Si la folie ne gagne rien au contact de la raison, la raison, elle, s'altère au contact de la folie.
Votre identité:
Nom: Tully.
Prénom: Da.
Surnom: Aucun.
Age et date de naissance: Née le 19 avril 1985, Da est donc agée de 23 ans.
Sexe: Feminin.
Groupe sanguin: A.
Race: Humaine, possédée.
Alignement: Pas vraiment bonne, ni spécialement mauvaise (si, quand même un peu...), Da peut être considérée comme folle. Par commodité, nous allons dire neutre.
[center]Votre vie à Heaven:
Date d'arrivée dans la ville: Vu qu'elle y est née, elle y est depuis toujours et n'a de toutes façons jamais cherché à en sortir.
Camp: Complètement indépendante.
Technique de combat:
Armes: Outre les deux poignards longs dont elle se sert pour faire tout un tas de trucs marrants, Da a à sa disposition toute une véritable panoplie. On peut noter divers canifs planqués dans des poches, quelques fumigènes et deux-trois armes de jet.
Pouvoirs: Pour le moment, aucun. Si elle en a, ils sont profondément enfouis...
Point fort et point faible: Un corps athlétique, une bonne endurance et une souplesse développée à l'extrême sont ses atouts. Malheureusement, sa force de moustique et un manque de réflexes n'en font pas la combattante idéale lors de duels.
Technique de combat: Da privilégie les méthodes discrètes pour tuer. Assassinat, empoisonnements, etc... Le combat rapproché n'étant pas son fort, la jeune femme préfèrera prendre la fuite dès que les choses ne tourneront pas en sa faveur (c'est à dire presque à tous les coups). Néanmoins, n'allez pas croire qu'elle ne sait pas se défendre. Avec deux poignards dans les mains, Da est plus que capable de tenir tête à à peu près n'importe qui. Certes, pas forcément de gagner, mais au moins de sauver sa peau. Son déficit en terme de pouvoirs magiques la rend vulnérable et elle le sait, c'est pourquoi lors d'un combat prévu, elle aura la prévoyance de droguer sa cible...où même de la liquider avant...
Compétences
Force: Endurance: 1
Vitesse: 1
Descriptions:
Histoire: L'histoire de notre jeune femme démarre paradoxalement bien avant sa propre naissance.
1903 : Une série de crimes plus violents les uns que les autres, souvent accompagnés de viols ensanglante la petite ville. Le criminel, Dayne Castel, est rapidement arrêté, après avoir tout de même commis vingt-sept meurtres. L'enquête révéla chez l'individu un profond sentiment de folie intérieure. Crispé, bourré de tics et hyperactif, l'homme avait un comportement violent et complètement irrationnel, qui le poussait à tuer et à...soulager ses bas instincts sur ses victimes, sans aucunes distinctions d'âge, de race et sans le moindre signe de prudence. Aussi sadique qu'incontrôlable, c'est ainsi que le décrivirent la majeure partie de la population.
Sa famille ne put témoigner, ayant été victime de ses premiers assassinats.
Le criminel fut donc condamné tout naturellement à la potence, tout ce qui attend les assassins et les violeurs d'un genre pareil, s'étant rendu coupable d'abominations devant les hommes et Dieu.
On l'étendit sur cette table ou des cercles de fer de tous sens fixèrent son corps. On lui attacha la main droite à une menotte exprès, puis elle fut brûlée au tisonnier rougi à blanc, ce qui lui faisait jeter des cris horribles.
Comme l'exige la coutume pour de tels actes, et en tel nombre, on lui lia très fortement les bras et les cuisses avec des cordes que l'on attacha aux harnais de quatre grands chevaux placés aux quatre coins de la table.
Le signal fut donné par le bourreau, et mis à part les terribles secousses et les cris encore plus affreux, les chevaux n'emportèrent rien. On le fit tirer ainsi plus d'une heure que ses hurlements ne discontinuaient pas.
Les archives font état d'un rire malsain et mauvais qui s'échappait du fond de sa gorge, entre deux cris et pour l'assistance, il ne fit aucun doute que sa vigueur et sa folie étaient l'œuvre d'une puissance occulte.
Au bout de six heures enfin, son bras gauche partit le premier. Cuisse droite, gauche et enfin son bras droit.
Le tronc et la tête palpitaient encore lorsqu'on les retira pour les jeter au bûcher, et l'on dit que jusqu'à ce qu'il ne soit plus que cendres, un sourire de béatitude resta figé sur ses lèvres. Ainsi mourut Dayne Castel.
