Sur les toits...

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C'était le milieu de l'après-midi. Il faisait froid. Du haut du toit, Shura pouvait observer les alentours. Il avait les yeux bordés de cernes. Il dormait peu ces temps-ci. Il faisait des cauchemars. Il était sorti malgré le soleil toujours haut dans le ciel, et s'était installé sur le toit du vieil immeuble désaffecté. Il observait ainsi les rues, les gens, la vie. Ca le rassurait. Ses yeux vagabondaient suivant ces petites parties de vies qui se déroulaient devant ses yeux. Des hommes, des femmes, des enfants, des familles qui se séparaient et se mêlaient à l'infini, perdus dans la masse de l'anonymat. Il les enviait. Il ne pouvait plus se mêler à eux, il aurait été mis à l'écart de toute façon.

Sans doute était-ce mieux ainsi. Sans doute... Il détourna ses yeux de la rue pour les lever vers l'horizon. La ville s'étendait devant lui, bruyante et fourmillante. Une odeur de friture sucrée flottait dans l'air, en bas, un marchand ambulant faisait cuire des beignets. Une horde d’enfants et d’adolescents se pressaient devant son stand. Ce lieu était étrange. Le jour, il était plein d’entrain et de vie, la nuit, il était mal famé, sinistre, on trouvait des dealers et des coupe-jarrets à tout les coins de rues. Le matin, si l’on ne trouvait pas au moins un cadavre dans le caniveau, c’est que les tueurs de la veille avaient tous été plus professionnels que d’habitude et que tous les corps avaient été occultés. En tout cas, il était déconseillé de traîner dans les rues après 22heures. Shura s’en fichait, il se déplaçait par les toits la plupart du temps, et bénéficiait d’un statut spécial en temps que voleur. Il avait la protection des receleurs qu’il fournissait, ce qui n’était pas négligeable. Et il n’avait pas peur pour sa vie, de toute façon. Il était plus inquiet pour celle des autres autour de lui…

Il secoua la tête. Il brassait à nouveau ces sombres pensées qui lui attiraient des cauchemars. Il se concentra de nouveau sur la rue, afin de leur échapper.

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Sunako etait venue au marché noir sans but précis. Il lui arrivait de s'y promener de temps en temps, katana accroché à la ceinture,au cas où elle y trouverai quelque chose de sympa à acheter. Le terme 'sympa' pouvant etre attribuer à beaucoup de choses allant d'un medicament rare à des grigris aux allures morbides.Mais elle savait tres bien que ce quartier devenait tres peu frequentable la nuit tombée.

Elle s'arreta à un stand où un marchand ambulant vendait des beignets.ayant un petit creu, elle en acheta un. Le beignet en question etait chaud ce qui réchauffa un peu la jeune fille qui s'était vétue d'un pantalon, d'un pull, d'un blouson et d'un bonnet pour eviter de prendre froid.
Elle reflechissait à pas mal de choses, entre autre ce qu'elle pourrait cuisiner ce soir pour le dîner

* Devrais-je acheter du poissons ou du crabe...*

c'est alors que son regard fut attiré par quelque chose sur les toit. Une espece de grosse tache noir avec quelque chose de clair par dessus. Sunako resta ainsi immobile parmis la foule tentant d'identifier la chose.

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Shura continuait d'observer la foule mouvante. Il se sentit mal à l'aise, d'un coup. Il baissa légèrement les yeux, pour apercevoir un visage levé vers lui. Il fixa l'espace d'un instant le visage en question. De sa hauteur, et compte tenu de l'accoutrement neutre de la personne, impossible de déterminer s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme. Une chose ne manqua pas de retenir son attention en revanche : il ou elle était armé(e). Un sabre pendait à sa ceinture. Voir un type (ou une typesse) armé(e), ici, de jour, sortait passablement de l'ordinaire. Et ça n'allait pas plaire aux hommes de Giancarlo. Giancarlo était le "parrain" de ce quartier. Seuls ses hommes étaient à porter une arme le jour. C'était selon lui une politique de pacification. Du point de vue de Shura, ça n'était qu'un moyen du bandit pour asseoir sa puissance. Un mouvement de foule légèrement plus loin attira son oeil. L'inconnu(e) qui tentait de l'apercevoir avait été repéré(e). Les hommes de main du parrain fendaient la foule comme Moïse la mer rouge. L'autre ne semblait pas s'en apercevoir. Shura hésita. Devait-il le (la) prévenir ? Il riquait gros.

