Au départ, il n'y a rien...un néant incompréhensible, presque irrationnel. Puis, de la fusion de deux corps, quels qu'ils soient, nait une essence, une chose qui prend une apparence physique, mais qui est bien plus que cela. Une osmose entre le corps, l'esprit et l'âme qui vient fonder un être à part entière, conscient ou inconscient, telle est sa création. Il y à même là, la délivrance d'une chose enfin achevée, un moment d'exception, dans lequel tout s'emballe, et tout s'emmêle. C'est ainsi que tout se met à prendre un sens, à exister. La graine, la pousse, l'arbre, les feuilles, tout tombent, tout repoussent, tout meurt. Peut être était-ce une réflexion un peu trop poussée et inappropriée en une telle situation, mais c'était sur quoi c'était arrêter Ezequiel tandis que son visage contemplait un vieux chênes à l'allure mauvaise. Ainsi, nous nous conduisons tous nous même vers nôtre trépas, et puisqu'il doit arriver, est-il nécessaire d'attendre?...Certainement que oui, puisque chacun à malgré tout un rôle à jouer dans ce grand tout qui forme nôtre monde. Existe-t-il donc un pouvoir ultime qui justifierai ce funeste destin?...Il ne pouvait pas en être certain, toujours est-il que c'était le motif de son étude, et de son intérêt dans les sciences occultes et interdites, puisque de toute façon rien n'avait était que souffrance, il n'en serait pas autrement dans le futur que dans le passé...
...Son regard se porta peu à peu sur sa chevalière ornée d'une croix blanche, et le sentiment d'appartenance à une grande famille ne fit que s'amplifier. Tous vers un même but, tous dans le même dessin, pourtant certains les qualifies de fanatiques, ont-ils tord, ont-ils raisons?...toujours est il que l'un d'entre eux détient la vérité, pourtant l'ange, lui ne se considère pas comme fanatique, les autres ne peuvent comprendre le pourquoi du comment de ce groupe, ni la raison qui guide réellement ses membres. Rien n'est simple, et rien ne l'a jamais était, mais il est sur que le futur conserve son lot de surprises dans un camps comme dans l'autre, et ça Ezequiel le sait bien assez pour être précautionneux. Enfin, était-il raisonnable de voguer telle une ombre dans ce parc alors que le devoir l'appelait et qu'il lui restait grand nombres d'œuvres à accomplir. Dans une énième pensée, il prit la sage décision de s'adosser à un arbre, prenant le temps de la réflexion, et rendant la scène presque cinématographique, puisque l'environnement se prêter à une scène décalée et triste. Le sol était encore un peu humide, et les traces de ses chaussures encore visibles, dans une flaque semblait se balancer une petite feuille luttant contre le vent assez prononcé. Le parc ne semblait pas pour autant désert, même si toute présences n'étaient pas visible, cependant ce moment de tranquillité semblait d'une commodité folle, une solitude bien connu par l'être déchu d'un titre qu'il ne semblait mériter et que le destin ne pourrait changer....
Quand bien même le destin puisse faire quelque chose, il reste des souvenirs irréversibles et ineffaçables, et c'est certain que le temps ne fait qu'atténuer les choses. Que lui réservait encore l'avenir?...Certainement des choses funestes, mais ça voie était tout de même tracée, une voie trouble et semée d'incertitude qui ne ferait qu'amplifier un sentiment de malêtre intérieur. Enfin, il replaça le col de son manteau noir de manière à donner un peu plus de profondeur à son personnage, et sortit de ses songes pour regarder la seule rose fanée qui se trouvait en face de lui. Allons bon, tout est éphémère....