Aide aux orphelins [15/07]

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Chuugi venait, comme tous les mercredi, voir comment allaient les enfants de l'orphelinat. Pourtant, avec la catastrophe qui avait secoué la ville, il ne venait plus seulement le mercredi. Il venait aussi le lundi et le samedi. Car des enfants à réconforter, il y en avait un paquet, depuis peu. Et des enfants à soigner aussi. Bien sûr, l'orphelinat disposait de ses propres infrastructures et personnels, mais il était un peu débordé, et Chuugi venait mettre la main à la pâte. Il naviguait entre l'Orphelinat, et l'Hôpital, sans cesse. Lui non plus, comme tant d'autres, n'avait pas de logement, mais ce n'était pas grave. Il s'en fichait car de toute façon l'hôpital et l'orphelinat lui offraient toujours une chambre lorsqu'il venait les aider. Du coup, à peine était-il arrivé que les enfants se jetèrent sur lui.

C'est Chuugi, c'est Chuugi, c'est Chuugi !

Le mot passa vite entre les enfants et le blondinnet se retrouva entouré par une vague de têtes de toutes les couleurs qui lui arrivaient tout juste au torse et parfois même à la taille. Chuugi souriait mais son coeur était lourd : il y a avait encore des nouvelles têtes. Des nouveaux orphelins...

Swann avait investi l'un des fauteuils de la salle commune qui se trouvait tout prêt de l'une des fenêtres qui avait du mal à laisser passer la lumière au travers des épais rideaux qui avait été placé pour... En fait Swann ne savait pas très bien l'intérêt qu'il pouvait y avoir à mettre d'aussi épais rideaux à part peut être éviter que la pièce ne soit trop éclairée.

Swann oublia bien vite les rideaux... C'est dire quand même s'il s'ennuyait pour se prendre la tête sur quelque chose d'aussi banal qu'un bout de tissus pendu à une tringle... Il s'ennuyait tellement qu'il se décida finalement à écouter les délires de Alyssa.

L'esprit avait cela de détestable qu'elle parlait en quasi permanence. Le jour, la nuit, quand il dormait et quand il était éveillé... Déjà que le gamin n'avait pas une très grande estime du genre féminin mais alors là elle faisait pas grand chose pour que cette estime remonte.

La seule qualité de Alyssa était peut-être d'avoir vécu des choses peu banales lorsqu'elle était vivante. Avec elle pas besoin de télé ou de livre. N'importe lequel de ses récits qu'elle contait en général d'une voix pleine d'enthousiasme suffisait à distraire l'enfant pendant des heures...

Alors que l'esprit était lancée sur un récit d'une des attaques qui avait eu lieu sur leur camp que Swann lui soupçonnait d'inventer la plupart des détails, elle se tut soudainement tandis que les cris des enfants qui partageaient l'orphelinat avec le jeune garçon se faisait soudainement plus forts. Curieux Swann se leva finalement pour voir quelles étaient les raisons d'une telle agitation. Il fut assez déçu en voyant qu'il ne s'agissait que d'un simple visiteur. Ne s'attardant pas plus il fini par regagner son fauteuil, suppliant Alyssa de finir son histoire.

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Chuugi, distribuait avec plaisir des sourires et des petites questions auxquelles il fallait prêter attention. toutes ces petites choses qui permettent de rendre un enfant unique parmi la masse des enfants de l'orphelinat.

Cathy, ton ours en peluche est réparé ? Et, toi, Dorian, ta blessure au genou du foot ? Florent, tu as réussi à remonter tes notes ? Et toi, Justine, tu t'entends mieux avec la Surveillante Générale ?

Et de distribuer aussi les contacts physiques, qui étaient là pour réconforter les enfants, aussi : main sur l'épaule, dans les cheveux ou sur la joue, tout était bon pour rétablir ce contact et ce lien qu'il avait avec les enfants, et qui se distendait pendant son absence, pendant qu'il était ailleurs.
D'un point de vue extérieur, la scène aurait pu être étrange. Il faut dire qu'en apparence, Chuugi n'avait pas plus de 13 ans. En même temps, ici, il passait pour un senior, les enfants avaient aux alentours des 7 ou 8 ans. Mais cela restait tout de même jeune... En plus, c'est bête, mais les enfants ne se fient pas qu'à ce que disent les personnes ou à quoi elles ressemblent. Ils peuvent très bien détester un 'grand' juste parce que son odeur ne leur revient pas. Et il faut avouer que la bonne odeur de pain frais, mêlée du fumet d'un bon feu de cheminée et d'un bon repas copieux, avec quelques touches de savon de Marseille pour agrémenter le tout. Il sentait bon la maison et le foyer que tous avaient perdu. Et c'était avec joie qu'ils se blottissaient contre lui et sentaient ces odeurs qui les envoûtaient et les ramenaient à des pensées plus douces.
Pourant, dans la masse des nouvelles têtes, Chuugi vit un récalcitrant à l'accueil. Ce n'était pas la première fois, et Chuugi en eut le coeur lourd. Qui savait ce qu'il avait vécu pour se fermer à ce point au monde extérieur ? Chuggi commença à orienter le flot des enfants dans une autre direction avec douceur.

Excusez-moi, quelques instants, l'un de vos camarades a besoin de moi, expliqua-t-il à voix basse, tout en observant le garçon.

