une mélodie sortit de nul part [pv Reîko]

Invité

C'était une nuit silencieuse, comme toutes celles qui l'avaient précédées, une nuit où la lune rouge du sang des hommes morts dans ces bas fonds semblaient s'être éteinte.
Pas une âme ne semblait oser s'aventurer dans cette ruelle où l'on ne voyait pas à trois mettre devant soit. Soudain l'on crut discerner dans ce silence oppressant une sorte de note de musique, puis une deuxième et une troisième, s'en suivit une mélodie presque joyeuses qui se faisait engloutir dans les méandres de cette ville, se transformant en une plainte sinistre adressé à on ne sait quelle divinité.Cette mélodie provenait de l'une des ruelles de la ville, l'une de celle où l'on ne pouvait se déplacer à deux cote à cote, faute de place, l'une de celles où les détritus s'amoncelant formaient d'énormes tas informe d'où se dégageait une odeur plus que suspecte.

Le musicien se trouvait assis sur le haut d'un toit, les pieds se balançant dans le vide, il s'était arrêté un moment de jouer afin de pouvoir tranquillement boire au goulot d'une bouteille où était inscrit "rhum". Il engloutit goulument quelques gorgées avant de recommencer à jouer, sombrant dans ses méandres les plus intimes grâce à son instrument, un saxophone d'un autre age quui était le seul souvenir d'une vie passée...

C'est ce moment que choisis une buse un peut trop curieuse pour oser venir déranger notre étrange musicien, elle s'approcha d'abord discrètement, essayant de discerner si il y avait danger ou pas. Puis elle vint se poser juste à côté du vampire, voulant le tenir companie et courbant la tête casi à la verticale d'une façon de dire dans le langue simplifié de la buse, quelque chose du genre:

"Toi fait quoi ?"

Le jeune irrité par le moindre dérangement y répondit simplement à sa manière, même si cela n'allait pas trop plaire à son" interlocutrice" ...
Car la réponse ne tarda pas, à peine une seconde plus tard elle était donnée. Sergeï ne vit même pas l'utilité de tourner la tête afin de regarder l'animal, il s'arrêta simplement de jouer deux secondes, le temps de planter l'un de ses ongles dans le coup de la bête et de le retirer aussitôt, évitant ainsi de laisser une trace de sang sur son arme. La buse s'effondra aussitôt, morte, avant de glisser sur le long du toit et de tomber en plein milieu de la ruelle.

Le vampire n'y prêta plus attention et recommença à jouer comme s'il ne s'était rien passé.
L'animal avait comprit trop tard que la compagnie ne plaisait guère à l'étrange personnage qui préférait se morfondre sur son instrument que de n'accorder quelconque importance à autruit.

Invité

Les rues étaient désertes et toujours aussi accueillantes au gout de la demoiselle, qui avait un besoin urgent de marcher et de quitter la "cabane" qui lui servait aujourd'hui d'habitat, loin, très loin de son ancien "domicile" qui n'aurait même pas put à un clochard qui mourrait de froid.
Il faisait froid, mais la jeune fille s'en contrefichait, tout ce qu'elle voulait, c'était de quitter un moment son atelier qui commençait à lui prendre la tête. Elle avait commencé un tableau complexe, représentant une jeune fille dont la beauté sans pareil faisait même frissonner Reïko qui pourtant n'avait aucune attirance quelconque pour une personne du même sexe, enfin, plutôt pour personne, ce terme serait plus judicieux actuellement.

Toujours est-il qu'elle avait couru pour évacuer toute cette frustration sur ce tableau qu'elle ne parvenait pas à terminer et elle était plutôt exténuée: elle avait fait plus de la moitié de ville en sprint, comme si tout les démons de la terre la poursuivaient pour lui faire milles et unes misères, dont certaines ne seraient pas descriptible. Ce genres de "pensées" pourraient traumatiser une fille banale, cependant dans le corps de Reïko, aucun de ses boyaux ne se tordaient à l'idée d'une fin atroce. Elle était plutôt indifférente quand à sa santé, pire qu'un animal: son instinct lui permettait de perpétuer la volonté de son bienfaiteur qui consistait de peindre un tableau dont elle serait enfin fière et devant lequel ne resterait pas de marbre. Avec celui qu'elle faisait actuellement, c'était bien partit, mais pour le moment, il lui était impossible de le terminer, car il manquait quelque chose qu'elle ignorait évidemment, sinon elle aurait pas piqué cette crise.

