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| La douce fragrance de la Mort ~ 03/03/2010 [PV Rivers] | |
| | Auteur | Message |
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John Novack Jr. Nouvel habitant
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| Sujet: La douce fragrance de la Mort ~ 03/03/2010 [PV Rivers] Jeu 4 Mar 2010 - 3:36 | |
| Sortir par ce froid c’était vraiment une idée de con digne de moi. Je me les gelais sévère, surtout au niveau des doigts, parce que j’avais pas de gants. En tout cas niveau oreilles j’avais le tout confort. Cette casquette que je m’étais offerte au marché -pour deux euros- elle avait des oreillettes repliées à l’intérieur et je les aies sorties. Ça me donnait certainement une allure de péquenot mais je m’en foutais totalement. De toute façon y’avait pas un chat dehors. Les gens ils étaient tous au pieu à cette heure. Devait être un peu plus de 23h, à tout casse -un jour, faudra vraiment que je pense à m'acheter une montre. Bref, j'étais de sortie. Depuis mon changement en loup-garou, genre les dix jours qui viennent avant la pleine lune -dix jours par mois, quoi- mon corps s'agite. Ce que je veux dire, c'est que pendant cette période, je dors très peu -genre une nuit sur deux- sans jamais être fatigué. Je me couche le soir en pétant le feu, et je me lève dans le même état. Je vous jure, un truc de barge.
Bon. Pas possible de dormir, donc. Le vent froid venait gratter ma blessure à l'œil même malgré mon cache. Une idée de con fini, je vous jure. Mais bon je préférais ça plutôt que de rester enfermé à l'intérieur de chez moi. Et puis j'aime bien marcher la nuit. L'énorme différence, c'est que y'a pas de bruit -enfin plutôt disons qu'il se réduit- et pour moi c'est super agréable. Même si y'a jamais rien à faire. En 40 ans, j'ai largement eu le temps de visiter la ville en long en large en travers et... c'est tout. Déjà pas mal.
J'ai secoué la tête. A force de marcher comme un gland, j'avais fini par me retrouver devant les grilles moisies du cimetière -elles sont fermées la nuit. Tout ce charnier de tombes et tout, je trouve ça déprimant. J'ai pas mal d'amis, de connaissances qui sont bouffés par les vers maintenant. J'ai vieilli avec eux, ils sont cannés et pas moi. D'habitude j'y pense pas. Jamais. Tant de journées à voir tomber les âmes. Mais là j'ai posé mon front contre le grillage. Tout bêtement. Je suis bien resté quinze minutes là, les yeux fermés et tout. Puis j'ai senti un drôle de truc. Une odeur bizarre dans son genre. Pas un truc du cimetière, nan. Une bonne odeur, mais... à la fois douce mais aussi... pas effrayante... Bon Dieu, faudrait vraiment inventer des mots pour décrire les odeurs. Je savais pas d'où c'est qu'elle venait. J'avais pas fait gaffe au sens du vent. Aussi j'ai juste dit assez fort "Qui est là ?" avec le plus d'assurance que je pouvais mettre. J'y peux rien, les cimetières et tous ces trucs morbides à la con, moi ça me fout les pétoches. Je vous jure. | |
| | | Arwen Addams Nouvel habitant
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| Sujet: Re: La douce fragrance de la Mort ~ 03/03/2010 [PV Rivers] Jeu 4 Mar 2010 - 11:59 | |
| Récapitulons ce qui m'était arrivé en février, s'il vous plaît ! Oui, non, désolée de m'imposer, mais c'est juste que sans l'aide du public (merci merci, moi aussi je vous aime), je suis plus ou moins totalement et irrémédiablement incapable de le faire toute seule. C'était simple, ma mémoire était une page vierge d'un livre qu'on avait gommée... Quelques mots gardaient une ombre, mais pas grand chose de plus... Ce qui expliquait amplement pourquoi avant février, je ne me souvenais d'absolument rien. Même pas un endroit, une hallucination, une impression... Jusqu'à mi-février (je ne savais pas pourquoi, mais j'avais une mémoire des dates (si si, quand vous vous demandez "mais quel jour on est?", ce genre de mémoire des dates) rien... Mais entre février et cet instant là... Pas mal de choses. Ca commençait par cette fioutue cicatrice à la gorge... Une mauvaise rencontre, probablement, mais j'étais contente de ne pas m'en souvenir... J'aurais été foutue de faire des cauchemars. Et puis une fille étrange qui m'avait accostée pour me dire je-sais-plus-trop-quoi. En fait, non, pas tant de trucs que ça... M'enfin pour une amnésique sans mémoire instantanée je me portais déjà pas trop mal ! À ce rythme là, peut-être que dans... Cent, cent-cinquante ans, je pourrais me souvenir de tout ce qu'il m'arrive ! Ca ne me rendrait pas mon passé, mais au moins la vie serait plus douce. Bien plus douce.
Si j'avais su qu'après l'Ombre, je tomberais sur un type de la Résistance, je crois qu'avant d'oublier, j'aurais halluciné un peu. Juste un peu. Mais là, la grande question que je me posais...
MAIS BORDEL OÙ EST-CE QUE JE SUIS? (Qui suis-je et qui êtes-vous viendront plus tard...) Non parce que moi, j'avais juste envie de rentrer à la maison. Comme ça, là, à bien me regarder, on aurait pu croire une fanatique avec deux trous dans la gorge (qui ne me faisaient plus trop mal, victoiiire) qui se baladait dans la rue... En réalité, il s'agissait d'une môme effrayée (effrayée de ne pas savoir où elle est, qui elle est, où sont ses parents, où est sa maison, effrayée de savoir que derrière chaque lucarne de chaque porte, se cachait un dangereux psychopathe assoiffé de sang, de son sang).
"Je veux rentrer à la maison..." marmonnai-je finalement.
Mais comme dit précédemment (RP dans les rues avec les jumeaux ou avec Effie) les rues de cette satanée ville ne me laissaient aucun répit... Forcément, ce n'était plus étonnant que ça de me voir débarquer dans le cimetière... Mais, par l'intérieur du cimetière même. Je déambulais, tournant à droite et à gauche, sans vraiment chercher à comprendre où j'allais... Il était tard, j'étais fatiguée, et je dormais debout... J'avais éteint un de mes deux hémisphères et l'autre commençait vraiment à se dire que si ça ne devait pas cesser, il allait se mettre en grève... M'endormir adossée contre une tombe ne me plaisait franchement pas. Je voulais sortir. J'avais bien fait demi tour, mais il s'avérait qu'en réalité, j'avais continué d'avancer tout droit, de retrouvant plus la sortie (ou l'entrée?) de service par laquelle j'étais passée. Finalement, au bout de vingt minutes passées à tourner joyeusement en rond dans ce dédale de tombes et de caveaux fraîchement creusés, la sortie. Peut-être celle par laquelle j'étais entrée, après tout...
Bizarrement, traîner au cimetière m'inquiétait moins que de rester bloquée dans les rues... Les morts étaient morts, ils ne risquaient pas de me sauter dessus, et de me tuer... Ou alors ç'aurait été glauque, peut-être même trop pour mon imagination (pourtant débordante). Je décidais quand même de continuer à marcher, et, pour être sûre que j'allais bien m'en tenir à UNE destination précise, je glissais mes doigts de la main gauche dans les barreaux et avançais ainsi.
Je commençais à me demander pourquoi je faisais ça (parce que ça m'éclatait gentiment les doigts tout ça) que je vis un "truc" au loin. Ah ça oui, de jour j'avais une sacré vue... Mais la nuit, dans cette lumière, tout objet me paraissait non identifié... Ce qui ne me rassurait pas non plus des masses, avouons le. Trente mètres. Mais plutôt que de me demander ce que c'était que ce "truc", je préférais me concentrer sur mes doigts et la marche. Vingt mètres. Déjà, le truc ressemblait plus à un humanoïde. Contre la grille. Impossible de ne me focaliser que sur la grille. Tant pis, d'ici dix minutes (au maximum) j'aurais oublié où je voulais aller... Alors pourquoi pas. Dix mètres.
- Qui est là ?
