Après les courses [21/12]

Invité

Le plan de Aaron de se faire passer pour malade avait bien fonctionné puisque Yuh avait tout de suite accepté de rentrer. Accepté trop vite d'ailleurs car ils n'avaient encore pas fait les courses. Tant pis Aaron se débrouillerait avec l'épicier avant le repas pour obtenir quelques provisions pour le prochain repas. Avant tout Aaron voulait tout de même savoir ce que lui voulait la peluche...

Ils regagnèrent vite l'appartement. Le chemin s'était fait dans le silence. Yuh semblait ailleurs et Aaron n'avait pas très envie de parler. Seul Bobo parlait, ne manquant pas de les faire remarquer... Aaron faisait comme s'il n'entendait rien lui...

Une fois dans l'appartement le gamin prétexta un mal de tête afin d'aller se coucher. Bien sur une fois dans la chambre sa soi disant douleur avait bel et bien disparu. Il déposa avec délicatesse le sac sur le lit puis l'ouvrit avant de demander calmement:

-Et si tu me disait ce que tu veux maintenant?

Invité

Bobo émergea du sac les cheveux en bataille.

Enfin un peu d'air frai ! C'est pas trop tôt !

Propos déplacés venant d'une peluche possédée par une entité morte 3 siècles auparavant et, par définition, incapable de sentir le moindre souffle de vent ou de respirer.
La peluche regardait Aaron avec les bras sur les hanches, ce qui était censé exprimer un mécontentement plus ou moins marqué.
Silence.
Puis Bobo pointa un bras dodu et rembourré vers le garçon.

TOI ! C'est la dernière fois que tu me fais ça, compris ?

Les coutures se relâchèrent et le tissu se fit plus souple.

Bien. Pour ce qui est de ce que je fais là, la réponse tient en un seul mot : toi. Les esprits sont très agités. Apparament ça fait un moment qu'ils ont commencé mais j'ai le sommeil lourd alors il en a fallu du temps avant que je me réveille. Bref. Ca s'agite chez les esprits parce que selon eux, quelqu'un à Heaven voit et entend les esprits maudits de la ville. Ils croient tous que, par conséquent, tu es le seul à pouvoir les libérer et ainsi mettre fin à la malédiction qui pèse sur la ville...

Bobo voletait dans la chambre, découvrant les lieux, mais surtout étant à la recherche d'un miroir et d'une brosse pour réparer les dégâts qu'avait causé les voyage sacochal à ses pauvres cheveux.

Bref, tout ça pour dire que je suis ici par curiosité. Et puis un peu pour te superviser parce que c'est vraiment ennuyeux de passer 3 siècles à rien faire, j'aimerais bien passer à l'étape suivante. On est tous comme ça, d'ailleurs, marre de n'être ni morts ni vivants. Mais bon, ne nous éparpillons pas, revenons à l'essentiel : t'aurais pas une brosse barbie pour mais cheveux ?

Les coutures escquissèrent un sourire.

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Aaron regarda la peluche s'extirper du sac avec un petit sourire. Son air furieux valait franchement le détour et devant les cris d'indignations de la peluche Aaron eut un petit rire.

-D'accord, la prochaine fois je te laisserait au milieu du magasin ou tu sera très vite repéré et enfermé pour servir de bête de foire...

Bon les vraies raisons qui avaient fait que Aaron avait voulu cacher Bobo étaient simplement que l'enfant ne voulait pas être vu avec une peluche. Personne n'aurait été choqué et pourtant l'enfant s'appliquait à ne laisser jamais entrevoir le moindre de ses côtés enfantins.

Aaron écouta avec attention l'explication de Bobo. Lui? Là pour les libérer? C'était une blague non? Visiblement Bobo était tout ce qu'il y à de plus sérieux...

-Je peux pas libérer les esprits et même j'en ai pas envie, j'ai d'autres choses à faire... Et parle moins fort je suis sensé être en train de dormir...

Si Bobo s'était attendu à ce que Aaron saute de joie content à l'idée de se la jouer sauveur de l'humanité c'était loupé. Le gamin repoussa le sac à dos qui tomba sur le sol dans un bruit mat puis se hissa sur son lit histoire d'au moins faire semblant de se reposer si Yuh entrait...

