un loup dans l'orphelinat [PV Gemme, Asynh, 07/01]

Heureusement qu'en temps que vampire, Effie était plus rapide que les gosses de son âge, parce que la louve, même blessée, elle crapahutait, hein? Effie avait tout juste eu le temps d'adresser un signe de la main dans la direction (à peu près) du sniper avant de courir après la louve.

"Ca devrait aller, on est pas très loin!"

La blessure de la louve devait être douloureuse... Rien que l'odeur le lui indiquait. Heureusement que l'entrée de service de l'orphelinat ne se trouvait pas loin.

"La prochaine à droite."

Effie indiquait un petit passage dans une ruelle, débouchant sur une porte au fond, avec une veilleuse qui éclairait un peu. La sortie de secours de l'orphelinat.

Les orphelinats, comme tout batiments publics, avaient une réglementation strictes, dont l'existence d'issues de secours. A une heure pareille, les enfants avaient de grandes chances d'être au lit (En général, à bientôt minuit, Effie était l'une des rares encore debout) Mais par précaution, la petite vampire préférait éviter de se faire voir par un membre du personnel. C'était pas le moment de gérer une crise de hurlements...

La fillette ouvrit donc silencieusement la porte de derrière, avant de laisser la place à Gemme pour passer. Une fois la porte refermée, elle regarda la louve avec un regard interrogatif, avant de dire, comme pour rassurer.

"C'est pas très loin. On monte les escaliers et on y est..."

La fillette montra l'exemple, d'ailleurs, en s'engageant dans la voix. Très vite, elle vit la lumière filtrer en bas de la porte du bureau d'Arsynhiel. Un coup de chance, non?

"Il est là!"

Ou l'art d'énoncer une évidence. La fillette n'attendit (encore) pas de réponse pour frapper à la porte. Au "entrez" elle obéit avec un signe pour Gemme, l'invitant à entrer aussi.

[Arsynhiel demande si tu veux être la prochaine à poster ou si c'est à lui...]

Il était tard, cependant le chef de l'Ombre était encore à son "poste fictif". Techniquement, reprendre l'orphelinat avait été une idée de génie, d'une part l'Ombre en tirait un certain avantage, d'autres part, lui qui aimait la compagnie des enfants, et qui souhaitait leur éviter de subir de trop ce qui se passait dans cette ville maudite, il fallait avouer que tout le monde était servi !
Bref, il effectuait à l'avance un travail purement administratif, tout en suivant d'un oeil les rapports de ses agents postés à travers la ville. c'est d'ailleurs par eux qu'il put suivre les péripéties nocturnes de la jeune messagère... Bien sûr il demanda les images après lecture du rapport, et ne put que constater que cette gamine était vraiment... Inconsciente. Cependant comment l'en blâmer ? Elle était encore jeune, surtout pour une Vampire. Et puis elle restait une enfant, quelque soit sa race et son appartenance, et comme tous, ell avait droit à sa part d'insouciance. De plus, il lui semblait qu'elle avait fait une rencontre intéressante.
"Elimination du suspect ?"
"Non, laissez-la tranquille."
Effie sembla guider ce qui s'apparentait à une louve (trop... profilé pour être un simple chien errant). Les rapports suivant confirmèrent les faits, cette dernière semblait blessée, et la direction était celle de l'Orphelinat. Il fut là aussi assez facile de suivre leur arrivée (il faut dire que parmi les rapports, déniché un "Messagère accomapgnée d'un canidé", surtout à cette heure ne relevait pas d'un niveau bac+7), un léger sourire s'affichait sur le visage d'Asynh. Il décrocha son téléphone interne, et demanda à ce qu'on prépare le studio d'Effie au sous-sol. Cinq minute plus tard, alors qu'il terminait de préparer le nécessaire de premier soin dans un coin, il se réinstalla dans son bureau, attendant tranquillement l'arrivée de la jeune vampire et de son "invitée".
Enfin, un coup sec se fit entendre.

Entrez.

