Soirée paisible !!!? [Tsukio]

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Vient de l'habitation de Enma Aï

La nuit venait d’étendre son noir manteau sur la ville d’Heaven. La neige s’était remise à tombé et un vent glacial très violent soufflait à présent. En plus du brouillard, la situation climatique de cette ville paumée au milieu de nulle part semblait empirée d’heure en heure. Ayant pris soin, de se couvrir correctement, je sortis de mon domicile en pensant à l’étrange visiteur que j’eu la grande surprise de voir débarquer chez moi. Chassant cette histoire de mon esprit, je mis les fesses sur le cuir froid de ma bécane, puis après avoir tourner le contact, je pris la direction du secteur commercial. Traversant les rues à vive allure malgré le temps pourris qu’il fessait, je faillis me retrouver encastré dans un mur, une bourrasque un peu trop forte m’ayant déporté sur la gauche. Si, je peux me targuer de m’en être sortie en un seul morceau, c’est surtout grâce à mes réflexes démoniaques et un peu à la chance.
Mon cœur battait un peu plus vite, bien que je n’eue guère peur. Le risque de mourir à chaque instant était le lot de mon travail quotidien. De plus, j’étais en un sens déjà morte depuis longtemps.
La fumée s’échappant de mon pot d’échappement était visible vu le froid de canard, après avoir regardé autour de moi, je repris ma route en oubliant tout aussi vite, cette petite mésaventure qui aurait probablement pu se terminé très mal.
Dix minutes plus tard, je fus en vue du centre ville où de nombreuses personnes vaguaient à leur occupation, malgré les rumeurs concernant des meurtres en séries se produisant fréquemment. Il est vrai que bien que le danger soit réelle, la vie continuait de plus belle et rester enfermé chez soit en serrant les fesses, tout en priant un Dieu n’écoutant de toute façon pas, n’était vraiment pas la solution. Il fallait aller de l’avant, tel était l’une de mes devises.
Stoppant mon véhicule sur une aire de parking, je pris soin de verrouillé mes fontes avant de mettre pied à terre. Traversant la rue, je rejoignis un café portant le nom « L’aigle de feu ». Référence au phénix, me dis-je intérieurement.

Poussant de ma main droite, la porte vitrée, je m’engageais ensuite dans la pièce principale faiblement éclairée. Cet endroit me faisait plus pensée à une taverne qu’à un café, mais chacun était libre de qualifié son commerce comme bon lui semblait. Ce lieu possédait une piste de dance, où quelques couples se déhanchaient sur un slow langoureux. Au bar, il y’avait plusieurs ouvriers discutant de travail, buvant comme des trous comme l’indiquer clairement le nombre de verres se trouvant face à eux.
Sur les banquettes, des jeunes gens sans doute des lycéens riaient aux éclats en se racontant sans doute des blagues ou d’autres choses que je jugerais certainement de futile. Après cette petite observation, je fis le choix de m’installer dans un coin, me donnant vue sur la porte d’entrer et celle de secours, ainsi que sur la pièce en général. Assisse à cet endroit, personne ne pourrait me surprendre par derrière. Erwin m’avait appris que les inconscients mourraient très jeunes dans notre fonction, et bien que je ne sois pas impressionné par la mort, je n’étais nullement pressée qu’elle vienne me prendre.
Tout en continuant à observer le monde qui m’entourait, je sortis mon paquet de cigarette, en allumant une avec un briquet cette fois. Je ne tenais pas à attiré l’attention, bien que je doute que les gens de cette ville prêteraient attention à moi, ou encore connaitraient ma popularité en tant que détective privé. Bien que la vie m’avait apprise que nous ne pouvions jamais jurer de rien.