-De quoi tu parle quand tu dit superviser?

Cette idée ne lui plaisait pas... Il n'avait pas envie qu'une peluche miteuse ne reste à ses côtés et puis il n'avait pas le temps... Il devait aller à l'école puis s'occuper de l'appartement sans compter le reste... Quand Bobo lui demanda si il avait une brosse de Barbie le gamin lui lança un regard l'air de dire "est-ce que j'ai une tête à avoir des barbies" mais au lieu de ça il répondit calmement:

-Non, mais t'inquiète pas t'es qu'une peluche personne se souciera de tes cheveux... Au fait tu repars quand?

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Bobo le va la tête vers le ciel en poussant un soupir bien sonore.

Primo, petit : je ne suis pas qu'une peluche je suis bien plus que ça. De mon vivant je comptais parmis les courtisanes les plus belles de mon temps. Et je ne peux pas rester avec une coiffure comme ça. Secundo : tu n'as pas bien écouté. Je vais rester dé-fi-ni-ti-ve-ment. tu crois que tu en es incapable ? Tu dis que cela ne t'intéresse pas ? Mon vieux, on échappe pas à son destin, et tu es né pour ça. Sinon, pourquoi aurais-tu ces pouvoirs ? Arrivera un jour où tu le feras, que tu le veuilles ou non, c'est la force des choses.

Pour répondre à vos questions : oui, Bobo était capable de réfléchir et de faire un peu de philosophie. En même temps, on ne vit pas 3 siècles sans accumuler un certain savoir ni une certaine sagesse. Mais bref, revenons-en à nos moutons.
Bobo flotta vers Aaron et s'approcha du garçon à quelques centimètres de son visage.

Je... veux... une... brosse... à ma taille !

Et de partir d'un looping et d'un éclat de rire. Les coutures s'étirèrent en un sourire qui plissa les yeux de la peluche. Sadique.

Une bête de foire, hein ?

Les paroles de l'esprit échevelé (car n'ayant toujours pas trouvé de BROSSE) furent accompagnées d'un 'CÔAAA' plus ou moins retentissant, puis d'un autre, un coup d'oeil vers le lit pouvait permettre de se rendre compt qu'ils provenaient d'une crapaud, suivi de près par une grenouille, puis d'une autre. Le rythme s'accéléra et la chambre fut bientôt couverte d'un tapis de batraciens coassant et mugissant qui avaient pris place dans les moindres recoins de la chambre ; sur les étagères, sur le lit, sortant des tiroirs, au bord de la fenêtre...

La deuxième plaie !

L'instant d'un looping et toute la foule batracienne avait disparu, évaporée dans les airs, tout simplement. Un moment elle était là, et celui d'après, elle ne l'était plus, laissant simplement le lourd silence de leur absence. Nan mais ! Il fallait que ce gosse sache ce qu'un esprit de 300 ans était capable de faire et qu'il arrête de se moquer de lui quand même !

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Aaron restait impassible devant la peluche qui tentait apparemment de l'intimider afin d'avoir sa brosse à cheveux... Comme si Aaron allait courir au magasin de jouets pour aller chercher une barbie pour satisfaire les caprices de Bobo...

La peluche avait beau dire, il n'avait absolument pas envie d'aider les esprits... Et lui qui l'avait aidé quand il s'était retrouvé jeté à l'orphelinat privé soudainement de sa famille et se découvrant d'étranges pouvoirs? Personne! Il avait du tout gérer seul alors si lui avait pu les autres aussi le pouvait.

Aaron n'exposa pas son point de vue égoïste et fit comme s'il n'entendait pas ce que Bobo disait... Le gamin prit même un livre et fit semblant de se plonger dans la lecture mais vite, très vite il fut interrompu par quelque chose qui n'avait rien à faire dans la chambre. Ce fut des dizaines de batraciens qui se mirent à apparaitre dans la chambre, rien de bien effrayant quand il ne s'agissait que d'une bestiole mais quand il y en avait plusieurs...

-Qu'est-ce que tu fait? Arrête!

