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| La nuit de Walpurgis [Jezabel] | |
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Invité Invité
| Sujet: La nuit de Walpurgis [Jezabel] Jeu 3 Juil 2008 - 11:15 | |
| Plusieurs jours s’écoulèrent depuis la première rencontre entre Jézabel et moi. Nous avions rendu une petite visite très courtoise à ma sœur, mais je vous passerez les détails de cette rencontre relativement amusante, il faut bien le reconnaître. Il faisait nuit lorsque je fis venir mon bras droit dans le bureau, où mon visiteur eu droit à une vision étrange et pouvant surprendre. Mon corps était habillé d’une courte toge de nymphe couleur nuit en soie qui était maintenue à mon épaule droite par un fermoir en cuivre représentant la gueule d’un dragon. Une ceinture très ancienne m’entourait le bassin, elle était faite de la même matière que le fermoir de la tenue jadis portée par les prêtresses adorant d’anciennes déités. La ceinture était couverte de runes très anciennes et dont l’homme moderne ignorait jusqu’à sa signification. Silencieuse, j’eu un bref regard pour le vampire avant de prendre l’étrange petite poupée Jennifer dans mes bras. Contrairement aux autres poupées de ma collection, la petite créature semblait avoir une vie propre, mais elle avait perdu de son éclat. J’ignorais si mon lieutenant l’avait remarqué, mais ce n’était que détail à mes yeux. Tous les ans, à la nuit de Walpurgis, un rituel devait avoir lieu lors du sabbat de Beltaine. Tenant Jennifer d’un bras contre ma poitrine, je fis signe au vampire de me suivre, puis je sortis du bureau. Traversant de nombreux couloirs, nous arrivâmes dans une partie du quartier général où, seuls les initiés avaient accès. La sécurité y était accrue n’ayant rien à envier à celui de la maison blanche. Utilisant une carte magnétique, nous traversâmes encore de nombreux couloirs avant de parvenir à un ascenseur qui nous conduisit très profondément dans les entrailles de la terre. Le temps de la descente, je brisais enfin le silence pesant.
- Alors Jézabel, où en sommes-nous de la petite affaire concernant Yuzuri et ma charmante sœur ? J’aimerais également que lorsque tu ne sois pas en mission, tu te charges de l’éducation de Lukia. Après tout, il a confiance en toi ce ne serait que chose normal que tu t’en charge !
Il s’agissait plus d’un ordre qu’une doléance de ma part. En épargnant la vie de l’enfant, il en était de ce fait devenu le responsable, son tuteur au sein de l’Ombre. Je m’en serais bien chargé moi-même, mais je faisais comme une allergie à ces pleurnichards et aucun instinct maternelle en dehors de celui que j’avais pour mes étranges petites poupées. Après de longues minutes, l’ascenseur s’immobilisa et les lourdes portes s’ouvrirent devant un spectacle sortit du fond des âges. Sortant d’un pas rapide, mon invité aurait tout le loisir d’analysé les lieux. La pièce était en réalité une énorme caverne froide et humide. Contre la paroi du fond apparaissait un autel sacrificiel païen. La pierre de ce dernier était recouverte de symbole et de runes identiques à celui de ma ceinture et une jeune vierge de seize printemps s’y trouvait enchainée complètement nue. Elle pleurait et suppliait de lui rendre la liberté, quel était donc ce genre d’idiote pensant pouvoir quitter le domaine en vie. Ses supplications et lamentations me portaient sur les nerfs, mais je n’en laissai rien paraître. Les murs recouvert de milliers de bougies noires semblaient luire de milles feux et face à l’autel se trouvait quatre prêtresses tenant des Athamés (Info :couteau sacrificiel servant aux rituels magique).
La première prêtresse du Nord tendit les bras devant en elle en pointant l’Athamé vers le sol. Elle murmura ensuite des mots dans une langue morte et un premier cercle luminescent fit son apparition sur le sol. En traçant un arc de cercle dans l’air, elle passa l’Athamé à sa sœur de l’Est, puis elle prit un bol de sel se trouvant sur une partie de l’autel prononçant une invocation.
