Nouveau monde? [PV arsynhiel] 12/01/10

Alors voilà Heaven? Durant tout le trajet, je m'étais vu expliqué un certain nombre de choses sur cette ville. La malédiction, dont mon interlocuteur était fier de me dire que c'était l'oeuvre de son ancètre, ce dont je doutais, les récents évenements, tels que la recherche des pierres du désir, et les conséquences qu'elles avaient eu. Mais également des informations plus concrètes, comme les difficultés de communication rencontrés par la plupart des habitants de Heaven... L'ombre ayant bien sur les moyens d'y pallier, ce qui impliquait que j'aurais à me tenir à carreau, et patati et patata... Je le savais très bien...

A présent, la voiture roulait à l'intérieur de la ville en reconstruction. Ca et là, des groupes de soldats, armés, bien sur, patrouillent, à la recherche "d'anormaux". Il y en avait aussi sur la route de la ville, qui ont arreté la voiture, mais après qu'un certain nombre de billets aient changés de main, nous avions pu repartir. La ville semble en état de siège. Un peu idiot, vu que de toutes façons, personne ne peut sortir de la ville...

Tiens, la voiture s'arrete? On est arrivé, il faut croire.

"Descend."

Comme c'est gentiment dit... Un sourire (plutôt effrayant qu'engageant) et me voilà descendue... Je n'ai plus qu'à monter. Un orphelinat. N'est-ce pas un drôle d'endroit pour le chef d'une organisation de tarés? L'hopital aurait mieux convenu.

Je suis mon guide dans les couloirs, avec un léger hochement de tête aux quelques gosses qui viennent voir qui arrive, et m'arrete devant une porte où l'homme frappe. Me fait signe d'entrer avant lui. Referme après être entré.

Le chef est plutôt jeune. Je l'ai vu sur une photo, mais je le pensais plus âgé. Il a quoi? 10 ans de plus que moi, à tout casser? Mon accompagnateur ne lui laisse pas le temps de parler. Et après, on s'étonne que les enfants soient impolis! Quel mauvais exemple, vraiment!

"Monsieur, je vous amène l'une de nos assassins. Elle sort tout juste de notre école."

Même pas bonjour, comment allez vous? Tsk. Moi, je me tais. J'observe. Je me marre en silence, adossée contre le mur. Enfin, en silence... Pas tout à fait. Je n'ai pu retenir le rire dédaigneux en entendant parler l'autre. Une école? Et moi je suis la reine d'angleterre...

Le ciel était gris ce jour-là. Arsynhiel avait un peu de temps libre, Lauranna n'était pas là, ni Lyriel, Kira non plus n'était pas là. Enfin seul. Le chef de l'Ombre tira l'un des faux murs, découvrant un petit renfoncement où se trouvait un piano, quelque peu poussiéreux.

*Il faudra que je songe à le nettoyer...*

Un sourire mélancolique. il s'était arrangé pour récupérer les affaires du manoir, et ce piano droit était celui sur lequel il s'entraînait. Sur lequel il avait appris, sous les conseils d'un certain Lord d'Ombresang. Lauanna s'y était aussi essayé , mais avec quelque difficulté. C'était un Morley, une marque anglaise reconnue. Il avait un trés beau son, et même s'il n'était pas nettoyé, Arsynhiel veillait à ce qu'il reste accordé. Il s'installa, relevant la protection des touches. Ses doigts les effleuraient doucement. Combien de temps encore ? Les meurtriers de ses parents courraient toujours dans cette ville, et pourtant ils restaient insaississables. Il commença à jouer.

