconta mon histoire. Je lui parla du Dévoreur, le monstre qui prendrai le contrôle de l'Ombre et asservirait d'abord la ville, puis la Terre, et enfin la Galaxie. Je lui parla des centaines de milliards d'êtres humains réduits en esclavage par les Démons et les Vampires, de l'extermination des Ange et des Lycans qui se révoltèrent. Je lui parla de Kraven Knights, mon ancêtre, l'homme qui offrit un nouvel espoir à l'humanité en fondant New Heaven. Je lui parla de la guerre qui reprit en l'Ombre et la Résistance, et de la trahison qui nous força à élaborer le projet Rebirth. Une seule fois une machine à traverser le temps fut construite, une machine qui n'irait que dans un seul sens. J'étais venus en dernier représentant de l'humanité, laissant mourir tous ceux à qui je tenais pour tenter d'empêcher l'avènement du Dévoreur.

Et alors que je parlait, une lueur commença à s'échapper du col de ma veste, bientôt accompagnée d'une légère pulsation, que l'on sentait plus que l'on entendait. Et quand j'eus finis mon discours, je m'avança vers la fenêtre en déployant à nouveau le Nano-Gun, mais cette fois le tube noir du canon était parcouru de faisceau d'énergie dorée. Sans un mot, j'ouvris la fenêtre d'un geste sec et pointa le canon vers un bâtiment désaffecté de l'autre côté de la place. D'une pensée je libérais l'énergie que j'accumulais maintenant depuis plusieurs minute et un monstrueux rayon de puissance jaillit du canon pour envelopper le bâtiment. Il y eut un éclair de lumière, puis un cratère. Pas d'explosion, pas de chaleur, juste la destruction d'une ruine qui prouvait les échecs de la Résistance à défendre cette ville.

- Bien, vous me croyez maintenant ?

Et mon regard disais que celui qui me traiterais encore une fois de menteur le regretterais amèrement!

S'il y a bien une chose dont on ne pouvait pas cataloguer Ayu c'était bien d'être influençable et impressionnable. Ainsi, alors que l'autre perdait visiblement patience, ce que l'on ne pouvait lui reprocher vu l'energumène auquel il faisait face, Ayu lui se contentait de rester parfaitement impassible, ce qui compte tenu de la situation était assez remarquable, l'esprit étant assez réputé pour son tempérament provocateur.

Il écouta avec attention l'histoire de l'autre, provocateur mais aussi auditeur attentionné, Il ne savait toutefois que penser de cette histoire. Il avait bien sur compris qu'il ne s'agissait ni d'une blague ni d'un délire, mais même sous la torture, il n'accepterait jamais d'admettre qu'il le croyait et que c'était ainsi depuis le début, n'empêche que peut-être que si Ayu ne l'avait pas mit en colère l'autre n'aurait pas poussé si loin les détails de son histoire, histoire qu'il acheva en détruisant un vieux bâtiment. Ayu fixa quelques secondes le vide là où se trouvait auparavant le vieux mur gris qui prenait presque toute la vue. Impressionné Ayu? Vous y croyez.

-Cool maintenant y a vue sur le parc.

Avant de lui adresser un sourire. L'autre devait surement regretter de ne pas avoir remonter le temps suffisamment pour ne pas se payer un tel guignol comme interlocuteur, mais qu'importe, car Ayu reprenait déjà son sérieux (si si j'vous jure ça arrive).

-Histoire intéressante, mais je refuse de croire que le futur est écrit, sinon ça serait pas intéressant... Et déjà que la vie c'est chiant....

Dit-il simplement. De toutes façons si l'autre s'énervait Ayu avait les moyens de se défendre. Mais l'esprit enchainait déjà sur un ton sans émotions.

-A ma connaissance actuellement le chef de l'ombre n'est pas un vampire, donc il est possible de tuer le problème à la base non?

Et oui l'esprit bien qu'il nierait farouchement allait dans le sens de l'autre et était prêt à chercher une solution. Après tout il savait se montrer efficace quand il le fallait... C'est à dire pas souvent...

-C'est quand même étonnant que l'Ombre ait réussi à causer de tels dégâts dans le futur... En ce moment ils terrifient davantage les petites vieilles que le restant de la ville...