Le garçon s'approcha doucement du récalcitrant et s'assit à côté de lui, entouré de son air de gentillesse et de ses odeurs.

Bonjour. Comment tu t'appelles ?

Alyssa en était arrivée à une partie critique de son histoire. Bien que les chances que ce récit soit authentique frôlait presque le zéro absolu, on ne pouvait nier que l'esprit avait de grands talents de conteuse. Swann pouvait presque imaginer le camp dévasté, les soldats ennemis qui se faufilaient parmi eux, tuaient parfois l'un ou l'autre des leurs qui avait eut le malheur de ne pouvoir se défendre ou s'échapper... Il pouvait presque sentir l'odeur de poussière et de sang qui régnait sur le camp...

Pendu aux lèvres (façon de parler) de Alyssa, le jeune garçon se trouva déstabiliser lorsqu'elle se tut soudainement, abandonnant son récit au moment le plus intéressant. Swann attendit quelques secondes, espérant qu'elle allait vite se remettre à parler mais rien. Se croyant seul le gamin commença donc à la supplier...

-Alyssa continue...

La phrase avait été dites à voix basse, mais pas assez basse pour ne pas être entendue par quelqu'un qui se serait trouvé prêt du jeune garçon. Swann parlait souvent ainsi à l'esprit quand il était seul comme pour donner plus d'impact à ses paroles. Il n'avait cependant pas prévu que quelqu'un viendrait vers lui, cette même personne que Alyssa surveillait, en oubliant même de parler.

Le gamin ne se rendit vraiment compte qu'il n'était plus tout seul qu'en entendant les paroles qui lui furent adressées. Le gamin détailla bien le nouvel arrivant comme s'il attendait de savoir si l'autre méritait qu'on s'intéresse à lui avant de répondre d'une voix mal assurée:

-Bonjour... Je... Swann...

Tu parle d'une façon de se présenter... Mais il avait répondu c'était déjà ça...

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Chuugi acquiesça doucement.

Je m'appelle Chuugi...

Silence, que l'on aurait pu interprêter comme gêné. Mais c'est surtout qu'il fallait laisser le temps aux choses et que Chuugi laissait à Swann le soin de s'habituer à sa présence. Avant d'en venir à une question risquée...

À qui parlais-tu ?

Quesiton inutile. Swann n'était pas le premier enfant possédé qu'il rencontrait, et c'était à chaque fois une peine que de découvrir les effets secondaires de la malédiction qui empêchait même les personnes mortes de partir.

Le prénom d'Alyssa me ramène loin dans le passé, soupira le garçon. Elle était le bourreau en charge de l'exécution des prisonniers, pendant la guerre qui s'acheva brusquement avec la malédiction. Mais je ne sais pas si l'on parle de la même...

Ben quoi ? Ce n'était pas un secret, tout le monde savait qu'il était très vieux ! Enfin Peut-être pas Swann parce qu'il était nouveau...

Si Alyssa avait été une personne faites de chair de sang et de tout un tas d'autres composants que je ne vais pas vous énumérez ici puisque ce n'est pas le sujet, il est évident qu'elle aurait sourit face à la situation qui semblait se créer devant ses yeux. Swann, gamin plutôt solitaire et incapable d'aligner trois mots en français qui se retrouvait interroger sur les raisons qu'il pouvait avoir de parler seul. Bien sur la situation en elle même n'avait rien de drôle, mais pour Alyssa s'était très intéressant d'observer de quelle façon le gamin allait s'en tirer.

Celui-ci comme à son habitude préféra garder le silence, se faisant plus sauvage qu'il ne l'était en réalité... C'est seulement quand il entendit le prénom de Alyssa répété par cet homme qu'il réagit, masquant mal sa surprise. L'esprit elle ne chercha même pas à masquer le plaisir de savoir que son nom était encore connu près de 300 ans après sa mort. Bien sur il s'agissait là d'un cas particulier. Si Alyssa avait pu marquer autant les esprits s'était surtout parce que à son époque il y avait peu de femme dans le milieu très masculin qu'était celui de l'armée. Une femme bourreau était même une grande première lorsqu'elle fut nommée, elle s'était toutefois acquittée de sa tache avec professionnalisme.

-C'est elle...

Alyssa oublia ses pensées pour se concentrer de nouveau sur la scène... Tiens donc Swann s'était décidé à répondre... C'était tellement rare que ça méritait d'être noté... Et surtout d'être observé par Alyssa qui pour une fois se posait en spectatrice silencieuse.

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- C'est elle.

Et ben, ça pour être peu loquace ! En général cela était dû au fait que c'était l'esprit qui contrôlait l'enfant et qui avait du mal à la fois à neutraliser l'esprit de l'enfant et à la fois à agir, ce qui les rendait lents et peu bavards. Mais il y avait quelque chose qui clochait dans la réponse de l'enfant : si l'esprit avait été en train de le contrôler, l'enfant n'aurait jamais employé la troisième personne pour parler d'Alyssa. Aussi Chuugi préféra mettre les choses au clair.