Il soupira, se redressa, et agita la main en tentant d'indiquer à la personne de regarder derrière elle. L'autre comprit qu'il l'avait vu(e), mais ne se retourna pas. Les hommes de main se rapprochaient dangereusement. Certains avaient déjà dégainé. Shura se pinça l'arrête du nez, prit une inspiration et hurla.

"DERRIERE TOI ! REGARDE DERRIERE TOI ANDOUILLE !"

Tous les yeux se levèrent vers le toit, mais à peine avait-il crié que le jeune homme avait fait un bond en arrière pour ne pas être identifié. Il n'avait pas réussi a camoufler sa voix... Il sauta sur un toit plus bas pour pouvoir rejoindre le sol au cas ou. Il esperait que l'inconnu(e) fuirait, sinon il sentirait obligé de lui prêter main forte, et il serait alors définitivement grillé.

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A force de regarder cette grosse tache noire, Sunako en avait mal aux yeux. Cependant, la tache se mit a bouger et pris une vague forme humaine. Impossible de distinguer quoique ce soit des détails. La jeune femme ne savait donc pas si l'inconnu(e) etait un homme ou une femme, ou bien aucun des deux. Quoiqu'il en soit, cette personne attirait l'attention de sunako et piquait assez sa curiosité pour ne pas voir venir la "surveillance" du quartier.

Elle savait que le port d'une arme etait interdit, mais elle s'en contre fichait et avait toute confiance en ses aptitudes pour se le permettre; et puis auparavent elle ne s'était jamais fait repérée.
C'est alors que la grosse tache noire a faorme humanoïde hurla "DERRIERE TOI ! REGARDE DERRIERE TOI ANDOUILLE !".
Sunako regarda legerement de coté, assez pour voir venir la cavalerie des hommes de main du parrain des lieux.

Ils étaient trop nombreux pour qu'elle puisse espérer les battre à elle toute seule. elle avait certes confiance en ses capacités, mais n'en était pas pour autant aveugle. Un premier homme de main tenta de l'embrocher alors que la foule s'était écartée. Sunako n'avait pas dégainée son katana. elle se contenta de bondir en l'air - assez haut pour un saut sur place sans élan - afin d'éviter le coup. Bizzarement, un petit sourrire s'était former sur ses lèvres. elle raterrit sur le toit fragile du marchand ambulant.

Elle regarda autour d'elle, il y avait beaucoup de "civils". Et elle vit la possibilité pour elle de partir sans dommage; et là encore, ce fut la forme humanoïde noire qui avait attiré son regard.

Elle plongea dans la foule, courant rapidement - tres rapidement - avant de sauter de nouveau sur un mur d'un batiment et de s'accrocher à la goutiere. elle s'appuya sur cette derniere pour monter sur le toit, cassant sans l'avoir voulu la goutiere au passage.

Elle était désormais sur le meme toit que l'ombre noire qu'elle dévisagea un peu. Il s'agissait d'un homme portant des vetements noir et une echarpe beige. Il avait l'air fatigué à en juger par les cernes présentent sur son visage.

Sunako avait un visage impassible, son sourire dût a l'excitation d'une bagarre avait disparu de la surface de son visage.

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Shura considéra un instant l'inconnue d'un air perplexe. C'était une fille. Plus dérangeant, elle se trouvait maintenant sur le même toit que lui. Et derrière elle courraient les gorilles de Giancarlo. Ils s’étaient divisés en deux groupes, quelques uns étaient restés dehors pour prévenir une quelconque fuite par le sol, les autres étaient entrés dans l'immeuble, et les échos de leur cris parvenaient de par les escaliers. Ils seraient là d’ici une dizaine de seconde. Le jeune homme jeta un coup d’œil affolé à la trappe par laquelle ils débarqueraient bientôt. Avec stupeur, il s’aperçut que sa vue se brouillait. Il n’était plus loin de la perte de contrôle. Il s’envoya une claque sur la nuque pour reprendre ses esprits. Il lui fallait réfléchir à un échappatoire, et vite. Le toit sur lequel ils se tenaient en ce moment était plus bas d’une bonne demi douzaine de mètres que ceux des immeubles qui le bordaient. S’ils voulaient en rejoindre un autre, il leur faudrait escalader, et ils n’avaient pas le temps.