[ Ambiance musicale ]

Il ne prit pas la peine de s'arrêter quand on frappa à la porte, ni même de faire attention quand celle-ci s'ouvrit. Bien sûr, il jeta un coup d'oeil discret. Un agent de l'extérieur, une jeune femme, un nouvel agent. Ce qui se confirma dans les paroles de l'homme qui ne prit non plus pas la peine de dire bonjour, ou encore de laisser finir Arsynhiel... Mais ce dernier avait déjà décidé qu'il terminerait.
L'homme attendit quelques secondes avant de se répéter, plus fort. Quand il fit un pas vers le chef, visiblement énervé, un livre vint le ceuillir au visage, projeté par Arsynhiel, sans le détourner de son piano. Le juron passé, et le temps que l'homme se relève. Asynh avait terminé.
L'agent semblait plus qu'en colère, mais avant qu'il n'ait pu ouvrir la bouche, le directeur de l'orphelinat était déjà à ses côtés, ayant parcourut la distance d'un pas, et laissant son visage impassible à deux centimètres de celui de l'indésirable, yeux dans les yeux, qui n'eut d'autres choix que de reculer, un peu pataud. Arsynhiel se contenta de ramasser le livre, et retourner tranquillement vers son bureau.

Vous pouvez vous en aller, je m'occupe d'elle.

Voix froide, qui n'appelait aucune réponse. Surtout suivi du regard meurtrier qu'Arsynhiel lança à l'agent de liaison. Ce dernier, bien que toujours énervé, sembla ravaler ses reproches et s'exécuta, en claquant la porte. Asynh se laissa tomber dans sa chaise de bureau, soupirant, posant enfin ses yeux sur Angie. Son regard, certes toujours froid, n'avait plus rien de menaçant.

Je vous souhaite la bienvenue parmi nous mademoiselle. Comme vous devez la savoir, je suis Arsynhiel Eleïrya et je dirige l'Ombre sur cette ville. Quel est votre nom et quelles sont vos compétences ?

On lui avait présenté un "assassin", sortant de "l'école". Deux raisons de ne pas faire confiance aux dires de l'agent de l'Ombre qui avait amené la demoiselle ici. Et puis Asynh préférait avoir ces informations de la bouche de la conçernée.

Jolie musique. J'ignorais qu'ils apprenaient le piano, à l'ombre, sinon, j'y serai entrée plus tôt! Pardon? Moi ironique? je me demande ce qui vous fait dire ça. Enfin, sérieusement, j'aime bien cette musique. Douce, un peu mélancolique... Visiblement elle n'est pas au gout de mon guide, qui hausse le ton. Moi je me contente de froncer les sourcils, toujours adossée à mon mur. Il va se taire, oui? Y en a qui écoutent mince! Après avoir supporté les bavardages de ce guignol pendant tout le trajet, j'aimerai bien profiter un peu du piano!

Oh, le beau livre qui vole! Un sourire sardonique apparait quelques secondes sur mon visage, en même temps que j'adresse un Chht! Impérieux à l'agent. Vulgaire en plus, franchement... Il me gonfle. La chanson est finie. dommage. Quoique, je vais pouvoir observer mon "futur chef". Déjà, il sait se faire obéir. Un bon point pour lui, mais je ne suis pas une quidame moyenne.

Je le prouve, d'ailleurs. Alors qu'il s'interresse moi, je ne fais aucun effort pour avoir l'air correcte. Toujours contre mon mur, les mains dans les poches, je me contente de le fixer. Et puis au final, je réponds, d'une voix un peu rauque (je n'ai pas dit un mot depuis que j'ai quitté le centre), et sans vraiment d'émotion.

"Angie. Compétences... J'en suis à ma huitième mission, et toutes ont été couronnées de succès. J'ai été plus particulièrement "formée" à l'assassinat, mais je possède également quelques connaissances des premiers soins, ainsi qu'en théorie magique."

Les premiers soins étaient nécessaires, lorsque, comme moi, on avait à s'occuper d'un groupe dont les membres se trouvaient blessés plus souvent qu'à leur tour. Quand à la magie, il était évident qu'avec autant de pouvoirs différents, que nous devions utiliser au maximum de nos capacitées, je m'étais renseignée. La bibliothèque était plutôt bien fournie.

J'avais donné mes informations, à lui d'en faire ce qu'il voulait. De toutes façons, je doutais qu'il me fiche la paix...