Après cinq bonnes minutes d’attente, un jeune homme portant des vêtements sombres se présenta à moi tenant dans ses mains un plateau. Il me saluât, chose à laquelle, je répondis par un hochement de tête. Ensuite, sans pour autant perdre le sourire, il me demanda ce que, je désirais prendre comme consommation. Après réflexion, mon choix se porta sur une simple bière et le jeune homme s’en retourna derrière le bar.
Tirant sur ma cigarette, j’observais le groupe de jeunes gens cherchant à savoir, si ma cible ne se trouvait pas parmi eux. Malheureusement, s’eut été trop beau que ce soit le cas. Le garçon de café me ramena la consommation qu’il plaça sur un carton, où le nom d’une autre bière apparaissait. Lorsqu’il fit pour repartir, je le pris par le poignet lui demandant d’attendre une seconde, puis, je lui présentais la photographie du garçon étant censé se trouvait en ville.

- Tu n’aurais pas aperçus ce garçon, vu que je remarque que les jeunes gens de la ville semblent apprécier cet endroit !

Le serveur prit la photo en main, restant silencieux. Il fouillait très certainement sa mémoire à la recherche d’informations. Finalement tout en me rendant le polaroid, il secoua la tête avant de me répondre.

- Je suis navré, mais je n’ai jamais vu ce jeune homme ici. Je ne me rappel pas l’avoir vu ailleurs dans cette ville d’ailleurs, pourtant, je fais de longue promenade tout les jours. Je ne peux donc pas, vous fournir la moindre information qui puisse, vous aidez. Mais, dite moi, vous êtes de la police ?

De la police rien que ça. Franchement avais-je la tête d’une femme flic !? A mon tour, je me mis à secouer la tête.

- Non pas du tout !

C’est la seule indication que le barman eu de ma part. Voyant qu’il n’en apprendrait guère plus, il s’en retourna à son travail. Allant et venant constamment pour fournir les boissons à sa clientèle semblant plus que satisfaite. Franchement, où se trouvait le fils de cette bonne femme qui indirectement était responsable de la mort de mon mentor. Si, elle n’était pas venue à notre agence, jamais Erwin n’aurait été assassiné. Analysant ma façon de voir, je me mis à me dire que je me cherchais sans doute des excuses pour combler la solitude dans laquelle cet évènement m’avait plongé. Ecrasant ma cigarette dans le cendrier, je pris de ma main libre la bière posée face à moi. Buvant une gorgée, je cherchais par où commencer cette enquête qui s’avérerait sans doute bien plus complexe qu’une simple disparition. Après avoir reposé le verre sur la table, je me mis à observer la bouille de l’adolescent qui d’après les dires de sa génitrice avait changé de personnalité du jour au lendemain. Le garçon avait-il sombré dans la drogue, non, cela ne collait pas avec les explications de la mère…pourquoi, son comportement avait-il changé radicalement ?

Poussant un long soupir, je pris une seconde clope, et sortit également mon portable qui ne fonctionnerait pas en ville. Maintenant, j’en étais certaine, le vieux démon ne m’avait pas mentit. Je venais de mettre les pieds dans un merdier pas possible, bien que je n’en aie pas la certitude. Disons simplement qu’il s’agissait plutôt d’une impression…une impression pesante. Mon portable glissait entre mes doigts agiles, le faisant tournoyer dans un sens puis dans l’autre. Allumant finalement la cigarette apparaissant dans mon bec de ma main libre, je fis le choix d’attendre le lendemain pour reprendre l’enquête. Ce soir, j’allais profiter de l’ambiance de cet endroit, vu la sensation étrange qui ne me quittait pas depuis mon arrivée en ville.
Je bus d’une traite ma bière, puis passant une commande, j’attendis de me faire servir, observant au passage les clients arrivant à chaque instant dans le café. Peut être qu’au final la soirée se conclurait sur une bonne chose, bien que je ne fusse guère pessimiste à ce sujet.

