Description.

Les rues sont classiques. Peut-on vraiment dire "classique" alors que cette ville est vraiment assez étrange, décalée et originale pour pas un rond? Ce que je veux dire, par "classique", c'est que les rues de Heaven ressemblent à toutes les rues françaises. Deux trottoirs à peu près équilibrés, sur lesquels on peut mettre entre deux et cinq personnes... Au milieu, une route où peuvent passer des voitures dans un sens ou dans l'autre. Sur l'asphalte, on peu voir encore un peu une bande blanche (même si sa couleur est délavée), peinte sur un relèvement de goudron. C'est l'ancienne ligne de démarcation de la voie pour autobus. On peut voir, de temps en temps une flèche pas encore trop effacée par le temps.

Sur les trottoirs, les boutiques débordent. Les fleuristes entreposent leurs bouquets, les libraires exposent leurs collections anciennes, les livres parfument l'air et l'odeur épicée de l'ancien papier pique les narines. Les tabacs presse sortent des pancartes disant quels sont leurs nouveaux journaux et combien ils coûtent, ce dont ils parlent... Quand on se ballade le long de ces rues, on peut parfois voir d'ancien panneau en métal gris : des affichages pour les lignes de bus qui zébraient la ville.

À Heaven on tombe souvent sur des fous furieux du volant... Peut-être un membre de l'Ombre qui fuit la Résistance au volant de sa voiture de sport (pas pratique la Twingo pour fuir). Le maire de la ville a tout de même songé aux enfants et aux gens qui pratiqueraient le "traversage à la française". Cette façon de traverser la route étant exclusivement répandue chez nous, j'ai décidé de la nommer "Traversage à la française". En fait, nous autres français (ou résidants en France) traversons là où il n'y a pas de passage pour piétons... C'est une pratique dangereuse et largement décriée dans les autres pays. (Et je sais de quoi je parle : Allez à Londres, si vous vous sentez seul, trouvez celui qui traverse à la barbare et faites vous en un ami...) Donc le Maire a songé à ces personnes et a fait installer des barrières pour empêcher (ou plutôt dissuader, car des fous continuent...) les gens de se faire écraser.

Ces rues sont souvent pleines de monde, en opposition aux ruelles.