Sacré ouïe, ou sacrée vue (quoi qu'à priori il n'avait pas d'yeux dans le dos) ou sacré odorat, le type. Primo, oui c'était un type... Secondo, pourquoi est-ce que j'avais cette sale impression d'un coup, moi? Un type vivant, un cimetière mort, une fillette amnésique... Ca sentait pas bon, pas bon, du tout. J'arrêtais de marcher, me tenant quand même vachement en retrait sur moi-même pour... Me barrer en courant si besoin était. Je ne répondis pas. Ni avec des mots concrets, ni avec des mots mentaux, attendant juste que le temps se passe un peu... voir si d'autres types sortaient de derrière les tombes (qui elles étaient de l'autre côté de la grille, donc si je devais tracer, j'avais ma chance) pour me faire ma fête. Rien.
À bien regarder de l'extérieur, là... Je devais avoir l'air plutôt sinistre... Quoi que peut-être effarée. Mon deuxième hémisphère s'étant remis en marche tout d'un coup, pour calculer les chances de me faire tuer, je me souciais pas vraiment de à quoi JE ressemblais. Mais plutôt à quoi IL ressemblait. Pas d'allure inquiétante, mais dans cette ville, il fallait s'attendre à tout et même le reste... Une phrase que j'avais entendue pas longtemps avant me revînt en mémoire. "Le pire, c'est quand le pire se met à empirer." (CF "changer le monde" parodie sur youtube) Mais il y avait peu de chances, hein? Ceci ne justifiant absolument pas cela, je fis un petit pas.
"Euh... J'peux vous aider?"
J'avais utilisé mes dons de télépathe un peu plus fort que ce que j'aurais voulu... Le risque pour le type : un léger mal de crâne. Mon risque à moi : paniquer. Parce que si je me mettais à ne plus contrôler ce truc, là, que je faisais avec mon cerveau... Ben c'était pas bon. Ma caboche me lâchera complètement... Et les asiles, non merci. | |
| | | John Novack Jr. Nouvel habitant
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| Sujet: Re: La douce fragrance de la Mort ~ 03/03/2010 [PV Rivers] Mar 9 Mar 2010 - 11:11 | |
| J'ai frissonné à cause du vent. Puis j'ai re-eu un frisson, mais cette fois à cause des bruits de pas que j'entendais. Je pouvais pas trop le localiser avec précision. A cause de l'écho je suppose. Genre ça se répercute sur les tombes ou quoi. J'en sais rien, en fait. Y'a rien à faire, j'ai trop l'habitude de trop compter sur mes yeux -sur mon œil. Bref. Sur le moment, j'étais pas super rassuré. Même après cent ans -ou pas loin- ça m'arrive toujours de flipper pour un rien. J'ai jamais été le plus courageux des types, même après ma transformation. Encore plus dans cette foutue ville. Je parle pas seulement des sorciers, des démons et tout le tralala qui s'ensuit, mais même les gens, ils sont pas des plus nets dans ce bled. Bon Dieu, mon vieux cœur battait la chamade à m'en faire foutre le camp. Ouah, j'étais vachement mal à l'aise. Être tout seul et surtout à coté d'un cimetière me foutait les jetons.
Puis un truc est sorti de l'ombre. Avec une drôle de démarche. J'ai froncé les sourcils pour mieux voir -j'avoue que j'avais du mal. Bordel, une môme! J'ai poussé un soupir. Ça m'a soulagé de voir que c'était qu'une gamine -même si je me suis senti con d'avoir flippé pour ça. Dans le genre paumée et tout. Parce que toute façon, faut être givré pour trainer dans un cimetière en pleine nuit. Cette ville aura ma peau, je vous jure.
"Euh... J'peux vous aider?"
. J'ai fait un bond d'au moins trois mètres en hurlant n'importe quoi -ça devait ressembler à "Par les saintes culottes de Mac Grégor!"- depuis le fond de mes tripes. D'abord je me suis retourné pour voir qui avait parlé. Mais j'ai dû le faire trop vite et la tête m'a tourné. J'ai pris mon crâne entre mes mains. La voix... la voix, en fait, elle était directement arrivée dans ma tête. Dans mon esprit. Dur à expliquer quand ça vous arrive. J'ai poussé un gémissement. C'était une voix de fillette. Qui résonnait salement.
"Merde" j'ai grogné en me tenant la tête. J'ai mis un peu de temps à faire le rapprochement, mais c'était elle qui m'avait parlé -si on peut appeler ça parler. J'ai répété "merde" au moins encore quatre fois -ou cinq. Puis je me suis redressé. Ça me rassurait pas, sérieux. Ma migraine s'est un peu assagie, aussi j'ai pu me rendre compte un peu plus clairement du truc. Elle était de l'autre coté de la grille. J'ai froncé les sourcils. Ça m'est pas venu à l'esprit de me demander comment elle était entrée. Le pourquoi non plus d'ailleurs. Ville de givrés. Elle m'a pas paru dangereuse. Pas trop. On sait jamais. "Merde. C'est toi qui as fait ça ?" j'ai grogné -pas trop méchamment. J'ai pas répondu à sa question. Ça m'est pas vraiment venu à l'esprit. Genre j'aurais besoin d'aide.
Je l'ai regardée avec plus d'attention. Genre banale, quoi. Sans doute qu'elle devait encore être au bahut. Les mômes d'aujourd'hui, je vous jure... "C'est pas plutôt l'inverse en plus ?" j'ai demandé. Je parlais que c'était elle qu'elle avait l'air d'avoir besoin d'aide en fait. Sur le coup ça m'a paru clair. "Il est pas un peu tard pour te balader seule dans le coin ?" Je suis pas un bon samaritain. Faire la morale et tout c'est pas trop mon truc. Mais y'a quand même des limites, et je suis en droit de m'inquiéter pour une mioche. Toujours cette odeur bizarre. Sûrement que c'était elle aussi, mais j'y ai plus trop prêté attention sur le coup. Quand même, j'ai jeté un regard derrière moi. Au cas où. On sait jamais. | |
| | | Arwen Addams Nouvel habitant
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| Sujet: Re: La douce fragrance de la Mort ~ 03/03/2010 [PV Rivers] Mer 10 Mar 2010 - 19:48 | |
| [Précision, sauf si John est entré dans le cimetière, ils sont du même côté de la grille : dehors.]
Tu parles, une pauvre petite créature en sucre, le type ! J'avais à peine haussé le ton, pas de quoi lui bousiller le cerveau... à moins que je ne contrôle plus rien. à moins que je ne sois plus en mesure de sentir quand il faut que j'arrête les ondes cérébrales... Peut-être que... "cette morsure" (oui, là, je me souvenais de mes trous dans la gorge) que j'avais dû recevoir quelques jours plus tôt me changeait encore plus que je ne le croyais. Peut-être que je devenais un danger un public, moi aussi. Mais avais pris le goût du sang? Avais-je seulement l'envie de tuer des gens, comme ça, pour le plaisir (ou même pas pour le plaisir, juste pour m'occuper)? Étais-je faite pour ça? Qu'est-ce que ça me ferait? La réponse était simple, mais je mis un moment, bien après, très longtemps après, pour trouver la réponse : je suis sympathique, aujourd'hui, et même si angoissée, je suis quand même de bonne humeur : non. Non, non je ne voulais pas tuer de gens. Même pas pour de la légitime défense... Je préférais quand même risquer ma vie à la course.
N'empêche que si je lui avais fait mal, c'était complètement involontaire. Était-il, en sucre, ou alors était-ce moi, le bourreau? Une grande question qui me minait profondément. Mais puisque c'était profond, autant que ça y reste : enterrer mes doutes, et surtout éviter de paraître trop décontenancée. Je le regardais. Il était vulgaire. Il répétait, en boucle, avec des sonorités et des tons différents le même mot... "Merde, merde"... Je dus réfréner un fou rire jaune, de tension et de frayeur. Je commençais à péter un peu un plomb, moi. Depuis six mois que j'étais là, je n'avais pas une fois pleuré (à cause de la situation), je ne m'étais pas non plus énervée sur mon prochain. Je n'étais pas de ce genre là, je ne voulais pas l'être et je ne me sentais même pas capable de le devenir. Mais là, là, avec ce type bizarre (oui, mais pas un potentiel danger, pourtant), devant le cimetière... Je pétais un peu un boulon.
- Merde. C'est toi qui as fait ça ?
J'hochais lentement la tête. De bas en haut, sans fermer les yeux (d'ailleurs, même s'ils étaient secs, j'avais mal et les larmes montaient). J'hochais la tête, en haut, puis en bas. Le gardant bien dans ma ligne de mire. Bas - Haut. Je ne savais pas encore ce que j'allais faire... M'enfuir en courant, ce qui aurait probablement été le plus sage... Prétendre devoir rentrer chez moi, ce qui n'était pas crédible, ou rester plantée là, figée, à essayer de me dire que "mais non, c'est parfaitement normal"...
