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 Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE

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MessageSujet: Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE   Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE Icon_minitimeVen 30 Oct 2009 - 12:08

Six mois, déjà? Onze ans? Le temps passait vite pour Lukanthia. Les gens semblaient vivre, sourire, souffrir et mourir à une vitesse ahurissante. La vampire était victime d'un terrible ralentissement de sa vie. Si ça l'avait intéressé, elle aurait pu observer le dépérissement de la ville et de ses habitants, mais Luka n'était pas sadique à ce point et elle était déjà trop occupée à jauger sa vitesse de décomposition. Ça faisait deux ou trois semaines qu'elle avait rencontré Alexander Schleif, un voleur, pourtant parfois, elle se disait que ça ne faisait qu'une journée. Qu'une terrible journée.

Malheureusement pour elle, Luka avait été suffisamment lobotomisée dans son enfance pour n'avoir qu'une volonté très faible. Elle ne possédait qu'une quête : trouver la Tour. Mais on lui avait fait gentiment remarquer que "Mais quelle Tour?". Cette interrogation lui faisait perdre sa confiance en elle, sa foi en la vie et son envie de continuer. Pourtant, il restait quelque chose en elle qui la poussait à continuer, elle ne savait pas quoi, mais c'était relativement efficace.

Ce qui nous amenait à l'église... Pourquoi y était-elle entrée? Ça faisait une éternité qu'elle n'avait pas entendu de messe, et franchement ça ne lui manquait absolument pas. Mais peut-être que... Pour méditer et pour prier les Dieux de lui donner des signes, ou des réponses, vis à vis de la Tour... Existait-elle? La trouverait-elle? Etait-ce un horrible cauchemar dont elle ne sortirait jamais? La Tour était-elle à Heaven? Et sinon, pourrait-elle sortir de la ville? Du côté des dieux, c'était silence radio. Dommage.Certes, elle était là pour ça mais pas que... Il paraissait qu'une relique magique et divine était planquée à l'intérieur. Le réceptacle de la folie était une relique que Dieu (peu importait son nom à ce Dieu...) aurait donné à un de ses anges (ou n'importe quel bras droit) pour punir les hommes si jamais ils devenaient trop intelligents. L'ange utilisa l'arme, mais peu de temps après, il la perdit. Personne n'avait plus jamais entendu parler de ce réceptacle dès qu'un homme mis la main dessus.

Personne, sauf une petite vampire plus au courant des objets qui traînaient dans ce bas monde que personne d'autre. Ce jour Lukanthia attendait la fin de la messe pour aller expliquer au prêtre qu'il ferait largement mieux de lui confier où est-ce que l'objet se trouvait avant qu'elle ne se décide à lui arracher quelques dents. Pour une fois qu'elle n'avait pas envie de perdre son temps en négociations inutiles... En fait, c'était surtout du au fait qu'elle connaissait par cœur les prêtres. Prêts à mourir sur le champ, mais jamais ils ne livreraient les secrets qu'ils cachaient. L'obscurantisme au plus haut niveau de sa splendeur. De toute façon, le père nierait savoir, car il y avait de fortes chances qu'il ne sache pas lui même. Mais il était obligé qu'il ait des livres et des informations... Luka poussa un ricanement amusé. Il serait presque plus efficace de prendre un autre fidèle et de le torturer devant le prêtre que de torturer le prêtre lui même.

La messe terminée, tout le monde se leva, sauf elle. La troupe de croyants se divisa en deux groupes. La majorité des gens prit la porte, mais un groupe plus restreint de personnes s'attroupa devant le prêtre qui descendait calmement de sa guérite. Avec sa dégaine, ça ne l'aurait pas étonné qu'il ait violé deux ou trois enfants de cœur... Luka eut un sourire. Elle regarda une famille s'en aller. Puis une deuxième. Là, elle fit le signe de la croix "Le père, le fils et le saint esprit, amen" et se leva. Il n'y avait plus que deux personnes. La première s'en alla tandis que la deuxième commençait à parler au prêtre. Luka le balança si fort dans la porte du presbytère qu'elle s'ouvrit. Le prêtre suivit rapidement le fidèle et elle referma la porte.

- On va se marrer, hé hé.




Dernière édition par Lukanthia Reyth Aletheus le Mar 10 Nov 2009 - 9:25, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE   Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE Icon_minitimeVen 30 Oct 2009 - 15:33

La Messe. Un rituel antique chargé de millier de connotations. Autrefois, il s'agissait de l'un des actes les plus purs dont était capable l'humanité. Autrefois, la bonté et l'amour résonnaient dans les paroles des prêtres avec la clarté du tocsin un jour de mai. Mais aujourd'hui, tout cela n'était plus. Les prêtres, corrompus, était parmi les plus grand porteurs de Mal de la société des Hommes. Drake se souvenait du temps où il ne pouvait s'approcher à moins de 100 pas d'une église sans ressentir la morsure de la Lumière sur son âme. Aujourd'hui, la Lumière avait disparue, et même la Nuit dédaignait ces endroits déchus. Un jour comme les autres, il n'aurait pas eut la moindre pensée pour cet endroit, mais aujourd'hui n'était pas un jour comme les autres. Ce jour était celui où l'ennui quittait son cœur pour être remplacé par le désespoir, le jour où plus que jamais il pleurait l'éternité qui était désormais sienne. Aujourd'hui était le 294ème anniversaire de la mort d'Elisabeth.

Malgré les années, les décennies puis les siècles qui s'était écoulés, le souvenir de celle qui lui avait offert la Nuit brulait encore dans les ténèbres de sa mémoires. Il n'oublierait probablement jamais la couleur de glace insondable de ses yeux, ni la douceur soyeuse de ses cheveux plus sombre qu'un ciel sans lune. Il n'oublierait pas l'Étreinte qu'elle lui avait donné, faisant de lui une créature de la Nuit. Elle resterait éternellement dans ses souvenirs, plus ardente et plus sombre que les flammes de l'Enfer, celle qui était restée dans les mémoires humaines comme l'un des plus grand monstre que la terre est portée, Elisabeth Von Bathori.

Tous les ans, il assistait à une messe et priait pour sa mémoire. Il parait que les Vampires n'ont pas d'âme, et alors ? Elle avait fait de lui ce qu'il était, et lui avait offert un bonheur et un amour que nul humain ne vivrait jamais, elle méritait que l'on prie pour elle. Et puis, si Dieu avait créé le monde et tous les êtres qui l'arpentent, il devait bien y avoir au Paradis un petit coin d'ombre pour les Races Nocturnes, non? Alors que la messe venait à finir, il s'éclipsa dans l'ombre des arcades, afin de se recueillir encore un peu. Il lui restait des choses à dire. Soudain, un bruit lui fit tourner la tête. Dans le fond de la nef, une jeune fille venait de pousser violemment le prêtre et un jeune homme dans le presbytère, avant de refermer violemment la porte derrière elle.


- Pardonnes-moi mon Amour, je dois te laisser à présent, il se trame ici des choses qui pourrait me distraire de l'ennui sans fin qu'est ma vie sans toi.

Murmura-t-il au fantôme de ses souvenir, avant de se dirigeait vers la porte. Drake était un noble, depuis trois siècle, il ne se cachait pas, il s'imposait. C'est donc en accord avec cette noblesse qu'il ouvrit la porte, d'un geste vif sans être brutal, et entra dans le presbytère, les pans de son manteau dissimulant sa main gauche nonchalamment posée sur le pommeau de son épée. Un sourcil levé et de son ton le plus impérieux, il demanda:

- Et bien, se passerait-il ici des choses que la morale de notre Sainte Mère l'Église réprouve ?

Il avait dit cela d'un ton des plus sérieux, mais le rictus qui déformait ses lèvres et l'arrogance absolue qui brillait dans ses yeux laissait planer un doute sur sa nature de dévot.
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MessageSujet: Re: Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE   Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE Icon_minitimeVen 30 Oct 2009 - 16:00

Le prêtre s'était réfugié derrière son bureau, exactement comme elle l'avait songé. Il y avait peu de chances qu'il s'interpose et défende le fidèle au péril de sa vie... Pourtant, c'est ça qui aurait été digne du porteur du message de "Dieu". Ça ne lui traversa même pas l'esprit. Tout comme Lukanthia ne songea pas une seule seconde que martyriser un prêtre pourrait faire mauvaise impression aux Dieux. Peut-être que sa quête du "réceptacle de la folie" la rendait justement folle... Le fait est qu'elle ne lança qu'un regard amusé au prêtre tremblant de surprise et de frayeur... Peut-être était-il au moins encore assez "pur" pour voir qu'il avait à faire à une vampire... Et puis elle reporta son attention vers le fidèle. Lui, il était à genoux sur le tapis persan du père et se cachait le visage.

- Qu'est-ce que... lança le prêtre.

- Ne me faites pas de mal, j'ai... de l'argent ! criait la victime.

Luka prit sa voix la plus désintéressée qu'elle avait en stock et s'approcha de l'homme roulé en boule (et qui reculait en même temps, ce qui était très curieux) en laissant un sourire fou lui éclairer le visage...

- Je n'en doute pas... Malheureusement, je ne viens pas pour ça.

Un regard en biais l'informa que le prêtre avait attrapé un crucifix et le pointait vers elle. Là, elle manqua de se fracasser la tête contre un mur, uniquement parce que la folie et l'air blasé qu'elle prit ne faisaient pas un très bon mélange. Elle se retint tout de même, planta son regard dans celui de l'homme. Pendant la seconde où elle avait reporté son attention sur l'abbé, il s'était relevé. Le prêtre, voyant peut-être un moyen d'éliminer la vampire et de devenir un héros, se leva de derrière son bureau.

- Vade retro satana ! cria-t-il.

Pour toute réponse, et à la place de la réaction qu'attendait le prêtre (c'est à dire que Lukanthia se mette à fondre et finisse en un tas de cendres) elle balança un grand coup de coude vengeur dans le ventre de l'humain. Elle passa derrière lui et essaya de l'immobiliser avant qu'il ne se relève encore. Et ce fut là, à ce moment précis que la porte sortit de ses gonds. Pendant une demi seconde, Luka fut persuadée qu'elle allait se faire massacrer. Bon, le prêtre n'avait pas l'air de savoir manier le crucifix, l'humain était plus ou moins immobile, mais le troisième homme, elle ne pourrait le tenir... La demi seconde d'après, elle songea à tuer d'abord le nouveau venu et de se rabattre ensuite sur les deux autres.