Arrivée vers une rue encore plus noire au fil des mètres qu'elle parcourait, elle entendit une musique qui lui donnait un sentiment étrange (une première pour elle): elle était à la fois charmée (chose difficile venant d'elle!) mais aussi glacée à l'intérieur, car un bruit sourd se fit entendre quelque seconde après que la musique se soit tue puis ait recommencé de plus belle.
Elle s'engouffra entre deux bâtiments puis vit le corps inerte d'une femme, défigurée par l'horreur et la peur, mais aussi par la chute qui devait être à l'origine de ce bruit sourd. Reï leva la tête vers le haut puis vit l'auteur de cette mélodie, qui dégageait une aura des plus étrange, voir malsaine pour l'artiste qui, à côté du corps ensanglanté et déformé, avait une envie irrépressible de vomir le peu de nourriture qu'elle ingurgitait dans sa semaine...

Invité

La prostituée qui avait osé venir le déranger avait payé le prix de sa curiosité, mais maintenant sans elle, Sergeï était enfin libre de pouvoir écouter ses notes qu'il jouait sans aucun autre bruit.

Il aimait la musique, plus que tout au monde, lorsqu'il n'en pouvait plus, il suffisait qu'il joue de son instrument pour tout oublier,
jusqu'à son infime existence, tout paraissait vide de sens et il pouvait alors jouer des heures plongé dans ses pensées musicales, à ne réfléchir qu'au rythme, aux notes et au tempo de ses morceaux, plus rien n'avait alors de sens excepté sa musique, c'est ce qu'il aimait avec cet art, c'était le seul moyen qu'il avait trouver pour se vider l'esprit, se le purifier. Il y avait bien la boisson, mais celle ci avait ses limite et il n'aimait pas être aussi dépendant de quelque chose ...

Que ce moment lui pouvait être agréable, et c'était des plus facile avec cette ville si silencieuse (peut être sa seule qualité), Sergeï venait souvent dans ce genre de ruelle où personne ne vous dérangeait jamais ou presque, le silence qui y pesait aurait dérangé plus d'une personne, mais lui, il aimait sa. Il aimait pouvoir rester silencieux assis à réflechir à n'importe quoi sans entendre le moindre brasement d'aile et pouvant jouer un morceau sans dérangement.

Mais ce soir apparemment le silence n'était pas au rendez vous, le vampire venait d'entendre un bruit de course en bas de la ruelle, il n'y prêta d'abord que très peut d'attention, préférant continuer à jouer, mais cette présence en bas commença à le déranger plus qu'il ne l'aurait imaginé, de plus elle était bien de trop loin pour qu'il la touche avec ses ongles, même si il ne l'aurait peut être pas tuée, une victime par jour lui suffisait ...

Alors que faire avec cette personne ?

Le vampire osa un léger coup d'oeil vers le bas où il vit une magnifique jeune femme regarder d'un air écœuré la victime du personnage. De resplendissants cheveux roux tombaient sur les épaules de l'intruse, recouvrant une visage fin qui laissaient percevoir une étrange solitude.
Le regard de l'étrangère quitta un instant la prostituée arrogante () pour se poser sur le visage du vampire, qui examinait sans se gêner l'intruse. Il avait posé à côté de lui son instrument et posait sa tête sur ses main, un air déconcerté marquant ces traits. Elle le troublait, (chose extraordinaire chez lui) elle qui restait là figée de dégout, mais semblant ne pas vouloir fuir. Oui c'est bien cela qui étonnait le jeune homme, en fait il n'était pas troublé mais plutôt intrigué par le fait que cette femme ne fuya pas devant le corps inerte de la pute ....

Il se demandait alors ce qu'elle contait faire, essayant de deviner ces futurs mouvements, toujours assis sur le toit les mains servant d'appui tête.Il se servit tout de même un moment de ses bras pour autre chose, buvant deux grandes rasades de Rhum à même le goulot, il voulut encore en reprendre de suite après, mais se rendit compte qu'elle était finit, il la jeta alors en bas, dépité. La bouteille percuta le sol à une dizaine de mettres de la jeune femmes, dans une grand fracas.