Dame Alyssa, dit-il en s'adressant directement à l'esprit, vous ne me connaissez peut-être pas, étant donné qu'à l'époque où vous... travailliez, j'étais un modeste infirmier dans le dispensaire d'Heaven. Cela dit, vous avez été une figure connue et vous avez été crainte aussi. Mais sachez que si vous faites quoi que ce soit qui aille contre la volonté de cet enfant, comme prendre possession de lui contre son gré, le contrôler ou autres, je saurai vous chasser de son corps bien assez tôt.

Le ton employé montrait qu'il ne s'agissait pas d'une menace. Le garçon avait parlé d'un ton simple, pas méchant ni menaçant mais décidé et sûr de lui. L'expression et la voix de Chuugi s'adoucirent alors qu'il s'adressait cette fois à Swann :

Tu es ici depuis combien de temps, Swann ?

Le blondinet ne savait pas qui allait réagir en premier. Il avait parlé à deux personnes à la fois, sans attendre de réponse entre...

Alyssa continuait d'observer la scène tranquillement, chantonnant doucement, un grand sourire sur son visage que personne ne pouvait voir de toutes façons. La situation avait un petit quelque chose d'amusant mais tout de même ennuyeux, il aurait fallu que Swann soit plus loquace mais comme à son habitude il ignorait presque son interlocuteur ce qui donnait envie à l'ancien bourreau de le frapper juste pour le faire réagir.

-Ferme là Alyssa...

Ah si il réagissait ce qui agrandit instantanément le sourire de l'esprit... Non mais attendez il venait de lui dire de se la fermer... Qu'il lui dise si elle ne lui plaisait pas sa chanson... C'était une chouette comptine en plus... Sa mère lui chantait quand elle était petite... Sauf que avec le temps et l'évolution mentale de Alyssa les jolies fleurs étaient devenues de jolies armes et le bois fleuri une véritable scène de torture.

Vexé par ce manque total de gout, elle décida de se taire et tant pis si Swann lui réclamait une chanson pour s'endormir ça serait non (à noter que Swann souhaiterais justement que Alyssa arrête de s'adresser à lui quand il dors). Voilà maintenant que c'était cet étranger pétrit de bon sentiments qui lui faisait la morale??? Tss on voyait bien que lui n'était pas coincé sous forme d'un esprit, devant lutter pour garder cette dernière part de lui dans ce monde... Puisque elle n'avait pas le droit de prendre possession de Swann elle ne pouvait pas répondre et comme elle n'avait pas le droit de chanter elle était encore plus énervée. Décidant qu'il était important de faire connaitre son avis elle concentra un peu de son âme dans l'un des clous qui retenait un tableau représentant un paysage quelconque suffisamment pour le faire tomber avec fracas. D'habitude elle possédait surtout des objets qui pouvaient se mouvoir, tels que les jouets ou les poupées mais après que le robot miniature qu'elle possédait soit écrasé sous le poing massif de l'un des gamins de l'orphelinat, surnommé non sans raisons "la brute" (ou la grosse brute) elle essayait d'éviter de laisser trainer des bouts d'elle n'importe où.

Swann jeta un regard peu intéressé sur le tableau qui était tombé... Lui savait que ce n'était que l'un des nombreux méfait d'Alyssa et avait fini par ne plus être impressionné... L'autre continuait de lui poser des questions... Swann décida de répondre ce qui en général suffisait à clore la plupart des tentatives de lier connaissances...

-Pas envie parler... I'm not french...

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HA ! Alors ça... M'enfin, Chuugi évita ne serait-ce que de penser les commentaires qui commençaient à effleurer son esprit. Il avait appris à se comporter de façon respectueuse et compréhensive avec ses interlocuteurs, qui qu'ils fussent. du coup, il ravala la pensée qui allait naître, avant même qu'elle ne se formulât.

Chuugi passa un bras amical autour de l'épaule de Swann et dit :

Bon. Et si tu venais avec moi ? J'ai ramené le goûter, ça te dirais de m'aider à le distribuer ? T'auras droit au rab...

Et de s'accompagner d'un sourire.

Le garçon se leva et partit dans le vestibule, d'où il revint avec deux grands cartons.

Je vous ai ramené le goûter !, dit-il à voix haute pour que tous les enfants l'entendent. Aujourd'hui, c'est croissant, pâte de fruits et sucette !

Et de regarder Swann pour voir ce qu'il allait faire.

Swann n'eut pas à attendre longtemps pour que l'autre ne s'éloigne... Même s'il avait bien conscience que ce n'était pas ses paroles qui avaient été prise en compte mais autre chose à faire ailleurs... Peu importe les propositions, même si manger un gouter imprévu était assez séduisant, ce n'était pas assez pour appâter le gamin rendu encore plus maussade par l'arrêt brusque de l'histoire de Alyssa.

Afin de bien marquer son refus de faire ami-ami avec cet étranger le gamin tourna le dos à la petite scène, contemplant avec ennui le mur qui lui faisait face. Alyssa se montrait silencieuse, elle. Etait-elle toujours fâchée? Probablement. Swann aurait pourtant voulu bien connaitre la fin de son histoire... Finalement énervé par ce "cassage d'ambiance", le jeune garçon se leva puis sortit de la pièce pour lui préférer l'extérieur, non sans bousculer quelques gamins au passage.