- Et bien, se passerait-il ici des choses que la morale de notre Sainte Mère l'Église réprouve ?

Cette odeur, cette aura plutôt, ce sourire carnassier... Luka retroussa légèrement les babines, histoire que si l'autre n'avait pas compris à qui il avait à faire, il le sache. Encore u e fois, pendant ce moment d'inattention générale, l'humain tenta de fuir, cette fois reprenant la technique du coup de coude précédemment utilisée.

- Toi, tu restes ici, grogna la vampire en plantant ses crocs dans l'épaule du fuyard. Le poison l'empêcherait de trop faire le malin un moment. En les ressortant, elle enchaîna : Oui, monsieur. Participerez-vous?



Dernière édition par Lukanthia Reyth Aletheus le Mar 10 Nov 2009 - 9:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE   Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE Icon_minitimeVen 30 Oct 2009 - 16:29

Dans l'enceinte du presbytère, un étrange spectacle l'attendait. Bien sur, il en avait vus des plus étrange (il était à Londres en 1888), mais c'était tout de même quelque chose qu'on ne voyait pas tous les jours. Une jeune fille rousse maintenait par une clé au bras efficace mais dénuée de technique (selon les critères d'excellence de Drake) un homme devant elle. Sur sa gauche, légèrement en retrait, le prêtre se tenait recroquevillé sur le sol, manifestement terrifié, un crucifix au sol devant lui. La demoiselle au cheveux roux était vêtue d'une façon qui la désignait comme habituée des bas fonds, ou une aventurière désargentée. Quand elle planta son regard dans le sien, il sentit une bouffée de rage en lui, c'était une Vampire, et le fait que son instinct le pousse à la déchiqueter plutôt qu'à la fuir prouvait qu'elle était plus jeune que lui, et probablement moins puissante. Mais la puissance n'est pas tout, et il avait lui-même vaincu des adversaires bien plus forts que lui. Quand elle répondit à sa question par l'affirmative sans se démonter, découvrant ses crocs pour se faire reconnaitre en tant que Vampire, l'invitant même à participer, il eut un soupir et secoua la tête avec l'air de celui qui est déçu par le spectacle qu'il a sous les yeux.

- Ma chère enfant, vous faites preuve d'un manque de technique proprement affligeant dans l'art de la manipulation. C'en est presque pathétique. Permettez-moi de vous montrer comment procéder.

Sans attendre la réponse de la rouquine, qui ne devait pas avoir l'habitude que l'on lui parle de cette manière, il se dirigea vers l'homme à terre, faisant mine de ne pas s'inquiéter de sa congénère mais tous les sens en alerte, relâchant la bride aux dons que la Nuit lui avait offert.

- Allons mon Père, relevez-vous. Si vous voulez bien attendre dans le coin là-bas, je suis sur que tout se passera bien, faites moi confiance.

Drake releva l'homme, le tournant de manière à ce que sa vis-à-vis puisse voir le regard confiant et le sourire rassurant qu'il adressait à celui-ci. Le Prêtre acquiesça et alla s'assoir par terre près de la porte, portant un regard plein d'admiration sur le noble Vampire, et bien qu'il fut à moins d'un mètre de la porte, il n'esquissait pas le moindre geste pour s'enfuir.

- Ma chère, si vous vouliez bien lâcher cette personne je suis sûr que nous pourrions tous nous assoir autour d'un verre et discuter de ce qu'il se passe ici entre gens civilisés. N'est-ce-pas ?

Les derniers mots de sa phrase étaient impérieux, chargés d'une menace discrète qui laissait entendre que les choses risquait vite de dégénérer si elle ne se passaient pas exactement comme il l'avait dit. Drake était confiant, cela faisait trois cents ans qu'il donnait des ordres, il savait mettre dans sa voix les nuances les plus subtiles pour pousser à l'obéissance. Et l'expérience lui avait prouvée qu'agir avec une confiance inébranlable était un bon moyen de convaincre les gens de sa supériorité, même s'il n'était pas réellement le plus puissant.
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MessageSujet: Re: Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE   Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE Icon_minitimeVen 30 Oct 2009 - 17:03

- Ma chère enfant, vous faites preuve d'un manque de technique proprement affligeant dans l'art de la manipulation. C'en est presque pathétique. Permettez-moi de vous montrer comment procéder.

- Vous savez, je négocie souvent des prix, des ententes, avec des monstres sanguinaires... Alors laissez moi me détendre en tapant un peu sur celui-là, répondit-elle poliment (d'une politesse glaciale, comme à son habitude) en désignant l'homme qui allait au coin.

Mais déjà elle sentait que la situation lui échappait parfaitement. Ce type lui faisait vraiment un sale effet. Premièrement, elle avait envie de le tuer pour se mettre en travers de ses plans. Deuxièmement, il l'amusait, avec sa façon de jouer avec les deux humains. Troisièmement, il l'intriguait carrément avec ses manières d'une autre époque... Ses tenues d'une autre classe sociale. Un noble... Son cœur s'arrêta de battre dans sa poitrine. Une seconde, puis deux... Puis trois. Elle sentait qu'elle allait tomber en syncope quand elle sentit son pouls repartir. Il était très lent, trop lent et ça lui faisait mal. Il n'y avait aucune raison qu'il soit envoyé par sa mère pour la tuer, hein? Absolument aucune raison...

- Ma chère, si vous vouliez bien lâcher cette personne je suis sûr que nous pourrions tous nous assoir autour d'un verre et discuter de ce qu'il se passe ici entre gens civilisés. N'est-ce-pas ?

- Oui...


Elle acquiesça, loin d'avoir envie de le contredire et donc de vérifier si ce vampire était là pour la tuer ou s'il s'agissait juste d'une terrible, d'une affreuse coïncidence. Elle alla prendre une chaise et s'assit sagement. Elle ferma les yeux, en fermant les paupières le plus fort qu'elle put. Tant qu'il était derrière elle, elle le pouvait. D'un autre côté, elle reprenait sa respiration, sentant chaque battement de son cœur la faire paniquer un peu plus. Mais qu'est-ce qui lui avait pris? L'homme resta dans son coin, et le père se rassit tenant fermement son crucifix à la main. Il sortit une bouteille et des verres avec des gestes lents, presque saccadés sans lâcher la croix. Il la tenait tellement fort que ses jointures étaient blanchâtres.

- Un peu, s'il vous plait, demanda-t-elle au prêtre en jaugeant la bouteille d'un œil méfiant.


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MessageSujet: Re: Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE   Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE Icon_minitimeVen 30 Oct 2009 - 17:27

Le prêtre avait des gestes trop peu assurés pour que l'effet soit parfait. Il était certes sous l'emprise de l'aura de Drake, mais il tremblait, était nerveux, dommage. L'autre homme restait au sol, la fille avait du lui faire quelque chose, mais pas la peine de s'en soucier pour l'instant. Quand la fille s'assit et demanda poliment un verre au prêtre, Drake lui adressa un sourire appréciateur, comme un professeur qui félicite une élève disciplinée. Avec des geste élégant, il pris place en bout de la petite table, à la place du prêtre qui n'y trouva rien à redire et s'empressa de le servir avec déférence quand il tendit sans un mot un verre pris sur une étagère proche. La fille lui faisait face, et le prêtre s'assit entre eux, sur le côté de la table, et prit une expression d'attente passive. Drake allait parler quand un petit bruit lui fit dresser l'oreille, un battement régulier qu'il ne s'était pas attendus à entendre. Le demoiselle qui lui faisait face avait un cœur en état de marche.

Une Noble de Sang, c'est ainsi que se définissaient ceux de son engeance. Les Légendes qui couraient dans les milieux de la nuit disaient que contrairement aux Fils de Drakul, comme lui, ces gens là naissaient Vampires, et qu'ils descendaient du fils maudit d'Adam et Lilith. Ils étaient rares, et il en avait vus peu. Il savait qu'une de ces familles avait fait parler d'elle en France ces derniers siècles, Aleys, Alet, quelque chose comme ça. Mais il était impensable que cette demoiselle vêtue comme une enfant des rues soit une fille d'une si noble lignée ? Elle devait avoir une histoire peu banale, et comme tout ce qui sortait du commun, cela l'intéressait. C'était de plus une occasion rêvée de ce renseigner sur cette autre race de Vampires, certaine rumeur les prétendaient mortels, arguant que c'est pour cela qu'il pouvait se reproduire autrement que par l'Étreinte et engendré des enfants. Mais avant cela, il devait régler l'affaire qui avait mener cette jeune dame dans un lieu sacré. Après la seconde de réflexion que tout cela lui avait prit, il reprit:


- Bien, maintenant que nous sommes tous calmes, permettez moi de me présenter. Je suis Lord Night, Duc de Valombreuse et Compte de Parme (des titres de noblesse qu'il avait réellement acquis au cours de sa longue histoire, bien qu'ils n'aient plus désormais aucune valeur). Ce brave homme est le Père Alphonse de la Paroisse de Heaven, comme nous le savons, mais je n'ai pas l'honneur de vous connaître ma Demoiselle?

Il braqua ses yeux d'or dans les yeux saphir de son interlocutrice, la sommant du regard de décliner sagement son identité.
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MessageSujet: Re: Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE   Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE Icon_minitimeVen 30 Oct 2009 - 17:57

"Ah? C'était ça son nom au père? Bon bah, Luka, fais comme si tu le savais parfaitement, son nom à l'autre", lui souffla son esprit. Elle prit le verre, se détendant à la vue de l'alcool. Non pas qu'elle compte se bourrer la gueule (elle ne savait même pas si elle en était capable) mais le fait de penser qu'elle pourrait finir saoule la soulageait franchement. Elle ne trinqua pas, estimant que dans ces conditions de politesse forcée il ne fallait pas aller trop loin, et avala un gorgée du liquide brun. Ça piquait la gorge, mais ce n'était pas spécialement fort. Le noble planta son regard dans celui de Luka. Elle ne détourna pas les yeux, jugeant que c'était à cet instant là qu'elle saurait si il voulait la tuer ou non.