Ordonna l'enfant qui commençait à moins rigoler d'un coup... Au lieu d'arrêter le phénomène s'amplifiait plutôt, le gamin remonta ses genoux contre lui cherchant à éviter les bestioles... Alors qu'il allait sauter du lit et quitter la pièce pour rejoindre Yuh, Bobo fit disparaitre les bêtes laissant l'enfant toujours un peu troublé par ce qu'il venait de se passer...

-J'ai pas de brosse...

C'est tout ce que Aaron trouva à dire mais sur un ton bien plus docile, les menaces étant ce qui marchait le mieux avec l'arrogance du gamin.

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Bobo fut surpris de la récation d'Aaron. Mais cela n'avait rien à voir !

Allons gamin, je voulais juste que tu me prennes un peu plus au sérieux et que tu arrêtes de me voir comme une bête de foire ou une stupide peluche... Crois-tu vraiment que je vais faire un fromage d'une simple brosse ? C'est vrai que ça serait sympa que j'en aie une mais je ne vais quand même pas invoquer les 10 Plaies à chaque fois que je fais une crise de coquetterie...

La peluche s'assit sur le bord du bureau et regarda le garçon sur le lit. Tout compte fait c'était bel et bien un enfant. Triste et seul qui se protégeait sous sa carapace de maturité mais qui en réalité n'en restait pas moins un enfant. Avec ses airs boudeurs et son air buté. Si la poupé avait eu un visage réel, l'on aurait vu dans le regard de Bobo un brin d'attendrissement, ou de compréhension, plutôt.

T'inquiète pas, Aaron, tu n'es plus seul, maintenant, murmura l'esprit pour lui-même sans savoir si le garçon l'entendait. Je suis là...

Le silence s'installa puis Bobo, le moment d'émotion passé, se leva du brureau et se remit à flotter dans les airs.

Bien ! Je crois que je vais aller chercher cette brosse moi-même. Et au passage je passerai un petit coucou à ce 'Yuh'. On va quand même vivre sous le même toit, il serait bien qu'on se connaisse.

Et de se diriger vers la porte, au ralenti pour voir si Aaron réagissait.

Invité

Il fallut peu de temps à Aaron pour se ressaisir et revêtir son masque d'impassibilité habituel... Si Bobo n'en avait rien à faire de cette brosse alors pourquoi tenter de l'impressionner avec ce pouvoir car, oui cela l'avait impressionné... L'enfant foudroya la peluche du regard mais n'osant pas trop répliquer se contenta d'une légère rectification:

-Je suis pas un gamin...

Le ton était toutefois bien moins hargneux que en début de conversation, histoire de ne pas inciter Bobo à recommencer à faire voir de quoi il était capable... Finalement la peluche se décidait à aller chercher une brosse seule... Attends... Elle avait bien dit qu'elle allait se présenter à Yuh...?

Le gamin sauta du lit et se précipita vers la porte devant laquelle il se mit pour faire barrage...

-Non pas besoin d'aller te présenter... Écoute j'ai pas de brosse de Barbie mais je peux essayer de te trouver autre chose, un peigne peut-être...

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Yuh était à peine entré qu'Aaron se dit être malade et alla s'enfermer dans sa chambre ... Lui qui comptait sur un petit réconfort après ce qui venait de lui arriver, c'était raté. Bon, ce sera pour une autre fois. Il n'allait pas aller faire des câlins à Aaron si celui-ci n'en voulait pas. Yuh commença alors à réfléchir un peu. Il eut une idée soudaine et courut à l'épicerie en bas de la rue. Il revint avec de la nourriture (des légumes pour Aaron) et commença à mijoter un bon petit plat dans la cuisine (quoi qu'on dise, Yuh est un excellent cuisinier quand il a pas la flemme de cuisiner). Il était aussi passé à la pharmacie acheter des médicaments contre la fièvre. Il prépara tout avec "amour" (ça fait bizarre de dire ça pour lui -__-'). Une fois le tout prêt (repas pour lui et pour Aaron), il déposa les assiettes et les couverts sur un plateau, posant la boîte de méficaments sur le coin du plateau. Il se dirigea vers la porte (qu'il s'apprêtait à ouvrir avec le pied) quand il entendit Aaron dire une phrase déconcertante .... Bah, il parlait à un fantôme surement. Autant ne pas s'en soucier pour de bon, l'habitude prendra le dessus. Il ouvrit donc la porte et vit Aaron sur le point de tomber (ben oui, il faisait barrage donc sans l'appuie de la porte ...), il fit passer son plateau sur une main et récupéra l'enfant de l'autre avant qu'il ne touche le sol. Il le remit debout et l'enfant se précipita étrangement dans la chambre, mettant ses mains dans son dos. Autant faire comme si de rien. Il posa le plateau au sol.