- C'est pas plutôt l'inverse en plus ? Il est pas un peu tard pour te balader seule dans le coin ?
Je me laissais me radoucir sensiblement. Ca sonnait pas trop comme un "tu es toute seule, perdue?... Je vais te montrer un grosse sucette...". J'eus un frisson. Peut-être la première personne (peut-être, je dis bien peut-être) qui n'essayait pas d'abuser de ma personne pour que je rejoigne l'Ombre, qui ne m'attaquait pas, qui ne me prenait pas à moitié en otage pour que je ferme ma gueule... C'était un réel soulagement. Peu important, mais réel. J'haussais les épaules.
"C'est pas comme si j'étais perdue et amnésique." lui lançais-je avec une intonation mesquine.
J'affichais un sourire. Pas un sourire agréable. Un sourire semi-carnassier-psychopathe-triste-suicidaire. Vraiment le sourire type de la fille qui ment ouvertement et qui n'en a absolument rien à foutre... Un sourire sans les dents. Tout se jouant dans le regard et la posture. Épaules relâchées, menton légèrement baissé, de quelques centimètres. Un regard vif, mais malsain et languissant... Un léger rictus du côté droit, ce qui faisait rejaillir le côté psychopathe-folle-furieuse... J'aurais pu faire quoi, à part me marrer? Hein? Non mais franchement... Mais bon.
Je m'étirais lentement. Tout partait des chevilles, qui se tendaient, jusqu'au bout des mains, bien haut, tout là-haut. J'étais tordue en arrière. Mais rien à faire. Je me remis convenablement sur mes jambes et le regardais encore. J'espérais intérieurement que cette fois il ne me ferait pas une commotion... Je ne tenais pas à être sûre d'être une parfaite psychopathe. Mais normalement, tout aurait dû aller.
"Euh, j'vais vous laisser tranquille, si vous attendez quelqu'un..."
Comment ça, le contact avec un autre humanoïde relativement normal?... Mais nooon. | |
| | | John Novack Jr. Nouvel habitant
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| Sujet: Re: La douce fragrance de la Mort ~ 03/03/2010 [PV Rivers] Ven 12 Mar 2010 - 8:45 | |
| [Oui, j'avais mal lu un passage, mea culpa >.> (je me fouetterais plus tard)]
J'ai haussé un sourcil. Puis je l'ai froncé en plissant les narines -l'odeur était toujours là et elle venait bien d'elle. Mais la gamine se foutait de moi, sérieux. Souvent dans ce genre de cas je fais une sorte de grimace -un sourire mais à complètement l'envers- qui me file un air de con, je pense bien, mais je le fais pas exprès. Son truc de pénétrer ma tête me plaisait pas trop. Drôle de sensation moi je dis. J'ai roulé des épaules. Elle essayait de me dire qu'elle était perdue et amnésique si j'avais bien compris -enfin je crois. Quoique son sale sourire m'a foutu mal à l'aise. Déjà d'habitude c'est plutôt moi qui le fait, et ensuite généralement l'en faut plus pour me bluffer. Mais venant d'une gamine, c'était pas le top, si vous voulez savoir. J'ai refait ma grimace. Le truc c'est qu'elle avait pas trop l'air perdue. Pour le reste, je dis pas, j'en sais foutre rien, moi. Donc j'ai rien répondu à ça. Y'avait rien à répondre m'est avis. Je me suis agite, un peu.
J'ai enlevé ma casquette en soupirant puis je l'ai foutue dans ma poche. Y'avait un vent assez froid en fait. Je l'aurais bien remise vu que j'avais froid aux oreilles maintenant, mais sans doute que je serais passé pour un type qui sait pas ce qu'il veut. Je suis pas fan. Bref. J'aurais moins l'air d'un péquenaud en vadrouille comme ça. Enfin dans son genre, si moi je faisais péquenaud, elle elle faisait plus psychopathe, dans son genre. Là elle s'est étirée vers l'arrière. Comme si elle était seule dans le coin, quoi. Son T-shirt est remonté aussi j'ai vu son nombril, et ses petites formes et -merde, j'aime pas m'étendre là-dessus. J'ai tourné la tête vers la lune, pas trop vite. J'aime pas avoir de sales pensées comme ça, mais j'y peux rien. Tout le monde en a je pense bien, mais bon... Je me donne envie de gerber, des fois, je vous jure. Aussi des fois je fais de ces rêves -enfin bref. Sérieux j'aurais pu être son grand-père.
"Euh, j'vais vous laisser tranquille, si vous attendez quelqu'un..."
J'ai retourné la tête vers elle -la sensation des pensées ça me surprenait à chaque fois. Elle avait fini. Un moment je me suis demandé si elle pouvait aussi lire dans ma tête. Sans doute qu'elle aurait pas aimé voir ce qu'il y avait dedans. Puis je me suis dit que si elle pouvait, sûrement qu'elle aurait dit un truc genre "oui je peux" tout de suite après que je l'ai pensé. Tout ces trucs ça me dépasse.
"J'attends personne" j'ai dit. "Je me balade" j'ai rajouté une seconde après en haussant les épaules. Un truc curieux c'est que j'aimais pas la regarder dans le blanc des yeux. Pas agréable. Aussi je tournais souvent la tête. Son odeur bizarroïde à la con me gênait un peu je pense.
Un moment je me suis quand même demandé si elle était pas une fille de joie ou un truc du même genre. Ptête ben. Les maquereaux préfèrent. Elle était un peu jeune mais je connais certains que ça gênerait pas. Que du contraire. Fait chier. Heureusement que je suis un animal que les nuits de pleine lune.
"Tu sais pas parler ?" j'ai demandé juste avant de me rendre compte que c'était la question la plus con du monde. Sûrement que oui, qu'elle savait pas parler, sinon sûrement qu'elle le ferait. J'avais un peu parlé sans trop réfléchir, aussi je savais plus comment je l'avais demandé -pas trop agressif je crois- mais bon, elle pouvait prendre la mouche je pense bien. "Bah, c'est pas grave" j'ai dit en m'étirant à mon tour. Je m'étire toujours en disant ce genre de trucs. Sans doute que ça donne un air plus convaincant. J'en sais rien. N'empêche le truc ça me travaillait -le truc de tout à l'heure hein, pas ça- aussi j'ai quand même demandé "Donc t'es perdue, en fait, c'est ça ?"
Puis j'ai reniflé. A cause du froid. Elle était bien gentille à me faire poireauter là, mais je voulais pas choper une pneumonie, merde... | |
| | | Arwen Addams Nouvel habitant
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| Sujet: Re: La douce fragrance de la Mort ~ 03/03/2010 [PV Rivers] Ven 12 Mar 2010 - 10:56 | |
| - J'attends personne. Je me balade.
Se balader? Mais quelle drôle d'occupation... Surtout dans une ville pareille. à une heure pareille... Un dingue, c'était un dingue... Et puis je me demandais si je ne le préférais pas avec sa casquette-informe... En fait... Mais je me contentais d'afficher toujours le même air (que j'aurais été bien incapable de décrire parce que je ne savais même pas si je devais montrer quelque émotion ou non). De toute façon, au point où j'en étais... Oui, parce que mine de rien, j'étais fatiguée. Fatiguée depuis six mois, fatiguée de cette terrible journée (et de toutes celles qui avaient précédé). Je voulais juste tomber par terre, là, dans la poussière et pioncer... Mais ça attendrait.
Pour répondre à l'interrogation du type, non je ne lisais pas dans les pensées. Du moins, pas encore. Il m'arrivait parfois d'entrevoir quelques idées, mais rien de bien folichon... Ca, je sentais quand même que ça n'allait pas tarder à devenir plus facile... Oui, j'avoue tout : si je me concentrais sur une personne, et que sur cette personne, je voyais des bribes d'images que je pouvais interpréter comme des mots ensuite (un peu le même fonctionnement que quand je communiquais, mais dans l'autre sens, les mots venant de la personne visée). Le risque d'utiliser ce truc dans une ville comme Heaven, c'était justement que si je prenais le temps de farfouiller dans ses pensées, la personne me sautait dessus et me bouffait la moelle épinière... Donc j'évitais... Ca serait pour bien plus tard.