Du coin de l’œil, il aperçut sur le bâtiment qui jouxtait le leur par la gauche, une fenêtre à l’air mal en point, légèrement en contrebas. Il regarda un instant la jeune fille et lui fit signe de le suivre. Il s’approcha du bord, prit un peu d’élan, et bondit. Le saut lui parut interminable. L’air lui giflait le visage, et il voyait la fenêtre se rapprocher lentement. Il eut la présence d’esprit de se rouler en boule au moment ou il passait au travers.

Le bruit du verre brisé lui emplit la tête. Il sentit sa manche gauche se déchirer, et le sang couler le long de son bras. Il retomba sur ses pieds. Il était coupé un peu partout, mais seul son bras gauche lui faisait mal. Il s’avança chancelant vers le mur et s’y adossa, afin de mettre la blessure à la lumière. Rien de grave, il s’agissait juste d’une coupure superficielle. Mais ça lui faisait mal. Etrangement mal, même. Il en avait des palpitations… Il s’envoya à nouveau une claque dans la nuque. Ca n’était certainement pas le moment de se laisser aller. Pourtant, la fièvre montait. Il la sentait, sinueuse et discrète, s’immiscer dans son esprit. Il poussa un cri et donna un violent coup de poing dans le mur. Dans un grand fracas de maçonnerie qui s’écroule et dans un nuage de fumée, le poing passa au travers.

La fièvre descendit. Cet étrange pouvoir imprévisible semblait la canaliser. Shura dégagea son bras du pan de mur troué, et s’affala doucement, tombant assis dos au mur.

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Sunako et l'homme en noir se dévisagerent mutuellement avant que les bruits provoqués par les hommes de mains viennent troubler l'atmosphere silencieuse qui commençait à s'installer. Il est vrai qu'à en juger par le rafut qu'il fesaient, ils n'étaient plus très loins et risquaient de débarquer dans quelques secondes, mais visiblement cela ne troublait pas la jeune fille.
Le garçon en revanche se mit une claque dans la nuquue avant de faire signe à Sunako de le suivre. Il sauta du toit, enfonça une fenetre du batiment voisin dans un eclat de verres bruyant avant de disparaitre de la vue de Sunako.

Elle ne se fit pas attendre tres longtemps avant d'imiter l'homme en noir. Elle aussi se roula en boule durant sa chute, préservant sa tete d'une main, et maintenant son katana à sa ceinture de l'autre. L'atterissage fut un peu brutal, mais sans bobos majeurs, quelques erraflures et coupures, sans plus.

Elle se releva rapidement, se debarrasant des débrits de verres cassés sur ses vetements avant de constater que celui qui l'avait ammener ici se comportait d'une maniere quelque peu etrange, se claquant la nuque.

Puis il y eu un cri et un grand bruit. Sunako avait dégainer et pointait son katana sur l'homme en noir dont le poing venait de traverser le mur de pierre. Etait-ce un piege? Etait-il dans le camp des hommes de main du parrain? Sunako en doutait, si tel aurait ete le cas il l'aurait attaqué sur le toit qu'ils venaient de quitter. Néanmoins, elle ne baissa pas sa garde et gardait ses yeux sur l'homme en noir qui degageait doucement son bras de l'interieur du mur.

L'homme sembla alors encore plus fatigué, il s'appuyait contre le mur, tombant petit à petit assis au sol. Sunako pensa qu'il ressemblait à quelqu'un de malade. Elle rangea himezuru, son katana, avant de s'approcher de l'homme dorénavant adossé au mur. Elle s'arreta à sa hauteur et le regarda, sans ciller, avant de s'accroupir pour le regarder dans les yeux.

"Tu n'es pas en grande forme j'ai l'impression.

Elle marqua une courte pause avant de continuer de son timbre de voix frolant l'indifference

Mais si tu restes là ils te tueront, n'est-ce pas.