Sa voix se voulait douce, il était dans un de ses bons jours, aucun soucis à déplorer aujourd'hui, Luaranna allait bien, Lyriel aussi, bref, il était de bonne humeur ! Ah si, tout de même, une chose à déplorer... Il n'était pas avec eux, mais bon, il parait qu'un type à dit un jour qu'un grand pouvoir impliquait de grandes responsabilités ! La jeune effie et la louve entrèrent donc dans le bureau du Directeur de l'Orphelinat.
Le bureau était sommairement décoré, il y aviat bien évidemment le grand bureau et le grand fauteuil roulant dans lequel était notre ami, sur les côtés il y avait un canapé, et clairement visible sur celui de gauche, un nécessaire de premier soin. La lumière était tamisée.
Avant que les deux entrantes ne puissent faire quoique ce soit, Arsynhiel se râcla la gorge, réclamant l'attention.

Bienvenue à vous deux, et content que vous soyez enfin arrivées.

Il regarda un instant la louve.

Je vous prie d'excuser mon manque de politesse en commençant d'abord par notre jeune amie.

Son regard se fit froid, ainsi que sa voix. Il pouvait faire peur vous saviez ?

Encore une fois, tu t'es mise dans une situation délicate...

Le chef de l'Ombre tourna son écran, de manière à ce que Gemme et Effie puisse voir, du point de vue du sniper, ce qui s'était passé au parc. Bien entendu, il remit l'écran vers lui avant les tirs sur les soldats.

Je ne pourrais pas toujours te suivre des yeux... Sans la première intervention de notre invitée qui sais ce qui aurait pu t'arriver...

Le ton se fit plus... Doux. Rien à faire, il ne pouvait pas faire le méchant face à une enfant dans une journée comme celle-là, Effie comprendrait, et cette dernière savait qu'il était sérieux, c'était déjà ça de pris.

Enfin passons. Tes appartements sont prêt au sous-sol, et non, je ne te laisse pas le choix.

Voilà, le plus dur étant passé, un sourire s'afficha sur le visage d'Asynh.

Je te laisse le temps de souhaiter une bonne nuit à ton amie, je voudrais ensuite discuter avec elle seul à seul.

Afin d'éviter tout... Trouble dirons-nous, en plus du sourire et de la confiance qu'il dégageait, il prit la peine d'ajouter quelques mots à l'attention de la louve, toujours pas vraiment sûre que cette dernière comprennait ses paroles, mais après tout ce qu'il avait pu voir, cela ne serait pas vraiment étonnant.

Nous... Non, j'ai une dette envers vous. Il ne me semble pas vous avoir déjà vu ici, vous êtes donc la bienvenue en ces lieux, ainsi que mon invitée.

Il se tu enfin, laissant les choses se faire. Son regard avait cependant du mal à se détâcher de Gemme, sans pour autant luire d'avidité, juste de la curiosité.

[hrp] J'ai tout mis au féminin conçernant Gemme,uniquement d'un point de vue orthographique mais d'un point de vue technique Arsynhiel ne sait absolument pas si c'est un mâle ou une femêle, ni si elle le comprend ou communique "normalement". [/hrp]

Gemme suivait les instructions de la fillette, bravant la douleur. Un peu de bave mêlée de sang coulait sur ses babines, goutant sur la neige au cours de ses foulées. Elle faisait de gros effort pour tenir un rythme soutenu mais son boitement allait en s'empirant. Ses yeux n'étaient plus que des fentes menaçantes comme seule sa colère et son sens du devoir l'empêchaient de se terrer sans une ruelle pour lécher ses plaies. Pas seulement en fait, elle savait bien que ce serait suicidaire. Les traces de pas et les trainées pourpre sur la neige marquaient trop bien la piste et les chasseurs la tueraient si elle ne trouvait pas un endroit sûr. Hors, elle n'en connaissait aucun. Elle ne courrait plus vers l'orphelinat pour rencontrer la meute mais simplement pour y trouver une cachette.