En tout cas, c'était pas parce que je ressemblais à une folle perdue que j'étais forcément une prostituée... Mais pourquoi est-ce qu'on pensait toujours ça de moi?
- Tu sais pas parler ?
Je ne répondis pas, je n'en eus ni le temps, ni l'envie... J'aurais pu lui répondre quoi : "Euh, si ducon, c'est pour ça que je me fous des maux de tête à longueur de journée?"... Enfin, maintenant je ne sentais la migraine qu'à l'occasion, mais bon... Je savais que je pouvais difficilement me relaxer... Et puis il reprit vite, se rendant compte du débile de sa question. Au moins, je ne me retrouvais pas à taper la causette avec un abruti total...
- Bah, c'est pas grave.
Je ne sais pas pourquoi, pas encore, mais j'ai hoché la tête... Bien sûr que non ce n'était pas grave... Enfin, sauf s'il se remettait à se tordre de douleur comme une larve... Note pour plus tard (que j'aurais déjà oublié quelques minutes plus tard) : je pouvais avoir le dessus sur son cerveau facilement... Enfin j'espérais que si besoin ça serait toujours aussi efficace... D'ailleurs, pour en revenir à ma mémoire déficiente, j'étais étonnée de voir que je me souvenais d'à peu près tout depuis que j'étais ressortie du cimetière... Etrange... Je fronçais les sourcils. Je n'aimais pas ça. Je ne savais pas pourquoi je n'aimais pas ça, mais je n'aimais pas... J'avais l'impression que j'enregistrais cette scène sur un film que j'aurais bien aimé regarder... Et ça me faisait clairement chier de ne pas savoir quel film en particulier.
- Donc t'es perdue, en fait, c'est ça ?
"Je sais même pas..."
Je me tournais vers la grille du cimetière pour regarder à l'intérieur. Je ne fuyais pas, je cherchais mes mots... Bon : si, je fuyais, mais c'était normal, non? Non. Puis, j'eus un sourire. Encore un autre sourire : cette fois c'était plus de la tristesse (ou du désespoir, question d'interprétation) qu'autre chose.
"Vous allez rire, mais je sais même pas où je veux aller..."
Ca, ça m'avait complètement échappé, et ce ne fut qu'après l'avoir songé haut et fort, que je me rendis compte que ce n'était pas forcément une bonne idée non plus que de l'avouer... Mais tant pis, j'avais avoué, je ne pouvais plus faire marcher arrière, hein...
"C'est bête de dire ça, non?"
Voilà, ça devrait à peu près arranger les choses... Pour le moment. | |
| | | John Novack Jr. Nouvel habitant
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| Sujet: Re: La douce fragrance de la Mort ~ 03/03/2010 [PV Rivers] Ven 19 Mar 2010 - 19:44 | |
| [Désolé pour le retard. Et pour la qualité u_u]
J'ai remué les épaules. Ça me plaisait de moins en moins. Je devrais être en train de me biturer la gueule dans un bouge animé, et au lieu de ça je me retrouvais à écouter les jérémiades d'une fillette paumée. Elle s'est tournée vers l'intérieur du cimetière.
"Vous allez rire, mais je sais même pas où je veux aller..."
Ça m'a pas fait rire. J'ai fermé mon œil et je me suis gratté l'arrière de la tête. J'ai trouvé qu'elle avait une voix salement triste pour une gosse de son âge. Sans doute qu'elle avait voulu dire qu'elle avait nulle part ou aller. Y'avait toujours personne dans le coin quand j'ai baladé mon regard autour de moi. Pas un chat, je vous jure. En un sens ça foutait un peu le cafard. La deuxième chose à me le foutre, c'était que ni elle ni moi on avait bougé de place -je sais pas, un truc comme ça c'est pas naturel pour moi. Faut dire que j'avais pas la totale confiance. Sûrement que elle non plus. Pour pas s'être tirée devant la trombine d'un type comme moi à cette heure et devant un cimetière, elle devait être cintrée. Vraiment -ou qu'elle avait les moyens de se défendre, ou qu'elle était juste conne.
"C'est bête de dire ça, non?"
"Nan, c'est pas bête..." j'ai dit au tac-au-tac en faisant un pas en avant. Par réflexe. Bien sûr que c'était foutrement con. Enfin j'en sais rien. Je suis pas un philosophe, moi. Toutes ces conneries ça me passe foutrement au-dessus de la tête. Quoique pas trop. J'allais pas pouvoir m'empêcher d'y cogiter, un de ces soirs. Y'a toujours des gens pour vous gâcher le plaisir de rester ignare. Mais en un sens, ptête bien que je m'étais perdu moi aussi. J'avais dû me perdre le jour où j'avais atterri à New-York avec ma frangine. M'enfin c'est pas pour ça que j'allais cafarder. Même perdu on arrive toujours quelque part à force de marcher. J'ai levé la tête. On voyait un peu les étoiles. Les mômes sont tous les mêmes, je vous jure. Toujours là, à se plaindre de leurs vies pourrites et à faire comme si la moindre expérience les rendait philosophes. Mon cul. Enfin, désolé mais le bureau "soutien et compassion" c'est à coté. J'aide personne si j'ai rien à y gagner.
"Mais bon" j'ai ajouté. J'ai rien dit ensuite. Je cherchais mes mots. Souvent j'ai pas les yeux en face des trous quand je veux dire un truc intelligent. J'ai reculé et je me suis adossé au mur. Je savais pas trop comment finir ma phrase. "Pas savoir ou on va, c'est pas vraiment être perdu" j'ai dit. D'un coup je me suis décollé du mur crasseux. Ouah, je tenais pas en place. Pas fatigué ni rien. Je me serais bien mis à danser, sérieux. Alors en attendant de trouver, j'ai allumé une cigarette. Je lui en ai pas proposé, y m'en restait plus beaucoup. La fumée a caché l'odeur bizarre de, la môme -qui me dérangeait plus trop à force- et ça m'a calmé un peu de plus avoir son "je ne sais quoi" -comme disent les français- dans le nez.
"Disons que ça arrive à tout le monde" j'ai dit après. Ça passait mieux je pense bien. "Ça va finir par se passer..." En général. Je voyais que vaguement de quoi elle voulait parler. Enfin nan. Ce genre de truc, ça m'est arrivé plein de fois quand j'étais môme et tout -si on parlait bien de la même chose. J'ai pas de nom pour un truc pareil. J'ai encore reniflé. Pourtant fumer ça me réchauffait un peu. Bref. Je m'emmerdais un peu. M'est avis que ça arrive à tout le monde ce genre de trucs. Y'a toujours des gens pour vous foutre le cafard. J'ai salement soupiré, puis j'ai repris une clope. Je fume comme un pompier, quand je m'y mets. Je vous jure, c'est affreux.
"T'as pas de chez-toi ?" j'ai quand même demandé en allumant ma cigarette. C'est vraiment la question qui tue, je vous jure. | |
| | | Arwen Addams Nouvel habitant
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| Sujet: Re: La douce fragrance de la Mort ~ 03/03/2010 [PV Rivers] Mar 23 Mar 2010 - 9:50 | |
| [Oui, ENFIN ! Désolée ^^"]
- Nan, c'est pas bête... Mais bon.
Si j'avais demandé un peu de soutient, j'aurais pas pu trouver mieux... Mais pourquoi est-ce que je restais fourrée dans ses pattes à l'autre, là? Ni sympa, ni attirant, ni spécialement intelligent (dans la mesure où il ne devait pas posséder de double diplôme en neurosciences cognitives, ni avoir une foutue idée de comment rendre la mémoire à une double amnésique dans mon genre), ni intéressant. Juste un barbare de plus dans cette ville, et moi qui lui racontait ma vie (ou du moins, ce que je n'avais pas encore oublié). Allez, bonjour, au revoir, mesdames et messieurs, le cirque ferme. J'avais vraiment songé à faire demi tour, quelle importance?
- Pas savoir ou on va, c'est pas vraiment être perdu.
Dans ma tête, je me voyais déjà en train de partir, de le planter à, sans appel, sans négociation, non plus... Non, en règle générale je n'étais pas comme ça, mais là, j'étais fatiguée, et je ne voulais pas qu'il m'arrive de tuiles. Mais pas de chance, mon petit côté "perdue et besoin d'attention" s'avéra bien plus puissant que mon autre petit côté "doucement, doucement, doucement... CASSOS!". Si moi, je reportais mon attention sur lui, ce qui put être visible par un léger redressement du menton, du genre "ah oui, merde, y a quelqu'un", lui, il ne se rendait peut-être pas vraiment compte dans quoi il s'engageait... Mais franchement, tant pis pour sa gueule... Huhu.