- Lukanthia Reyth Aleth, lâcha-t-elle comme une bombe entre eux.

Bien sûr, elle avait fait tomber le suffixe "eus" puisque ce n'était que sa branche de la famille qui l'utilisait et qu'elle ne se considérait plus vraiment comme faisant partie de cette famille. Aussi, elle avait oublié le "comptesse de Transylvanie" puisqu'au fond, elle ne respectait pas vraiment cette tâche. Elle continua de le fixer, en buvant une deuxième gorgée de la boisson du prêtre. Elle la trouva plus fruitée, mais elle n'en laissa rien paraitre.

- Et qu'est-ce qu'un vampire de votre rang fait ici?

Punaise ! Mais Alexander avait parfaitement raison en faisant toutes ces allusions disant qu'elle était glaciale ! Bon, la situation la déconcertait franchement, mais pourtant, elle n'avait pas encore quelque chose contre ce type... Peinée par cette pensée, elle soupira un coup en reposant le verre sur la table. Au moins, maintenant qu'il avait son nom, il la tuerait peut-être plus vite... Parce qu'elle était vraiment fatiguée de courir après une Tour dont elle doutait de plus en plus de l'existence, en rencontrant des voleurs et des vampires qui se mettaient en travers de sa route sans s'en rendre compte... Elle était fatiguée... La mort lui ferait probablement du bien. La mort, ou une vision de la Tour.


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MessageSujet: Re: Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE   Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE Icon_minitimeVen 30 Oct 2009 - 18:29

Ainsi la demoiselle aux cheveux de feu faisait bel et bien partie de la noble lignée des Aleth. Mais le ton froid sur lequel elle avait prononcée son nom, sans la morgue arrogante qu'y mettaient habituellement les aristocrates, laissait entendre qu'elle n'éprouvait qu'une fierté toute relative à l'idée d'être membre d'une si prestigieuse famille. Une fugue pourrait expliquer son accoutrement ainsi qu'en partie sa présence en ces lieux, mais ce début d'explication ne le satisfaisait pas. Plus qu'un lieu d'asile, elle était venue chercher quelque chose d'autre dans cette église, la brutalité dont elle avait fait preuve en était une marque évidente. Mais, fi donc de ces réflexions, il était en pleine conversation et il n'allait tout de même pas faire montre d'impolitesse après avoir ainsi prit les rênes de la situation. La jeune fille, semblait-il, était curieuse de savoir ce qu'il faisait là, curiosité légitime ainsi que réciproque. Elle avait parlée d'un ton froid mais après tout, si elle n'avait fait preuve d'un peu de méfiance dans une telle situation il l'aurait jugée stupide.

- Je suis en ville pour une affaire privé concernant un accord que j'ai avec un vieil amis. Mais vous dites vous appeler Aleth ? Intéressant, j'ai probablement connus votre père, a moins qu'il ne s'agisse de votre grand-père, c'était juste avant la Révolution. Un homme charmant pour autant que je m'en souvienne. Je suis honoré de rencontrer une Noble de Sang telle que vous. Mais, si je puis me permettre, qu'est ce qui amène une dame de si bonne famille dans un trou perdue comme celui-ci ?

Il ne la lâchait pas du regard, calmement menaçant, il faisait savoir qu'il était le seul dans la pièce a avoir le droit d'éluder les questions. Il recherchait par là à atteindre deux buts, soutirer des informations à la jeune Lukanthia, et tester sa résistance psychologique. Tout en parlant, il sortit une flasque de son manteau et versa dans son vin une rasade d'un liquide rouge et épais à l'odeur entêtante qu'elle ne pourrait manquer de reconnaître. Il posa doucement la flasque au milieu de la table, avec un geste de la main qui pouvait passer pour une invite à se servir. Il s'agissait là encore d'un test, il voulait voir combien elle était en proie à la soif, comment grande était sa Bête, si même elle en avait une. Rien de ce qu'il faisait n'était dut au hasard, jamais, mais cela, elle ne pouvait pas encore le savoir.

Les réponses qu'elle allait lui apporter, ses réactions face à la flasque de sang, voire même une simple agression de sa part, tout lui serait source d'information. Son cœur mort, qui n'ait pas battu depuis plus de trois siècles et demi, n'était que froideur et analyse. Seule Elisabeth avait sue y allumer la sombre flamme de la Nuit, mais elle avait rencontrée sa Mort Ultime il y avait bien longtemps et aujourd'hui, il était seul. Alors il se distrayait comme il pouvait. Il avait épuisé les arts et les sciences ne l'intéressait pas, il ne lui restait plus que les gens, qui étaient d'une effroyable banalité, mais qui sait ? Avec un peu de chance, cette jeune fille serait intéressante.......enfin, il n'avait pas trop d'espoir tout de même.
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Elle le laissa parler, jusqu'au bout. Elle le laissa bouger, boire... Mais dès qu'il avait prononcé le mot "père" elle s'était raidie. Assez pour que le prêtre recule ses fesses d'elle. Avant que la situation ne commence à dégénérer, l'homme qui avait été empoisonné puis hypnotisé sembla sortir de sa transe. Déjà dix minutes hein... Mais lorsqu'elle replanta son regard dans la fiole... Elle ne put s'en empêcher.

Elle saisit la fiole d'un geste lent, comme si elle hésitait, alors qu'elle savait pertinemment qu'elle le ferait... Oh oui. Elle la lança dans la direction de l'autre vampire, le loupa, vit la fiole exploser et répandre le sang au dessus de la tête de l'humain empoisonné. Au même instant que les débris de verre pleuvaient sur le pauvre homme elle se leva de sa chaise, qui tomba à la renverse et s'énerva comme jamais elle ne s'était énervée.

- NE ME PARLEZ PAS DE MON PERE !!! JAMAIS !

Puis, elle se tourna vers le prêtre qui reculait déjà, ne tenant certainement pas à finir tué au milieu d'un échange de coups vampiriques.

- ET VOUS, VOUS ALLEZ ME DIRE TOUT DE SUITE... Tout de suite où se trouve le réceptacle de la folie...

Des deux choses capables de l'énerver autant, le vampire en avait trouvé une en moins de dix minutes... L'une était son père, l'autre était la Tour. Mais jamais elle ne lui dirait pourquoi elle était réellement là. Si elle avait eu peur de lui au début, si même elle avait eu envie de savoir qui il était, elle ne le souhait plus vraiment. "Hé, tu déconnes Luka? T'adorerais qu'il te parle de lui, de ton père..." lui souffla son esprit, perfidement.


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MessageSujet: Re: Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE   Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE Icon_minitimeVen 30 Oct 2009 - 19:24

Quand il avait parlé de son père, la demoiselle s'était raidie, il s'agissait peut-être d'un sujet sensible.....une piste à creuser dans tous les cas. Puis elle prit en tremblant la flasque de sang, allait-elle en boire une rasade pour se passer les nerfs ? Apparemment pas. La fiole traversa la pièce en une trajectoire sur laquelle il aurait probablement dut se trouver mais ses réflexes affutés comme des rasoirs l'avait fait se décaler nonchalamment avant que le projectile ne parvienne jusqu'à lui. Puis la fille, jusque là d'un calme glacial, se leva brutalement, renversant sa chaise dans un fracas, et lui hurla de ne plus jamais lui parler de son père. Intéressant, peut-être était-elle en mauvais terme avec lui, comment savoir ? Elle se tourna ensuite, toujours énervée, vers le pauvre prêtre qui semblait terrifié. Elle voulait connaître l'emplacement d'une chose nommée réceptacle de la folie......ce mot évoquait un échos en lui....

Au fil des siècles de son existences, il avait arpenté des voies plus sombres que le cœur des Ténèbres, et c'est sur l'une d'elle que ce mot lui avait était dit pour la première fois. Il ne s'y intéressait alors pas plus qu'aujourd'hui, mais il lui semblait que cela avait un rapport quelconque avec le Graal. Enfin, ses souvenirs étaient flous et là encore il faisait peut-être fausse route. L'homme de Dieu, prit d'une peur qui ne demandait qu'à devenir panique, se tourna vers lui, le Noble Sauveur. Tournant de nouveau son regard sur la jeune vampire, il poussa un profond soupir assortit d'un petit rire condescendant.


- Allons ma chère, inutile de vous énervée de la sorte. Si je vous ais offensé, je vous prie de m'en excuser.

Ses yeux, cependant, pétillant d'amusement, ne semblaient pas vouloir s'excuser. Il regarda ensuite le prêtre, le prenant à nouveaux dans sa toile psychique.

- Allons mon Père, ne vous inquiéter pas. Je suis certains que cette jeune femme ne vous fera aucun mal, n'est-pas ? Là, il jeta un bref coup d'œil vers Luka, un regard où s'exprimait la Bête en lui, qui proclamait qu'elle déchiquèterait quiconque s'opposerait à sa volonté. Elle s'est simplement laissée emportée. Mais, si vous me permettez cette curiosité, et avant que vous ne répondiez à sa question, pourriez-vous, mademoiselle, nous élairer sur la nature de cette objet ?

Bien qu'assouvir sa curiosité soit l'un de ses objectifs secondaire, il voulait surtout assoir sa position de dominant dans la pièce. Il ne devait pas la laisser diriger la conversation. Dans ce sens, les Vampires étaient semblables au loups, ils fonctionnaient en termes de dominant et de dominé, et il ne laisserait personne douter qu'il était le dominant!
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MessageSujet: Re: Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE   Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE Icon_minitimeVen 30 Oct 2009 - 19:59

Il y avait quelque chose en lui. Ou plutôt, une absence de quelque chose... Un mordu? Soit. Elle lui balança un sourire carnassier. Du genre : "Tu sais que je sais et que je peux t'écraser sous mon pouce de petite noble au sang pur rien qu'en quelques phrases." Mais elle changeait de tactique. Non, si elle allait lui laisser l'illusion d'être le chef dans la pièce, et d'ailleurs, étant une femme dressée (oui dressée) pour être une gentille petite femme accrochée au bras d'un noble vampire, elle se fichait pas mal de dominer ou non. Tout ce qu'elle voulait c'était le réceptacle, et si l'autre vampire tenait tant à la connaître, il faudra qu'il la fasse suivre parce qu'une fois qu'elle aurait la plaque, elle se tirerait tellement vite dans son appartement qu'ils ne verrait que de la fumée. Elle allait lui dire ce qu'il voulait savoir... Ce qu'il voulait savoir uniquement... Héhé.