Bon il exagérait un peu, si l'ombre n'était qu'une bande de petites racailles la résistance n'aurait plus lieu d'exister mais aux yeux de Ayu c'était juste une bande de cafard un peu plus résistante au spray anti nuisibles que les autres.

-Ok et donc tu à une proposition pour empêcher tout ça?

Tu? Vous avez déjà vu Ayu être poli vous?

Invité

Apparemment, cet Ayu Horrow n'était pas quelqu'un d'impressionnable et il n'avait répondu à ma provocation que par une remarque légère dans laquelle je sentais percer une pointe, et peut-être même un peu plus, d'ironie. Cependant, bien qu'il ne l'ait pas effectivement dit, quelque chose dans sa manière de me parler et de me regarder avait changé, j'étais désormais sûr qu'il me croyait. Sans pour autant quitter son air arrogant et supérieur, il me dit qu'il ne croyait pas l'histoire écrite et que l'Ombre n'était pas une réelle menace. Apparemment il avait compris de mon histoire que le Dévoreur était un Vampire.....hum....si seulement ça avait été aussi simple. Avec un rictus froid, je me tournais a nouveau vers la fenêtre. Dans la rue des gens en guenilles s'approchaient craintivement du cratère nouvellement créé. Je pouvais entendre d'ici le bruissement de leur murmures craintifs et je pouvais presque voir le désespoir s'échapper d'eux en volutes putrides. Ces gens, je ne les connaissais pas, mais ils étaient mon peuple, c'est pour eux que j'avais traversé et c'est pour eux que je me battrais. Quand l'esprit derrière moi eut finis de parler, je lui fit de nouveau face, et je sentais brûler dans mon regard la flamme de ma détermination.

- Tu ne crois pas que l'Histoire soit immuable ? Tant mieux ! Nous avons trois ans pour changer la donne, passé ce délais, nous mourrons lors d'une bataille qui entreras dans les mémoires mourante de l'Humanité sous le nom de Ragnarök.

S'il me tutoyait, je le tutoierais, nous n'avions pas encore de rapport hiérarchique et il était hors de question que je le laisse se placer en supérieur.

- Mais je crois qu'il y a une chose que tu n'a pas compris. Le Dévoreur n'est pas un Vampire, pas plus qu'il n'est un Démon. Il est quelque chose de.....plus. Une entité que nous n'avons jamais pus comprendre ou vaincre. Une entité capable de convaincre les suceurs de sang et les démons de s'allier sous sa bannière. Contre lui, nous ne pourrons rien, et c'est pour ça que je suis revenu. Pour détruire l'Ombre avant qu'il ne s'en empare!

Je me doutait que je ne parviendrais pas à effrayer mon arrogant interlocuteur, mais je voulais qu'il comprenne que la menace était sérieuse. Et moi j'avais peur. J'avais vus ce monstre éradiquer mon espèce jusqu'à que j'en sois le seul survivant, et la terreur qu'il m'inspirait était bien réelle. Mais c'est cette terreur qui me donnerait la force de détruire nos ennemis.

- Quant à ce que je prévois de faire pour empêcher cela ? C'est bien simple. Je compte demander à la Résistance de cesser de n'être qu'une force passive d'opposition. Nous ne pouvons nous permettre de seulement réagir. Si nous voulons vaincre et survivre il nous faut prendre l'offensive sur l'Ombre!

Ce Ayu semblait être le chef de la Résistance, et moi je lui disais quoi faire. Mais qu'importe, si je ne le faisait pas, qui le ferait ? L'humanité avait encore une chance de survie et je la saisirait quoiqu'il en coûte !

- Comme tu l'a dit, il sont pour l'instant plus un groupe de bandit qu'une véritable armée, il nous faut passer à l'action maintenant, car sinon il sera trop tard !

Je me tus alors et fixa l'esprit dans les yeux. Je priais pour qu'il comprenne, car je n'avais nul désir de prendre sa place par la force. Mais s'il m'y obligeait, s'il ne prenait pas au sérieux mes avertissements, je le ferais.