- Avec le sel de la Terre, je consacre ce cercle.
Sa sœur de l’est fit de même avec l’Athamé avant de le faire passé à la prêtresse du Sud, puis elle leva vers les cieux une soucoupe en cuivre contenant de l’encens d’Oliban.
- Avec l’air parfumé, je consacre ce cercle. »
Un second cercle se dessina à l’intérieur du premier alors que la sorcière du Sud refit les mêmes gestes que ces autres sœurs avant de fournir à son tour le couteau sacrificiel à la sœur de l’Ouest. Lorsque ce geste fut fait avec perfection, elle leva vers le ciel une bougie en prononçant quelques mots.
- Avec le feu sacré, je consacre ce cercle.
La dernière sorcière suivit le même cheminement que ces trois sœurs alors qu’un pentagramme se dessinait doucement à l’intérieur du plus petit cercle. Elle plaça l’Athamé à sa ceinture et leva en direction du ciel une coupe contenant de l’eau qu’elle teint par le pied.
- Avec l’eau du ciel et des rivières, je consacre ce cercle. »
Des signes cabalistiques firent leur apparition dans l’espace séparant les deux cercles et la couleur du cercle passa du blanc pur au rouge impure. Les quatre prêtresses reculèrent, puis installèrent une bougie à chaque pointe du pentagramme. J’observais Jézabel, certaine que le spectacle s’offrant à lui devait le surprendre. Après un sourire lui étant destiné, j’entrais à l’intérieur du cercle magique plaçant Jennifer en son centre, puis en ressortit immédiatement.
- Dis-moi Jézabel qui a décrété qu’un vampire ne pouvait pas vivre à la lumière du soleil. Ce serait fort utile de pouvoir sortir le jour, ne le pense-tu pas ? Cependant en payeras-tu le prix ?
Sous les psalmodiant des sorcières, les murs de la caverne se mirent à vibré. Elles répétaient en boucle, encore et encore les même mots mystérieux. Une brèche déchira notre réalité apparaissant dans le centre du cercle juste au dessus de la poupée immobile. Un sourire cruel apparut sur mon visage en m’adressant au vampire.
- Je sais de source sure qu’il existe un ancien rituel qui te permettrait de vivre la journée aussi bien que la nuit. Le problème c’est que le grimoire contenant ce texte est perdu depuis plus de 10.000 ans. Cependant, il semblerait qu’un moine l’a amené dans cette région bien avant la naissance de la ville. Maintenant, je ne garantis rien, mais si nous retrouvions ce grimoire payera-tu le prix pour ce pouvoir ? Tuerais-tu tes semblables pour y parvenir et pour me plaire ?
Mon rire raisonna alors que je me dirigeais vers l’autel où la jeune fille se débattait. Elle pleurait et hurlait tirant sur les chaînes la retenant allongée. La colère me gagna et ma main l’attrapa par les joues.
- Silence petite garce. Tu me gâches tout mon plaisir et je t’assure que si tu continues, je t’arracherais la langue !
Je me délectais de la peur dans le regard de la captive qui ne reverrait jamais les siens. En la lâchant, sa tête cogna dans un bruit sec la pierre de l’autel. Deux autres prêtresses déposèrent une cape rouge sur mes épaules, puis l’une d’entre elle me tendit un Athamé finement ciselé. Mon regard croisa celui de Jézabel qui assisterait bientôt à un magnifique spectacle. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La nuit de Walpurgis [Jezabel] Jeu 3 Juil 2008 - 16:32 | |
| Jezabel était silencieusement allongé, il dormait sans dormir vraiment. Il était torse nu, n'arrivant pas à se reposer avec sa chemise. Il avait le "sommeil" agité. Il tournait et virait, alletant et hurlant par moment. Il pleurait et gémissait. Il ouvrit brusquement les yeux et se releva. Il haletait toujours, transpirant, un mal de crâne tambourinant violemment. Il posa sa main sur son front et l'autre sur son coeur. Que lui était-il arrivé ? Il n'avait pas rêvé, ou alors il ne s'en souvenait point. Il n'était pas particulièrement fatigué. La dernière fois qu'il s'était nourri, s'était dans le bureau de sa "maîtresse". Tout tournait, tout était flou autour de lui. Il secoua brièvement la tête et se leva pour se rafraîchir le visage dans sa salle de bain.