1908 : Un homme de bonne naissance apparemment sans histoires commet une dizaine de meurtres en quelques heures avant que son corps ne soit retrouvé, palpitant dans son propre sang, sans qu'aucun signe de lésion extérieure ne soit constaté. Les autorités locales y virent un cas flagrant de possession démoniaque, bien que l'âme du démon, trop néfaste, eut visiblement été rejetée par le sujet, ayant entrainé sa mort. Peu avant sa mort, le sujet s'était auto-mutilé la paume de sa main droite en la brûlant à blanc.
De 1908 à 1989 : Divers incidents comme celui mentionné ci-dessus se produisent. Aucune distinction de sexe ou d'âge. Les possessions semblent tout de même se limiter aux humains. Aucun lien autre que ce dernier n'a pu être établi entre ces cas de possession. Douze en comptant celui de 1908. Deux seulement se sont mutilés la main droite, mais le cas de folie spontanée sembla relier toutes ces affaires entre elles. Les sujets à la possession perdent la raison et ont invariablement fini par mourir, soit en se détruisant de l'intérieur, soit en mettant fin eux-mêmes à leurs jours.
1985 : Naissance de Da Tully. Enfant unique issue d'une famille ancienne et assez aisée, Da a toute son enfance été gâtée par ses parents comme s'il était leur trésor le plus précieux. Élevée, protégée et couvée comme un oiseau en cage, Da fut instruite à domicile à tout ce qu'une jeune femme devait absolument savoir.
Écriture, lecture, instruments de musique, danse, théologie et bien d'autres choses encore, afin d'en faire une femme digne de sa position.
1989 : Un désaxé terrorise la ville durant plusieurs heures, tuant au hasard n'importe qui. L'individu s'introduit de nuit chez les Tully, afin de les cambrioler. La jeune Da a alors quatre ans et, réveillée par un bruit, elle sort de son lit, dans son petit pyjama blanc, le regard encore endormi, avant qu'une main puissante ne se referme sur sa gorge.
Même dans le noir, elle peut le reconnaître. C'est leur voisin, Loras Tyrell, une lueur de folie au fond des yeux, un sourire malsain dévoilant des dents blanches dans un rictus mauvais coincé sur le visage. Sur sa gorge, elle peut sentir, en même temps que la poigne puissante qui lui coupe sa respiration, les brûlures infligées.
Alors que des larmes s'échappent de ses petits yeux bleus, l'éclat d'une lame au clair de lune se reflète sur son visage. Trop, elle ne peut plus respirer, son regard se perd dans le vague et sa conscience s'échappe. Son voisin, un homme si charmant et si réservé relâche peu à peu sa prise et laisse tomber le corps inerte de sa proie, avant de baisser son pantalon, la respiration haletante, pris du désir sadique de soulager ses envies masculines enfouies au plus profond de lui-même.
Un souffle sur sa droite l'en empêche. Rien qu'un souffle, celui d'une dague effilée qui s'enfonce sans autre bruit dans sa gorge.
Avant même que le corps ne touche terre, Erica-Mywell Tully est déjà auprès de sa fille, la cajolant, en larmes. Erica-Mywell Tully, redoutable combattante connue aussi bien pour ses talents martiaux que pour sa maitrise des arcanes magiques, chose dont sa fille n'a pas héritée.
Brynden Tully, le père, trainait déjà le cadavre de l'agresseur loin de sa fille, laissant derrière lui une trainée pourpre sur le froid carrelage.
On fit venir en pleine nuit le meilleur médecin, et en échange d'un pourboire conséquent, les parents demandèrent que leur fille ne garde aucun souvenir de cette nuit-là, afin que son équilibre psychique ne puisse pas être perturbé.
La jeune fille ne garda aucune séquelle, aussi bien physique que mentale de son agression, et le silence fut bien gardé...
2002 : Da Tully est devenue une jeune femme magnifique, aussi douce et sérieuse qu'intelligente et généreuse, suscitant la fierté et l'admiration de ses parents. Ses études la poussent vers la médecine, et son plus grand désir est de sauver des vies, chose à quoi elle se destine. L'adolescente fait preuve d'une réelle empathie envers toute chose vivante, la violence la répugne et elle ne désire que la paix. D'un naturel enjoué, un rire cristallin ainsi que ses formes resplendissantes de femme mûre en font une personne pour ainsi dire parfaite aux yeux de tous.
-Dix-neuf novembre : Une note de piano retentit dans l'appartement vide, tandis que la pluie résonne au dehors. Les doigts de la jeune fille glissent sur les notes comme de l'eau, emplissant la maison d'une tendre mélodie, le courant accélère, se déverse en elle comme une cascade, et, le sourire aux lèvres, Da se met à chanter.