Argent => 2 bières 6 $

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Cette journée avait été forte en émotion pour notre vampiresse, elle avait très mal commencé la journée en tentant d’éteindre cette boîte carré, elle avait beau cherchée, elle ne parvenait pas à y mettre un nom, et oui la dernière fois qu’on lui avait instruit quelque chose, c’était il y a 200 ans … La télévision n’avait pas encore été inventé à son plus grand malheur. Quoi qu’il en soit, le bruit que produisait la télévision n’avait pas cessé de la réveillée toute la première moitié de la nuit, la seconde elle l’avait passé à chercher le bouton pour l’éteindre … Le temps qu’elle parvienne à trouver le bouton, il était déjà le petit matin. Bien qu’étant une vampiresse, Tsukiyo ne supportait pas de rester enfermé chez elle autant la journée que la nuit, vive la claustrophobie ! D’ailleurs si aujourd’hui, elle était rentré dans cet appartement puant le renfermé, c’était simplement parce que le temps ne se prêtait pas à dormir en plein air. Si elle n’y avait pas été forcée pour pouvoir donné une adresse sur son lieu de résidence, au cas ou elle aurait des problèmes, elle n’aurait jamais pris de logement miteux comme celui la .. Au moins c’était gratuit.

Tsukiyo avait donc pris la décision qu’aujourd’hui elle irait faire quelque courses à l’hôpital, comprendre ici qu’elle avait dans l’intention d’aller voler quelques poches de sang. De toute façon, l’hôpital en avait tellement en rab’ qu’il ne remarquerait rien, c’est donc la conscience tranquille et le cœur léger qu’elle se dirigea vers sa « supérette ». Il n’y aurait eu aucun intérêt de vous raconter cela si un imprévu n’était pas apparu n’est ce pas ? Donc je disais, Tsukiyo se dirigeait vers l’hopital quand elle aperçut quelque chose d’étrange qui se mouvait sur le sol. Elle s’en approcha donc.

« Pwah ! C’est quoi sa ? »

Réaction classique quand on voit une forme de vie non identifié se tortiller sur le sol. Toute personne normalement constitué mentalement aurait reconnu la un ver de terre mourant, mais pas notre chère Tsukiyo qui, je le rappelle n’a pas reçu de réelle éducation. Elle hésita un instant. Que faire ? L’hopital allait bientôt fermer pour la pause de midi, si elle ne se dépêchait pas il lui faudrait alors attendre 2h pour manger, mais en même temps ce truc la préoccupait … Quel cruel dilemme n’est ce pas ? Que choisir entre son repas et la découverte d’une nouvelle forme de vie ? Je vous laisse le soin de deviner …

Alors vous n’avez pas trouvé ? Roh … Son esprit scientifique à évidemment choisi la nourriture, elle s’en repartit donc laissant la le pauvre ver de terre. Pour ceux qui veulent connaître la fin de ce pauvre être, il est mort peu de temps après écrasé par la chaussure de Tsukiyo un jour qu’elle rentrait en courant … Quel triste destin, je demande 2 minutes de silence… Continuons donc, elle arriva sans véritable difficulté à l’hopital et la, surprise c’était fermé. Mais pourquoi donc ? La réponse est fort simple, vous avez déjà vu un hopital ouvert le dimanche vous ? Pas moi … En tout cas notre pauvre Tsukiyo ne comprenait pas, de son temps tout était ouvert peux importe les journées, alalala décidément que le 21ème siècle est cruel …

Etant donné que le repas ne serait pas pour aujourd’hui, elle se mit en tête de visiter un peu la ville. Bien qu’elle y habitait depuis un mois bientôt, elle n’en connaissait pas grand chose si ce n’est qu’elle était supposé maudite, que la Confrérie ne risquait pas de venir la chercher ici et que des traces de son passé éparpillé se trouvait ici. De temps à autres, des flash back apparaissait lorsqu’elle visitait certain lieu, le seul problème c’est qu’elle ne collait pas du tout l’une avec les autres. Le premier flash pouvait avoir un rapport avec une personne, et le second avec de la nourriture qu’elle aurait beaucoup apprécié ici, comprendre qu’une personne avait un sang absolument délicieux … Oui, vous l’aurez remarqué, Tsukiyo est une maniaque de la qualité du sang, d’ailleurs son groupe sanguin favori est le AB- si il y a des volontaires …

Elle se baladait donc en ville, sans destination préçise depuis plusieurs heures déjà. La nuit était tombée et recouvrait déjà Heaven d’un vent froid et relativement fort. Tsukiyo était occupé à observer la lune sous toute ses coutures, lorsqu’un cri mental vint la ramener à la réalité.