- Mon père est mort... Il y a longtemps. Je n'aime pas en parler.

Ensuite, il sembla consoler le prêtre... C'était limite s'il ne lui faisait pas un gros câlin pour lui remonter le moral. Mais c'était qu'il ne connaissait pas grand choses aux choses de l'amour... "Hé, euh, Luka... C'est toi qui pense ça?" murmura son esprit, plus moqueur que jamais. Enfin, ce qu'elle voulait dire par là, c'était surtout qu'il ignorait qu'une femme en colère effraie toujours mieux les hommes que l'hypnose ne peut les contrôler. Luka ne se faisait donc plus vraiment de souci quant au parti que prendrait le prêtre si jamais les vampires se lâchaient. Et ils allaient certainement le faire, car elle comptait être une vilaine fille avec lui et lui, il avait l'air d'avoir une sacré capacité d'analyse... Il lui demanda alors de décrire le réceptacle. Elle ne voyait aucune objection à le lui décrire réellement comme elle l'imaginait.

- Sa nature est inconnue, monsieur.

Elle fit une pause, pour bien lui montrer que c'était ça la vérité et que ce qui allait suivre n'était que le fruit de son imagination.

- Dans les quelques ouvrages (et par quelques je veux dire, l'unique ouvrage) que j'ai consulté et qui en parle, on décrit le réceptacle comme une plaque. En métal gris, avec des inscriptions gravées ou même soudées par on ne sait trop quelle magie et le plus étrange c'est qu'il semble être en interaction... Cet objet vous intéresse-t-il, messire?

Il se montrait très curieux pour un vampire assez désœuvré pour errer à l'église. Mais s'il voulait vraiment qu'elle finisse de lui décrire l'objet et sa légende, il faudra que ça se fasse donnant-donnant.


Dernière édition par Lukanthia Reyth Aletheus le Mar 10 Nov 2009 - 9:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE   Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE Icon_minitimeVen 30 Oct 2009 - 20:33

La jeune demoiselle lui décocha un regard dur, arrogant, sur de sa puissance, un vrai regard de Vampire, mais elle n'alla pas plus loin, ne l'agressa pas, ne l'insulta pas. Cela pouvait signifier deux choses: Soit elle considérait avoir suffisamment son absence de crainte et souhaitait continuer calmement la conversation, sur une bas d'égal à égal, hypothèse peu cohérente avec sont comportement précédent, soit sont regard n'était qu'un grand coup de bluff qu'elle n'osait pas pousser jusqu'au bout. Il restait aussi la troisième possibilité, celle qu'elle ait envoyé ce regard menaçant sous le coup de la colère avant de se rétracter sous celui de la peur, mais il espérait que ce ne soit pas le cas, car cela aurait été une intense déception. Lukanthia expliqua ensuite qu'elle avait perdue sont père et que la blessure était encore vive. Hum, il ne pouvait connaître la douleur de perdre son Père, il avait tué le sien afin de s'emparer de la fortune familiale peu après avoir rencontré Elisabeth, mais la disparition de celle-ci lui avait appris la douleur de perdre un être cher.

- Je suis navré d'avoir malencontreusement réouvert une vieille blessure, je suis navré.

Pour la première fois de l'échange, il semblait sincère, mais la sympathie qui brilla dans ses yeux n'y resta qu'un instant avant d'être à nouveau remplacée par la morgue arrogante qui le caractérisait. Elle lui parla ensuite de l'objet pour lequel elle était là, le "réceptacle de la folie", il s'agissait, selon de vagues rumeurs, d'une plaque de métal gravé. Cela ne lui disait rien, à part un lointain parallèle avec le livre de Nod, et quand elle lui demanda si il s'y intéressait, avec une lueur dans les yeux qu'il ne pouvait qualifier que de jalouse, il recula légèrement sa chaise, croisa les jambes en un mouvement qui découvrit la rapière qu'il portait à la ceinture (surement le plus formidable chef-d'œuvre du monde des armes blanches) et but une gorgée avant de répondre.

- Absolument pas, je n'en avais même jamais entendu parler avant ces dernières secondes. Je suis simplement curieux, un défaut qui vient facilement avec les siècles. Ne craignait pas que je vous le prenne, je n'ai que faire des babioles mystiques. Enfin, j'espère que ce joujoux en vaut la peine, car désormais, vous êtes coincé dans cette ville, j'espère que vous en avez conscience ?

Il devait admettre qu'insulter l'objet de la quête de la demoiselle n'était pas des plus judicieux pour engager un dialogue de paix, mais la Bête en lui parlait, elle ne se calmerait pas avant qu'un leader ne ce soit clairement démarqué. Il ne pouvait y avoir qu'un dominant, et il était hors de question que cette jeunette prétendument Noble ne lui dicte sa conduite.
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MessageSujet: Re: Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE   Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE Icon_minitimeVen 30 Oct 2009 - 21:04

- Vous ne pouviez pas savoir, je ferais comme si vous n'aviez rien dit.

L'hypocrisie à l'état pur. La grande question que se posait la raison de Luka c'était : "mais pourquoi est-ce qu'ils se comportaient comme ça? À se combattre verbalement?... C'était inutile. Même s'ils étaient tous les deux coincés dans la même ville - quoi que Lukanthia et son "pote le voleur" étaient en train de chercher un moyen de sortir - ils ne se reverraient probablement jamais... Ca voulait donc dire que ce "Lord Night" avait un égo vraiment disproportionné... Et de son côté, Luklanthia réalisait qu'elle avait un peu peur de se soumettre. Elle n'avait parlé qu'à quelques hommes dans sa vie et la plupart du temps sa froideur la faisait reine. Elle ne voulait pas savoir ce qu'il adviendrait d'elle si elle le laissait devenir chef. Elle continua de parler, doucement mais froidement, ne le quittant pas des yeux.

- Mais si vous connaissez mon père, vous devez avoir connu ma chère mère...


Elle n'avait pas pu se retenir de mettre un note d'acidité sur le mot "chère" et de haine sur le mot "mère", mais sa froideur habituelle pouvait avoir éventuellement caché ce détail. Elle s'en fichait. Il n'était pas obligé de deviner dans ces mots que ce léger différent entre les deux générations était poussé au point que la mère essaie de tuer la fille et que la fille abandonne le palais en laissant sa génitrice pour morte.

- Absolument pas, je n'en avais même jamais entendu parler avant ces dernières secondes. Je suis simplement curieux, un défaut qui vient facilement avec les siècles. Ne craignez pas que je vous le prenne, je n'ai que faire des babioles mystiques. Enfin, j'espère que ce joujoux en vaut la peine, car désormais, vous êtes coincée dans cette ville, j'espère que vous en avez conscience ?

"Il ment, il ment, il ment même comme un foutu arracheur de dent de dentiste !" lui cria son esprit. Elle le savait, mais elle ne laissa rien paraître, continuant de lui sourire de la même façon, ne tiquant pas. Et de toute façon, ça lui importait peu, qu'il mente ou non. Tout ce que ça pourrait changer - sauf s'il lui piquait son trésor auquel cas elle le tuerait sans aucune pitié - c'était qu'elle pourrait lui rendre quelques visites à l'improviste pour savoir s'il n'avait pas des babioles "sans valeur" à vendre et s'il ne possédait pas quelques bouquins qui pourraient l'aider dans son travail et dans sa quête de la Tour.

- Je sais que je suis prise au piège. Ça ne me dérange pas tant, je suis bien installée... répondit-elle pour éviter de laisser un temps trop long entre sa tirade à lui et sa réplique à elle...

Si elle se mettait à attendre trop longtemps, il verrait qu'elle mentait légèrement. Elle peinturlurait juste un peu la stricte réalité. Elle finit pas se tourner vers le prêtre.

- Où puis-je trouver le bouquin que vous cachez depuis des décennies dans lequel sont recensées les découvertes du Vatican? Puisque je suppose, vous ignorez complètement où se cache la plaque...

- Dans la crypte... marmonna-t-il en tremblotant.

- Bien.

Elle prit la porte et se dirigea vers le caveau... S'il la suivait, tant mieux, et sinon, tant pis... Ne restait plus qu'à lui souhaiter de bien se régaler des deux humains.


Dernière édition par Lukanthia Reyth Aletheus le Mar 10 Nov 2009 - 9:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE   Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE Icon_minitimeSam 31 Oct 2009 - 14:12

La jeune fille avait un comportement qu'il ne pouvait que qualifié d'étrange. Bien que toute sont attitude clame sont agressivité à sont égard, ses paroles étaient calmes, polies, voire même soumises, même si dénuées de la flamme qui les aurait fait paraître sincère. Soit elle subissait un blocage éducationnel qui lui empêchait de s'exprimer autrement, malgré son avis réel (c'était courant chez les filles de l'ancienne noblesse, quoique plus rare chez les Vampires), ce qui était dommage, mais après tout elle était jeune et c'est un défaut dont elle pourrait se débarrasser. Soit elle hésitait sur la conduite à tenir, ne sachant si elle devait paraître soumise ou menaçante et n'atteignant aucun de ses deux objectifs, c'était navrant, mais malgré tout possible, et dans les circonstances actuelles, il ne pouvait pas encore trancher. Toujours était qu'elle accepta courtoisement ses excuses, avant de lui demander si, puisqu'il disait avoir connu son Père, il avait également rencontré sa Mère. Le ton sur lequel elle prononça ce mot l'éclaira quelque peu. Cette demoiselle aimait suffisamment son Père pour se mettre en colère à la moindre mention de celui-ci, cependant, elle parlait de sa mère avec une haine palpable dans la voix. Conclusion, la génitrice était pour quelque chose dans la disparition du géniteur. Cela aurait put être via un amant, un assassin, un crime passionnel ou de sang-froid, voire même un bête accident que la jeune dame s'entêterait à mal interpréter (quoique cette dernière possibilité soit peu probable, les morts accidentelles étant plutôt rares aux seins de la gent vampirique, en général, quand vous ne savez pas d'où la mort est venue, quelqu'un le sait). Sans lui laisser le temps de répondre, elle lui dit que l'enfermement dans les murs de la ville de la dérangeait pas, mais il répondit quand même.