(dsl c'est court je me suis fait mal donc j'ai du mal à taper au clavier)

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(je me remets aux affaires sérieuses et je crée un évènement ^_^)

Chuugi vit Swann partir sans un regard, complètement blasé de ce qu'il se passait autour de lui. Décidément cet enfant avait un problème, et ce n'était pas entièrement dû à l'esprit qui le possédait à l'heure actuelle. Chuugi se dit qu'il faudrait faire quelque chose mais dans l'immédiat il était occupé. Le jeune (en apparence) homme reporta son attention vers les enfants qui se pressaient autour de lui pour avoir leur goûter. Il sourit et commença la dictribution.

Pas de bousculade, il y en aura pour tout le monde ! Qui n'a pas eu son croissant ? Non ? C'est bon ? Donc je passe aux pâtes de fruits, j'aimerais que vous vous mettiez en rang ça sera plus facile et pour vous et pour moi.

Et tous lui obéirent, bien sûr, tellement ils l'adoraient. Pour eux, ce genre de journée était comme une lueur dans la nuit, les journées où Chuugi venait étaient devenues une habitude nécessaire... Pourtant, Chuugi savait que cette journée en particulier n'était pas comme "d'habitude" ; aujourd'hui il avait rencontré un enfant à problèmes. un enfant qu'il fallait aider car il avait un comportement anormal pour quelqu'un de son âge, et ce n'était pas dû à l'esprit pervers qui avait transformé son crâne en appartement deux pièces orienté plein sud...

Perdu dans ses pensées, il lui fallut un moment pour se rendre compte de l'odeur qui planait depuis un certain temps déjà dans l'air, mais qui s'était mêlée aux odeurs de pain chaud sorti du four qu'exhalait le garçon. Pas étonnant qu'il n'eût rien senti, les deux odeurs étaient tellement proches ! Chuugi jura un bon coup et abandonna la distribution du goûter.

Les enfants je viens de me rappeler que c'est l'heure pour nous de faire quelque chose. Je vous avez prévu une surprise vous venez dehors ? Je vous suis.

Et de continuer à sourire pendant qu'il s'avisait que tous les enfants sortaient bien. Il intercepta un employé de l'orphelinat au passage pour lui demander d'appeler la Résistance, car il y avait le feu...

Elle il rejoignit les enfants.

Il était enfin libre de faire ce qu'il voulait, débarrassé jusqu'à la fois suivante des gêneurs. Il était dans la cours de l'orphelinat depuis seulement quelques minutes que les gêneurs revenaient, criant et se bousculant comme s'ils n'avaient rien trouvé de plus divertissants pour égayer leur journée. Voyant déjà là un complot visant à détruire sa tranquillité difficilement acquise, le gamin revint donc sur ses pas, traversant difficilement la marée de gamin qui arrivait en sens inverse et gênait sa progression.

Il parvint enfin à regagner l'intérieur, étrangement calme après avoir été déserté par ses habitants, à aucun moment l'enfant ne se posa de question sur cet étrange fait, il préféra se glisser jusqu'aux escaliers montant aux dortoirs et regagner sa chambre, ne s'étonnant toujours pas de ne croiser aucun membre du personnel, pas de directrice désagréable ni de surveillante geignarde, ça aurait forcement du lui mettre la puce à l'oreille mais il était suffisamment contrarié pour faire abstraction de ce léger détail.

Claquant rageusement la porte de sa chambre après y être bien sur entré, le gamin se laissa tomber sur son lit, il n'avait toujours pas remarqué que quelque chose clochait, et ce n'était pas Alyssa ayant momentanément quitté son corps qui allait le lui faire remarquer... Elle était bien trop occupé à observer les évènements de loin pour le simple plaisir de savoir comment tout ça allait finir.

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Bien, résumons les épisodes précédents. Jiki ayant retrouvé une membre de l'Ombre avait décidé d'un commun accord avec Rika (deux personnes ça commence à ressembler à une démocratie, non ?) qu'il serait ingénieux de recruter des enfants à l'Orphelinat. Enfin... "adopter" serait un mot plus juste d'un point de vue administratif, chose qui avait d'ailleurs posé un énorme problème à Jiki étant donné que sa dernière adoption s'était finie d'une façon aussi brutale qu'inattendue et douloureuse. Il avait fallu à Rika énormément de patience pour réussir à le convaincre que puisqu'ils allaient adopter plusieurs enfants en même temps, ils ne pourraient pas à proprement parler devenir des parents mais plutôt les directeurs d'un pensionnat ou d'une colonie de vacances (sans les vacances bien sûr). Ce stade passé, il avait accepté d' "adopter" les enfants de l'orphelinat (vous ne trouvez pas que Rika et Jiki forment un couple harmonieux et uni qui correspond parfaitement au profil d'une famille unie stable et heureuse ? Nan, vous inquiétez pas, Jiki avait prévu de modifier l'encre des formulaires de l'accueil pour faire en sorte que tous les papiers soient validés et que les enfants soient prêts à partir).