Regarde mon amant d'amour ! Je t'ai préparé un joli petit dîner qu'on va manger tout les deux.

Le sourire de Yuh à ce moment précis était un sourire plein de douceur et de gentillesse (la maladie des autres le fait souvent réagir ainsi). L'archange s'asseya, regardant l'enfant qui avait les larmes aux yeux, la maladie le faisait souffrir surement.

Tu sembles ne pas aller mieux, j'ai acheté des médicaments, tu devrais t'assoir sur le lit, je mangerais à côté de toi. Mais ... Qu'est-ce que tu caches dans ton dos ?

La question fatidique ....

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La question fatidique... Bobo se débattait dans le dos d'Aaron mais impossible de le mordre ! Bobo maudissait le jour où il avait décidé de s'incarner dans une peluche dodue plutôt que dans une marionnette qui claque, pince et mord.
M'enfin.
Bobo arrêta de gesticuler, laissant à les commandes de la situation à Aaron. Après tout, il avait bien le droit de lui dire ce qu'il voulait, à ce Yuh. Du moins, tant que la peluche n'en savait pas plus sur lui pour savoir s'il valait mieux le garder à l'écart ou non... bobo accepta donc le fait d'être caché. Pour le moment...
Une chose cependant tracassait Bobo. "Mon amant", il avait dit l'autre ? Alors d'une : Aaron avait des rapports sexuels à son âge ?!! Et deux : Yuh était beaucoup, beaucoup trop âgée pour Aaron et en plus Aaron était mineur !!! Décidément les jeunes d'aujourd'hui... Les choses étaient beaucoup plus simples en son temps...

Invité

Aaron était en train d'attendre la réponse de Bobo quand la porte se déroba sous lui. Le gamin n'eut même pas le temps de réagir qu'il allait à la rencontre du sol, il ne fut rattrapé que de justesse par Yuh qui était aussi la personne qui avait ouvert la porte. Le gamin faillit un instant se jeter dans les bras de l'archange en pleurnichant pour se plaindre mais cela ne dura qu'un instant, Aaron retourna dans la pièce et attrapa Bobo au vol avant même qu'il ne puisse esquiver. Maintenant Aaron se retrouvait avec la peluche cachée derrière le dos et qui se débattait.

Très vite et heureusement pour Aaron qui avait du mal à tenir, Bobo se calma malheureusement Yuh lui posait déjà la question fatidique, soit "que cache tu derrière ton dos"... Aaron devint aussitôt rouge comme une pivoine, se sentant piégé...

-Je... Y a rien...

Mentit-il se sentant piégé par la situation... Que devait-il faire? Il n'en avait aucune idée...

-J'ai pas faim...

Mentit-il ne sachant plus que dire pour que Yuh quitte la pièce sans s'apercevoir de ce que l'enfant pouvait cacher.

Invité

Facile de savoir que Yuh ne croyait pas un seul instant au mensonge d'Aaron et qu'il allait vite savoir ce qu'il cachait dans son dos. Comment ? Vous avez déjà oublié que vous lisez les actes de l'archange de la Luxure ? Il est capable de TOUT pour découvrir les secrets qu'il veut connaître. En temps normal, il serait brutal, mais là, il s'agissait d'Aaron, alors il allait agir avec douceur. L'enfant allait sûrement lui en vouloir mais tant pis, il déteste qu'on lui fasse des cachotteries. Il poussa doucement le plateau, se rapprochant du visage d'Aaron, agenouillé pour être à sa hauteur. Il passa avec lenteur et délicatesse sa main sur la joue de l'enfant puis il murmura, se rapprochant peu à peu.