- Disons que ça arrive à tout le monde. Ça va finir par se passer...
Je ne pus retenir un pouffement mental. Tu m'étonnes, j'oubliais tout, sans cesse, sans moyen de sauvegarder des informations sous forme de messages écrits sur la main, ou encore avec un papier... J'oubliais le papier, j'oubliais la signification des abréviations sur ma main (et encore, je devais vraiment abréger, c'est qu'y à pas beaucoup de place, sur une main)... Alors, il me faisait rire... Je me savais bien condamnée à errer un petit moment. Puis, je crois qu'avec les quelques secondes qui s'étaient écoulée, je commençais à voir les choses d'un autre angle... J'étais lessivée par mon temps de réaction, des fois.
Ce que je savais, c'était qu'il n'y avait pas vraiment d'espoir qu'un jour j'arrive à me souvenir de quelqu'un, ou de quelque chose. Et puis même si je me souvenais de quelque chose, jamais je n'arrivais à me dire : "bon alors, ce type, c'est mon chéri", "cette fille, c'est ma soeur"... Ca devenait sacrement dur pour mon petit cerveau malade...
"Peut-être, mais j'y crois pas" répondis-je peut-être un peu plus durement que ce que j'aurais voulu.
- T'as pas de chez-toi ?
J'ai hésité, un petit moment... En sorte, si, quelqu'un devait bien m'attendre quelque part (mais jamais j'aurais deviné qu'il s'agissait de ma mère et ma grand-mère, à côté de Boston), mais comme je ne savais pas, j'aurai bien été tentée de répondre non. Mais ça n'aurait pas non plus été malin, alors, j'hésitais. Au final, j'ai haussé les épaules, autant en signe d'impuissance que juste d'exaspération. Puis, comme sur la pente de l'oubli, je le regardais.
"Et vous?"
Pourquoi j'avais posé cette question, aucune idée, pourquoi je lui parlais, aucune idée, et comment j'avais atterri ici, à part des bribes d'images floues et dans le désordre, j'en savais pas non plus grand chose... Je me suis assise, sur le rebord de la grille du cimetière. C'était froid, mais à vrai dire, je ne m'en rendais pas vraiment compte. Je me sentais bien, reposée, toute fraîche, comme si j'avais dormi l'espace des quelques secondes entre chacune de nos répliques, hurlées à travers la rue... Probablement parce que je me sentais foutrement bien que j'avais ce petit sourire. Encore un autre (je devrais faire un répertoire) serein, cette fois.
"Au fait, qu'est-ce qu'on fait là?"
Bien moins enjouée déjà, ça me ressemblait plus... Le petit sourire qui s'effaçait doucement de mon visage. Je n'aimais pas sourire, ce n'était jamais vraiment sincère. | |
| | | John Novack Jr. Nouvel habitant
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| Sujet: Re: La douce fragrance de la Mort ~ 03/03/2010 [PV Rivers] Dim 28 Mar 2010 - 14:14 | |
| Un chez-moi ? Je suppose que j'en ai un, ouais. Mais ou il était, c'était une autre question. Sûrement que je l'avais quitté avec ma frangine vers les années 30'. Ça faisait un bail, ouais. Faudrait que je songe à y retourner quand je pourrais me barrer d'ici. Voir si ça a changé. Bref, des gamins bizarres, c'est pas vraiment ça qui manque, à Heaven. Mais là... Bref, j'ai croisé les bras. Elle s'est hissée sur le petit muret du cimetière puis elle s'est assise. Comment elle devait crever de froid -mais elle avait l'air de s'en foutre complétement. Là elle a souri, du haut de son petit mètre et demi -et quelques- et je vous jure, ça m'a fait chaud au cœur. Ptête j'ai un cœur d'artichaut, mais le beau sourire d'un môme, moi ça me fait toujours plaisir. Elle avait beau me foutre le cafard à parler aussi tristement -et surtout à parler dans ma tête- je lui ai souri aussi.
"Au fait, qu'est-ce qu'on fait là?"
Elle avait une voix agréable en fait. Enfin, le truc bizarre qui résonnait dans ma tête était plutôt sympa. Ou plus précisément une agréable voix de téléphone. Elle aurait du transporter un téléphone sur elle. Bizarrement elle a arrêté de sourire. J'ai haussé un sourcil. De quoi c'est qu'elle parlait ?
"Hein ?" j'ai dit, comme un con. Quelle répartie, je vous jure. Ou alors elle était vraiment amnésique comme elle avait dit ? Genre elle se souvenait plus ce qu'elle foutait ici ? Nan, sérieusement, c'est possible un truc pareil ? Des types sont passés dans la rue, en faisant un barouf d'enfer. Sacrément biturés. Aussi j'ai attendu avant de répondre. J'aime pas parler pendant que y'a du bruit autour de moi. Je me suis attendu à ce que au moins un aille parler à la môme, mais au final non. "Bah on..." Ouais, c'est vrai, au final, on foutait quoi ici ? Enfin, moi, ben je m'étais juste arrêté pour voir ce qui sentait comme ça, mais sinon j'avais une destination et tout. Ce qu'elle faisait dans le coin, c'était une autre histoire. "Cause." Ou alors elle avait envie de bouger de là. Chiasserie, un jour je penserais avant de parler. Mouais. Tailler le bout de gras avec un inconnu à coté d'un cimetière c'est pas la joie, j'veux bien croire. Dans le doute j'ai fermé ma gueule. D'un coup y'a un petit vent froid qui s'est levé, aussi j'ai remis ma casquette à oreilles sur ma tête -pas grave pour l'air de campagnard que ça me filait- en reniflant. J'ai repris une clope en balançant le mégot de l'autre à coté. Je fumais comme un pompier.
"Si tu veux vraiment savoir" j'ai dit en allumant ma cigarette. Sauf que j'avais le bâtonnet dans la bouche, aussi elle a pas du bien me comprendre. J'ai juste tiré une bouffé puis j'ai répété. "Si tu veux vraiment savoir, je dormais pas, alors je suis sorti de ma piaule"
Autant dire que je m'ennuyais sec, chez moi. Je sais pas comment les jeunes y font pour rester des heures plantés devant la téloche. Moi ça me barbe, je vous jure. J'ai gratté ma blessure en-dessous de mon cache-œil. Je lui aurais bien demandé ce que elle, elle venait foutre dans le coin -pas le meilleur du bled, faut bien l'avouer- mais sans doute elle aurait rien répondu. Un vrai moulin à paroles, cette môme. J'ai pas le coup de main avec les mômes -non pas que je les aime pas ou quoi- simplement j'ai du mal à m'y prendre avec eux. Je dois être trop vieux, je vous jure.
J'ai tiré une autre bouffée -une bien longue. J'aurais pu faire un rond avec la fumée mais finalement non. Je sais faire des ronds, je vous jure. Ça sert à rien, mais ça épate. Puis j'ai enchainé sur ma grimace fétiche. Je me sentais pas de lui déballer toute ma foutue vie. Faut pas déconner, non plus. | |
| | | Arwen Addams Nouvel habitant
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| Sujet: Re: La douce fragrance de la Mort ~ 03/03/2010 [PV Rivers] Lun 29 Mar 2010 - 10:34 | |
| Je n’ai pas regardé les types qui passaient… Enfin, si, mais j’espérais que l’autre grand gars avec qui j’étais ne l’avait pas remarqué. J’ai agrippé les barreaux de la grille du cimetière à une main. Juste un petit crochet, discret, histoire d’avoir une poussée quelconque et pouvoir me barrer si jamais... J’ai continué de regarder le type, mais j’avais un coin de cerveau disponible pour en assommer un… Ils sont passés, ils ne m’ont même pas vue. Tant mieux. Ils sont partis, et on les entendait encore gueuler de l’autre côté de la rue. Je n’aime pas les gens saouls… Ils font toujours du bruit, et je n’aime pas les gens bruyants…
- Bah, on… cause.