- Je n'ai malheureusement pas eut l'honneur de connaître Madame votre Mère. Je n'ai croisé votre Père qu'à quelque rencontre chez le Duc de Cognac et les Dame n'y étaient pas conviés, nous discourions guerres et armes, et cela les indisposaient.

Pendant qu'il disait cela, elle s'était levée et partait avec le prêtre en direction des Cryptes. Il jeta par dessus sont épaule un regard au deuxième humain lui enjoignant de ne pas bouger et, afin que Lukanthia puisse entendre l'intégralité de sa réponse, il commença à la suivre. Encore une fois, il ne poursuivait pas qu'un seul but. D'abord, il voulait en savoir plus sur cette demoiselle vampire, évaluer avec plus de précision sa dangerosité, sont utilité, et surtout sont intérêt, ensuite, l'objet qu'elle recherchait l'intriguait. Il ne cherchait pas à le lui prendre, mais il était curieux de voir ce que cela pouvait bien donner. Enfin, un livre sur les trésors du Vatican, une fois qu'elle y aurait pris l'information qu'elle désirait, aurait une place de choix dans sa bibliothèque (qui, soit dit en passant, ne contenait aucun livres magique. Dans le monde de la Nuit, la magie était commune, donc sans intérêt, il ne possédait qu'une petite collection de livres, toutes des éditions originales, contenant les plus grand chef d'œuvres de la littérature, le clou de sa collection étant un manuscrit des Fleurs du Mal, de la mains même de Baudelaire), rayon curiosité.
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MessageSujet: Re: Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE   Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE Icon_minitimeSam 31 Oct 2009 - 17:01

- Pourtant, ma mère n'est pas du genre à être indisposée par quoi que ce soit... Voire même elle se mêle de ce qui ne la regarde pas. Enfin.... Avant.

Elle s'enfonça dans la crypte, suivant le prêtre qui s'éclairait grâce à un flambeau. Ils descendirent de nombreuses marches sans s'arrêter une seule seconde. Le prêtre avait beau ressembler à un vieillard, il avait gardé un certaine agilité, quoi que moindre face à celle des deux vampires. D'ailleurs, la présence du Lord lui faisait froid dans le dos.Il aurait pu la mordre, ou on ne savait pas trop quoi... Il lui faisait peur. En fait, il avait largement gagné. De toute façon elle n'était pas du genre à se battre pour avoir raison. On se référait une fois de plus à son éducation un peu trop "Sois belle et tu fermes ta gueule." Enfin bon, elle lui montrerait qu'elle s'inclinait (mais quand même, elle ne lui cirerait pas les pompes pour autant), là, il fallait trouver le livre. Toutefois, il finit par s'arrêter devant une porte.

- Je n'entre pas là-dedans, moi, murmura le prêtre. Personne n'a franchi cette porte depuis des années...

- Moi si.

Elle se retourna vers le Lord, alias Lord Night.

- Vous me suivez, sire?

Elle n'attendit pas longtemps sa réponse, et elle ouvrit la porte. Elle fit quelques pas dans la pièce puis revint ses pas. D'un geste qui aurait pu être comique, mais qui faisait beaucoup plus professionnel étant donné la situation, elle chipa la torche au prêtre, laissant les deux hommes sans lumières et reprit sa route. De part et d'autre d'elle il y avait des tombes. Au loin, on ne voyait pas au loin, de toute façon. Trois ou quatre pas devant elle, la lumière disparaissait.

- Bouh, y fait sombre...


Dernière édition par Lukanthia Reyth Aletheus le Mar 10 Nov 2009 - 9:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE   Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE Icon_minitimeSam 31 Oct 2009 - 17:37

Drake ne trouva rien à répondre à la remarque de la jeune demoiselle. Mais il la trouvait éclairante. Elle parlait de sa mère au passé, comme si elle était morte, mais sans réellement le dire, cela pouvait signifier plusieurs choses, il commençait à avoir une petite idée, mais elle était encore trop fragile pour être formulée. Il allait attendre d'avoir plus d'informations, pour la nourrir et la laisser grandir. Ils descendirent un long moment un interminable escalier en colimaçon. Le prêtre semblait plus serein, comme s'il avait accepté son destin, quelqu'il soit. Leurs pas résonnaient lugubrement sur la pierre nue et humide. Par instants, la torche du prêtre enflammait une toile d'araignée qui disparaissait dans une fugitive nuée de flammes éphèmères.

Tout cela rappelait à Lord Night sont séjour à la tout de Londres, une étape peu agréable de son long parcours. Il y avait été jeté après avoir été trahis par l'un de ses élèves, le jeune Alexander Crowley . Il avait été dénoncé en tant que vampire à une époque ou il ne faisait pas bon l'être, mais il s'en été sortit, les humains ne comprenant pas que le pieu n'est qu'un châtiment temporaires pour un Fils de Drakul. Il s'était relevé deux ans plus tard et avait jeté Crowley en patûre au Dieu des Limbes Aiwass que cet imbécile s'imaginait utiliser. Le Vampire s'était fait un allié de poid se jour là, et il n'avait pas encore demandé paiement de la dette que le Dieu-Ver avait envers lui.

Quand il arrivèrent enfin au bas de l'escalier, l'homme de Dieu ouvrit en tremblant une porte qu'il refusa de franchir. La jeune vampire s'empara de sa torche, au grand étonnement de Drake qui ne pensait pas qu'elle put en avoir besoin, en entra en le mettant au défis de la suivre. Elle avança de quelques pas et fit un commentaire sur l'obscurité qui régnait en ces lieux. Ce fut le moment qu'il choisit pour lui passer devant d'un pas assuré et élégant, puis, sans se retourner, il lui dit:


- Permettez que je prenne la tête ma Dame. C'est mon devoir en tant que noble, et de plus votre torche m'empêche de voir.

Il plissa les yeux et laissa les Ténèbres pénétrer ses pupilles transformés par la Nuit. En noir et blanc, il distingua un long couloir de pierre brut, emplit de toile d'araignée et ruisselant d'humidité.

- Et bien, le chemin s'annonce long, je ne vais peut-être pas m'ennuyer autant que je ne le craignais finalement.
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MessageSujet: Re: Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE   Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE Icon_minitimeDim 1 Nov 2009 - 19:01

Elle le laissa parler sans opposer aucune réaction digne de ce nom. Quand il passa devant, elle fut un peu surprise car elle ne possédait aucun trait noctambule quel qu'il soit... Elle était rapide, elle était futée et savait analyser des documents anciens rédigés en code pour trouver des objets magiques cachés dan des lieux pleins de pièges (ce qui impliquait aussi qu'elle parle de nombreuses langues dont plusieurs anciennes, diparues ou même des patois assez étranges). Elle avait reçu une éducation stricte et correcte, elle savait plus ou moins se conduire en société, écraser les autres, tirer, manier le poignard et lancer des armes... Mais non, elle ne voyait pas la nuit. En plus, c'était mieux qu'il passe devant. Maintenant elle pouvait le surveiller et s'assurer qu'il n'allait pas lui tordre le cou pour attraper le trésor. Quoi qu'il devrait décrypter les codes de l'église et qu'il n'avait certainement pas l'habitude. En plus, qui ne disait pas qu'il y avait leurs copains vampires pro-écclésiastiques dans les tombes qui juchaient la crypte de part et d'autre de leur route? En tant que noble, ils la garderaient peut-être avec eux, mais le mordu, elle n'y croyait pas une seconde... N'empêche qu'un peu avant qu'ils n'atteignent l'escalier, elle lui prit délicatement le poignet et s'arrêta. Loin d'être agressive, quoi qu'après il aurait tout le loisir de mal comprendre son comportement, elle voulait juste lui parler. Elle positionna la lampe assez loin de lui pour ne pas l'éblouir trop, mais la garda assez proche d'eux pour pouvoir surveiller les traits de son visage.

- Qu'est-ce que vous faites là, avec moi?

Elle marqua une petite pose, le temps de reprendre sa respiration (perdue depuis belle lurette, mais qu'elle n'osait pas montrer) et de choisir ses mots. Elle se redressa, et lacha le poignet du vampire. Sa main ne s'arrêta simplement pas... Elle alla se poser sur la crosse de son arme. Non pas qu'elle compte le tuer (quoi que s'il répondait mal, il y avait des chances qu'elle essaie) mais le contact de l'ivoire contre sa paume la rassurait infiniment. On a pas idée d'aller dans une crypte jonchée de tombes avec un inconnu total. Toutefois, si elle marqua une pause, elle ne lui laissa pas le temps de parler.

- C'est Elle, qui vous envoie?

De nouveau une pause. Pour se calmer, car elle tremblait de tous ces membres... Elle voulait lui laisser le temps de répondre, de lui poser la question qu'il fallait... Parce que s'il répondait "oui" ou "non", ça voulait dire qu'il savait de qui elle parlait, et par conséquent qu'elle l'envoyait le tuer pour de bon. En fait la bonne réponse, c'était : "qui?". Elle continua après lui avoir laissé le temps de parler, s'il avait décidé de parler.

- Ma mère...

Elle recula d'un pas, dépitée, lachant presque la torche. Si elle l'avait fait, elle aurait été franchement mal. Loin d'être clostrophobe, si elle se retrouvait dans le noir en tête à tête avec un vampire qui voyait parfaitement et qui pouvait avoir la mauvaise idée (pour elle) d'être là pour la tuer sous ordre de sa mère (à elle), elle aurait au moins fait une syncope... Mais si sa main s'était entrouverte et avait commencé à lacher la flamme, elle s'était refermée dessus ensuite. Sa main qui n'avait pas quitté la crosse du flingue de son père se laissa doucement, très doucement, presque au ralenti, tomber dans le vide. Qu'il fasse ce que bon lui semblait...