Invité

Quelques gouttes et quelques éclats de verres atteignirent les jambes de la belle qui saigna légèrement à cause des coupures provoquées par les les bouts de verres qui ont volé en éclat avec la violence du choc. Elle ne bougea pas d'un pouce et se contenta d'utiliser ce dernier pour ôter un bout de verre qui s'était planté dans la jambe. Ça saignait un peu, et Reïko commença à s'essuyer avec un mouchoir en tissu qui trainait dans la poche de son short. Le dégout qu'elle ressentait avait disparu, et elle pouvait regarder le corps de la jeune femme qui était moins habillée qu'une fille en bikini sur la plage. Surement une prostituée, qui était tombée sur un client récalcitrant et pas très motivé pour dépenser son argent au profit d'une petite gâterie.

La musique avait cessé, et elle s'aperçut que l'homme qui jouait était en train de la regarder: avec la lune qui se tenait derrière l'individu, elle n'arrivait pas à percevoir son visage, mais elle savait qu'il la regardait. Malgré la rue étroite qui pouvait inquiéter n'importe quelle personne calme et sereine, Reïko restait tranquille entre les deux bâtiments qui n'allaient pas tarder à se toucher si jamais un vent violent se levait (tout du moins c'est l'impression que l'on pouvait avoir!).

Reïko sortit de la petite ruelle au profit d'une rue moins étroite mais toujours avec l'individu dans sa ligne de mire: lui aussi s'était levé et il avança sur le rebord du toit qui faisait face à la rue dans laquelle se trouvait maintenant l'artiste, qui ne put s'empêcher de lui demander:

"C'est toi qui tué cette prostituée?!"

De toute façon, ça ne pouvait qu'être lui, car vu le bruit sourd, elle ne pouvait venir que du haut, là où justement se trouvait l'homme au saxophone qui demeurait silencieux...

Invité

"C'est toi qui a tué cette prostituée?!"

En quoi cela regardait cette femme? Et ce qu'il lu avait demandé son repas de ce midii? Non! Bah alors!?
Cette prostituée n'avait eut que ce qu'elle méritait, car en plus de venir le déranger, elle avait osé lui demander 3 fois le tarif que l'on demande normalement, autant il n'était pas du tout atirré parles femmes (ni les hommes), autant se foutre à ce point de sa figure c'était du suicide. Elle n'avait pas eut, mais vraiment pas eut peur, et pourtant elle aurait dut, cela lui aurait peut être sauvé la vie, mais cela n'avait plus d'importance, de toute façon on ne pouvait plus rien pour cette garce, maintenant il y avait une autre cliente pour la mort.

Apparemment celle là voulait le tarif "voyage lenteur" puisque elle voulait commencer par des bannalitées tel que "c'est toi qui l'a tué" au lieu de se foutre directement de sa pomme. Mais il n'y avait pas de problème pour lui, il avait tout son temps.
Alors afin d'entamer le dialogue en bon gentleman, il répondit par une réponse lui demandant beaucoup d'effort mais qui se limitait en faite à un simple haussement d'épaule.
Il était debout toujours à la regarder et s'était allumé une cigarette pour passer le temps. La fumée lui envahit les poumons le calmant un peut de son mal de tête. Un sourire amusé apparut peut à peut sur les lèvre du vampire, cette humaine le faisait vraiment sourire oui et c'était bien rare, mais cette insouciance face au danger et cette si grande curiosité, il ne comprenait vraiment pas comment elle avait fait pour ne pas encore être partir en courant.
Il sauta alors en bas, atterrissant juste en face de la jeune femme à peine quelque centimètres devant, il pointa alors son index vers la jeune femme, le posant sur son front avant de lui répondre enfin convenablement à ce qu'elle avait demandé, même si elle connaissait déjà la réponse.

.Oui.

Il avait prit un air amusé et juste après s'être exprimé, il poussa sur son index, poussant un peut la tête de la jeune fille en arrière, puis il recula et s'ppuya le dos contre un mur, se demandant si elle allait enfin fuir.

Invité

Reïko se rapprocha à nouveau en s'essuyant le front, comme si un tube de ketchup lui avait giclé à la figure:

"En même temps, tu m'aurais répondu non, je ne t'aurais pas crût! C'est ton trip de tuer des femmes comme ça? Non pas que je tienne vraiment à finir comme cette...heu...on va dire dépravée, mai je suis juste curieuse de savoir sur quel timbré je suis encore tomb..."

Une chose la coupa net: elle était en train de dialoguer avec un inconnu. Cela ne lui encore était jamais arrivé depuis qu'elle a rencontré son "grand-père". Ce dernier lui avait déjà dit qu'elle avait une certaine facilité à communiquer malgré son aversion pour tout ce qui touchait à la communication et à autrui.
Pendant un court instant, elle oublia son interlocuteur qui avait tout de même sauté du haut de ce toit sans se faire une seule égratignure. Il n'était pas comme les hommes habituel, il avait quelque chose de plus (ou de moins, allez savoir) mais il avait quelque chose de différent des autres individus qu'elle a rencontré jusqu'à aujourd'hui.