Moi je suis affamé ... J'ai faim de tes lèvres ....

Sur ce, l'archange embrassa longuement l'enfant, gardant son visage près du sien d'une main, l'autre se faufilant dans son dos, à la base pour l'enlacer mais préféra attraper l'objet qu'Aaron cachait. Il le retira doucement des mains de l'enfant, l'embrassant toujours. Et une fois réussi, il retira doucement ses lèvres et dit avec un petit sourire en coin.

Vilain cachottier .... Mais j'avoue que si je dois toujours te les extraire ainsi, j'aimerais que tu me caches plus de choses ...

L'archange regarda alors la "chose" qu'il avait attrapé ... Par ce qui semblait être des cheveux. Une peluche ?! oO. Pas la peine de préciser l'étonnement de Yuh face à cette petite ...... chose.

Aaron ... Fallait me le dire que tu avais une peluche, je n'aurais senti aucun sentiment de jalousie à ne pas te suffire pour t'empêcher d'avoir peur le soir ...

Dit-il en lançant un regard plein de jalousie à la peluche.

Invité

Bobo avait déjà les bras croisés quand il émergea de derrière le dos du garçon. Pendue par le cheveux, la peluche réussit quand même à pivoter vers l'archange et dit sans bouger les lèvres (comme à son habitude puisque la peluche n'a pas de lèvres) :

Te gêne pas, surtout !

Le tenir par les cheveux n'allait pas arranger sa coiffure... Bobo se tourna autant qu'il put vers Aaron.

Désolé mais bon. Je n'allais quand même pas me laisser faire comme une vulgaire poupée de chiffon, non plus ! Bon, maintenant, Yuh, si tu me reposais ? Et pis j'aimerais bien que tu ailles me prendre un peigne, aussi. Je t'expliquerai tout pendant qu'Aaron me coiffera.

Le garçon sembla se crisper mais Bobo anticipa ce qu'il allait dire.

Tu ne crois quand même pas que je peux tenir un peigne avec ça !, dit-il en montrant son bras boudiné au bour duquel n'existait même pas de vraie main. Et puis mes bras sont même pas assez longs pour aller jusqu'au-dessus de ma tête.

En même temps, quand voyait la taille de la tête par rapport au corps... Youpi, Aaron allait devoir goûter aux joies du coiffage de poupées. À quand la dinette ?

Invité

Aaron n'eut pas le temps de prévoir ce que Yuh allait faire qu'il se faisait embrasser par Yuh... Celui-ci profita de l'étreinte pour lui arracher des mains la peluche... L'enfant devint soudainement très pale, n'esquissant même pas un sourire suite à la boutade de Yuh. Le gamin retrouva soudainement des couleurs lorsque Yuh commença à sous entendre que Aaron pouvait avoir peur de dormir seul la nuit et avait donc besoin d'une peluche... A vrai dire ces paroles n'étaient pas tout à fait fausses... Mais ça Yuh n'était pas depuis assez longtemps avec Aaron pour avoir déjà eut le droit à une visite nocturne de Aaron pour un prétexte bidon...

Yuh put toutefois vite constater que Bobo n'était pas tout à fait une peluche puisque celui ci ne tarda pas à exprimer son mécontentement, le gamin ne prit donc pas la peine de répondre et laissa les deux s'expliquer. Là où il réagit davantage ce fut quand Bobo affirma que c'était lui qui allait le coiffer, mettant en avant le fait qu'il ne pouvait se servir de ses mains...

-Quoi?! Mais nan je veux pas!!!

S'insurgea Aaron qui n'avait pas envie de jouer à la poupée... Bobo n'avait qu'à se trouver une fillette avec qui partager sa vie et qui serait ravie de lui faire toutes les coiffures qu'il voudrait...

-Vous me fatiguez je vais dormir dans le salon...

Lâcha le gamin en se dirigeant vers la porte...