*Mais tu te sens bien Hella ? On a pas idée de crier dans la tête des gens comme sa ! *

« Aurait tu oublié la raison de notre présence ici ? Nous sommes içi pour que tu retrouves la clause de ce contrat disparu, pas pour se promener et faire du tourisme ! »

*Maiis faut savoir se détendre de temps en temps tsss… De toute façon, impossible que nous la retrouvons seul, et puis t’était passé ou ?! Sa doit faire trois jours que tu as coupé la liaison et quand enfin tu répond c’est pour me crier dessus, mais ou va le monde !? *

« Moi je n’ai pas passé 10 minutes à observer un ver de terre ! Figure toi que j’ai bossé Ma chère ! »

*Ah… sa s’appele un ver de terre … Et puis comment tu sais sa toi !?*

« Sa s’appele avoir de la culture … quoiqu’il en soit, un détective est en ville peut être qu’il pourra nous aider. »

*Je suppose qu’on va aller le voir hein ? *

« Tu supposes bien, il est actuellement assis à un café du centre ville dépêche toi on va le louper ! »

Hella insupportait Tsukiyo, comment osait-elle lui donner des ordres ? Elle avait beau être une sorte de mentor pour elle, la moindre des politesses aurait-été de s’excuser pour avoir disparu au lieu de faire avoir un infarctus à Tsukiyo. Néanmoins, celle ci s’éxecuta, bien qu’elle ne voie pas très bien comment un détective pourrait les aider. Le but était de retrouver la clause d’un contrat qu’elle avait elle même oublié, le seul indice était cette personne, évidemment elle était incapable de mettre un nom sur ce visage qui pourtant lui était familier.

Arrivée au centre ville, Tsukiyo du lutter pour trouver celui qu’Hella avait indiqué, oui car en fait le centre ville avait son quartier où deviner, il n’y avait que des cafés. Avec son légendaire sens de l’orientation, Tsukiyo du repasser au moins quatre fois devant avant de finir par le remarquer. « L’aigle de Feu ». De taille relativement petite, elle n’attirait pas particulièrement les clients, il faut dire que l’ambiance générale était plutôt … sinistre ? Hella avait vraiment le don pour trouver les pires endroits où traîner. Elle balaya la salle du regard, son amie ne lui avait indiqué qu’une seul chose à propos de cette personne et pourtant cela suffit pour qu’elle la remarque. Oui, car la personne qu’elle recherchait était une jeune démonne, enfin jeune il fallait le dire vite. Personne ne pouvait deviner l’âge d’un démon par rapport à son apparence physique, d’ailleurs cette règle ne marchait que pour les humains. Et encore, aujourd’hui avec la chirurgie esthètique on ne pouvait plus être sur de rien …

Sans trop se préoccuper du serveur qui lui proposait une table, elle se dirigea vers l’objet de sa visite dans un endroit aussi insalubre. Elle prit une chaise et comme à son habitude s’assit dessus en la prenant à l’envers, non elle ne retournait pas la chaise et ne s’asseyait pas sur ses pieds, il faut comprendre ici qu’elle s’asseyait dessus en appuyant ses bras sur le dossier et passant ses jambes des deux côtés de celui-ci. Tsukiyo aimait faire les choses à l’envers et alors ?

« Enma Aï je présume ? »

La question n’était la que pour lancer la conversation, elle savait très bien qu’elle était la personne qu’elle recherchait. Son apparence d’enfant contrastait avec le fait qu’elle tenait une cigarette dans une main et une bière de l’autre. Tsukiyo commanda de nouveau deux bières observant la rapidité avec laquelle son interlocuteur les vidait.

