Arwen Addams Nouvel habitant
Race : Esprit Niveau de RPG : Moyen. Nombre de messages : 50
Profil du personnage Armes portées: Pouvoirs maitrisés: Particularités physiques actuelles:
| Sujet: Un flash lumineux. Sam 13 Fév 2010 - 20:37 | |
| Bam, une lumière. Il y a des trucs étranges qui tombent lentement du ciel, un peu comme une fioutue coupole. Mais c'est pas possible. C'est une hallucination de mon cerveau malade, c'est pas possible autrement. Des choses comme ça, ça n'existe pas, même dans les contes de fées (quoi que celui-ci serait surtout à classer dans les contes d'horreur pour enfants avertis, et même très avertis). Beh alors, c'était quoi ce flash... Un peu comme si une bombe avait éclaté dehors et avait fait péter l'espèce de bouclier qui nous empêchait de nous barrer. Tous les gens dans la rue étaient comme moi, ils regardaient le ciel, le nez en l'air, avec un air un peu débile sur le visage. En tout cas, j'étais rassurée, je n'étais pas le seule débile qui ne comprenait rien à rien à la logique de cette ville.
Je baissais la tête pour regarder autour de moi. On était nombreux sur la place principale, là. À vue de nez, entre cinquante et cent (en réalité soixante-dix-huit personnes eurent un torticolis le lendemain matin) personnes se tenaient debout avec une main en visière sur les yeux. Je fis la moue, paumée et interrogative. Je levais le nez pour regarder à mon tour. Et ben, il n'y avait plus rien dans le ciel, pourquoi faire tout ce cirque pour... un ciel dégagé? Vous l'aurez deviné, ma fioutue mémoire instantanée faisait encore des siennes... Les gens commencèrent à parler entre eux, en petits groupes ordonnés. Un murmure s'éleva de la foule qui semblait s'exprimer d'une seule voix. Ce murmure, lent et discret, et toutefois omniprésent et profond me prenait en pleine poitrine. Je n'aimais pas ça.
D'un coup, un homme traversa la place en courant. Je ne savais pas où il allait, ni pourquoi il courait en slalomant entre les personnes... Je m'en fichais. J'ignorais encore pourquoi, tout d'un coup, il dérapa et vint me percuter de plein fouet. J'n'avais pas de pot, c'était toujours moi qui me prenais les abrutis qui savaient pas courir droit. Et puis ça n'arrangeait pas vraiment les choses du côté de ma passoire-cervelle. L'homme se releva d'un coup, et marmonna quelques mots avant de se redresser complètement et de repartir dans sa course de dératé...
- En r'tard, en r'tard, j'ai rendez-vous que'que part, me sembla-t-il qu'il avait marmonné.
Je ne cherchais même pas à analyser cette déclaration plutôt étonnante qui me disait vaguement quelque chose. Je songeais à un lapin, quand j'entendais cette phrase. Je me relevais à mon tour, et oubliant quasiment tout de suite la phrase bizarre que j'avais entendue, je me mis à le regarder courir en me demandant où il allait et pourquoi. Puis, quand il fut trop loin pour que mes yeux de chat sauvage puissent encore le suivre, je me mis à tourner lentement sur moi-même. Calculant chaque mouvement de pied pour aller le plus lentement possible et capter le plus de détails.
Déjà, le murmure s'était tût. Les gens ne parlaient plus en même temps... On entendait des conversations, mais ça n'avait pas le même aspect incantatoire qu'au début. Les choses allaient en s'améliorant. La foule s'était organisée en petits paquets de personnes. Les gens qui se connaissaient, probablement. À côté de moi, des gens parlaient. Il y avait une petite fille, sa mère et son grand-père.
- M'man, m'man, pourquoi le soleil il vient d'éclater? demandait la gamine en trépignant toute seule.
- Mais non, voyons, le soleil ne vient pas d'éclater, tu as eu une hallucination, répliqua sèchement la mère avant de poursuivre, mais plus bas, cette fois. Papa, à ton avis, qu'est-ce que c'était?
Moi je ne comprenais rien. Il n'y avait rien eu dans le ciel... Enfin, rien dont je me souvienne en tout cas. Et pourtant, j'avais un sens de l'observation assez pointu... Ou alors j'avais encore oublié. Et rien que cette pensée, ça me donnait envie de pleurer. Mais je ne quittais pas la petite famille du regard. Le grand père avait haussé les épaules en guise de réponse et apparemment, sa fille avait commencé à lui causer dessus sèchement... Je n'entendais plus ce qu'ils disaient. La gamine, elle, faisait l'avion en marchant. Cette scène me fit sourire vaguement. Un sourire glacial et cynique.
Puis je me retournais, marchais un peu, en balançant un peu à tout va des ondes mentales. Ceux qui les capteraient et comprendraient d'où elles venaient seraient forcément de bons ailiers dans cet histoire de fou qui commençait à m'ennuyer.
"Mais qu'est-ce qu'il se passe, encore?" lançais-je plusieurs fois, avec des soupirs mentaux non volontaires. | |
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