Invité

Yuh vit alors que la peluche était dotée de la parole et des mouvements. Et ? C'était sencé l'impressioner ? Enfin, bref, ne pas penser que c'est une peluche et ça ira mieux. Enfin, il se retrouvait avec une bestiole arrogante dans sa main avec aaron qui semblait pas aller vraiment bien. L'archange eut un instant de réfléction, regardant alternativement la peluche et Aaron ... La peluche ... Aaron ... La peluche ... Aaron ... La peluche ... Aaron qui semble vouloir partir ... La peluche .... Mouais, pas la peine de réfléchir plus longtemps à ce qu'il allait faire. Il regarda la peluche avec un air de mécontentement et la lança dans un coin de la chambre, avant de prendre Aaron dans ses bras et de l'amener dans le salon (en le portant comme une princesse, mais vous pouvez oublier ce détail ...). Il l'asseya sur le canapé, repartit deux secondes et revint avec un oreiller et une couette. Il l'allongea et le borda comme une mère avec son fils sauf que son visage ressemblait plus à un amant passioné qu'à celui d'une mère. Une fois cela fait il embrassa furtivement les lèvres d'Aaron et dit avec un clin d'oeil.

Un bisou de "bonne nuit". Je vais tacher dans finir vite avec cette bêbête et je te ramènerais au plus vite dans le lit .... Et moi avec bien sûr.

Dit-il avec un petit sourire en coin. Non, il ne fallait pas être un pervers, quand il disait cela, Yuh pensait vraiment au fait qu'il était crevé et que dormir un peu ne serait pas de refus ... Mais après ce qui lui était arrivé dans le centre commercial, dormir seul semblait être une très très très très mauvaise idée. Il retourna dans la chambre regardant la peluche avec un air de défi. Il referma la porte et se mit en face, barrant la sortie, les bras croisés sur son torse et un air méchant sur son visage.

Bon, tu lui veux quoi à mon amant, hein ? J'aime pas qu'on le prenne pour un être inférieur qui va nous voiffer quand on le demande, alors tu te mets à table, peluche affreuse, ou c'est toi qui va finir en être inférieur .... Enterré six pieds sous-terre.

Oui oui, il faut pas toucher à son amant.

Invité

Bobo se réceptionna par une pirouette dans les airs lorsque Yuh le balança à travers la chambre. Il resta en vol stationnaire en attendant le retour de l'archange, observant le luxe d'attentions dont il entoura son 'amant'. Ridicule... M'enfin, quand il revint, la peluche l'attendait de pied ferme (si l'on peut dire puisque l'être flottait à un mètre cinquante au-dessus du sol).

Bon, tu lui veux quoi à mon amant, hein ? J'aime pas qu'on le prenne pour un être inférieur qui va nous voiffer quand on le demande, alors tu te mets à table, peluche affreuse, ou c'est toi qui va finir en être inférieur .... Enterré six pieds sous-terre.

Bobo eut un sourire.

Mais qui a dit que je le prenait pour un être inférieur ? Ce n'est pas parce que je lui demande un service que je le traite comme inférieur à moi. Il peut très bien me demander des services aussi. Dans une certaine limite, bien sûr, car je ne peux apparament pas lui demander de s'occuper de moi et il est normal que je refuse certaines choses. Si tu l'as trouvé dans cet état c'est parce que, justement, c'est lui qui me traitait comme une vulgaire 'bête de foire'. Alors je lui montrais un de mes talents cachés pour rétablir une certaine égalité...

Et il parlait, parlait, sans discontinuer. Bobo était un brin bavard. Mais il faut avouer que là il fallait. Expliquer tout depuis le début, le réveil des esprits, progressif, à cause de l'éveil du pouvoir d'un jeune garçon qui était capable de les voir les entendre et parler avec eux. Puis un autre réveil, celui d'une rumeur. Les esprits étaient sûrs que si une personne pouvait libérer les esprits, c'était forcément la seule capable de les voir, les comprendre et tout apprendre de la malédiction. Cette personne : Aaron. Le seul capable de remonter aux sources de la malédiction grâce au témoignage des morts. Le seul, donc, en qui les esprits croyaient... Puis la décision de Mako, qui devint Bobo en s'incarnant, de suivre Aaron pour voir ce qu'il deviendrait, voir si les esprits avaient raison. Pour le protéger, aussi, ça serait bête s'il mourrait de façon prématurée sans confirmer l'espoir d'un repos pour tous, un repos mérité après 3 siècles d'errance. Bobo finit son récit sur cette touche, sans doute un brin nostalgique, qu'il exagéra avec emphase. Bobo était comme ça : toujours dans les extrêmes.

