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| Sujet: [libre] Marche d'un tortionnaire. [Attention, sujet violent.] [03/11/2009] Mar 3 Nov 2009 - 12:36 | |
| Enfin seul. Le démon avait manoeuvré pendant un long moment, pour enfin obtenir ce resultat. Le militaire tenant son arme droit devant lui, en joue, mais ne sachant que viser. Alexander le fixait dans l'ombre de son petit recoin, si sombre que sa chevelure ne ressortait même pas malgré son blanc argenté captant en général les rayons de lune. Un pâle murmure s'échappa doucement de ses lèvres, comme un secret que l'on a pas même envie de divulguer. Son fin visage d'albâtre s'afaissa légèrement, comme plus ou moins tout le reste de son corps. Le cuir de sa combinaison gémit légèrement, de même que lorsque sa personne reprit une stature droite et fiere. Etonnament, il semblait plus... Impressionnant, plus "gonflé" dirait-on. Comme si ses muscles avaient tout a coup pris du volume. Son visage se posa avec douceur face a celui du soldat, tout aussi étonné par sa présence a deux centimètres de lui que par son visage... Etrange. Il ressemblait a une sorte de drogué... Un sourire malsain planté sur le visage, des yeux scrutateurs, fixant invariablement le même point... Il lui semblait presque être écrasé par cet animal qui lui grognait presque a l'oreille, et ne fut reveillé que lorsqu'il sentit qu'on lui prenait son arme. Il reprit contenance, recula d'un pas... Et recut une balle dans le genoux. sous la surprise, il ne pensa même pas a hurler sa douleur. Plus rapide que Lukanthia a cent mètres du graal, le démon s'était faufilé a quelques centimètres de lui pour lui assener un magnifique upercut, lui offrant un aller-simple pour le pays des rêves (Prochain arrêt, pays des cauchemars).
" Humph... On va bien s'amuser, mais t'es lourd... "
Voila. Ils n'avaient guère fait de chemin... Quelques ruelles vers le cimetière, une pièce aux relents âcres de sang séché et de chair en décomposition. Le soldat reprit conscience, petit a petit... Il se rendait compte de sa douleur, quoiqu'elle soit relative? Ah... On lui avait coupé la jambe... QUOI? Sa pensée s'éveilla soudain. Son cerveau capta toute la douleur qu'il ressentait, comme un coup de fouet. Il tenta de hurler... Mais n'y parvint pas. Il sentait les fils tirant sur ses lèvres, cousues avec précision et solidité. Si a cet endroit il n'avait pas mal, il savait que ce n'était pas beau a voir. Et que la suite ne serait pas amusante... Déjà, un être s'avançait vers lui avec une sorte de sac de voyage, tout en longueur et que l'on porte avec un bras. Le démon lui semblait plus inhumain encore que lorsqu'il l'avait désarmé, une sorte de personnalisation des légendes humaines sur le cerbère... Une brute a l'état pur, se repaissant de la douleur et des cris d'autrui. Natan sortit de son sac quelques instruments, qui eurent pour effet de faire s'écarquiller les yeux de Pierre (C'était son nom, en fait). D'un air très professionnel, le bourreau s'avançait avec a la main un scalpel rouillé et une bouteille d'un liquide sombre, indistinguable dans la lueur pâle de la nuit.
" Ah, t'es réveillé. Tu vois, j'ai du te trancher la jambe pour que tu ne meures pas trop vite... Par contre, tu risques le tétanos... Si tu t'en sors. " Ce faisant, il avait montré un peu plus loin une scie rouge de sang, mais dont on distinguait très nettement les parties oxydées. Étant donné l'usure de l'objet, la victime n'osait pas imaginer l'état de son membre postérieur. " Bon, continuons. Pas mal mon système pour que tu ne hurles pas, hein? T'inquiète, ce soir je suis de bonne humeur. On va pas jouer longtemps. "
Puis ce fut le carnage. Attaché a sa chaise vissée au sol, il subit ainsi les foudres de la folie de son tortionnaire. Natan commença méthodiquement par le dénuder, lui laissant simplement du tissus des hanches au genoux restant. "Il l'y a rien d'intéressant a part te broyer les testicules a cet endroit", avait-il simplement expliqué. Et puis enfin, la douleur. Un bourreau de talent, cela se sentait de suite. Il ne cherchait pas a être rapide, mais accordait a son travail toute l'attention qu'il pouvait lui vouer. Il écrasa presque avec douceur (et un gros marteau) les orteils du soldat, avant d'en arracher les ongles a l'aide d'une pince qui n'avait pas été faite pour ça. Il découpa de larges blessures jusqu'au genoux, laissant a partir de celui-ci une simple masse de chair rougeoyante. Visiblement insatisfait de son travail, il se releva et revint avec la bouteille étrange qu'il portait plus tôt. Avec un petit sourire pervers, il versa une partie de son contenu sur le membre mutilé. Un long gémissement de plus sortit par le nez de Pierre, tandis que ses plaies s'enflammaient sous l'action de l'acide face à ses chairs a vif.
" Je saus, ca fait désordre du vinaigre dans une salle de torture, mais ya pas mieux pour arrêter les saignements tout en procurant un joli lot de rictus douloureux. Oui, j'aime bien ton visage tordu par la douleur... T'as une petite expression de naïveté absolument touchante. "
Puis ils reprirent. Parmi ce qu'il subit, Pierre perdit un oeil arraché a mains nues, une oreille arrachée avec les dents, eut les tympans percés, les ongles des mains arrachés, le torse couvert de brûlures faites au briquet... Et bien entendu, en plus, son visage avait servi de sac de frappe pendant quelques minutes. Rien de bien passionnant, les tortures habituelles. Puis il sortit après s'être nettoyé les mains, laissant sa victime prostrée attendre la suite des évènements. Celle-ci ne vint pas, il dut accueillir la balle qui lui traversa la tête comme une délivrance. Puis le démon partit, d'abord furtif puis de plus en plus naturellement. Il se rendit compte qu'il avait une trace de sang sur la joue, probablement lorsqu'il avait arraché l'oreille du soldat. D'un coup de langue, il fit disparaître cette preuve de ses agissements. Comme toujours, Alexander saurait que faire du corps plus tard. Il devait toujours gérer ce genre de choses en maugréant, enfin bon... ceci étant, il se baladait désormais dans une grande rue commerçante. Sauf qu'il n'y avait pas de commerçant, a une heure pareille. Il était pratiquement seul. Pratiquement? |
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