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MessageSujet: Re: Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE   Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE Icon_minitimeDim 1 Nov 2009 - 19:43

Alors qu'il examinait le couloir en détail, guettant le moindre détail qui pourrais signifier un danger, il entendit la fille se rapprocher doucement de lui. Il n'avait pas entendu le bruit sec d'un pistolet que l'on sort de son holster, ni le bruit glissant d'une lame que l'on dégaine, mais la demoiselle était une Vampire, elle n'avait pas forcément besoin de ce genres de choses pour se montrer d'une redoutable létalité. Quand il sentit la main de Lukanthia entrer en contact avec la soie de ses gants, il se retourna rapidement. Son geste n'était ni précipité, ni paniqué, il était confiant et sur de lui, simplement, il bougeait plus vite que la plupart des humains n'en était capable, la main à la garde. Cependant, quand il vit le regard que posait sur lui la jeune Vampire, dans la lueur tremblotante de la torche qu'elle tenait le plus loin possible de son visage, il lâcha son épée. D'une petite voix, dans laquelle on ne sentait plus ni l'agressivité ni l'arrogance dont elle avait fait preuve jusqu'alors, elle lui demanda ce qu'il faisait là, avec elle, et si c'était "Elle" qui l'avait envoyé. Elle marqua une pose, mais il ne dit rien. Il se doutait que ce "Elle" ne pouvait être que la mère de la demoiselle. Elle avait déjà laissée entendre qu'elle le soupçonnait de la connaître, et avait prononcé le mot "mère" avec une haine telle que les enjeux entre les deux Dames Vampires ne pouvaient être que mortels.

Il comprenait surement mieux qu'elle la situation. Cette fille, il y avait quelque chose de faussé dans son éducation. Elle était trop fragile, trop émotive, trop.....humaine. Elle pleurait la mort de son père, craignait les assassins de sa mère, avait besoin d'une torche.....Bien que sont statut de Vampire-Née (le nom que les Fil de Drakul donnaient aux Nobles) lui valent un corps vivant en échange de ses dons de reproductions, elle restait une Vampire. Elle devait posséder la Bête en elle, être capable de voir dans les ténèbres. Elle devrait être une prédatrice froide et implacable, une Fille de la Nuit. Mais il n'avait sous les yeux qu'une jeune fille triste et désespérée, qui ne trouvait plus la force de lutter. Elle ne valait, à ce moment précis, qu'à peine plus qu'une humaine. Il aurait pus la tuer, peut-être même aurait-il dut la tuer, pour débarrasser la race Vampire d'un si pathétique élément. Mais...il était seul depuis longtemps, et s'il la tuait, il retournerait à l'ennui sans fin de son interminable existence.

Alors qu'elle était là, devant lui, complétement soumise à sa volonté, son regard s'éclaira. Dans la lueur des flammes, ses yeux de fauves prirent une teinte prédatrice et, basculant la tête en arrière, il éclata de rires. Un rires puissant, arrogant, méprisant. Le rire de celui qui à trouver une nouvelle application à son pouvoir, et qui compte bien en profiter. Après quelque secondes qu'il passa à savourer la joie que lui procurait sa nouvelle idée, il baissa de nouveau les yeux vers celle qui lui faisait face.


- Ma chère enfant, je n'ait que faire de votre existence. De la vôtre et de celle de votre mère. Je ne vous ai suivis ici que pour une seule raison, m'amuser. Et vous m'avez distrait de mon ennui plus que je ne l'aurai espéré. Alors reprenez-vous, je vais vous aider à vous emparer de ce que vous recherchez. Et puis ensuite, je ferais de vous une Vampire digne de ce nom, je ne vous laisserais pas plus longtemps déshonorer notre race!

Drake ne faisait pas de proposition, il exposait l'avenir tel qu'il allait être. Il se dressait au dessus d'elle, et les Ténèbres étaient son manteau et sa voix. En trois cents ans, il ne s'était pas sentis aussi bien. Dans son fort intérieur, il se dit: "Elisabeth, mon amour, je serais digne de toi et ferais de cette fille une vampire digne de ce que tu a fait de moi."
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MessageSujet: Re: Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE   Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE Icon_minitimeLun 2 Nov 2009 - 7:10

Elle fronça les sourcils. Bon elle ne s'attendit pas à ce genre de réponse mais il n'avait pas essayé de la tuer et à priori, il n'essayerait pas avec un petit moment, n'empêche que... N'empêche qu'elle ne put refréner son froncement de sourcils. Et autant elle était soumise, autant fallait pas non plus déconner. Ce type, dans toute sa tirade méprisante de folie (furieuse en prime) se moquait d'elle, l'insultait et même la défiait. Elle s'en foutait, plus que tout, oh comme elle s'en foutait. Avec le temps (même si elle n'avait que dix-neuf ans) il s'était passé des choses certainement irréparables dans la vie de la jeune femme... Elle avait vu son père mourir, elle avait vu sa mère essayer de la tuer, entre les deux elle avait eu l'occasion de se faire abuser deux ou trois fois, elle avait fui... Mais chose nouvelle, on ne lui avait jamais proposé de la "réparer". D'un côté, elle trouvait ce comportement méprisable (réaction vampirique, pour une fois !) mais de l'autre, elle appréciait la proposition... Toutefois, ce fut le mépris qui s'empara d'elle une seconde. Et un mépris assez violent.

- "Notre" race?

Bien sûr, sa remarque ne ce serait pas arrêtée là... Elle aurait continué sur : "je crois que je prends mal ça venant d'un simple humain", car dans ses conditions, elle ne le trouvait pas plus vampirique qu'un humain, et ne se serait pas arrêté avant de l'avoir ulcéré... Mais deux choses l'avait arrêtées dans son geste, la première, c'était qu'elle ne mourait pas d'envie d'énerver un vampire dans un crypte... La deuxième c'était qu'être comme ça revenait à être une vampire, une vraie, et à être comme sa mère. Or... Elle s'était juré de ne jamais lui ressembler. Principalement, elle avait honte, honte que les vampires comme elle (et un peu comme lui, au fond) existent et se prennent pour plus forts que les autres. Non, ils ne l'étaient pas, et en plus, ils étaient aussi fourbes que les hommes. Ce que les humains avaient en prime c'était "l'amour". Truc inconnu même chez les vampires en plastique du genre de Luka. Et il venait la juger parce qu'elle savait s'abaisser au niveau d'une race qui avait des trucs à leur apprendre? Il se foutait de qui, là? Elle se redressa de sur sa tombe, avec un petit rictus. Vraiment, ce type la déstabilisait. Elle ne savait pas trop comment le prendre. Valait-il mieux pour elle qu'elle l'ignore, qu'elle le méprise, qu'elle lui obéisse et devienne son apprentie (ce que son estime aurait du mal à supporter car il n'était pas un vrai vampire)? Valait-il mieux qu'elle le tue (ou qu'elle essaie), qu'elle l'empoisonne et qu'elle disparaisse avec le bouquin avant qu'il ne sorte de sa transe? Etait-ce un ami ou un ennemi? Comme sa petite réplique n'appelait pas de réponse, elle continua, calmement.

- Que comptez-vous m'apprendre?

C'était vrai, ça. Parce qu'il pouvait bien essayer autant qu'il le voulait, sept vampires avant lui (et à l'âge ou Lukanthia était encore à peu près docile) avaient essayé et... Rien à faire. Il pouvait bien ressayer... Ils ne lui avaient pas encore fait "l'hypnose". Elle imaginait bien la scène tiens. Elle avec le vampire (dont elle ne connaissait même pas le véritable nom, donc en qui elle n'avait aucune réelle confiance) : "tu as les paupières lourdes..." "Non, même pas vrai.". Elle eut un petit sourire à cette pensée, qu'elle effaça vite étant donné la situation...


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MessageSujet: Re: Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE   Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE Icon_minitimeLun 2 Nov 2009 - 13:22

Bien, au moins elle n'était pas complétement apathique. Il avait bien aimer sa façon de répondre "Notre Race ?". Comme tous les Vampire-Nés, elle devait être convaincu de sa supériorité sur les "mordus", comme ils disaient. C'était une querelle vieille de quatre cents ans, depuis le jour où le Prince de Valachie, Vladislav Tepes, dit l'Empaleur, s'était rebeller contre la famille de Vampire-Nés Ottomane qui avait mordu et asservis sont Père. Humain, il n'avait rien put faire contre eux, alors, au cours du sombre rituel qui lui valut son surnom et au cour duquel il sacrifia plus de 1500 des hommes de ses ennemis, il implora la Nuit de lui offrir un pouvoir qui lui permettrait de faire face. Alors il mourut. Et quand la vie eut quittée son corps, vint la Nuit. Elle emplit son corps vide et rappela son âme. Il devint en tous points semblables à ceux qu'il voulait détruire, à une différence prêt. Il était mort. Par conséquent il ne pourrait plus engendrer de fils, mais il devenait beaucoup plus difficile à détruire. Ni son cœur, ni sa tête n'étaient plus des organes vitaux, les détruire était handicapant, mais il guérissait de tout. Seul un pieux de bois dans le cœur pouvait le plonger dans le sommeil, et la lumière solaire et sacré le détruire.

Drake était un héritier de Drakul, ou Dracula, le Fils du Dragon. Comme lui, il était mort, et avec le temps, il avait appris à résister aux choses capables de le tuer. Certes on pouvait encore déruire sont corps, mais c'était bien compliqué, et peu de gens le savait. Mais pour lui, il n'y avait qu'une seule race, les Vampires, les Infants de la Nuit. Leur états de vivant ou de non-mort n'était à ses yeux qu'une variante ethnique, comme la couleur de peau chez les humains. Il n'était pas intrinsèquement supérieur à Luka, ni inférieur, il était f actuellement supérieur, parce qu'il était bien plus vieux, et parce qu'il maîtrisait mieux sa nature. Il était a peu près sur qu'elle pouvait voir dans le noir, elle ne devait simplement jamais avoir essayée et ses récepteurs nocturnes ne s'être pas développés. Il y avait tant de chose qu'il pourrait lui apprendre, rendant ainsi hommage à Elisabeth et se trouvant un distraction pour au moins les trois prochaines décennies.

