Drôle d'invitation [PV Rivers] 02/05/2010

Un bar, euh, non, pas exactement. Oh et puis bref hein (oui, bref, j'aime pas trop les vulgarités) pourquoi pas. Il aurait dû m'inquiéter (les dents principalement les dents, j'ai horreur de ça, ça m'effraie, surtout dernièrement) mais en fait plus tellement. C'était qu'un type, au fond. Donc je l'ai suivi. Et puis de toute façon, je préférais mourir bêtement; plutôt que de me retrouver à nouveau paumée dans cette ville. Promis, dès que je trouve un stylo, je me note en rouge encadré de ma tatouer le plan de cette fioutue ville sur le dos. Ca serait drôle, on pourrait même en faire une série. Ca s'appellerait "Heaven break". Mais je suis pas photo-hygiénique, alors je serais pas l'actrice principale. Ils n'auraient plus qu'à prendre une blonde plantureuse, et ça c'éait vraiment pas mon type.

Donc on est entrés dans ce bar (enfin ce pas exactement bar, pour être exacte). Ca sentait. Ca sentait un je-sais-pas-trop-quoi bizarre. Trop cool. Il a tracé direction le comptoir. Et je dois avouer que j'ai un peu traîné des pieds quand je l'ai suivi. Je serais bien partie me terrer dans l'angle un peu obscur là-bas, plutôt. Quitte à devoir balancer des sourires peu crédibles et surtout pitoyables aux messieurs endurcis qui ne manqueraient pas de me reperer. Enfin bon, j'ai pas fait ma mauvaise tête, quoi que un peu quand même, parce que c'était vraiment pas dur de voir que ça me plaisait pas. Et puis les "patrons" me font peur. Persuadée qu'ils te jugent sur ta boisson. Sauf si tu fais partie du club, et je ne pensais pas me tromper en pensant n'avoir jamais fait partie d'aucun club (en tout cas pas depuis mon arrivée). Ou alors si club il y avait, ils ne devaient pas franchement tenir à moi, car jamais personne ne m'était tombé dessus en me reconnaissant.

Il a commandé du scotch. J'aime pas l'alcool. Enfin, je sais plus vraiment. Il me semblait en avoir apprécié un, mais alors lequel... Moi, j'suis nettement plus nourriture. Et bah oui, pique-assiette, pour vous servir. Ou pas, sauf si vous aimez les assiettes vides. Et puis là ça a été à moi de parler. L'horreur.

J'ai commencé par me dire qu'il ne fallait pas que je regarde le monsieur dans les yeux, parce que j'allais pâlir, encore et que j'étais déjà assez blanche comme ça. Et puis il a fallu que je me décide, et puis vite de préférence. Ah ça moi les restaurants, les bars et les video-club, c'est pas mon truc. Mais alors pas du tout. Et puis donc au moment où j'allais commander, j'ai changé d'avis. C'est ça, lui parler, au type. Déjà que quand... Euh, c'était quoi son prénom à l'autre? Ah, euh, si, Jacques, non? Enfin bon, quand Jacques m'entendait, il tiquait (un peu quand même) alors le "patron" lui, il allait me virer de son presque bar à grands coups de pied au cul. Encore que on était dans une ville étrange, alors c'était pas dit. Mais j'ai pas pris de risque.

"Dites lui de me donner le premier truc commestible à grignoter qu'il a sous la main." que j'ai dit à Jacques, donc.

Je me suis tournée vers la porte, une moue d'interrogation sur le visage, et puis vers le fameux coin sombre, avant de reporter mon attention sur ce grand type a côté. Mais qu'est-ce que je foutais là ? Et puis qui c'était ce gars? Bon, il s'appelait probablement avec un prénom en "J", mais qui c'était ? J'ai eu une grosse envie de me taper la tête sur le comptoir, juste pour le plaisir de garder mes larmes pour plus tard. J'aime pas pleurer devant les inconnus. Ou alors j'étais entrée dans le bar avec quelqu'un d'autre et maintenant j'étais coincée avec un inconnu. Ca expliquerait beaucoup de choses.

"Mon "ami" est déjà reparti? La personne avec laquelle je suis venue, je veux dire..." que je lui ai demandé.