Je levais un sourcil, ça m’étonnait de moi. Parler, c’était toujours assez dangereux, surtout avec de pauvres petits humains, alors j’évitais. Et puis y a eu une bourrasque de vent. Je me suis levée, et j’ai fait quelques pas, vers lui. Pas que j’aimais bien sa présence, mais je n’avais pas envie de faire demi tour (pas toute seule en tout cas). J’ai foutu mes mains dans mes poches, et je suis tombée sur ma carte d’identité… J’avais dû oublier de la ranger depuis la dernière fois que je l’avais regardée (dans la rue, « migraine » avec les jumeaux). Je l’ai sortie, et puis j’ai fait glisser mon index droit sur le papier délavé. J’ai remué les lèvres, sans le son, et s’il avait su lire sur les lèvres, il aurait vu : « Rivers Til Illan .» Mais apparemment, il me racontait sa vie.
- Si tu veux vraiment savoir, je dormais pas, alors je suis sorti de ma piaule.
Je n’avais pas entendu sa première phrase, tant pis. En fait, je n’écoutais pas vraiment ce qu’il racontait. J’ai répondu vite, en caressant toujours le papier en fin de vie de ma carte. Il partait en lambeaux, encore et toujours… J’allais finir sans carte, sans identité, ça allait être drôle.
"Ironique…"
Pourquoi était-ce ironique ? Je n’en savais rien. J’aimais bien ce mot là. Ironique, onirique, des mots bizarres… À mort le français et ces termes anagramiques de fous furieux. Je lui ai tendu ma carte d’identité, je ne savais pas quoi en faire. Je ne savais pas comment j’avais franchi la distance entre le muret et lui, probablement que j’avais encore un trou de mémoire. J’ai froncé les sourcils, parce que j’en avais marre du vent. Je n’avais jamais aimé, mais là, c’était horrible, ça m’énervait. J’ai monté deux doigts sur mes cicatrices à la gorge, pour toucher la plaie. Ca picotait encore. Tant pis. J’ai laissé mon bras retomber le long de mon corps.
"Je ne vous abime pas trop la tête, au moins… ?"
J’étais hésitante. Ma crainte de toujours déranger les autres me prenait à la gorge, et serrait, serrait. Mais j’étais presque sûre qu’avec mon cerveau bionique j’allais pouvoir trouver une façon de respirer par les oreilles… | |
| | | John Novack Jr. Nouvel habitant
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| Sujet: Re: La douce fragrance de la Mort ~ 03/03/2010 [PV Rivers] Ven 2 Avr 2010 - 20:23 | |
| Elle s'est avancée vers moi. J'ai pas bougé. "Ironique... " qu'elle a lâché d'un coup. J'ai pas saisi, alors j'ai répondu "Hein ?" Puis je me suis dit que c'était à elle-même qu'elle avait du parler. Bizarre quand même, vu que j'avais entendu sa voix dans me tête. Elle s'est encore approchée jusqu'à se planter devant moi. A y regarder de près elle était pas mal du tout. Mais j'ai reculé d'un pas, pour me retrouver collé au mur. Par réflexe, hein. Pas qu'elle me filait la pétoche -quoique un peu, en fait- mais bon. Puis y'avait son odeur qui me gênait toujours. Une belle saloperie de parfum. Pourtant pas dégueulasse à sentir. Plutôt bon et tout maintenant qu'elle s'était approchée... Elle avait des grands yeux marrons franchement jolis. Bon.
Là bizarrement elle m'a filé une carte. Sa carte d'identité, j'ai su quand je l'ai acceptée -bizarrement aussi- puis j'ai tout lu. J'ai regardé en premier sa photo, c'est le premier truc qui m'a sauté à l'œil. Elle faisait plus jeune dessus. Elle devait avoir été prise un ou deux ans avant. Mais la gamine avait toujours le même air groggy. Nom : (Til) Ilan. J'ai eu beau me creuser la tête -un peu- je savais pas d'où ça pouvait sortir, un nom pareil. En fait c'était surtout le Til, jamais j'avais vu ça nul part. Prénom : Rivers. Pas commun comme prénom. Surtout dans le coin. Sexe : F. Née le : 03.04.1991. Ouah, là ça m'a surpris, je vous jure. Dix-neuf piges, que ça lui faisait. L'angoisse. Sérieux, je lui en aurait même pas donné seize. Elle était majeure ça voulait dire. Sérieux elle faisait vachement plus jeune. A : Boston, Massachusetts. Elle avait fait un sacré parcours alors. Elle avait pas trop un accent, aussi je me suis dit qu'elle était en France depuis pas mal de temps. Perso j'ai toujours un accent à ce qu'on me raconte. Taille : 1,49m. Vacherie. Tout le monde devait vraiment la prendre pour une môme, en fait. Pas de bol. Ha, gamin moi c'était le contraire. A quatorze piges on m'en donnait déjà seize. Puis sa signature, "Til Ilan". Elle avait une écriture de môme. J'ai joué un peu avec sa carte. Elle était dans un sale état. Limite cradingue en fait. Une seconde j'ai été tenté de lui filer la mienne. Je sais pas, ça m'a paru logique et tout, puis je me suis souvenu y'avait écrit que je m'appelais Junior. Alors plutôt crever.
Bref, j'allais dire un truc mais elle m'a coupé la parole. Même si ça me faisait toujours aussi bizarre, je m'étais un peu habitué.
"Je ne vous abime pas trop la tête, au moins… ?"
"Hein ? Euh..." Là ça m'a surpris. Pas qu'un peu, je vous jure. Une bonne surprise. Le truc c'est que jusqu'à maintenant elle avait eu un comportement... bizarre, quoi. Pas trop humain, en fait. Et qu'elle sorte ça comme ça, déjà ça m'a un peu fait plaisir -elle s'inquiétait, c'était presque mignon et tout- puis ça m'a détendu. Aussi j'ai pas pu m'empêcher de sourire. De toutes mes dents, je vous jure. J'ai tourné la tête pour recracher la fumée. Je voulais pas lui souffler à la tronche. Toujours j'aimais pas la regarder dans le blanc des yeux, aussi. Surtout maintenant qu'elle était toute proche.
"Ça fait encore bizarre, mais ça va" j'ai dit. C'était la vérité, ça allait. "Juste, tu m'as un peu surpris la première fois" Puis je lui ai rendu sa carte en disant "T'as un chouette nom, sérieux. Moi c'est John" Ouah, c'est dingue de voir à quel point il m'en faut peu pour être content. Je vous jure, j'étais excité comme un môme qui se fait un nouvel ami. Je sais, dit comme ça j'ai l'air débile, m'est avis, n'empêche que c'est vrai. | |
| | | Arwen Addams Nouvel habitant
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| Sujet: Re: La douce fragrance de la Mort ~ 03/03/2010 [PV Rivers] Dim 4 Avr 2010 - 20:31 | |
| - Crétin a écrit:
- Taille : 1,49m.
JE VAIS TE TUER !!!!!!! En direct d'msn : - Chimic Girl : ('.') Les nabots sont des lapins ('.') a écrit:
*(JE VAIS TUER XXXXXXX !!!!) *(GRNMBLLLLL) J'ai hoché la tête. Tant mieux, c'était toujours plus agréable... Et puis au pire, je le verrais tout de suite, s'il avait mal au crâne... Des coulées de sang qui lui sortiraient des oreilles... On fait plus discret. J'ai eu un sourire un peu sarcastique, quand j'ai vu qu'il avait son chapeau, et qu'en fait, il pourrait crever sans que je m'en rende compte. Mais ce sourire a disparu bien vite. J'avais l'impression de passer un bon moment. J'ai décidé d'en profiter un peu. C'était pas tous les jours ça... Enfin, j'en avais surtout l'impression. Et puis il m'a rendu ma carte d'identité. Ou plutôt, il m'a tendu un truc indéfinissable. J'ai regardé sa main avec deux grands yeux étonnés. Je l'ai prise.
"Euh... Qu'est-ce que c'est?..."
J'ai regardé le bout de papier. Tout déchiré. Je lui ai jeté un nouveau coup d'œil, il fumait encore (et toujours). Puis, haussant légèrement les épaules, je l'ai remis dans une de mes poches. Je n'ai pas soupiré (soupir qui aurait été un soupir de désespoir) mais je n'en pensais pas moins : encore ma foutue caboche qui me lâchait. Au moins, un truc que j'avais retenu (momentanément) c'était son prénom... Ou alors c'était un nom... Bon, merde. J'ai levé la tête vers lui, puis j'ai regardé mes pieds. Et bah, ça faisait grand... Et il avait pas peur d'être une cible de choix pour les tarés de la ville?... Oui non, peut-être, adjugé vendu. J'ai un peu toussé, pas grand chose. Je n'aime pas l'odeur de la cigarette. Ça pique trop.