Elle se mit à faire les cent pas, car cette soudaine marque de sociabilité l'inquiétait un peu:

* Décidément, ce tableau me porte la poisse. Non seulement je parle avec un mec que je connais pas, je ne pique pas de crise alors que ce gars m'a touché le front avec son doigt qui a dut servir à lobotomiser cette nana, mais qu'est-ce que j'ai bouffé ce midi moi encore? Rien, comme tout les mercredi pourtant! En plus de ça je suis sereine à la vue du sang de cette pute qui a crever pour le bien de la communauté. Allez savoir quels genres de maladie elle allait ramener celle-là...
Si j'ai eu envie de vomir, ça devait être à cause du fait que j'ai justement rien bouffé ce midi encore, et ce soir maintenant que j'y pense! Mais ça alors, je...*

Elle était en train de se faire un monologue à mi-voix en plein milieu de la rue: des monologues, elle s'en faisait assez fréquemment toute seule quand elle est chez elle, ça lui permettait de réfléchir aux couleurs à utiliser, et c'était très efficace. Il n'y a que l'aspect "folle" qui pouvait assombrir l'aspect enfantin de la jeune file qui, perdue dans ses pensées, avait totalement oublié le mec qui fumait toujours sa clope...

Invité

Non décidément il n'y avait rien à dire cette femme lui plaisait, elle venait de voir un cadavre et un meurtrier et le premier truc qu'elle pensait à faire c'était un monologue sur son repas du jour. Au moins ici il ne se sentait pas seul dans sa folie, dans le concours d'entré à l'hôpital psychiatrique, on ne pouvait vraiment pas savoir c'est qui aurait été le gagnant tellement les cas étaient désespérés.
Il l'écouta réciter son monologue d'un air ahuri, ahuri mais très amusé, l'écoutant radoter qu'elle avait oublier de manger, puis lorsqu'il en eut mare et qu'il sentit qu'il fallait qu'elle s'arrête, il toussota discrètement l'air de dire *Hého j'suis là !*. Ce n'était vraiment pas dans ses habitudes de se faire remarquer, habituellement il aurait profiter de cette distraction pour disparaitre, mais là il voulait rester, l'écouter encore dire ses âneries et la voir faire les cents pas autour d'un cadavre, l'oubliant presque. Il se permit alors une réflexion pour réfréner le fou rire qui venait et qui lui faisait presque peur. Il n'avait pas du tout l'habitude de sourire, alors de rire ...

Et c'est toi qui devrait avoir peur ?! ...
Je vais répondre à ta première question vu que tu as l'air plutôt curieuse ....

Il lança alors son ongle vers le cadavre qu'il planta au niveau de l'abdomen gâce à à l'un de ses ongles, puis toujours grâce à son ongle, il ramena le cadavre vers lui. La prostituée était maintenant debout, inerte, en face du vampire et toujours planté dans l'ongle de Sergeï.

Toi qui parlait de bouffe, et bien moi aussi je vais te parler de nourriture, je te présente la meilleure source de jus de tomate que je n'ai jamais vu.

Il lança alors son ongle où était planté la prostituée vers l'inconnue qui avait maintenant arrêtée les cents pas, préférant écouter le vampire. Le corps inerte s'arrêta à quelques centimètres de la jeune fille, de temps en temps on pouvait voire des soubresauts qui étaient dut aux mouvements de bras de Sergeï. Celui ci profita du silence qui régnait pour encore prendre la parole.

Dis bonjour à madame .. . (un silence s'en suivit)
Ah bah elle ne semble pas décidée à te parler ..

.
Puis il éclata de rire, cette fois vraiment ne pouvant plus réfréner son envie de rire, il ramena le cadavre vers lui avant de le balancer sans ménagement loin dans la ruelle où elle s'écrasa douloureusement dans un bruit d'os cassés.

Sergeï était fou lui aussi, il n'y avait pas besoin d'un dessin pour le comprendre mais sa follie passagère lui donnait quelque chose dont 'il avait oublier l'existence même : la joie de vivre. Si c'était cela que d'être fou,
alors heureux les simples d'esprits, il valait mieux vivre bête et heureux qu'intéligent et déséspéré.

» Reïko Himura [VALIDEE]