Comme il était coutume lorsqu'une conversation penchait vers le côté sérieux, l'esprit commençait sérieusement à s'ennuyer, or ennuie et Ayu ne faisait pas bon ménage. Par chance, l'esprit réussit à prendre sur lui afin de ne pas se laisser disperser et écouta l'autre le plus attentivement qu'il puisse. C'est ainsi qu'il pu en apprendre plus sur la menace et qu'il apprit qu'il s'était méprit sur l'identité de la créature qui ferait basculer tout ça mais qu'importe, mettre Ayu devant ses erreurs ne l'avait jamais vraiment dérangé.

De toutes façons l'autre ne semblait rien attendre puisqu'il continuait en répondant à la question que Ayu lui avait posé un peu plus tôt. L'intérêt de Ayu s'éveillait d'un coup... De même que son respect pour cet homme étrange venait de monter d'un cran. Il avait toujours voulu entendre qu'il était temps de frapper... Nan décidément ce gars lui plaisait même si à première vu il avait pensé qu'il avait abusé de la moquette (ce qui expliquerait les yeux rouges XD)

Bref, ne vous méprenez pas l'esprit n'en était quand même pas à regarder l'autre avec des étoiles dans les yeux. Il gardait un air impassible, comme si ses paroles n'avaient aucun sens, l'autre semblait enfin avoir fini de parler. L'esprit prit tout son temps pour répondre, se redressant puis s'étirant lentement, faisant durer l'attente juste pour tester à quel point son interlocuteur pouvait faire preuve de patience.

-Passer à l'offensive ça me plait, d'autant que je déteste ces chiens bien dressés de l'Ombre.

Bon ok depuis que leur chef avait changé il avait moins l'impression que les membres du camp ennemi remuaient la queue devant les ordres mais Ayu était assez têtu pour refuser de changer d'opinion. Bon maintenant il devait annoncer le truc le plus délicat de la conversation...

-Bref je suis d'accord avec ça, seul problème le chef s'est barré en emmenant femmeS, gosse et chien avec lui. J'ai réussi à donné le change mais j'suis moi même pas vraiment un membre du groupe, j'file juste un coup de main comme ça parce que je m'ennuie...

Et de le jauger du regard en attendant de voir comment il réagirait en apprenant ça... Qui sait, sa réaction pourrait bien déterminer si Ayu déciderait de lui faciliter la tâche ou pas...

Invité

C'était...aberrant. J'avais vraiment du mal à y croire, ça.....chamboulait a peu près tout ce qui me servait lieu de plan en débarquant à cette époque. Ainsi, la personne avec qui je parlais depuis tout à l'heure n'était pas le chef ? Encore que ça, j'aurais facile pus le comprendre, après tout il était normal qu'une organisation comme la Résistance n'expose pas sont chef au premier venu. Je n'avais jamais cautionné la stratégie des doublures, qui revenait pour moi à ne pas assumer les risques de sa charge, mais j'en comprenais l'efficacité. Mais là, on m'annonçait que non seulement mon interlocuteur n'était pas le chef, mais qu'il n'y avait pas de chef du tout. Et pire que tout, cette allusion comme quoi ce Ayu avait réussis à donner le change laissait entendre que les membres de l'organisation n'étaient en aucun cas au courant de la défection de leur chef. Tout cela était....ahurissant. Je comprenais mieux comment le Dévoreur avait pus si facilement écraser la Résistance il y a si longtemps, ou bientôt, je ne savais plus très bien. Pas de chef, pas de troupes, seulement quelques personnes qui essayait de leur mieux d'aider les pauvres gens. Une intention louable, mais inutile en l'état actuel des choses. Vraiment, je m'attendais à ce que les choses soient difficiles, mais pas à ça. Paradoxalement c'était, d'une certaine manière, un soulagement. Le chemin que je devais emprunter se déroulait clairement devant moi. Si je voulais que l'humanité ait une chance contre l'Ombre et le Dévoreur, je devais prendre les rênes de cette organisme déliquescent pour en faire une véritable armée. Je devais devenir le Chef de la Résistance !