"Enfin, enchantée... Euh... John...?"
Je lui ai tendu la main. Je sais, c'est débile, parfaitement débile. Parce que même si techniquement, j'avais des articulations bizarres qui me permettaient de ne pas bouger d'un centimètre quand on me tordait les poignets, il suffisait de forcer un peu pour m'exploser les os. Mais bon, je n'ai pas retiré ma main, ça aurait fait mauvais genre. Je lui ai quand même lancé un petit sourire. Juste histoire de l'encourager à ne pas m'éclater la tête contre la grille du cimetière. En fait, à force, j'allais me choper une saloperie de torticoli. Barf.
J'ai commencé à le regarder. Enfin, j'ai essayé de discerner quelque chose, parce que dans l'obscurité et sous le nuage de fumée de sa ... de clope... On y voyait que dalle. En plus, avec son chapeau craignos, c'était pas terrible, mais bon. Pas bien épais le type, mais pas non plus en mode brindille secouée au vent. J'ai secoué la tête. Moi, regarder un homme? Ahah, la blague !!! Laissez moi rire, huhu...
Et puis j'ai remarqué que le silence allait peut-être éventuellement commencer à vraiment s'installer et en prime, devenir carrément pesant. J'ai relevé la tête vers lui (-> direction le kinésithérapeute le lendemain...), toujours avec mon petit sourire. Puis, comme on ramait, j'ai reculé d'un pas, puis m'aidant de mes bras, j'ai essayé de relancer la conversation.
En fait, ça consistait à battre un peu des bras. En l'occurrence j'ai fait comme si j'étais un des nains (haha... Pas de blague foireuse...) de Blanche Neige et les sept nains... Genre "hého, hého, on rentre du boulot !" puis, avec un sourire un peu plus grand (j'allais avoir des crampes là aussi) j'ai lancé.
"Hé... euh... Vous faites quoi dans la vie?!" | |
| | | John Novack Jr. Nouvel habitant
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| Sujet: Re: La douce fragrance de la Mort ~ 03/03/2010 [PV Rivers] Jeu 15 Avr 2010 - 22:49 | |
| [Je suis démoniaque, je sais =D]
Je l'ai regardée bizarrement quand elle m'a demandé ce que je lui filais. Puis visiblement elle a reconnu sa carte d'identité. Mais quand même, je commençais à me poser des questions. Ou elle faisait semblant d'être attardée -mais elle le faisait franchement bien- ou bien on avait du lui foutre un sacré coup de pelle sur la caboche quand elle était môme. De plus en plus bizarre. Je vous jure, cette ville aura ma peau.
Mais bon. Elle était quand même sympa. Très sympa et tout. Alors je lui ai serré la pince en souriant. Ouah, elle avait les doigts vachement fins au bout de ses petites mains -et franchement doux Bref. C'était quand même flippant. D'habitude les gosses ils sont plutôt du genre à m'éviter. Allez savoir pourquoi, ha ! Elle a toussé un peu. La clope, j'ai supposé, mais j'ai pas arrêté, vu qu'elle avait rien dit. On peut toujours fumer jusqu'à ce que quelqu'un râle. Dans le lointain y'a le tonnerre qui a éclaté et un vent froid s'est levé là où on était. Sans faire exprès j'ai faillé lui souffler toute une bouffée de fumée à la figure -peut-être à cause du vent aussi- mais j'ai rien dit. Au lieu de ça j'ai juste jeté mon bout de clope au loin. De toute façon, il était presque fini -même si moi d'habitude je les ronge jusqu'au filtre.
"Hé... euh... Vous faites quoi dans la vie?!"
Je l'ai regardée foutrement bizarrement. Sérieux. Je me serais attendu à presque tout sauf à ça. Le truc c'est que je me sentais pas de lui déballer ma foutue vie. Surtout que un métier, c'est vrai j'en avais un -plusieurs, même- mais c'était ni légal, ni moral. Et balancer d'entrée que je faisais partie de la Résistance, non merci. Mais j'ai pas bafouillé ni rien. Au contraire j'ai répondu direct au tac-au-tac :
"Oh, euh, je suis botaniste. Hum, j'observe et j'étudie les plantes Évidemment je la baratinais. Je suis le pire baratineur de cette foutue planète, je vous jure. Une fois lancé, on peut plus m'arrêter, je mens comme un arracheur de dents. Et le pire, c'est que je le fais d'un ton vraiment très sincère et tout. Très naturel. Je le sais bien, je me fais jamais prendre. Par contre, pourquoi botaniste ? Foutre, j'en savais rien. Enfin, si, j'avais connu un type botaniste, vers... 1985 -dans ces eaux-là- mais dans l'affaire c'était un type de plante bien précis qui nous avait réunis lui et moi dans la cause commune de nous faire un peu d'argent de poche. Ernie Morrot, qu'il s'appelait. Ou un truc du genre. Bref. Quand les gens sont sympa et tout, parfois je regrette de mentir. Sur le coup. Je peux jamais m'en empêcher. Botaniste. A part les avantages en nature ça doit être le métier le plus abrutissant de la terre. Je savais même pas pourquoi je lui avais sorti ça. Pour tout dire j'y connaissais pas grand-chose. Enfin toujours sûrement plus qu'elle. Et de toute façon elle avait l'air trop groggy pour dire quoi que ce soit du contraire.
Je me suis un peu baissé. Pour me mettre un peu plus à sa hauteur. Résultat je me retrouvais les mains plaquées sur la genoux. J'étais pas assis mais pas debout non plus. Bon. Je me suis gratté la lèvre avec les dents. Il devait être au moins minuit, où pas très loin. Oui, enfin j'en sais rien. Enfin elle avait dix-neuf piges la gamine, mais bon.
"Et toi, qu'est ce que tu fais de beau ?" j'ai demandé, vachement sérieux. Je vous jure, des fois ça m'arrive. Pas longtemps, encore heureux. Puis bon, le truc c'était qu'elle m'avait toujours pas dit ce qu'elle foutait là. Et moi je voulais savoir. Non pas que je m'inquiétais, hein. Je voulais une réponse aussi.