Bref, ce n'est qu'arrivés devant l'orphelinat qu'il se rendit compte que leur plan tombait à l'eau (ou plutôt qu'il partait en fumée vu qu'il y avait le feu). Jiki, après avoir épuisé un répertoire d'insultes si rempli qu'il s'étonna lui-même (en fait c'est pas qu'il a grandit à l'Ombre mais presque alors quand on passe toute sa vie avec des méchants ua vocabulaire pas très soigné, même quand on est un homme de lettres comme Jiki, quand on s'énerve ça commence forcément à chauffer un peu), Jiki, donc, essaya de concocter un plan pour profiter de l'agitation général et kidnapper les enfants. Bon, les gosses auraient nettement moins envie de faire d'efforts pour des kidnappeurs que pour des parents adoptifs mais l'important serait qu'ils seraient quand même là. Et puis Jiki et Rika avaient toutes sortes de manières de motiver les gens...

Il faut trouver un moyen de les kidnapper tous en même temps, dit-il sans se rendre compte qu'adopter plusieurs enfants en même temps, ok, mais les kidnapper tous en même temps risquait de se révéler plus ardu, voire impossible. T'as des idées ?

Rika ne s'était vraiment pas attendue à ce que leur plan échoue de cette façon. Bon elle ne s'attendait pas non plus à ce qu'il n'y ait pas un ou deux accrocs dans leur kidnapping mais trouver un orphelinat qui brulait c'était quelque chose qu'elle n'avait vraiment pas envisagé. Les gamins sortaient du bâtiment et se rassemblaient sous les directives d'une femme d'aspect sévère... Il fallait vite trouver quelque chose... Rentrer bredouille ne faisait pas non plus parti de leur directive... Et puis elle ne pouvait envisager s'être autant démenée à trouver des excuses pour recruter ses gamins pour l'ombre (et s'il ne convenait elle aurait bien pu boire leur sang à la place) et que cela échoue...

Rester immobiles n'était pas vraiment une bonne idée, on allait finir par leur demander de l'aide pour canaliser toute cette bande de morveux... Les kidnapper ok mais les aider jamais (oui Rika est allergique aux enfants) elle se dirigea donc vers l'une des portes de l'orphelinat. Inutile de se demander ici pourquoi l'orphelinat se trouvait muni de plusieurs portes. Le plan de Rika était simplement de ramasser les quelques retardataires qui n'avait pu évacuer... On voit toujours ça dans les films, un gamin ou une blonde à forte poitrine qui se retrouve piégé par les flammes alors qu'il serait si simple de fuir (et qui s'en sors grâce à l'aide du gentil héros). Il n'y avait ici aucun héros et la seule blonde présente (en l'occurrence Rika) était doté de formes tout ce qu'il y a de plus normal, on pouvait donc déduire que ce serait les gamins qui manquerait périr et que ça serait à eux de les sauver.

-A moins de mettre un camion à la sortie de l'orphelinat on n'arrivera à rien...

Remarque un peu tardive... Le regard de la vampire fut alors attirée par un mouvement dans les escaliers. L'endroit était exigüe et empêchait quelqu'un doté de sens tout ce qu'il y a de plus normal de voir ce qu'il se passait mais la vision de Rika étant adaptée à son statut de prédatrice et particulièrement sensible au mouvement avait tout de suite remarqué ce détail. Sans un mot la vampire se lança à la poursuite de l'ombre qui venait de disparaitre à l'étage supérieur. Elle arriva au bon moment pour voir une porte se fermer dans un claquement qui fit trembler les murs...

-Je ne sais pas qui c'est mais pour aller à cet endroit en plein incendie il doit être particulièrement courageux.

Il ne lui manquait plus que les étoiles dans les yeux pour compléter le tableau de la jeune cruche ayant trouvé quelque chose d'intéressant, à aucun moment la vampire n'envisagea l'hypothèse que sa proie était finalement inconsciente de ce qu'il se passait... En quelques pas elle fut devant la porte qu'elle ouvrit d'un coup de pied, se retrouvant face à un gosse qui la regardait l'air de se demander à qui il pouvait bien avoir affaire.

-Félicitations tu viens de réussir le test d'entrée!

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Sachant que Jiki est toujours hermétiquement fermé à l'extérieur quand il est plongé dans ses pensées, il en était encore à réfléchi à un plan pour capturer tous les gosses que Rika était partie, sans qu'il s'en rende compte, bien sûr... Jiki, ayant un début d'idée à proposer voulut en faire part à la vampire sauf que, bien entendu, elle était déjà partie. Au milieu des enfants et de femmes mûres ultra-coincées, il ne fut pas très compliqué de repérer Rika et son look... décontracté. Jiki se mit à la suivre en se demandant ce qu'elle avait en tête et pourquoi elle ne l'avait pas prévenu de son départ ; chose qu'en fait elle avait plus ou moins faite, mais quand Jiki est dans ses pensées il faut vraiment l'appeler pour qu'il vous écoute...
Jiki essaya de la suivre mais la perdit au détour d'un couloir. Aussi décida-t-il de revenir vers la cour de l'orphelinat, en attente de mieux. Et il continuait de se creuser les ménings, complètement inconscient qu'ici il pouvait attirer l'attention (quoique parce qu'avec l'agitation qui commence à se faire...).

Swann avait de plus en plus de mal à comprendre ce qu'il se passait. Que les surveillants aient mystérieusement disparus pour une obscure raison passe encore ça n'avait rien d'exceptionnel, mais qu'une femme vêtue d'une tenue qui aurait fait rougir sa mère (bourgeoisie oblige) et qui semblait représenter le stéréotype du fantasme masculin c'était tout à fait inattendu... Le gamin en perdait son latin, ou plutôt son français et face aux paroles de la jeune femme ne put que bredouiller que quelques mots inintelligibles... C'est le retour de Alyssa qui devait probablement posséder un detecteur de situations délicates avec l'option bizarreries qui fit taire le gamin qui s'en remettait complètement à elle pour tenter de comprendre quelque chose...