Quand la demoiselle lui demanda d'une voix dubitative, sinon méprisante, ce qu'il comptait lui apprendre, il eut un sourire. Un sourire toujours aussi confiant, mais aussi plus doux, comme s'il pardonnait la jeune fille pour son ignorance, admettant que sa faiblesse n'était pas de son fait.


- Je vais t'apprendre à sentir, voir et entendre les profondes nuances de la Nuit, je vais t'apprendre à écouter et contrôler la Bête qui sommeille en toi. Je vais t'apprendre à découvrir et magnifier le Don unique que t'ont fait les puissance nocturne, je vais t'apprendre comment comprendre et manipuler ceux qui se dressent sur ton chemin, et comment vaincre ceux que tu ne peux manipuler. Je vais t'apprendre à éveiller ton cœur aux passions ténébreuses, plus rares mais plus fortes que ce que ne peut vivre un humain. Plus qu'une Noble-Née, tu est une Vampire, comme moi. Je vais t'apprendre ce que cela signifie vraiment!

Quand il conclut sa tirade, ses yeux brillaient d'une flamme sombres et dans l'éclat de la torche, ses crocs semblaient plus menaçant que jamais, il n'était plus un Noble froid et arrogant, il était un prédateur en chasse, car c'était là la vraie nature des Vampires.
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MessageSujet: Re: Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE   Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE Icon_minitimeLun 2 Nov 2009 - 20:00

Elle luttait contre la terrible envie de lui fracasser le crane contre le rebord d'une tombe, qui lui tiraillait le ventre depuis un moment avec rage. Bien sûr, une seule erreur de sa part les entraînerait dans un combat dont elle connaissait le vainqueur à l'avance. À chaque fois qu'il parlait, elle avait ce souhait, même, ce désir quasiment incontrôlable de le tuer, de le frapper, de le disséquer pour savoir ce qu'il y avait à l'intérieur de lui. Elle serait probablement tombé sur pas grand chose. En tout cas, pas grand chose de bon. Pourtant, il y avait quelque chose de bienveillant dans cet être qui avait l'air de prôner la destruction, le chaos et les ténèbres. La question qu'elle se posait c'était : "mais pourquoi veut-il s'enticher d'une vampire qu'il juge en carton dans mon genre? Il a l'air relativement censé, alors qu'est-ce qui lui prend? Est-il seul à ce point dans sa petite vie? Vu la vie qu'il mène, ça ne devrait pas être étonnant..." Mais cette questin, elle la gardait pour plus tard. Sa main libre qui pendouillait dans le vide remonta de quelques centimètres. Elle se posa, hésitante sur son pistolet et puis elle redescendit le long de son corps. Elle se redressa de la tombe sur laquelle elle s'était à demi assise et planta ses deux grands yeux bleus dans ceux de son Maître.

- Je suppose que ça commence par ça, dit-elle avec un geste qui désignait le flambeau.

Sans attendre de réponse, elle frotta la torche contre son ancien siège et la laissa tomber par terre. Non, là, elle n'y voyait plus rien. Mais plus rien du tout, du tout. C'était sombre, elle avait la chair de poule parce qu'elle était en face d'un vampire peut-être assoifé de sang... Euh... En face? Sur le côté? Elle ne le voyait plus. Et ça, par contre, elle ne le sentait pas vraiment bien. Elle murmura :

- Tuez moi...

Bien sûr, elle s'était à peine entendu, mais elle imaginait volontiers qu'il serait capable de l'entendre. Ce n'était pas un "tuez-moi" qui voulait vraiment dire "tuez-moi", c'était surtout sa façon d'exprimmer sa honte, son désarroi et surtout, sa peur. Ce type, elle ne le santait pas, mais alors, pas du tout... Et elle se retrouvait coincée dans un caveau, sans lampe, avec des choses qui faisaient peur au prêtre même de l'église et un vampire... Et ses pupilles ne semblaient pas s'habituer au noir total. Comment pouvait-il voir? Il n'y avait ni fenêtres, si flambeau - à part celui qui gisait à ses pieds - dans la pièce... Elle fit quelques pas timides. Elle faillit marcher sur son anicenne lampe et tomber, mais son pied retrouva l'équilibre... Mais qu'est-ce qui avait bien pu lui prendre de faire ça? Elle était complètement crétine. Mais même, elle était pire que crétine. Vraiment cent fois pire.

- Où êtes-vous...

Loin d'être une question, c'était plutôt un cri. Un cri qu'elle avait prononcé en tremblotant, sans vraiment hausser le ton (ou alors elle l'avait fait mais elle commençait à délirer, ce qui était étrange, en si peu de temps) pour se rassurer elle-même. Le pire qui pourrait lui arriver serait de rester coincée ici jusqu'à la fin de ses jours (qui promettaient d'être longs) ou jusqu'à ce que le prêtre vienne s'inquiéter d'elle. Mais vu comme il avait eu la trouille, il la déclarerait morte avant même d'avoir mis le nez dans la pièce. Elle resta sur place un moment. Elle perdait déjà conscience du temps qui passait...


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MessageSujet: Re: Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE   Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE Icon_minitimeLun 2 Nov 2009 - 21:38

Elle était là, assise devant lui, et il lisait en elle comme dans un livre ouvert. Il avait passé plus de trois siècles à regarder mortels et immortels se débattre dans la fange de leurs doutes, lui-même en avait eut sa part. Il vit dans ses yeux l'éclat brutal de la colère, la colère pure, celle qui ne veut que déchirer la chair et broyer les os, la colère d'un Vampire. Puis il y lut le doute et la peur, le sombre duo capable de saper la plus belle des détermination, elle avait peur de lui, peur de l'endroit où ils se trouvaient, probablement peur d'elle-même aussi. Il la vit déplacer lentement la main vers l'arme qu'elle portait à la ceinture, guidée par le désespoir, sur qui allait-elle tirer, lui ou elle ? Mais sa main finit par retomber. Elle ferma les yeux un instant, et quand elle les leva de nouveaux vers lui, il sut qu'il avait gagné. Les yeux de Luka étaient vides, un vide qui demandait à ce que l'on le remplisse, un vide qui promettait une soumission absolue à qui saurait lui donner ce qu'il désire. Il ne savait pas encore quel était ce désir, mais il ne lui faudrait que peu de temps pour le trouver, car désormais il était le Seigneur de cette Dame Vampire.

Elle se releva, lentement, hésitant sur la marche à suivre. Il recula d'un pas. Il voulait voir ce qu'elle allait faire, de quelle manière elle allait reconnaître son indéniable supériorité. Quand elle éteignit la torche, il eut un sourire. Ainsi elle avait choisie la voie qui la mettait le plus en danger. Le fardeaux qu'elle avait choisie de porter était décidément bien trop lourd pour elle pour qu'elle ait à ce point envie de mourir. Mais il ne la laisserait pas mourir, il ne laisserait pas se perdre un jouet aussi amusant. Il n'avait pas fait face à un tel défi que de transformer cette adolescente dépressive en Maîtresse de la Nuit depuis bien longtemps. Et puis, ses yeux avaient la couleur de ceux d'Elisabeth, il ne pouvait pas la laisser ainsi.

Quand elle supplia pour qu'on la tue, il se déplaça derrière elle, dans le silence le plus total, et quand elle l'appela, il s'approcha encore plus doucement. Alors qu'il entendait sa respiration s'accélérer et son cœur s'emballer, qu'il sentit que la panique était à deux doigts de s'emparer d'elle, il saisit ses poignets d'une poigne douce mais qui montrait qu'il ne désirait pas qu'elle bouge, et, la bouche tout près de son oreille, il lui murmura:

- Calmes-toi mon enfant, je suis là. Ne bouge plus, ne fait plus le moindre geste. Cesses de vouloir trouver la lumière au milieu des Ténèbres, elle n'existe pas. Ne cherche pas à voir derrière les ombres, tu dois voir à travers elles. Ouvres grand tes yeux, et accueille la Nuit. Regarde l'obscurité devant toi, distingues en les courants, et laisse les pénétrer ta rétine, et alors, le monde s'éclairera de la plus sombre des clarté.

Alors qu'il parlait, il relâchait lentement ses mains, pour que quand il eut prononcé le dernier des mots que lui avait dit sa Reine il y a si longtemps, elle n'eut plus trâce de lui dans le silence. Sans un bruit, il alla s'assoir sur une tombe, derrière elle, il se demandait combien de temps elle mettrais avant de le voir, ou de l'appeler à l'aide.
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MessageSujet: Re: Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE   Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE Icon_minitimeMar 3 Nov 2009 - 7:00

"Rassure toi, Luka, ce type n'est pas du tout dangereux, il est parfaitement sain d'esprit et il ne parle pas comme s'il allait invoquer le "Prince des Ténèbres" quand tu auras le dos tourné." Mais malgré ce qui lui soufflait son esprit, elle ne pouvait s'empêcher d'avoir peur. Comment voulait-il qu'elle soit normale hein? Pourquoi tenait-il absolument à remplacer son père décédé? Personne ne lui avait appris à être un vampire... Son père était mort en lui apprenant à se battre, sa mère voulait et exigeait être la seule dominatrice de la maison et elle ne comptait pas apprendre le boulot à ses filles et sa nourrice... C'était une humaine. Comportement humain exige chez les humains, comment voulait-il qu'elle s'en sorte? Elle n'en savait rien. Et sa peur de la situation lui faisait penser qu'elle était tombée sur un fou. Un fou furieux. Un fou doublé d'un psychopathe. Elle était tombée sur un dingue. Pendant une seconde, elle eut l'impression qu'elle pourrait y arriver, mais cette terrible seconde passée, elle se retrouvait quand même dans le noir. Une chasseuse de trésors claustrophobe... De prime : une chasseuse de trésors douée, claustrophobe. La grande blague du jour. Elle se laissa tomber accroupie. Pourquoi, elle n'en savait rien, mais en tout cas, elle avait l'impression que ça l'aiderait à ne pas perdre la boule. Pas totalement. Elle soupira un grand coup.

- Et dire que moi, je voulais juste le réceptacle...

Puis elle se décida à parler un peu plus fort.