Il entendit un appel d'Aya. Que lui voulait-elle en pleine nuit ? Peu importe, il devait se dépêcher de se préparer, la faire attendre serait le pire des affronts. Il chercha quelque chose à se mettre sur le dos, dans la hâte il confondit sa chemise à jabot avec sa blouse. Il mit son pantalon en vynil noir. Une fois qu'il remarqua qu'il s'était trompé de veste il n'avait plus le temps de se changer. Il prit une veste qu'il n'avait pas mise depuis qu'il avait quitté la France à l'époque d'après la Révolution. Une magnifique veste d'ancienne époque, noire avec quelques papillons rouges sang dessus et des bordures dorées.
Une fois sortit, le jeune prince se souciait peu du regard étrange que lui accordait les autres membres de l'Ombre. Il courait pour ne pas faire attendre plus longtemps sa maîtresse. Une fois devant la porte du bureau il toqua et, comme à son habitude, entra avant d'avoir eu une réponse. Le spectacle qui l'attendait était peu commun mais ne manquait pas de charme. Aya l'attendait, assise à son bureau, dans une merveilleuse toge de couleur noire. Jezabel ne put s'empêcher de s'incliner pour saluer tant de noblesse et de grâce. Il se redressa silencieusement et regarda sa maîtresse prendre sa chère poupée dans ses bras. Jennifer, s'il se souvenait bien. Mais la poupée semblait avoir changé un minimum. Mais il préféra ne pas le faire remarquer à sa maîtresse. Cette dernière lui fit signe de la suivre. Il préféra se taire et ne pas commettre l'imprudence de demander où elle le menait. Il la suivait silencieusement, couloir après couloir. Le prince commença vraiment à se poser des questions quand il vit que sa maîtresse l'amenait dans un des endroits les plus sécurisés du clan. Endroit où bon nombre des curieux ont perdus la vie en venant s'y aventurer.
Jezabel continua de marcher silencieusement, des couloirs, encore et toujours des couloirs. Son mal de crâne continuait de le frapper petit à petiti, irrégulièrement fort. Il regarda sa maîtresse, d'une grande élégance, comme à son habitude, elle marchait avec détermination. Ils arrivèrent dans un ascenseur. Ils entrèrent et les portes se refèrmèrent sur eux. L'ascenseur descendait, toujours de plus en plus bas. Peut-être les amenaient-ils en Enfer ? Jezabel commençait à se demandait si son mal de crâne n'allait pas avec sa stupidité de la soirée. Le silence devenait de plus en plus insupportable pour le vampire qui, afin que sa maîtresse ne se doute de rien, retenait chaque soupire, chaque hallètement, chaque gémissements qu'il aurait aimé hurler. Mais il respectait trop sa maîtresse pour oser paraître faible face à elle. Finalement, elle rompit le silence incessant de l'ascenseur. Malheureusement, il aurait aimé entendre autre chose qu'un ordre. Mais la voix de sa maîtresse l'apaisait quand même un peu. Il répondit d'une voix douce qui lui était un peu inabituelle.
Pour ce qui est de Yuzuri, j'établis en ce moment un plan pour lui donner confiance et pour qu'elle me suive sans ennuis. Pour Lukia, même si je pense qu'il ne me fait plus confiance maintenant que je l'ai amené ici, j'irais m'occuper de lui.