L'ex-bourreau ne fut d'ailleurs pas plus avancée... Elle quittait Swann quelques minutes et elle le retrouvait face à une vampire qui lui annonçait qu'il avait réussi le test d'entrée... Vue son look elle ne parlait probablement pas de tests d'entrée à l'école... Et puis franchement qui serait assez stupide pour braver les flammes juste pour dire ça... Décidément les créatures de nos jours manquaient cruellement de cervelle...

-Swann... Il faut partir y a le feu...

Oui parce qu'il ne fallait tout de même pas oublier que le bâtiment était en train de griller comme un tas de bois sec... Ça embêterait franchement Alyssa que Swann meure... Déjà parce que elle serait privé de son corps mais aussi parce qu'il ne fallait pas oublié que l'esprit s'était auto-nommée mère de substitution du gosse (juste pour en faire ce qu'elle veux plus grand, ça vous rappelle pas deux personnes?) Bref le gamin ne réagissait pas, n'ayant probablement pas saisi toute la gravité de la situation. Elle allait "secouer" le gosse quand la vampire le saisi par le bras et l'entraina à sa suite. Ne comprenant pas très bien ce qu'il se passait elle se contenta de suivre. De toutes façons qu'aurait-elle pu faire?

Une fois à l'étage inférieur passablement envahi par la fumée la vampire fit signe à un homme qui devait surement l'accompagner avant de se diriger vers la sortie arrière et de balancer le gamin dans une voiture noire avec écrit d'une écriture tremblante avec une peinture de mauvaise qualité "Ombre"... Stupéfaite par une telle démonstration de stupidité, l'ex-bourreau oublia de se révolter contre le kidnapping de son "fils"

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Jiki scrutait le bâtiment à la recherche du moindre signe de Rika, et il faut dire que quand il s'y met sérieusement et bien... il s'y met sérieusement. Aussi il lui fut facile de voir Rika lui faire signe par une fenêtre (oui, par un mur il aurait eu un peu plus de mal pour la voir, mais juste un peu plus) et il la suivit donc dans une rue non loin où il constata encore une fois l'énorme bêtise de la vampire. C'est dingue, quand même; il avait beau savoir qu'elle était capable du pire, le pire devenait pire à chaque fois !
Ici, il s'agissait d'une limousine noire avec tatoué sur le côté "Onbre" dans une calligraphie hideuse. Nan mais franchement !

"Discret, grinça-t-il. T'as pas trouvé plus voyant ? Une limousine rose ou verte ! Et puis regarde moi ça : Ombre avec un n à la place du m ! Et reharde moi la forme de ces lettres, t'es sûre que t'as pas regressé ? Je dirais que tu as approximativement le rang 2ème année d'école... maternelle."

Et de râler, toujours et encore. Sûr si ça avait été un pouvoir surpuissant, Jiki aurait été le maître d'Heaven en quelques secondes. Il fallait le pardonner, rien ne se passait comme prévu, et s'il y avait une chose que détestait Jiki, c'était bien les imprévus. Il était vraiment énervé depuis cet incendie...

Rika qui verrouillait les portes arrières de la limousine afin que le gamin ne s'échappe pas, ce qui aurait été très bête vu le mal qu'ils avaient eut non pas pour le kidnapper mais juste pour trouver une seule cible (dire qu'ils pensaient ramener une dizaine d'orphelins...) se tourna vers Jiki qui daignait enfin se ramener et qui comme l'habitude le voulait râlait et lui balançait ses reproches. La vampire une fois sa tache finie alla se planter devant le demi-démon avec la même expression sur le visage que lorsqu'elle l'avait giflé... Une sorte d'avertissement pour lui dire "me fait pas ch..."

-Une limousine rose n'aurait pas été autant en accord avec ton humeur... C'est peut être la classe de faire la tronche mais ça n'est pas très utile et c'est la seule chose que tu daigne faire depuis quelques temps...

Avant de lui tourner le dos et d'aller s'assoir au volant de la limousine comme si de rien n'était (y a une auto école à Heaven?) ignorant le gamin qui le menaçait depuis l'arrière du véhicule et la silhouette familière dans la rue.

Invité

Pendant ce temps, Chuugi venait d'achever de compter les enfants, et se rendait compte qu'il manquait Swann, sa nouvelle rencontre qui lui avait laissé comme un arrière goût dans la bouche.

Oh non, il manque Swann, dit-il à un surveillant. Pourvu qu'il ne soit pas retourné à l'intérieur parce qu'on le gênait encore ! Bon restez ici, moi je ne crains rien.{/b]

[i}Ca doit faire bizarre quand même quand un gosse de 13 ans vous donne des ordres et prends des initiatives dangereuses... Mais Chuugi était déjà rentré et l'homme eut à peine le temps de le voir passer à sa forme de squelette avec une certaine stupeur. Chuugi, pour lui, c'était devenu naturel. Le nombre de fois où il était entré dans des incendies comme ça, sans craindre les flammes. C'est pratique d'être un squelette, les pompiers devraient essayer, en plus, ils ne devraient avoir aucun mal à Heaven, vu que tout y est possible...