Le vent s'engouffrait dans les ruelles, la neige s'enfonçait sous ses pas, la louve trébucha. Elle du rester une bonne seconde couchée et haletante avant de se redresser et de reprendre sa route. Une autre ruelle, une porte, enfin la gamine s'arrêtait et la faisait entrer dans une battisse carré et sombre. Gemme avança la tête pour humer l'air avant d'entrer. Une odeur de renfermer... Pour la bête sauvage qu'elle était, un bâtiment qui n'est pas constamment ouvert a forcément une telle odeur. Mais pas le choix, le dehors est trop dangereux. Déjà ses yeux jaune cherchaient instinctivement une cachette tandis que ses muscles se tendaient, comme pour se préparer à attaquer. Son pelage blanc était à demi hérisser, sauf aux endroits où le sang plaquait ses poils contre sa peau. La fillette la regardait comme si elle s'attendait à la voir tomber. Elle était blessée mais montrer sa faiblesse maintenant serait trop dangereux pour qu'elle se laisse aller. Sa peur la soutiendrait le temps nécessaire.

Les escaliers... Elle ne s'appuyait plus que sur sa patte droite en sautant de marche en marche. Elle garda la mâchoire crispée pendant toute l'escalade et hésita une fois arrivée en haut. Devait elle vraiment la suivre, accepter de rencontrer la meute dans cet état de faiblesse ? Si ils la rejetaient, elle n'était même pas sûr d'avoir la force de fuir. La gamine tapait à la porte et Gemme restait en marge, puis le voix répondit. Une voix d'homme tout à fait humaine, mais dans les couloirs siégeaient bien d'autres senteurs. Des petits surtout, mais aussi des adultes. Alors qu'Effie entrait, Gemme s'avança pour apprendre l'odeur du chef de meute, mais elle ne semblait pas vraiment décidée à entrer.

"Humain... Un humain chef d'une meute avec des chasseurs..." Pensa t-elle, retroussant les babines en signe de menace. Mais elle était trop faible pour attaquer comme pour fuir. "Danger... Le louveteau est en sécurité ici, je peux partir... Non, les chasseurs sont dehors... Pas de cache, je suis sur son territoire... Si je ne me présente pas, il me chassera... Les humains ne sont pas différents des loups parfois... Enfermée... Encore...." Elle se mit à tourner sur elle même mais s'arrêta bien vite. Pivoter sur une patte était bien trop douloureux. La manœuvre la forçait à s'incurver vers la gauche et ses cottes lui faisaient un mal de chien ! "Blessée... Pas cassée mais impossible de courir plus loin. Je dois me coucher, guérir. Entrer d'abord, le louveteau veut me montrer au chef de meute." Et elle entra enfin. Gueule fermée, tête basse, tout dans sa posture indiquait la soumission. Elle venait quémander la protection de la meute et la fierté qui empêche bien des humains de passer d'une position de force à la soumission ne l'affectait pas. Elle était louve, pas femme, et absolument pas en mesure de se battre alors elle faisait profile bas. On entre pas dans une meute en prouvant sa valeur chez les loups, ce type de comportement est typiquement humain.

L'homme derrière le bureau se mit à parler, il grondait le louveteau. Gemme en fut un peu rassurer, son comportement était compréhensible pour le moment. Elle craignait les réactions inexplicables des humains, mais réprimander un petit qui s'est mis en danger n'avait rien d'anormal. Sans doute y aurait elle rajouter un bon coup de dent pour rappeler au petit qu'il doit obéissance, mais ce chef semblait plus clément qu'elle. Et puis les hommes sont fragiles... La louve garda la même posture mais marqua bien sa surprise à la vue de l'écran. Elle n'était pas étonnée par la technologie mais par la surveillance dont elles avaient fait l'objet. Des écrans, elle en avait déjà vu même si elle serait bien sûr incapable de se servir du moindre ordinateur. Puis l'homme chassa la fillette et s'adressa à elle.