"Surtout dans le coin..." | |
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| Sujet: Re: La douce fragrance de la Mort ~ 03/03/2010 [PV Rivers] Lun 19 Avr 2010 - 19:04 | |
| Botaniste? Euh, pourquoi pas... Moi, j'étais paumée en botanisme. Le seul truc que je connaissais en plantes, c'était que la plupart d'entre elles obéissaient à un truc... Ouais, la suite de Machin. Fibonacci, je crois. Vous savez, ça oui, le truc où on doit ajouter systématiquement les deux derniers membres. Ca donne : 1,1,2,3,5,8,13,21 etc... Ca m'amusait les trucs comme ça, les suites, et les jeux de chiffres. J'avais découvert de genre de conneries un jour, quand j'étais tombée sur une enigme : - Dans le jeu, il y a écrit:
1 11 21 1211 111221 312211 13112221
Quelle sera la prochaine ligne? J'avais trouvé la réponse tellement vite que ça m'avait fasciné. C'était à mourir de rire, mais en même temps, il fallait avoir un minimum l'esprit logique (et c'était bizarre, parce que l'esprit logique, je ne l'avais pas)... Enfin bon, j'ai rien dit, j'ai regardé un peu dans le vague, en songeant à tout ça... En fait, au fond, j'étais sidérée de voir que ma mémoire retenait des petits trucs inutiles, mais pas les choses importantes de ma vie... Puis, j'ai lâché, sans vraiment répondre à une de ses questions... "1113213211..."Il a pas dû faire gaffe, parce qu'il s'est baissé (youpi, rappelle moi que j'suis naine, j't'en voudrais pas...) et il s'est assis dans le vide. J'ai eu envie de lui lancer, avec un sourire mesquin et cynique qu'il était ridicule, mais je me suis ravisée encore une fois. Ca servait à rien qu'on se mette à se crier dessus. On serait capables de réveiller les morts de ce ... de cimetière. - Et toi, qu'est ce que tu fais de beau ?Je me suis retournée vers lui, la bouche entrouverte. Je sais, c'est débile, parce que je n'utilise plus ma bouche, mais, par habitude (probablement), je l'ai fait. Puis je l'ai refermée. J'aime pas avoir l'air ridicule. En plus, avec son chapeau, c'était lui qui avait le monopole. J'allais pas le lui piquer, ça aurait fait mauvais genre. J'ai haussé les épaules. J'ai rien répondu, en tout cas, j'ai pas répondu avant qu'il n'enchaîne. Je ne savais pas trop quoi lui dire, moi... "Euh, salut, j'suis amnésique, et techniquement je devrais être je sais pas où dans une fac ou un lycée, mais en fait, là, bah c'est pas vraiment au programme." Ah, j'aurais pu lui en raconter des trucs, si j'avais été un putain de narrateur personnage omniscient. Mais je m'en souvenais pas de tout ça, alors j'ai attendu la fin de sa deuxième réplique. - Surtout dans le coin...Je me suis un peu balancée sur place, avec un sourire bizarre qui voulait tout dire. J'ai enfoncé mes maisn dans mes poches, profondément, au risque de les déformer. J'ai inspiré profondément et... " Bah, je saurais pas vous dire. Vu l'endroit je dirais que je devais rendre visite à des proches (coup de tête vers le cimetière) mais en même temps, il fait largement nuit, alors je pense que je devais rentrer chez moi..."Je me suis mordue la lèvre inférieure, un peu. Pas jusqu'au sang... J'étais ridicule, maintenant. J'ai eu envie de pleurer, et je me suis mordue un peu plus fort. Tant pis si je saignais, plus tard. Puis, quand le flot de larme est reparti, j'ai relevé la tête vers lui (je ne me souvenais même plus l'avoir baissée) et je me suis étirée. Ca a produit un craquement sinistre. à tous les coups il aurait peur. J'ai fait quelques pas, en me faisant craquer tout ce qui devait bien finir par craquer un jour (du haut de la nuque au coccyx en passant les les phallanges et les poignets). J'avais mal sinon. Je me suis approché de la grille du cimetière. Celle du tout début de notre conversation, contre laquelle il était appuyé. J'ai eu envie de lui faire un farce, mais je me suis retenue. Je me suis contentée de l'imaginer. Je resterais un moment à fixer l'intérieur du maccabre cimetière, et puis, quand il ne s'y attendrait pas (et c'était plutôt flippant et inattendu) je me retournerais vers lui, avec un air bizarre. Air bizarre parce que j'aurais les yeux révulsés dans leurs orbites. Bien sûr, je verrais aussi bien que d'habitude (sinon ce ne serait pas drôle). J'aurais un sourire de canibale, affamée. Bien sûr, le tout ne ferait pas d'effet sans le fameux "I see dead people", le tout en montant doucement ma main droite en l'air. Main miraculeusement armée d'un couteau de boucher à lame complètement disproportionnée... Comme dans les films, quoi.Mais je l'ai pas fait. Quand j'ai fini par me retourner vers lui, ce fut avec l'oeil pétillant, mais une moue un peu misérable... "Vous pouvez me rappeler votre nom...?"J'ai été tentée une seconde de m'excuser platement, de lui raconter ma vie, de pleurer, tout ça tout ça. Puis, je me suis ravisée. Et puis, finalement, j'ai baissé un peu la tête. "J'suis désolée, j'ai la mémoire qui flanche un peu, ces derniers temps..."P.S : [je savais pas où caser ça, et de toute façon, comme Rivers est un peu perturbée...] Je sais, j'szuis pas gentille, et c'était parfaitement volontaire. En même temps, qu'est-ce que j'aurais dû faire moi? Baisser la tête, rougir, avoir le souffle coupé, de plus en plus coupé, avec une attractiont errible vers ses lèvres et... Hého ! On est pas dans un disney... Ou alors un remake étrange de Tim Burton (tout au plus)... Alors j'ai ignoré le contact de ses doigts, le fait qu'il se rapproche... Et s'il était pas content, et bah tant pis pour sa gueule, je dirais. Amnésique, oui, mais facile, ah ça non. | |
| | | John Novack Jr. Nouvel habitant
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| Sujet: Re: La douce fragrance de la Mort ~ 03/03/2010 [PV Rivers] Dim 2 Mai 2010 - 14:40 | |
| J'ai remis une clope dans ma bouche. Bizarre. Sérieusement, de plus en plus bizarre. Elle répondait à mes questions de façon vraiment trop bizarre. Je veux dire, c'était la première fois que je voyais quelqu'un qui parlait comme ça de ce qu'il faisait là. Si elle avait pas cet air super sérieux et tout, sûrement que j'aurais pensé qu'elle aurait pris un champignon magique. Bref. Je me suis redressé quand elle s'est éloignée de moi. Résultat mon dos m'a fait mal. J'ai grogné, un peu.
"Vous pouvez me rappeler votre nom...?" Alors là c'était vraiment la meilleure je crois. Un moment j'ai clairement été tenté de croire qu'elle se foutait de moi, mais au final nan. Elle était foutrement sérieuse. J'ai fait les gros yeux -ou le gros œil, comme on veut- histoire de l'impressionner, si elle avait d'autres révélations du même genre à me fourguer. Mais elle a baissé la tête -j'avais du lui faire un peu peur- puis elle a dit que niveau mémoire c'était pas le top dans sa tête. Un sacré foutoir, alors, ouais... Finalement j'ai juste haussé un sourcil et tiré une grosse bouffée de fumée.
"John" j'ai répété. "John Novack". "Je viens aussi des USA, moi aussi. Du Colorado" Bon, c'est sûr que ça faisait pas de nous des frères de sang, mais c'est toujours sympa de rencontrer quelqu'un qui vient du même pays que le sien. Enfin pour moi c'est le cas, quoi. Tiens, un autre truc qui me gênait, c'était qu'elle avait rien dit sur mon cache-œil. Si ça se trouve, même pas elle l'avait remarqué. Enfin, d'habitude ça m'énerve qu'on me demande tout et n'importe quoi dessus, mais qu'on fasse comme si il était pas là c'était pas trop mieux. Bizarre, quoi. Je sais, je suis jamais content. Mais c'est comme ça. Bon.
J'ai balancé mon mégot dans une flaque d'eau un peu plus loin. Juste après j'ai vérifié rapidos combien il me restait de clopes dans mon paquet puis je l'ai remis dans ma poche parce que j'en avais plus beaucoup -et surtout je les fumais trop vite. Rester planté là ça m'énervait. J'étais trop agité pour rester en place. Ouah sérieux, il fallait que je bouge et vite. Aussi j'ai enlevé ma casquette et j'ai dit : "Du coté de Denver. Tu vois où c'est ?"
Je lui ai un peu parlé du coin ou j'habitais quand j'étais gamin. C'était pas ce qu'on pouvait trouver de plus intéressant mais au moins je pouvais cogiter un peu en même temps. Je me demandais ce que j'allais faire après. Ça m'aurait pas dérangé de finir ma nuit seul, mais j'aurais bien aimé continuer à jacasser un peu avec elle -parce que elle était quand même sympa et tout- histoire de m'occuper un peu les idées. Puis j'ai continué sur ma lancée. Sans même la laisser en placer une. Je vous jure, des fois je suis barjot.
"Dis, ça te dit qu'on bouge un peu de là ?" Faut dire que papoter à coté d'un cimetière et tout c'est pas ce qui se fait de mieux, hein. "Faire un bout de chemin ensemble" j'ai dit. "Tu peux venir avec moi, où même, que je te raccompagne chez toi ?"
Franchement, ça m'aurait plu qu'elle vienne avec moi et tout -même si j'y croyais pas trop. Mais je pense que ça se voyais que j'étais emballé. Parce que je commence toujours par dire "Dis" quand je le suis, je crois. Bref. Si je lui avais proposé... je crois, c'est surtout parce que, en quelque sorte, elle m'aurait manqué. Sûrement que j'aurais regretté de pas avoir continuer à bavarder. C'est drôle. Faut jamais rien raconter a personne. Si on le fait, tout le monde se met à vous manquer. Le pire, dans tout ça, c'est que je savais même pas où aller si elle serait venue avec moi. Je vous jure. Je savais qu'avant de la croiser j'allais quelque part, mais j'avais déjà oublié où. Avoir la mémoire qui flanche, c'est vraiment pas terrible. Pauvre fillette, va. | |
| | | Arwen Addams Nouvel habitant
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| Sujet: Re: La douce fragrance de la Mort ~ 03/03/2010 [PV Rivers] Dim 2 Mai 2010 - 19:24 | |
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| Sujet: Re: La douce fragrance de la Mort ~ 03/03/2010 [PV Rivers] | |
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