Cela ne ressemblait pas vraiment à une question, même s'il c'en était une. Elle se releva doucement, regardant et ecoutant tout autour d'eux deux.

Ils devraient être là dans pas longtemps...

Elle avait posé sa main sur himezuru.

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Shura leva sur la jeune fille un regard ironique.

"Pas l'air en forme, moi ? Sans rire ? Tu dois au moins avoir fait des études de médecine pour en arriver à ce genre de conclusion."

Il détourna les yeux. La remarque était gratuite et idiote, mais ça l'avait un peu soulagé. Il maudissait sa stupidité. Pourquoi avait-il eu besoin de s'en mêler ? Ces types là le connaissaient et savaient ou il habitait. Ils allaient arriver ici et comprendre que c'était lui qui avait averti la hors-la-loi, et alors d'ici un ou deux jours, maximum, il entendrait une voix dans son dos qui dirait : "M.Giancarlo n'est pas content du tout". Et là ce serait le début d'une fin rapide. Sans doute aussi rapide qu'un coup de feu. Une certitude amère et glacée s'imposa alors dans son esprit. Aucun des hommes qui monteraient ici ne devaient en repartir vivants...Sans prévenir, la fièvre remonta aussi soudainement qu'elle avait disparu.

"Si je reste là..." murmura-t-il.

S'il restait là, non, ils ne le tueraient pas. Trop lents. Ils étaient trop lents. Le monde était si lent. Si lent... Il se prit la tête entre les mains et lança un regard discret à la jeune femme entre se doigts. Elle avait un sabre et semblait savoir s’en servir. Elle saurait se défendre, tant mieux... Sa tête lui faisait mal. Il sentait son esprit se défaire de toute chaîne. Des pas dans l'escalier. Ceux qui étaient restés en bas montaient. Ils étaient cinq. Non, six. Six. Trois chacun. C'était largement jouable. Jouable... En effet, c'était un jeu. Un sourire dément se dessina sur ses lèvres. La porte s'ouvrit avec fracas et les hommes entrèrent. Shura était déjà debout.

"Toi ! Sale petit voleur, tu vas le regretter ! Quand le patron apprendra que tu as aidé une…"

Il ne finit pas sa phrase et déglutit bruyamment. Les yeux de Shura étaient braqués sur lui. Des yeux aux pupilles minuscules, vides de toute raison. Les hommes de mains dégainèrent leurs katanas bons marchés. Ils ne portaient pas d’arme à feu en plein jour. C’était tant mieux, face aux armes à feu, il ne pouvait qu'esquiver. Le « patron » disait que le sabre était visible et donc plus impressionnant que le revolver. Celui qui avait parlé chargea le premier. Il abattit son sabre avec force. La main gauche de Shura dévia la lame, tandis que la droite décrivit un arc de cercle pour trancher la gorge de l’agresseur. Ainsi qu’il l’avait prévu, trois des types se dirigeaient vers la fille au sabre, et les deux autres avaient suivi leur à présent défunt camarade vers lui, sabre au clair. Shura se mit en garde, une main paume tendue à hauteur de la gorge, et l’autre au niveau du flanc, doigts tendus vers l’avant.

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Sunako sourit, d'un sourire en coin comme on appelle ça, à la remarque sinique de son compagnon d'infortue. Apparement ce n'était pas le manque d'énergie qui l'empecherait de faire de l'humour. Sunako ferma ses yeux, pour mieux se concentrer sur ceux qui allaient arriver d'ici quelques secondes.

Entre temps, l'humouriste n'allait pas mieux. En effet, il venait à nouveau de se prendre la tête dans ses mains. Pourtant il se releva, l'air bizarre certes, mais il était debout.
Sunako ressera ses doigts sur himezruru et la porte de la cage d'escalier s'ouvrit avec fracas.

"Toi ! Sale petit voleur, tu vas le regretter ! Quand le patron apprendra que tu as aidé une…"

Mais Sunako n'écoutait déjà plus, elle fesait face à trois gorilles semblable à celui qu'elle venait d'entendre. Elle jeta toutefois un rapide coup d'oeil pour voir que ce dernier venait de se faire trancher la gorge.
Finalement le malade avait retrouvé des forces on dirait.