Après ces mots, la porte de l'ascenseur s'ouvra sur un endroit qui ne ressemblait pas trop à l'Enfer, ils n'étaient pas descendus assez profondément, tant pis. Il trouvait sa maîtresse bien pressée, il la suivit sans s'attarder sur la grotte qui les entouraient. Il tomba alors sur un spectacle peu banal. Quoi que, il avait déjà vu ce genre de scène à l'époque où on torturait des femmes sous prétexte qu'elles étaient des sorcières. La fille avait une réaction tout à fait prévisible, des larmes, des gémissements, des hurlements. Elle au moins elle pouvait se permettre de hurler, elle devrait en être heureuse. Jezabel n'aimait pas cette femme alors qu'il venait à peine de prendre connaissance de son existence. Il n'avait qu'une envie, se jeter sur elle et lui arracher délicatement la gorge pour que chacun de ses hurlements soient d'une douleur affreuse et donc qu'elle finisse par se taire. Mais il retenait cette violente envie de meurtre. Il regardait chacune des femmes faire leur petit rituel, toutes se passant un couteau ancien sous le nom d'Athamés qu'il avait déjà vu par le passé. Un cercle magique se dessinait sur le sol. Le jeune prince restait plongé dans ce spectacle à la fois morbide et merveilleux. Il tourna son regard vers sa maîtresse qui lui adressa un sourire avant d'aller poser Jennifer au centre du cercle. Elle en ressortit et lui posa une question que beaucoup de vampire lui posait. Mais elle, elle lui donnait une possibilité. Il lui souria humblement et s'inclina légèrement.
Désolé de vous décevoir maîtresse ... Mais j'ai déjà la possibilité de vivre la nuit ... Mon âge en est la raison ... Mais si vous souhaitez tant ce livre ... J'irais le trouver, tuer des semblabes ou non m'importe peu, du moment que je peux vous servir et vous être utile.
Puisque tel est son désir le plus cher. Il voulut dire de nouveau qu'il était désolé mais la fille ayant réussi à éveiller la colère de sa maîtresse, il préféra ne rien ajouter. Il préféra ne rien dire de plus, il s'adossa contre le mur, près à regarder le spectacle qu'allait lui offrir sa chère et tendre maîtresse. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La nuit de Walpurgis [Jezabel] Mer 9 Juil 2008 - 19:22 | |
| Il ne désirait rien, Jézabel n’éprouvait aucun désir, c’est l’impression qu’il me donna lorsqu’il me répondit au sujet de l’ancien grimoire. Il ne désirait que servir l’Ombre, mais plus précisément me servir pourquoi ce manque d’envi. N’importe quel vampire aurait sauté sur l’occasion, mais lui pas ce qui en faisait un allié précieux, car seule le désir pouvait pousser à trahir et Jézabel en était dépourvu. Je reconnais que sa réaction me choqua quelque peu, mais il est également vrai que je désirais ce livre pour d’autres obscures raisons. Il m’aurait été agréable de voir des humains subir les affres de la peur même le jour. Le fait de savoir que même à la lueur du soleil, une créature qu’ils appelaient communément « créature de la nuit » viendrait peut-être se nourrir de leur sang. Pour le moment ce n’était pas le plus urgent, je devais accomplir le rituel de Walpurgis. Les prêtresses fredonnaient des champs dans une langue morte ressemblant à de l’Araméen. La plus âgée ouvrit son regard doré et me fit un signe de la tête pour me dire qu’il était temps. L’Athamé entailla les chaires de l’humaine qui se mit à hurler de douleur, traçant dans sa peau des marques tribales. Son torse et sa poitrine en fut rapidement couvert et son sang s’écoula dans les rigoles de l’autel qui le dirigea vers le pentagramme qui s’éclaira encore plus.
- Prince de la nuit à toi à qui j’ai juré fidélité. Apparaît et nourris-toi de l’âme et du sang de cet enfant encore pure et innocente. Moi qui commande aux gardiens des portes du Nord, de l’Est, du Sud et de l’Ouest, je t’ordonne de venir à moi !
Les murs de la caverne se mirent à vibré de plus en plus faisant tombé par endroit des bougies sur le sol. La fille sur l’autel observait en direction du cercle où apparaissait Jennifer cette poupée semble t-il ordinaire. La brèche au dessus de la poupée s’écarta encore et une main griffues fit son apparition suivit du cri d’une créature démoniaque. La fille Hurla sa terreur à la vue de cette scène tendit qu’un vent violent et fétide faisait virevolté ma cape avec rage.