« J’aurais besoin de vos services pour une affaire quelque peu complexe. »

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Attendant le second service, mon coude se posa sur la table et ma joue s’appuya contre la paume de ma main. Légèrement penchée en avant, je ne quittait pas le groupe d’ouvriers discutant à présent d’accidents survenu sur des chantiers. Pour l’un deux, il était évident qu’une malédiction s’était abattu sur Heaven. Je n’en croyais pas mes oreilles, comment à notre époque pouvions nous encore croire à de telles sornettes. Oui, les démons existaient, j’en étais d’ailleurs la preuve vivante, mais de là à parler de sorcellerie et autres, il ne fallait pas exagérer…tant qu’ils y étaient pourquoi pas insinuer que les vampires, ainsi que les loups garou était une réalité. Franchement, les gens vivant à Heaven étaient pour le moins étrange. Visiblement, ils suivaient une croyance affirmant que la ville fut maudite, il y’a très longtemps de cela. Las d’entendre de telles conneries, mon attention se porta sur les couples toujours sur la piste de dance, sautant maintenant comme des kangourous en tout sens. Enfin quand, je parle de couple, je me comprends. A la rigueur, la partenaire pouvait très bien se rendre au bar prendre un verre, sans que son partenaire n’y prenne garde !
Etant blasé de voir un spectacle aussi affligent, je me mis de nouveau à réfléchir aux choses que, je devrais faire le lendemain. L’idée du lycée était excellente, mais…oui car dans une enquête, il y a toujours un « Mais… », Peut être que je ferais mieux de me rendre en premier lieu au bureau du sheriff, et si cet homme ne pouvait rien m’apprendre, à l’hôpital, puis pour finir à la morgue. L’école resterait de toute manière l’étape suivante, vu que je devais fabriquer un faux dossier, ce qui me prendrait tout de même une journée complète.
Bien que je ne sois en ville que depuis une journée, au fond de moi, j’avais cette étrange certitude que le garçon que, je me devais de retrouver, n’était jamais venu dans cette étrange ville. Que quelqu’un m’avait piégé en tuant mon mentor, et en glissant de fausses preuves dans ses poches.
Toujours la tête en appuis contre ma main, je pris mon verre pour en boire une grosse partie, ayant enfin étais servis. Le laissant tombé bruyamment, quelques voisins de table, me scrutèrent du coin de l’œil, avant de se remettre à pinailler comme des pies.
Ayant beau réfléchir, je ne voyais vraiment pas pour quelles raisons, quelqu’un aurait voulut me piégée, je n’avais pas d’amis, mais je ne comptais pas plus d’ennemis, vu que la plupart reposaient en enfer à l’heure qu’il est !
Franchement, je chercherais encore le garçon pendant toute la semaine, puis je rentrerais chez moi à Los Angeles. Il y avait aussi une autre solution au problème du meurtre de mon mentor. Une tierce personne l’avait fait assassiner, puis de mèche avec le vieux démon s’était arrangé pour me faire quitter la cité des anges, ayant ainsi le champ libre pour commettre une quelconque exaction.
Si tel était le cas, je devais bien reconnaître m’être faite avoir comme une débutante. La colère et l’idée de vengeance n’avaient rien arrangé à cet état de fait, qui au final me conduisit loin de chez moi.

Je devais m’ôter ce genre d’idées du crane. Erwin m’avait toujours dit que j’avais cette fameuse tendance à trop réfléchir, ne me basant pas assez sur les preuves récoltées au cours d’une enquête. Il avait souvent raison en parlant de moi, me connaissant mieux que quiconque.
Ma réflexion prit rapidement fin, lorsqu’une sensation oppressante se fit sentir à l’aigle de feu. Le même genre d’impression qu’avec cet adolescent portant le nom de Sey, mais qui différait néanmoins. Pourquoi ressentir de telles sensations lorsque certaines personnes s’approchaient de moi, c’était incompréhensible, bien qu’une petite idée me trottait en tête. La seule explication logique, c’est que ces individus n’étaient tout simplement pas humains. Bien que je n’en aie pas la preuve, mon contact avec la créature de mon espèce me faisait arriver à cette déduction logique en un sens.