"Une dette ? Son invitée ? Un homme... Seul un homme peut raisonner aussi bizarrement... Faible, il ne profite pas de son pouvoir... Ridicule... Comment peut il mener des chasseurs ? Non, c'est un homme et les autres aussi, ils sont différents. Peut être que sa réaction est normale pour eux..." Pensa t-elle sans lâcher Arsynhiel des yeux. Elle était restée relativement proche de la porte, appuyée sur trois pattes pour reposer son épaule blessé. Le sang coulait le long de sa patte avant d'appuis mais ce n'était qu'une blessure de surface et même si elle était douloureuse, elle ne serait demain qu'un mauvais souvenir. Oreilles couchées sur le crâne, elle avança d'un pas boitillant puisque le chef voulait lui parler. Gemme jeta un regard sévère vers la fillette avant de répondre de sa voix sourde comme un grognement. Dans la pièce, elle sonnait bizarrement. Même quand elle s'exprimait en français, elle parlait autant avec son corps qu'avec sa voix.

- Les louveteaux doivent être protégés. Celui là est inconscient. Tu ne dois rien, chef de l'Ombre, c'est moi qui ai besoin de protection. Blessée... Je demande à rester le temps de guérir. Je pourrais chasser pour toi quand je courrais à nouveau.

Gemme se coucha au sol, regardant toujours le chef de meute. Sans doute paraitrait elle trop humble selon les conventions humaines, mais elle n'obéissait pas aux mêmes règles. Devant un louveteau seul, elle avait le dessus, pas devant un chef de meute quand en plus elle se trouvait blessée. Elle ne pris pas pour autant un regard de chien battu, loin de là. Les fentes de ses yeux luisaient toujours d'une énergie farouche. Se soumettre et supplier sont deux choses très différentes pour un loup.

Effie tint la porte à la louve, avant de la refermer quand arsynhiel attira son atention (et sans doutes celle de la louve). Commencer par elle? Ouille. La fillette eut une grimace en pressentant ce qui allait lui tomber dessus. C'était certes pas la première fois qu'il la réprimandait, mais Effie savait, pour avoir déjà assisté à un certain nombre de "déceptions" du chef de l'ombre, qu'il était loin d'être rassurant.

Effectivement, le regard et le ton de l'homme se firent plus... tranchand? froid? Alors qu'il commençait sa réprimande, forçant la petite vampire à baisser les yeux, franchement rouge.

"M'ennuyait..."

L'excuse était pitoyable, et Effie le savait. Peut-être pour ça que la "réponse" de l'enfant était si inaudible. Elle ne releva même pas la tête lorsqu'il leur montra l'écran, et son malaise s'accrut alors qu'Arsynhiel utilisait le vieux truc de la culpabilisation, poussant la fillette à se tortiller un peu, et à se mordiller la lèvre, deux tics plutôt aisées à repérer.

Le fait de se faire réprimander en "public" rendait la punition un peu plus désagréable, même si, là encore, ce n'était pas la première fois. Heureusement, ce ne fut pas trop long.

Enfin passons. Tes appartements sont prêt au sous-sol

"Mais..."

et non, je ne te laisse pas le choix.

La vampirette avait légèrement relevé la tête en entendant la punition. Oui,la punition. Effie se refusait à dormir à l'orphelinat, et le chef le savait. Mais le reste de la protestation s'étrangla dans sa gorge sous le regard de son supérieur. A nouveau, la puce baissa les yeux, avant d'hocher la tête et de revenir à Gemme (qu'elle avait un peu oublié, mas bon, d'un autre coté, hein, c'est compréhensible, non?).

La louve se tenait etrangement, aux yeux de l'enfant. Pourquoi elle avait changé? Parce qu'elle parlait avec le directeur, qui était un "vieux" comme elle? Les adultes étaient compliqués.

Les adultes avaient continué leur discusion, à laquelle Effie ajouta son grain de sel au passage, en même temps qu'elle disait au revoir à sa nouvelle amie.

"Merci.... Si tu veux, quand t'as fini de discuter, tu viens dormir chez moi?"

Ben quoi? Avec un peu de chance, ça lèverait la punition? La fillette se baissa et caressa brièvement le flanc de la louve (marque d'affection préférable à un calin, surtout pour une blessée), avant de filer en vitesse sur un "aur'voir" vers sa punition.