Sa douce voix résonne, sans pour autant couvrir la bruit du déluge au-dehors. Pendant de longues minutes, elle continue sa mélodie, les yeux fermés. Elle connait les notes par cœur.
D'un coup le ciel se met à gronder, mais elle continue, imperturbable. Tellement concentrée qu'elle ne sent pas la présence malsaine qui rôde autour d'elle, épiant chacun de ses gestes avec patience, épris d'une faim insatiable. Cela fait des années qu'il l'observe, la gamine qu'il avait voulu tuer est devenu une femme. Elle est devenue son obsession. Il ne souhaite pas la tuer, non, ce qu'il veut est plus confus que ce pur sentiment de mort. Depuis presque cent ans, il erre sans corps, trop longtemps sans pouvoir prendre réellement pied dans ce monde, dans cette ville si chère à son cœur.
Il tourne autour de sa proie, de plus en plus près, caressant ses bras fins de ses doigts spectraux. Ses yeux plissés l'observent, sa façon de jouer, de déplacer ses doigts sur le piano. Haletant, il passe ses lèvres sur son cou.
Da s'arrête soudain de chanter, sentant soudain un courant d'air, un souffle sur sa peau. Ses doigts continuent de glisser sur les touches, mais elle scrute les environs, prise d'un étrange malaise.
Une poigne invisible se referme d'un coup sur sa gorge, alors qu'elle joue la dernière note. Le Do résonne gravement dans l'appartement tandis qu'une âme étrangère s'enfonce dans son corps.
La sensation est horrible, comme celle de rats aux griffes de glace qui courent le long de l'échine.
La jeune femme se crispe, ses musclent se tendent, sa mâchoire se bloque, alors que son corps et son âme combattent l'intrusion.
L'esprit étranger, perfide avait calculé son coup, et sa force est trop grande; rapidement, les défenses tombent et il remporte la victoire. Son hurlement silencieux déchire l'air alors que le deuxième round s'engage entre lui et la jeune femme, qui tente tant bien que mal de conserver son emprise matérielle sur ce monde.
Un filet de sang s'échappe de ses lèvres, coulant sur le piano, une veine éclate sur sa tempe. Son rythme cardiaque accélère alors que des grognements sortent de sa bouche.
Puis soudain, tout se termine. Ses yeux se ferment, son corps se détend et tombe en avant sur le massif instrument, laissant entendre un La puissant qui ne cessa de résonner que plusieurs minutes après que la jeune femme eut sombré dans l'inconscience.
-Vingt novembre : Un léger souffle s'échappe de ses lèvres, calme, serein, lucide. La jeune femme se redresse lentement, et passe sensuellement sa langue sur les lèvres maculées de sang séché. Sa fierté d'avoir résisté se lit dans son regard, et un sourire cruel se forme sur ses lèvres. La jeune femme prend conscience de ce qu'elle est à mesure que ses doigts agiles descendent sensuellement le long de ses formes développées. Lentement, comme par précaution, elle défait son corsage de soie pour le jeter avec négligence sur le coté. D'un geste sec, elle déchire sa robe ouvragée, pour finir ensuite complètement nue devant son piano. La fenêtre est encore ouverte, elle ne s'en soucie aucunement. D'un coup, ses doigts se posent sans aucune délicatesse sur le piano, faisant claquer dans l'air les notes comme des coups de canons. Aucun rythme prédéfini, aucune contrainte, aucune peur dans cette mélodie. Violente, terrifiante, captivante, obsédante.
Elle est toujours Da Tully. Mais bien que repoussé et enfin mort, Dayne Castel, âme errante pendant presque cent ans, ne l'a pas laissée indemne.
Et alors que les premières lueurs de l'aube éclairent le voisinage, un rire cristallin et des notes de piano s'échappent de la petite pièce sombre et froide.
-Vingt-sept novembre: Le couple Tully est retrouvé mort dans sa salle à manger, visiblement de crises cardiaques simultanées. L'enquête conclut à un empoisonnement, mais le médecin légiste en charge des cadavres ne trouve aucune trace de poison. L'affaire est classée et Da Tully, unique descendante, hérite de leur fortune colossale.
-Deux décembre : Le corps du légiste s'étant occupé de l'affaire est retrouvé mort dans ses escaliers, le cou brisé par la chute. La jeune femme qui l'avait auparavant soudoyé pour son silence en échange d'une partie de son héritage a préféré le réduire au silence de façon définitive plutôt que de partager. Accident tragique et malheureux que de perdre un homme aussi dévoué et intègre que lui.