- Anathzael démon supérieur de Walpurgis accorde à ta servante le pouvoir et la puissance. Accorde-moi tes faveurs en donnant vie à ma gardienne pour une année en échange d’âme pure de jeunes enfants. Accorde moi la puissance ho mon doux prince de la nuit et pour scellé le pacte, je t’offre cette vierge en sacrifice.
Levant les bras vers le ciel, j’abattis ensuite la lame violement dans le ventre de l’humaine qui poussa un cri avant de tressaillir sous l’effet de la douleur. Le sang s’échappait maintenant plus rapidement du corps de la sacrifiée. Elle gémissait encore entre ces dents des mots demandant de la pitié et de la laissé vivre, qu’elle ne désirait pas encore mourir, qu’elle était encore trop jeune. La marque sur mon bras prit la couleur bordeau et le dragon se propagea sur mon corps traversant par endroit mon visage. Le corps du démon était à présent visible et finalement sa tête monstrueuse rejoignit elle aussi notre dimension. D’énorme corne lui ornait le front. Ses dents étaient démesurées par rapport à son visage où à ses minuscules yeux rouges. Sa peau était d’une noirceur difficilement égalable et couverte d’écaille rappelant les serpents. Il regarda autour de lui les personnes présentes, puis regarda vers le sol en direction de Jennifer qui fut entouré par une fumée ténébreuse. Ma lame s’abattit une seconde fois sur la pauvre enfant et elle perfora son cœur que j’arrachais ensuite de sa poitrine avant de le lança dans le pentagramme où, il disparut en un instant comme s’il n’avait jamais été là. Du sang de la vierge couvrait mon visage et les mains et ma voix se fit entendre à nouveau.
- Par ce sacrifice nourrit mon gardien de ta puissance, redonne lui sa force d’en temps ! Accorde-moi la sagesse et le pouvoir pour une année durant ho ! Prince des princes.
Jennifer reparut à la vue de tous et le démon supérieur fit pour repartir dans son monde. Mon regard l’observait d’un air étrange, puis un sourire se dessina sur mon visage avant de l’appeler.
- Anathzael attend !
Le démon se tourna à nouveau dans ma direction me lançant un méchant regard. Ses yeux semblaient luire de milles feux lorsque sa voix forte et caverneuse se fit finalement entendre. Il était mécontent c’était une évidence. Il fit venir à lui le corps de la vierge et la fit exploser entre ses mains puissantes projetant du sang sur les prêtresses terrifiées se tenant autour du cercle.
- Que me veux-tu encore sorcière. Chaque année, tu me fais perdre mon temps. Un jour, je te rappellerais où se trouve ta place méprisable petite diablesse. Parle ! Dépêche-toi !
Mon regard restait impassible face à la créature. Un bref regard se porta sur Jézabel, puis un sourire se dessina sur mon visage couvert de sang et où était bien visible le dragon. Je me mis à réfléchir, puis ma voix douce brisa le silence.
- Je veux le livre d’Herliminster. Le livre noir où se trouve-t-il Anathzael ! Je sais que tu connais son emplacement, mais que tu te refuse à me le dire. J’en ai besoin à présent, elle est en ville et pour que la prophétie s’accomplisse.
Le démon poussa un énorme soupir, puis croisa les bras sur son torse. Il resta silencieux, puis se tourna un bref instant vers Jézabel. Il observait à présent le vampire avec attention et il eut un rictus mauvais. Puis se tourna de nouveau vers moi.
- Il se trouve au croisé des chemins des larmes. Dans un endroit où sont prisonnière les âmes et où seul un chevalier étant fidèle à sa princesse pourra y pénétré. Son sang près du mur des âmes il devra verser pour que s’ouvre la porte de l’éternité. Là se trouve ce que tu recherche sorcière, mais prend garde, les désirs secrets peuvent conduire à la tombe.
Le démon éclata de rire, puis regagna sa dimension et la brèche s’estompa. Quittant l’autel, je rejoignis Jézabel. Je lui fis un sourire alors que la marque s’effaça de mon visage. L’odeur du sang gênait certainement le vampire, mais pour un démon ce n’était que détail. Me tournant vers une prêtresse, je lui ordonnais de prendre Jennifer dans le cercle et la femme changea de couleur devenant plus blanc qu’un linge. Sans m’en soucier, je pris à nouveau la parole m’adressant à mon bras droit.