Chuugi traversa le bâtiment et se renit compte sans étonnement que l'incendie venait de la cuisine et se répandait rapidement, il ne voulut pas s'approcher du feu. Il avait beau être en os, il y a des température que même un squelette ne peut supporter trop longtemps et là, ça commençait vraiment à devenir sérieux. Il y avait quelque chose d eplus urgent à faire... Chuugi monta les escaliers quatre à quatre et remonta le couloir des dortoirs. Ne sachant pas dans quelle chambre pouvait être Swann, mais ayant quand même quelques idées, le garçon se dirigea vers les chambres du fond, vu qu'il connaissait chacun des locataires des autres chambres.[/i]

[b]Swann ! swann ! SWAAANNN !

Et d'appeler en fouillant les chambres. Il finit par tomber sur une chambre où un sac bourré de vêtements portait les Nom de "Swann MCFEAR". Chuugi jura (il pouvait se le permettre il n'y avait personne à proximité).

Mince, mince, mince, mince, mince ! Il n'est ni en bas, ni dans le bâtiment, et il n'a pas pris ses vêtements ce qui veut dire qu'il n'avait pas prévu d epartir... Où peut-il être ?

Un rugissement le ramena à la réalité, lui faisant se rendre compte que le feu avait gagné l'étage par l'escalier qu'il avait emprunté. chuugi empoigna le sac et descendit par l'escalier le plus proche, c'est-à-dire l'escalier à l'autre bout du couloir par rapport à celui qui était désormais en feu. Il descendit et ressortit. Avisant la directrice de l'établissement, il se fraya un chemin jusqu'à elle et annonça :

Swann a disparu, madame.

[i]au moins n'était-il pas prisonnier des flammes, tenta de se réconforter Chuugi qui avait le ventre noué et qui avait du mal à respirer à cause l'angoisse (je parle bien sûr de respiration et d eventre astraux hein ^_^).

Le hasard fait réellement bien les choses (ou pas). Lukia s'était réveillé ce matin là avec le désir d'aller se promener. Rien de bien étonnant, vous connaissez des gamins qui détestent aller s'amuser dehors vous? Bref, l'enfant était donc sorti du manoir un peu plus tôt dans l'après-midi, sortant seul comme à son habitude.

Dans une ville de la taille de Heaven, habitée par des milliers de personnes les statistiques démontrent qu'il y à peu de chance que deux personnes ne m'étant jamais les pieds dans un endroit se retrouvent au dit endroit. Par exemple Lukia n'était passé que deux fois devant l'orphelinat depuis qu'il vivait avec les Van Gilder, en fait il n'y passais que les fois ou il allait à la plage, quant à nos deux membres de l'ombre je ne pourrait donner des chiffres, mais vous n'irez pas me faire croire qu'ils jouent les bénévoles de l'orphelinat tous les jours.

En clair le hasard avait fait que Lukia se retrouvait sur le passage de nos deux apprentis kidnappeurs, ou plutôt c'était ces derniers qui se retrouvaient sur le chemin du gosse qui descendait la rue afin de se rendre à sa destination. (la plage je vous rappelle). Il n'était même pas du même côté de la rue pour vous dire à quel point le hasard pouvait jouer. En fait il avait été attiré par cette voiture qui sortait tant de l'ordinaire (sans parler du mot écrit sur le côté mais ça il n'y fit pas attention) et c'était approché afin de mieux la voir quand il avait vu quelqu'un qui lui était plus que familier, Jiki qui se tenait toujours debout dans la rue, à côté de la voiture. Sans réfléchir, l'enfant s'approcha timidement...
-Bonjour...

Invité

Jiki venait d'avoir une apparition, aussi brutale qu'inattendue et douloureuse : Lukia se tenait là, devant lui, avec son visage d'ange innocent à le regarder comme si de rien n'était. Jiki réprima la colère qui commença à monter en lui à la vue de l'enfant qui lui avait fait abandonner ses principes, puis qui l'avait abandonné lui et qui réapparaissait juste au moment où il recommençait à se faire une vie. Vous ne le savez peut-être pas mais la rage chez Jiki est sourde, froide, glacée. Ainsi, il ne s'éerva pas mais, au contraire, devint glacial. il n'adressa pas un mot à l'enfant et entra dans la voiture.

On y va, dit-il en gardant les dents serrées alors qu'il refermait la portière. Je crois qu'il n'ya plus rien i personne d'intéressant ici...

Il attacha sa ceinture et resta soïque sur son siège, prêt à partir sans avoir adressé un seul regard à Lukia...

Swann avait définitivement renoncé à comprendre ce qu'il se passait. La fille étrange l'avait saisi par le bras et trainé à sa suite comme une vulgaire poupée de chiffon avant de le balancer dans une voiture... Et quelle voiture... Les habitants de Heaven n'étaient-ils pas sensés être pauvres? Là n'était pas la question, l'enfant avait bien tenté d'échapper à la poigne de l'autre mais elle ne le lâchait pas... Il se trouvait maintenant enfermé à l'arrière de la voiture le seul moyen de fuir aurait été de casser une vitre mais il n'avait rien sous la main... Il se laissa donc tomber sur la banquette avec la ferme attention de fuir dès que possible...