- Sommes-nous vraiment obligés de jouer à cache-cache... Maintenant?

Après sa question, elle baissa la tête. Elle aurait du le tuer quand elle en avait encore l'occasion. Là c'était plus difficile. Déjà il fallait qu'elle retrouve et surtout qu'elle s'agrippe fort à ses cheveux car il avait l'air rapide. Et puis peu-être qu'elle pourrait lui exploser la boite crânienne contre le rebord d'une... Oh, bonjour mes jolies.
Et puis ça se passa en une seconde.
Jolies.
Rainures.
Dalles.
Sol.
Vue.
Elle se redressa. Bon, elle ne voyait de lui que deux yeux avec des cheveux autour, mais bon, c'était déjà ça.

- Bouh, murmura-t-elle pour tuer dans l'oeuf son envie de rire...

Elle sentait qu'elle allait éclater d'un rire inquiétant. Inquiétant pour sa santé mentale. La bague à sa main droite rougeoya un instant avant de s'éteindre. Si elle l'utilisait, ce ne serait pas sur lui, mais sur un mur ou un humain... Parce qu'elle avait besoin de se défouler sur quelque chose d'organique. Et ce, même si elle devait garder des cicatrices horrifiantes... Quand elle serait dehors, il faudrait qu'elle cherche un moyen d'utiliser la bague en réduisant les plaies... Mais pour le moment, avancer un peu. Elle ne tenait pas à rester trois jours dans la crypte.


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MessageSujet: Re: Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE   Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE Icon_minitimeMar 3 Nov 2009 - 16:53

Et il resta assis. Il n'esquissait pas le moindre mouvement, il ne respirait pas, son cœur ne battait pas, dans les ombres et les effluves poussiéreuses, il laissait moins de traces qu'un fantôme. Il la vit tomber à genoux, il l'entendit geindre, il l'entendit le supplier. Bien évidement, ses mots n'en avait pas la forme, mais c'est ce qu'ils étaient. Mais il ne réagit pas, il ne parla pas. La Vision des Ténèbres était une capacité communes à tous les Vampires, et la plus simple à maîtriser. Si elle n'y parvenait, alors il devrait admettre qu'elle était une cause perdue, et il la tuerait. Il attendit encore et il la vit trembler, non pas de peur mais de colère, une réaction prometteuse. Quelques secondes plus tard, elle se releva lentement et se tourna vers lui.

- Bouh !

Il haussa un sourcil à cette réaction infantile, puis il vit le regard de Lukanthia. Elle était au bord de la folie, il le voyait. Elle ne comprenait manifestement pas ce qui lui arrivait, elle avait peur de lui, peur de l'endroit où ils se trouvaient, probablement peur aussi de ses nouvelles capacités et du pouvoir qu'il lui avait promis. Sans lui accorder plus d'un regard, elle repartit d'un pas lent vers le couloir et les profondeurs de la crypte. Drake lui, resta assis un moment à réfléchir.

Il ne fallait pas qu'elle bascule, elle devait rester saine. Elle avait en elle les instinct prédateurs primaires qui sont dans tous Vampires, et qu'ils appelaient la Bête. Si elle lâchait prise, sa Bête prendrait le dessus et elle entrerait dans une rage incontrôlable. Si cela venait à advenir, il devrait l'éliminer. Il jouait un jeu dangereux. La jeune fille se tenait sur le fil du rasoir, et elle ne désirait qu'en tomber. Pour accomplir l'objectif qu'il s'était fixé, il devrait lui redonner le désir de vivre......mais comment ? Alors qu'il réfléchissait, elle avait presque atteint le premier coude du couloir. Il se releva gracieusement et en un mouvement il fut à ses côté. Il lui parla dans un murmure.


- Je suis fier de toi....Lukanthia.

Pour la première fois, il avait prononcé son nom, et il y avait mis toutes la douceur dont il était capable, et ce n'était pas rien, car la jeune fille éveillait en lui le souvenir d'Elisabeth, une femme qu'il avait aimé d'un amour plus profond que ce que la plupart des humains étaient capables d'éprouver.

- Je t'ai proposé d'être ton Maître, et tu a acceptée d'être mon Apprentie. Si tu as le devoir de me servir et de m'obéir, j'ai le devoir de t'apprendre et de te protéger. Tu n'es plus seule.

Avec un sourire, il lui ébouriffa tendrement les cheveux avant de s'éloigner de quelques pas en avant. Si elle cherchait à le rattraper, alors il aurait prit la bonne décision, sinon, si elle éclatait d'un rire hystérique et cherchait à le tuer, c'est qu'il aurait échoué.
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MessageSujet: Re: Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE   Ô rage, ô Desespoir. [Lord Drake d'Ombresang.] [30/10/2009.] TERMINE Icon_minitimeMar 3 Nov 2009 - 20:03

Il murmura son prénom. Il la tutoya ! Et quoi que ce fut assez modeste comme récompense vu la situation et le contexte, ça lui fit chaud au coeur. Ca faisait longtemps qu'on ne lui avait pas dit ça. D'ailleurs, à bien y repenser... Il n'y avait eu que son père pour le faire. Et ça, ça la perturbait un peu. Devait-elle le considérer comme un père, un ami ou un fou qui voulait la prendre sous son aile pour on ne sait quelle sinistre raison? Mais bon, c'était un fou sympathique, au fond. Sympathique et "humain" quand il voulait. Elle esperait qu'il n'avait pas pu lire dans ses pensées car il l'aurait au moins étranglé. Mais, il fallait qu'elle comprenne "pourquoi". Pourquoi il s'ntéressait à elle, pourquoi elle, pourquoi ne pas juste l'assomer et l'emenner dans son chateau (elle supposait qu'avec son comportement et le rang qu'il se donnait, il avait un manoir, sinon un chateau) et s'amuser avec elle jusqu'à ce qu'il en ait marre? C'était pourtant comme ça que fonctionnaient les hommes, habituellement. Et ça, c'était une chose taboue pour Luka. S'il voulait vraiment son bien, elle ne lui demanderait que lorsqu'ils décideraient de se quitter. Sinon, ils finiraient par se taper dessus et quand l'un ou l'autre aurait perdu (ou serait en train de perdre) elle lui demanderait. En attendant, il valait mieux qu'elle ignore. En revanch, il y avait quelque chose qu'elle ignorait et qu'elle tenait à savoir.

- Vous ne m'avez pas dit votre nom, dit-elle en le suivant d'un pas rapide et décidé.

Il fallait bien que son pas soit rapide et décidé parce que sinon, elle serait tombé à genoux et aurait fondu en larmes. Pourtant, ça faisait un moment qu'elle n'avait pas pleuré. Depuis que sa mère avait tenté de l'assassiner et qu'elle avait tout compris. Quelques mois, donc. Presque un an. Et dire que ça faisait un an qu'elle courait les rues, sans vraiment savoir où aller. Mais pourquoi? C'était encore une grande question. Elle remarquait souvent mentalement que ses questions existencielles sur la vie commençaient par "pourquoi". "Pourquoi suis-je sur le chemin d'une Tour dont personne n'est capable de me confirmer l'existence? Pourquoi ma mère a-t-elle tué mon père et ensuite essayé de me tuer moi? Pourquoi suis-je dans un caveau avec un dingue relativement egocentrique?" Des pourquoi qui n'avaient aucune réponse depuis fort longtemps. Quoi que fort longtemps n'était pas tant que ça. Ca ne faisait que huit mois. Huit longs mois. Elle poussa un soupir amusé et laissa un petit sourire lui éclairer le visage. Mais pourquoi (encore!) souriait-elle comme ça? Parce qu'elle était contente : il l'avait dit, elle n'était plus seule. Bien sûr, aux yeux de Lukanthia, ça ne valait pas grand chose, avant de ne plus être seule elle avait eu le temps de se faire violer, de se faire taper dessus et même de tuer... Alors, non, ça n'avait pas grande valeur, ce qu'il disait. N'empêche qu'il prenait le temps de le dire et que c'était au moins ça de pris. De plus, il devait certainement savoir des choses sur la Tour. Elle avait sacrément l'impression de patauger depuis quelques temps. Cet Alexander et elle avait un peu bossé dessus, mais comme son compas était inutilisable, elle ne se rapprochait plus de son lieu de culte. Mais comment l'interroger? Directement lui demander : "Hé, mon pote, t'as pas entendu parler d'une Tour, par hasard? Non? Ah bah c'est pas étonnant, vu ta tronche.". Non cette solution ne lui plaisait pas. Vampire demi-portion, mais quand même raffinée.

- Etes-vous en ville depuis longtemps?

Elle se rendait bien compte que lui, il ne la vouvoyait plus. Mais devait-elle faire pareil? Elle ne se sentait pas le culot dessayer sans qu'il le lui dise. Et même si il lui donnait l'autorisation écrite, tamponnée trois puis renvoyée par le biais d'une société étrange aux malversations diverses, elle ne l'aurait pas fait. Pas encore, en tout cas. Car il était son Maître. Mais elle n'était pas son esclave. S'il essayait, elle lui botterait les fesses de la façon la plus humaine qu'elle avait en réserve et tant puis pour lui s'il devait aller à l'hôpital. Mais il n'y avait aucune raison que ça se passe comme ça. Hein? "Mais non, mais non Luka. Il n'a pas l'air tortu à ce point. Ou alors il est manipulateur..." Elle était ravie que sa propre tête essaie de la rassurer. "Mais de rien." Elle secoua la tête pour se changer les idées. Ca aurait quand même été plus pratique avec de la lumière. Elle baissa à nouveau les yeux vers le sol.
Sol.
Sol.
Sol.
Vide. Vide?!
Ils arrivaient à un escalier... Un escalier en colimaçon. Elle se rattrapa au mur avant que son pied en appui dans le vide ne s'appuie trop sur rien et qu'elle ne dévale tout l'escalier en roulé boulé. Ce n'était pas bon pour le dos, tout ça... Et elle avait toujours été d'une nature "scoliosique".

- À votre avis, ça descend où?

Mais grâce à un ange qu'elle connaissait bien (contre sa volonté, même) elle avait une petite idée d'où ce dédale pouait bien mener. Hé hé hé.


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