- Ainsi, l’affaire concernant la petite Yuzuri est en bonne voie, je suis ravie de l’apprendre. Tu ne m’as pas l’air fort bien, que se passe t-il Jézabel ? Aurais-tu un problème dont, je devrais être mise au courant ?
Ma main effleura la joue du vampire, puis elle descendit sur son épaule et effleura son cou lorsque, je me mis à faire le tour de Jézabel. M’arrêtant dans son dos, mes lèvres se rapprochèrent de son oreille droite, puis le vampire put sentir mon souffle chaud.
- Peut-être voudrais-tu signer un pacte avec moi et boire un peu de mon sang. Je suis certaine que tu le désires au plus profond de ton cœur torturé. Attention cependant, si tu acceptes, tu seras à moi pour toujours…alors Jézabel que décides-tu ?
Des cris brisèrent cet étrange moment magique et mon regard se dirigea dans leurs direction. Jennifer était pendue au visage d’une des prêtresses qui hurlait de douleur et dont la joue était maculée de sang. Les autres tentaient d’aider leur amie en détresse, mais la petite peste ne voulait rien entendre pendu comme une tique sur un chien. Passant une main sur la joue de mon lieutenant, je pris la direction de la scène en me mettant à rire. Une fois a porté ma voix se fit entendre, une voix sèche et autoritaire comme on ne l’entendait que très rarement et la poupée leva la tête.
- Lâche cette prêtresse Jennifer !
Les yeux de la poupée étaient d’un rouge très brillant et sa bouche était parcourue de nombreuses petites dents pointues. Elle me regarda un instant, puis lâcha la femme en pleurs et sauta dans mes bras en m’appelant maman. Essuyant la bouche de la petite créature, je retournais près de Jézabel un sourire sur les lèvres.
- Bien mon ami ou en étions-nous ! As-tu réfléchi à ma proposition ?
La poupée observait le vampire un petit sourire sur le visage redevenu celui d’une simple poupée. Les autres jeunes femmes amenèrent la blessée à l’infirmerie tendis que deux autres mettaient déjà en ordre le temple. J’étais impatiente de voir et de lire les dans le regard de mon bras droit une réaction qui comme à l’habitude serait sans doute pleine de surprise.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La nuit de Walpurgis [Jezabel] Jeu 17 Juil 2008 - 19:56 | |
| Jezabel resta silencieux, observait cette scène de rite sacrificiel comme il en avait vu tant, un souvenir lui revint, il était avec pleins d'enfants, dans le bordel où il avait été élevé, et comme d'habitude, des clients devenus fous s'amusaient à sacrifier certains d'entre eux, lui étant une exception puisqu'il ressemblait à une femme avec ses longs cheveux d'argents. Plus amusant au lit que ses petits camarades apparemment. Il chassa vite ce souvenir dans sa tête il n'aimait pas penser à autre chose que sa maîtresse quand celle-ci demandait son attention. Il la regardait réciter les paroles dignes d'une prêtresse ou d'une sorcière surpuissante. Il ne disait rien, plonger dans ce spectacle macabre mais pourtant entrainant. Unique chose qu'il ne suportait pas, les cris de cette gamine, quelle meurs donc une bonne fois pour toute ! Malgrés ses envies parfois meurtrières, les cris des victimes lui était extrêmement désagréables quand ils étaient ainsi, longs et stridents. La vue du sang qui coulait sur cette gamine n'effleura pas Jezabel dont la soif était présente mais pas vive. Oui, il n'avait pas soif, mais la vue du sang lui donnait envie. Malheureusement, ce sang n'était pas pour lui, dommage. Petit à petit les murs vibraient violemment, preuve qu'une puissante magie fesait oeuvre et qu'un démon puissant allait apparaître.