Gemme laissa Effie passer ses bras autour de son cou sans broncher. Cette réaction n'avait rien de surprenant de la part d'un louveteau tapageur et elle la considérait de cette manière. Pour elle, cette accolade était une sorte de jeu, comme quand un petit tire la queue de sa mère avant de filer dans le terrier. Bon, si la gamine n'avait pas bougé, elle aurait grogner pour la forcer à obéir par contre. Les petits loups devaient être éduqué très jeunes à accepter l'autorité du chef et même si ce n'était pas sa meute, elle ne laisserait pas un louveteau n'en faire qu'à sa tête. Mais la louve eut bien du mal à interpréter la requête de la fillette. Pourquoi lui demandait elle de la rejoindre ? Les petits ne cherchaient pas à se rapprocher des nouveaux venus de la meute théoriquement, ils avaient même plutôt tendance à s'en méfier. Oui mais celui ci ne semblait pas se méfiait de grand monde... Ne comprenait t-elle pas que si on l'acceptait dans la meute, elle la traiterait en permanence comme elle l'avait fait dans le parc ? Voir pire puisque ce serait sa charge, mais en aucun cas elle ne serait sa compagne de jeu. Ses yeux jaune se plissèrent, ce qui lui donna un air vaguement menaçant. Son grognement était plus proche de acquiescement que de la menace mais la différence devait être bien mince pour un humain. Puis la porte claqua et la louve blanche se retourna vers Arsynhiel.

"Drôle de meute... Les humains... Étranges, ils demandent à d'autres d'entrer dans leur meute. Pourquoi ? Ils ne vivent pas en groupe ? Si pourtant, dans les groupe de maisons... Mais parfois non, aussi. Certains préfèrent vivre en marge. Parce qu'ils sont assez forts pour se passer d'une meute ? Donc les meute essaient de les récupérer parce qu'ils sont plus forts ? Peut être, mais les solitaires que j'ai vu n'étaient pas forts, donc non..." Elle en était là de ses réflexions quand l'homme haussa le ton. Il semblait plus sévère, il tenait enfin son rang comme Gemme le percevait. Si il avait pu comprendre qu'en imposant sa volonté il rassurait la louve... Mais comment l'aurait il su ? Par le langage gestuel si il le connaissait. La louve n'avait jamais appris à communiquer avec des hommes, seulement des enfants, mais ils sont plus malléables et n'ont pas réfuter leurs instincts comme les adultes. Si elle avait relevé légèrement la tête à la première réplique, elle s'était en nouveau aplatie. Mais le comportement de l'humain la mettait mal à l'aise car elle ne le comprenait pas.

"Si il me soigne, il m'accepte ? Pourquoi ne parle t-il pas un langage clair ? Il faut toujours que les hommes cachent ce qu'il cherche à dire..." Pensa t-elle comme il s'arrêtait à distance. Immobile, il comptait l'attaquer ? Sa façon d'agir ne correspondait pas à ses paroles une fois de plus. Qu'attendait il ? Que devait elle faire comme signe pour montrer son accord ? Est-ce que l'oral était leur seul langage à la fin ? Mais non, il n'allait pas lui sauter à la gorge. Ses muscles n'étaient pas tendus, il n'avait pas l'air menaçant. Mais la blessure devenait de plus en plus douloureuse comme ses muscles se refroidissaient. Ne sachant que faire, Gemme se leva et s'approcha en boitant du chef de la meute. Une fois devant lui, elle resta immobile, tête basse, appuyée sur la patte dont l'épaule était englué de sang. Les soins, elle n'en avait pas vraiment compris l'utilité mais si il s'agissait d'une marque d'entrée dans la meute, en quelques sorte, elle l'acceptait. Si elle semblait toujours aussi renfermée, sa gêne était bien visible. Elle ne savait pas quelle attitude adopter.

- Je ne connais pas les règles de cette meute. Je ne comprends pas ce que tu veux que je fasse. Les hommes n'agissent pas comme les loups. Ils parlent sans dire ce qu'ils veulent que l'on comprenne.

La sang avait veau gouter de son épaule, c'est l'autre patte qu'elle ne pouvait plus poser au sol...