Sunako dégaina himezuru alors qu'un de ses trois adversaires chargeait avec lui aussi un katana. Sunako le para tres rapidement. La lame de son adversaire etait de mauvaise qualité, et elle s'ébrecha un peu quand elle entra en contact avec la lame de himezuru.

Sunako croisa le regard de l'homme de main. Les yeux de la jeune fille brulait de colere.

"Comment oses-tu appeller ça un katana?

La voix de la jeune fille était à peine audible, mais elle fit comprendre sa colere intérieur en effectuant un rapide mouvement circulaire. Le sang de son adversaire coulait dorénavent, ce dernier venant de se faire éventrer.
Sunako regarda avec mépris les deux gorilles qui restaient. Un vague sourire se dessina sur les levres de la jeune fille, l'excitation montait. Elle aimait vivre dangereusement et avait besoin de sa dose d'adrenaline.

*La plus grande arme d'un homme, c'est son esprit...* pensa-t-elle avant de s'élancer vers les deux hommes de mains qui l'attendaient.

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Shura riait à présent. Il ne s’était pas autant amusé depuis un bon moment. D’un revers de la main, il envoya une lame se planter dans le mur, puis il sauta sur les épaules de l’assaillant, lui enserra sa tête entre ses genoux, et d’un brusque mouvement de bassin, il lui brisa la nuque. L’homme s’effondra sans vie, Shura bondit en arrière pour éviter une estocade maladroite du dernier épéiste. Son hilarité de décroissait pas. Le survivant, ayant vu ses compagnons lui mourir, commença à reculer prudemment vers la porte. En un instant, le jeune homme était sur lui. Il n’eut même pas le temps de lever son sabre que le bras du voleur lui passait au travers de la poitrine. Il eut un soubresaut, cracha du sang et mourut.

Shura dégagea son bras et lança un regard alentour. Il n’était pas satisfait, ça n’était pas assez. Il voulait encore jouer. Ses yeux sombres et déments tombèrent sur le combat qui avait lieu à quelques mètres. Ceux là s’amusaient bien, ils ne lui en voudraient pas s’immiscer dans leur jeu. Il laissa échapper un petit rire. Il s’avança tranquillement. La fille en avait déjà éliminé un, elle n’était pas mauvaise. Arrivé à leur portée, Shura envoya un coup de pied dans les côtes d’un des hommes de main, qui se retourna. Il dévisagea le jeune homme un instant, puis poussa un cri de rage et commença a attaquer. Il était un peu meilleur que les autres, et le voleur se contenta de parer le katana pendant un petit moment, ponctuant les éclats sonores de l’acier contre ses doigts par des ricanements.

Finalement, il décida qu’il en avait assez, attrapa le sabre d’une main et serra. L’arme se brisa en une pluie d’éclats d’acier. L’homme désarmé cligna des yeux, avant de pousser un cri d’exclamation, et de tomber à la renverse en portant la main à l’espace vide qu’aurait du occuper une bonne partie de son torse.

C’était fini. La fille avait tué le dernier homme de main. Mais il n’en avait toujours pas assez. Il n’en aurait jamais assez. L’odeur du sang, la sensation de la vie s’enfuyant entre ses doigts. Il ne pouvait pas s’en passer, il lui en fallait plus, toujours plus. Ses yeux se posèrent alors sur la jeune fille, et il fit un pas en avant, souriant comme un chat en face d’une souris. Elle était sans aucun doute d’un autre niveau que le menu fretin qu’ils venaient d’éliminer, cette pensée augmenta son envie de se battre et de tuer. Il voulut faire un pas de plus, mais hésita. C’était grâce à cette fille qu’il avait pu prendre autant de plaisir à l’instant. Il aurait sans aucun doute été ingrat de la tuer elle aussi. Surtout qu’elle pourrait peut-être lui apporter de nouveaux combats. Oui, elle serait plus utile en vie que morte.

La névrose s’en alla. Le sourire de Shura mourut sur ses lèvres, et il jeta un regard paniqué autour. Tous étaient morts. Ils fallaient qu’ils s’en aillent. Il avait eu de la chance qu’aucun ne porte d’arme à feu, mais si des renforts débarquaient, il n’était pas sur que cette chance perdure. Il alla à la fenêtre et regarda en bas. C’était assez haut, mais il pouvait sauter. Ensuite il faudrait qu’ils aillent se planquer quelque part. Enfin, elle faisait ce qu’elle voulait, mais lui allait se cacher. Il se tourna vers la fille.