Mon regard vert chercha discrètement la responsable de mon trouble. Je ne la vis pas immédiatement, mais une adolescente pénétra dans la café et immédiatement après un bref regard vint dans ma direction. Je me demandais en poussant un énorme soupir ce qui allait encore me tomber dessus. Sans y être invitée, la fille agrippa une chaise et l’enfourcha comme un cheval en posant les bras sur le dossier, puis, elle présuma avoir à faire à Enma Ai.
Mon regard incrédule la dévisagea tout en me demandant d’où, elle sortait et surtout comment, elle pouvait me connaître étant nouvelle en ville.
A sa question, regardant ailleurs, je répondis tout simplement :

- Il dépend de qui la demande.

Elle me connaissait moi pas, elle avait donc un avantage sur moi chose qui me déplaisait beaucoup. Je n’étais déjà guère patiente, mais si une personne se pointait face à moi en prononçant mon nom sans au préalable se faire connaître, je devenais encore plus nerveuse. La nouvelle venue, annonça qu’elle avait besoin de mes services dans le cadre d’une affaire complexe. Un bref sourire se dessina sur mon visage, en me demandant ce que cette gamine avait à me demandé. Lui retrouvait sa poupée Barbie peut être, ou encore mieux son ours en peluche…Finalement, mon regard s’intéressa à cette fille n’étant certainement pas humaine. Eux, savait visiblement sentir les races, chose que je ne savais pas faire, mais qui devait être bien pratique. Enfin, je n’avais jamais cherché à contrôler quelques pouvoirs que ce soit, préférant de loin les armes humaines comme celles pendant à mes cuisses.
Finalement, je lui répondis en éludant la proposition de travail, du moins pour l’instant.

- Dis moi fillette, tu es qui au juste, ou devrais-je peut être dire, tu es quoi ! Comment me connais-tu. Tu m’arrive droit dessus, t’installe, puis m’appel par mon nom et pour finir, tu me demande un service…tu ne penses pas que tu travaille dans le désordre là !

L’envie de rire m’était totalement passée, je n’appréciais pas du tout ce genre de comportement, un peu trop cavalier. Les relations humaines n’étaient déjà pas mon fort, mais faire causette avec, je ne sais quoi me gêner encore plus. Une idée saugrenue me traversa brièvement l’esprit, si je lui tirais dessus à bout portant et qu’elle n’était pas humaine, cette fille s’en tirerait peut être sans trop de bobos. Non, ce n’était vraiment pas la meilleure idée sortit de mon esprit depuis les vingt quatre dernières heures.
Le serveur apporta les bières qu’il posa délicatement sur des cartons. Je fixais l’adolescente, droit dans les yeux cherchant un indice sur sa provenance, mais nada, elle ressemblait à toutes les autres filles qui avaient croisé ma route.
Il n’y avait pas d’autre moyen, elle devait me dire ce qui l’amenait à moi. Nous allions jouer au jeu des questions visiblement.
Je fis glisser la photo du garçon que je cherchais sur la table, puis lorsqu’elle fut sous le regard de l’adolescente, je lui posais une question.

- Mon petit doigt me dit, que tu vis ici depuis très longtemps. Alors avant de me dire ce qui t’amène, je vais te demander une chose. Connais-tu ce garçon, ou l’as-tu déjà vu en ville.

Je pris la bière dans la main, puis bu une gorgée. Attendant de voir ce que ferais mon invitée, je me contentais à présent d’observer ses moindres faits et gestes. Je pris une cigarette dans le paquet se trouvant toujours sur la table et à l’aide de mon briquet, je l’allumais tranquillement laissant un temps de réflexion à mon interlocutrice.

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