La fille s'installait à présent au volant, son complice prenait place à ses côtés et ils démarraient... Alyssa suivait la scène silencieusement, elle avait rapidement compris les plans des deux kidnappeurs d'enfants et bizarrement les approuvait... Après tout ils pourraient peut-être lui être utile et éduquer le gosse à sa place...

-Laisse descendre... Pourquoi emmener?

Invité

Saralen bien sûr choisit ce moment pour débarquer, à pied, à l'orphelinat. Elle croisa la voiture, et continua vers la colonne de fumée, certaine désormais qu'Aaron ne lui avait pas menti. Il l'avait appelée plus tôt pour lui dire que, selon ses sources, il pourrait y avoir une Pierre Imparfaite à l'orphelinat. Annonce à laquelle elle avait sobrement répondu par un : Ramène tes fesses là-bas, on va la chercher. On pouvait lire le désir, l'ambition dans osn regard... Elle avait les yeux écarquillés, les lèvres humides et retroussées, on aurait dit un toxicomane en manque. La colonne de fumée s'élevait, haute droite et noire dans le ciel infiniment bleuté et Saralen savait qu'ils avaient trouvé la Pierre de Fer, celle qui contrôlait le Chaud et le Froid, celle qui avait pu mettre le feu à l'orphelinat...

Tu seras à moi, ma petite... j'ai déjà 2 de tes soeurs... après toi il ne m'en manquera que 4... viens à moi... P##AIN ! NON !

Eh bien oui, dure réalité d ela vie... elle venait de se rendre copmte, arrivée dans la cour, qu'elle ne pourrait pas rentrer dans le bâtiment désormais entièrement en feu. elle n'avait aucunement la possibilité de braver les flammes ni de les éteindre. il fudrait y aller à l'ancienne et faire semblant jouer les héroïnes en demandant une coopoération avec les gens pour faire cesser tout ça. Ca n'existait définitivement pas les pompiers à Heaven ?
Saralen monta sur un petit muret et s'adressa aux badauts rassemblés qui regardaient la scène, médusés :

Votre attention, s'il vous plaît ! Merci. Avez-vous réellement l'intention de regarder ce bâtiment périr sous les flammes sans rien faire ? Désirez-vous vraiment que les enfants qui vivent ici se retrouvent sans toit, sachant qu'ils n'ont plus de famille pour pouvoir les héberger ? Voulez-vous que s'il vous arrive quelque chose (et Dieu sait si c'est vite arrivé dans cette ville), votre enfant n'ait nulle part où aller ? J'ai besoin de votre aide pour sauver l'Orphelinat ! Qui est avec moi ?

Allez savoir pourquoi , mais tout le monde décidé d elui prêter main forte. C'est qu'elle pouvait trouver les bons mots quand il fallait ; ou alors c'était dû à son physique... allez savoir. Bref, quoi qu'il en fût, une chaîne humaine fut formée.

Invité

C'est fou comme Saralen pouvait être reconnaissante face aux efforts de Aaron qui après des mois de recherches sans succès venait enfin d'avoir une piste. A croire que des remerciement lui aurait écorché la bouche... Enfin valait mieux ça que mourir dans d'atroces souffrances, d'ailleurs mourir sans souffrance n'était pas non plus une option envisageable...

Le jeune garçon se rendit donc à la villa de Saralen, ayant mal compris l'ordre donné au téléphone, quelle ne fut pas sa surprise quand après avoir sonné à la porte un visage se sculpta dans le bois de la porte pour lui annoncer l'absence de la maitresse des lieux...

Plusieurs minutes plus tard:

Aaron arrivait enfin à l'orphelinat, non sans avoir auparavant procédé à la récupération d'un certain objet chez l'aristo mégalo... Il la trouva en plein discours qui aurait pu tirer les larmes de n'importe quelle mère de famille adepte des films romantiques qui passent sur la 6 à treize heures mais il n'était pas dupe... Déjà parce qu'il était blasé de tout et ensuite parce qu'il connaissait les raisons d'une telle détermination à sauver le bâtiment des flammes.

-Joli discours j'ai failli pleurer...

Dit-il moqueur, en guise de salut une fois aux côtés de la nouvelle militante pour les droits des enfants...

Invité

Saralen eut une mine écœurée.

te moques pas j'ai hésité entre éclater de rire ou vomir pendant mon discours ; puis j'ai choisi de le finir quand même... Bon, selon toi elle est où, là-dedans ?, demanda-t-elle en reportant son regard sur le bâtiment en flammes (ben oui toujours c'est pas avec un seau qu'on va tout éteindre quand même).

Elle était si proche du but, si proche ! Elle imaginait déjà cette chaleur, devenir sienne, cette chaleur au creux de ses mains, cette chaleur qu'elle pourraît contrôler et manipuler à souhait. La Pierre de Fer serait une étape de plus vers la vraie Pierre, l'ultime Pierre, la Pierre de Feryis, la Pierre du Désir... Et bientôt, elle l'aurait aussi ! Et elle serait la femme la plus puissante du monde !

HAHAHAHAAA ! ! !

...

Oublie ce que je viens de faire... Bon ? Alors ?

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