Après quelques seconde de silence ébahis, je parvint à me ressaisir. J'étais plus que jamais déterminé à vaincre. C'est d'une voix autoritaire, mais emplies des feux de la guerre que je m'adressa ensuite à Ayu:

- Alors comme ça il n'y a pas de chef ? Pas étonnant que rien ne soit fait contre l'Ombre. Je n'ai vus la ville que quelque seconde au alentours du QG, mais j'aurais du voir au moins une patrouille armée de la résistances, pas le vide que j'ai vus !

Toute la déception que j'avais ressentie s'exprimait, mais je n'avais que faire de vexer mon interlocuteur.

- Écoutes, si tu veux vaincre l'Ombre ce n'est pas une association caritatives qu'il faut, mais une armée ! Je n'ai pas l'impression qui quiconque parmi vous ai une vrai formation militaire, je n'ai pas vraiment l'impression qu'il y ai quelqu'un ici capable de diriger correctement la Résistance. Parce que s'il y avait eut une personne de ce genre, elle serait déjà en train de se battre!

J'avais conscience qu'en disant cela je risquais d'insulter mon prétentieux interlocuteur, mais vous savez quoi ? Ça n'avait aucune importance.

-Alors voici ce que nous allons faire ! Tu vas m'emmener devant les membres rassemblé de la Résistance et leur annoncer que désormais c'est moi qui commande ici ! Je vais faire de cette putain de bande de tocard hétéroclite une putain d'armée capable d'anéantir les cafards de l'Ombre ! Ceux qui veulent continuer à soigner gentiment les blessés sans se soucier de combats pourront continuer, mais ailleurs. Je n'ai pas sacrifié ma vie pour voir les erreurs du passé se reproduire. Je vais nous mener contre l'Ombre, et nous les écraserons. Je ne peux pas le faire seul, mais j'ai besoin de combattants sur le champs de bataille et de labo qui produisent de nouvelles armes, pas de la croix rouge !

Plus je parlais, plus mes réflexes de commandant revenaient, j'étais de nouveau un général, mais cette fois à la tête de troupes qui n'étaient pas encore les miennes. Ça passerait où ça casserait, mais je n'avait pas d'autre choix.

- Je veux gagner cette guerre Ayu. Je n'ai pas forcement besoin de toi, mais ton aide me faciliterais grandement la tache. Alors, prêt à revenir sur le front ?

En disant cela je tendit ma main vers lui. J'avais présenté les choses comme si c'était moi qui lui offrait une opportunité, et d'une certaine façon, c'était le cas. J'avais été formé depuis ma naissance pour la guerre et le commandement, agir ainsi était dans ma nature et j'irradiais la confiance. J'espérais simplement que je ne venais pas de me faire un ennemis.

Comme à son habitude, Ayu écoutait sans ciller les paroles de notre "envoyé du futur". Son regard vague aurait pu laisser croire que l'esprit n'avait que faire de celles-ci et qu'il s'ennuyait mais en réalité il approuvait à 100%. Depuis combien de temps rêvait-il de rentrer dans le lard de l'Ombre? Il ne savait plus... Mais ça faisait longtemps...

L'autre poursuivait son discours passionné, mettant en avant des points sur lesquels il y avait problème... Le pire c'est qu'il avait raison sur tout... Ayu ne pouvait nier que la Résistance n'avait rien de plus qu'une organisation humanitaire.... Si ça continuait en décembre ils allaient faire le tour des rues pour distribuer la soupe du pauvre.

Son interlocuteur se trompait toutefois sur un point, il y en avait au moins un ici ayant une formation militaire, bien que cette personne soit aussi un vulgaire parasite plus doué pour causer des problèmes que pour les résoudre. La discution finissait enfin sans que Ayu n'ait casé le moindre mot ou la moindre pique. Un vrai record pour l'esprit qui en réalité était bien trop occupé à réfléchir pour se montrer insolent. Ainsi il devait aller chercher les membres de la résistance pour les présenter au chef? Bon ok c'était le contraire mais l'inverse était plus marrant.

L'esprit se leva donc et se dirigea vers la porte après avoir annoncé qu'il revenait... Oui oui, vous avez bien lu, Ayu obéissait sans broncher ce qui était rare, un fait à marqué d'une croix rouge sur le calendrier.