« Eh ! Tu penses que tu peux sauter ? Je suppose que oui. Après ça ils vont être à ta recherche, et connaissant le parrain, ta tête va être mise à prix et ton signalement communiqué à tous les chasseurs de prime de cette maudite ville. Vaudrait mieux se cacher un moment je pense. »

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Sunako avait le sang qui bouillait dans ses veines. Cela faisait longtemps qu'elle ne s'était pas trouver dans cette état d'excitation. La lame froide d'himezuru traversait sans aucun mal les corps de ses adversaires. Autour d'elle le temps semblait s'etre arreter sans qu'elle en tienne compte.

Elle ne preta aucune attention à Shura qui tuait sans aucune difficultés ses adversaires. Pourtant il était rapide et efficace, presque effrayant dans sa technique. Mais tout ça, Sunako ne le remarquait pas, jusqu'à ce qu'il vienne transpercer de son poing un des deux hommes qui cherchaient malheur à la jeune fille; à moins que ce ne soit l'inverse.

Ayant un adversaire en moins sur les bras, et pouvant donc concentrer son energie sur une seule cible, Sunako ne se fit pas prier.
Elle serra son étreinte sur himezuru, le tranchant de la lame vers le haut et s'élança vers l'homme visiblement appeuré. Sa victime eu droit à une mort rapide et presque sans douleur, son coeur venant d'etre transpercé.

Lorsqu'elle retira son arme du corps de l'individu qui s'écroula au sol dans un bruit sourd, Sunako remarqua l'expression sur le visage de shura - dont elle ignorait encore le nom. Il avait un sourire qui en disait long sur ses envie, et sur son plaisir à ôter la vie, plaisir qu'il venait de ressentir. Alors qu'il fesait un pas en direction d'elle, Sunako brandi légerement Himezuru en direction du jeune homme, douteuse au sujet de ses intention, pour qu'elle puisse parer un coup probable voir contre attaquer de suite.

Mais l'homme ne fit rien, son sourire disparut de son visage. On aurait dit qu'il se réveillait d'un cauchemard. Regardant autout de lui, puis par la fenetre, il lui adressa la parole.

"Eh ! Tu penses que tu peux sauter ? Je suppose que oui. Après ça ils vont être à ta recherche, et connaissant le parrain, ta tête va être mise à prix et ton signalement communiqué à tous les chasseurs de prime de cette maudite ville. Vaudrait mieux se cacher un moment je pense"

Sunako resta perplexe. Néanmoins il etait certain qu'ils ne seraient plus seuls tres longtemps, alors autant mettre le temps qui leur était donner à profit.
Elle s'aprocha rapidement de la fenetre à coté de laquelle Shura était. Elle n'avait pas rengainer himezuru.
Regardant la hauteur, elle sourit.[i]

"Ne t'en fait donc pas pour moi, ce n'est pas cette hauteur qui risque de me faire mal"

[i] Le son de sa voix etait sec, froid, indifférent. Assez difficile à déterminer en fait. La seule chose qui était sûre, c'est que le visage de la jeune fille restait impassible.
Appuyant sa main contre le rebord de la fenetre ouverte, elle prit son elan sur place, se servant uniquement de son pied et de sa main gauche comme appuie, et elle passa de l'autre coté du mur; commençant ainsi sa chute.

Pour quelqu'un de "normal", cette chute aurait pu etre mortelle, mais pas pour Sunako qui depuis qu'elle avait ete mordue avait acquis une certaine compensation physique.
L'atterissage fut certes un peu brutal, mais comme la jeune fille enchaina sans effort sur une longue roulade, elle ne fut qu'eraflée par cette chute.

La jeune fille se releva, regardant ses bras et jambes qui avaient visiblement encaisser pour le reste du corps. En effet, les vetements de Sunako etaient en partie déchirés à ces endroits.
Ne perdant pas le temps d'attendre Shura, elle s'enfonça dans la premiere ruelle qu'elle vit et disparue.

[SUJET CLOT]