Bien, ça te suffit comme réponse ? Maintenant, si personne ne veut me coiffer, j'aimerais au moins qu'on me passe un peigne, je me débrouillerai bien pour l'utiliser...

Invité

Aaron allait quitter la pièce quand il se sentit soulevé par Yuh qui évidemment ne le laissait pas partir comme ça. Résigné le gamin se laissa porter jusqu'au canapé où il fut installé pour dormir...

Bien évidemment le gosse n'osa pas dire qu'il n'avait fait que balancer cette menace au hasard puisqu'il était trop tôt encore pour dormir... Franchement, il avait beau se coucher tôt en général, il n'en était pas à aller au lit en fin d'après midi...

Aaron repoussa donc la couette et rejoignit Yuh, écoutant par la même occasion les paroles de Bobo. Le gamin s'absenta finalement un court instant et déposa un peigne à l'intention de la peluche sur la commode qui faisait face au lit.

-Tiens tu à ce que tu veux maintenant... Et tu va aller où maintenant? Parce que je partage pas ma chambre mais si tu veux tu peux aller dans la salle de bain...

Enhardi par la présence de Yuh le gamin avait retrouvé son ton hautain et tentait une fois de plus de se débarrasser de la peluche...

Invité

Yuh fut légèrement surpris de voir Aaron refaire surface d'un coup. Bon, ben tant mieux, il allait pas s'en plaindre, hein ! L'archange regarda la peluche et le peigne, tour à tour, et retenait son envie d'exploser de rire quand à cette vision. Enfin, il préféra se retenir un peu. Mais plus ça allait, moins il aimait la peluche. Encore, si elle collait Aaron parcequ'il acceptait d'offrir son aide, pourquoi pas ? Mais en plus l'enfant n'était même pas d'accord ! Là c'en était trop pour l'archange qui était un brin possessif en ce qui concerne son amant. Sachant que toute cette histoire allait les éloignés et qu'en plus c'était cette chose qui allait le protéger ?! Hors de question !!!

Explication logique : Yuh aime Aaron, donc il veut le protéger. Bobo intervient, première menace pour Yuh. Par chance, Aaron ne semble pas apprécier Bobo, première alerte passée. Mais seconde alerte, la peluche insiste en disant qu'elle le protégerait en cas de danger. Là, Yuh passe en mode "Tu le touche pas, il est à moi et je te tue si tu oses l'embarquer avec toi ... Je te tue de la manière la plus horrible qu'il soit !". Bien que là, il allait devoir changer de technique de meurtre puisqu'il est face à une peluche et donc difficile de la tuer comme il l'entend (les gens connaissant le caractère de Yuh comprendront ...).

Yuh ayant fait sa petite analyse personnelle, il finit par poser sa main dans les cheveux de son amant en regardant Bobo avec un air disant "Si lui il t'aime pas, alors je t'aime encore moins.".

Moi je veux pas que tu restes. Aaron semble pas vouloir particulièrement ta compagnie alors dehors.

Pour comprendre ce comportement, il faut comprendre la logique de Yuh (que je n'ai pas encore trouvée, je l'avoue u__u").

Invité

Moi je veux pas que tu restes. Aaron semble pas vouloir particulièrement ta compagnie alors dehors.

Les épaules de la peluche s'agitèrent, comme secouées par un rire silencieux.

Ben ça, mon vieux, tu ne peux rien y faire. Allez, va... je vais pas te la piquer, tu sais. Trop jeune à mon goût et puis ça fait longtemps que tout désir charnel m'a quitté, moi. Bon, je vais me coiffer et vous laisser en tête à tête. Y a pas de raisons que je piétine votre intimité.

Bobo prit le peigne et sortit vers le salon pour s'installer sur la table basse. On l'entendit prononcer un :

Deuxième Plaie !

Un grouillement gluant se fit entendre alors qu'une grenouille apparaissait pour se saisir du peigne et commencer à coiffer la peluche dans un 'COÂ' sonore. Après ça, viendrait la natte.

» Quelques courses après la fugue [23/01]
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