Les murs tremblaient, les bougies tombaient, la femme criait et une brèche apparaissait. Evidemment, le jeune prince était impressionné. Il regardait la scène sans le moindre mot, interressé par la suite des évènements et par sa maîtresse plus qu'envoutante. Elle planta son couteau dans le ventre de la jeune femme qui hurla de nouveau de douleur. Jezabel observait sans un mot. Toujours pas morte. Il haïssait ça, ces gens qui s'agrippaient à la vie comme ça. Même si on la laissait en vie maintenant, jamais elle ne survivrait, quelle idiote. Mais il ne montrait pas sa haine, sa déception, son engouement pour le meurtre et le désespoir. Finalement, un énorme démon fit son apparition, gigantesque et, rien que de vue, puissant. Après son appartion, sa maîtresse perfora le coeur de la jeune femme qu'elle offrit ensuite au démon. Jezabel fixait cette scène avec attention, plus de cris pour le perturber. Il fixait cet énorme démon qui semblait très énervé d'être appellé par sa maîtresse. Première fois qu'il voyait quelqu'un qui se sentait déshonnoré d'être appellé par quelqu'un d'aussi puissant et d'aussi imposant que sa maîtresse mais bon, passons. Et d'ailleurs il chercha à repartir mais fut retenu par la démone. Manquerait plus que le démon s'en aille. Quel manque de respect. Jezabel se retint d'aggresser le monstre, sachant qu'il n'aurait aucune chance face à lui. Il ne fit que serrer les poings.
Finalement, il l'écouta, comme si c'était une corvée, certes, mais il l'écouta. Elle lui demanda où se trouvait un livre, surement le livre dont elle avait parlé précédemment. Le démon eut un rire ... Démoniaque ... Rien d'étonnant à cela bien sûr, c'est alors que son regard croisa celui de Jezabel qui restait impassible et qui avait même peut-être une pointe de rage ... Ou d'arrogance allez savoir. Il n'aimait ni la présence, ni le comportement de ce démon. Enfin, après avoir donner la réponse voulut, il repartit, enfin. Jezabel restait silencieux, adossé contre le mur auquel il était adossé depuis le début. Sa maîtresse se débarassa du sang qui la couvrait et revint vers lui. Elle lui posa une question. Il baissa le regard de honte, oui, de honte. Méritait-il vraiment de servir cette femme aussi redoutable que belle. Non surement pas. Il se sentait misérable et crétin. Il serra les poings de nouveau sans répondre à la question, tout en sachant que la princesse qui se tenait à ses côtés n'aimait pas ça. Il la sentait se glisser autour de lui, lui caresser sa peau ne méritant pas ces caresses, il mis une main sur son visage et dit d'une voix à la fois amusée pour cacher son envie de désespoir et de meurtre.
Maîtresse ... Je ne suis point en manque de sang ... Mais je suis perturbé, tourmenté. Possédé si vous préférez .... Possédé par des souvenirs, souvenirs qui entraînent ma folie. Oui ma reine, je suis fou. Fou de ces choses qui ne sont pourtant qu'inexistantes, mais à la fois fou de vous, comment puis-je faire pour vous servir tout en étant poursuivit par cette atroce folie qui torture mon âme jusqu'à la consummer doucement ? Si seulement je pouvais .....
Ses paroles furent coupées par un cri. Oui, la petite poupée avait agressé l'une des prêtresses. Sa princesse des ténèbres se dirigea vers ces dernières. Tout cela pour ordonner à sa poupée de cesser de massacrer cette prêtresse. Effectivement, la poupée semblait ... Amusée. Elle le fixa un instant pour redevenir une simple poupée. Assez flippante mais Jezabel préféra ne pas montrer de peur dans son visage de marbre. Il écouta la question de sa maîtresse et n'eut qu'une seule réponse en tête. Il s'agenouilla, tel un prince devant sa reine.
Malgrés le fait que ma folie me poursuit et que j'en deviens fou. Je souaiterais vous servir pour toujours, même avec la peur d'un jour changer et d'un jour peut-être tenter de vous tuer. Et si ce jour arrive, Je vous demande de me tuer. Ô ma princesse.
Dit-il, le genoux au sol, le regard vague, triste peut-être de ne pouvoir véritablement servir celle qu'il aimerait servir pour toujours. |
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