Une fois hors du bureau, l'esprit s'empressa de reprendre son apparence, n'étant pas très à l'aise avec le corps de Sey plus grand et plus lourd, il avait toutefois du attendre d'être seul pour procéder au changement. Une fois son enveloppe corporelle récupérée il arpenta les couloirs, prêt à envoyer quiconque il croisait dans le bureau du chef mais il ne croisait que de rares personnes, la plupart qu'il détestait cordialement, aussi les ignorait-il.

Il arriva finalement devant une personne qu'il ne détestait pas et pour cause, il s'agissait d'une fille discrète qui ne demandait rien à personne. L'esprit hésita avant de passer son chemin. Envoyer la femme de ménage dans le bureau n'avait aucun intérêt. Finalement Ayu arriva devant le bureau de Sey et en poussa la porte. Comme il pouvait s'y attendre il trouva Miyoko. Sans un mot il attrapa la jeune fille par la main puis la guida sans dire un mot jusqu'au bureau du chef. Une fois dans celui-ci il guida la jeune fille jusqu'au fauteuil directorial et prit lui même place sur le bureau.

-Voilà...

Dit-il au dénommé Damien oubliant que celui-ci ne connaissait pas sa vraie apparence... Tant pis il le reconnaitrait à la voix...

La journée était plutôt vite passée.. ou pas et pour cause, Miyoko n'en avait rien fait. Oui vous lisez très bien, Miyoko encore et toujours à attendre.. quoi ? On se le demandait. En ce début de soirée -ou fin d'après-midi- elle s'était rendue dans le bureau de Sey, celui-ci n'étant toujours pas rentré- et s'enferma à l'intérieur. Non pas à double tours.. elle n'avait ni les clefs ni l'intention de le faire.. si son ami la trouvait à fouiner par ici en son absence, elle risquait peut-être de se faire disputer ! Mais en entrant, elle fut directement outrée par le désordre qu'il y régnait. Et oui.. c'était dur lorsqu'on avait pas de secrétaire.. encore heureux, Miyoko n'aimait pas ces femmes là. Elles ne servaient à rien.. enfin, quelques fois.. En tout cas Miyoko s'était bien décidée à remettre un peu d'ordres dans ses affaires... Voyons, elle allait commencer par ranger les multiples dossiers ouverts en vrac et posés n'importe où sur le bureau.. Ah lala, si ça avait été mis là exprès, elle se ferait vraiment disputer ! Mais elle n'avait rien d'autres à faire ! Sey ne l'emmenait pas avec lui pour ses affaires, fallait dire qu'il occupait une importante place au sein de la Résistance maintenant, alors que elle.. cela ne faisait pas quinze jours qu'elle était ré-entrée dans sa vie.

Une dizaine de minutes passées, Miyoko avait terminé et avait prit un peu de recul pou admirer son chef d'œuvre ! C'était plus ordonné maintenant, plus agréable ! Toute souriante, elle descendit de son petit nuage et soupira d'ennui.. Sey devrait déjà être rentré non ? Elle entendit alors le déclic de la porte et s'apprêtait à saluer son ami.. ! Mais on lui attrapa subitement la main pour la sortir de la pièce et la guider dans les couloirs. Elle vit donc Ayu ! Où la guidait-elle cette fois-ci ? Une fois de plus il ne disait rien.. alors elle éviterait de poser des questions inutiles.. parce que bientôt elle sera poussée dans une pièce qui lui était jusqu'alors inconnue. Entraînée jusqu'à un siège.. elle vit alors un grand homme.... effrayant. Et c'était quoi ce "Voilà" Hé... elle n'avait rien fait de mal, que lui voulait-on ? C'était qui cet homme, un ami de Ayu ?

« J'suis pas sûre de comprendre... c'est qui lui ? ..enfin Heu... vous êtes qui ? »

Bin il était juste à côté alors autant s'adresser directement à lui. Est-ce que lui avoir ramené une adolescente était la meilleure des choses à faire ? Cette dernière contemplait cette pièce qui lui semblait plutôt spacieuse et jolie.. comme le bureau d'une personne importante.. voire très. Ce n'était pas Sey qui aurait un bureau aussi grand hein..! Non non elle ne se moquait pas.