Je suis nyctalope! Et non pas... bref.[libre]

Invité

- Tu prends combien, poussin?

Vyers prit une profonde inspiration, tout à fait inutile quant à son corps dénué de vie. Se promener seul, de nuit, dans les ruelles malfamées d'une ville maudite, ce n'était GUERE prudent, d'accords. Y croiser des badauds tous plus suspects et dangereux les uns que les autres, ce n'était pas de chance, oui, d'accords. Mais que CHAQUE susdit badaud vous pose la MEME question, sans jamais y regarder à deux fois, LA, ça en devenait quelque peu agaçant.
A la quatrième personne qui avait osé lui demander le tarif de ses "bontés", il avait légèrement perdu le contrôle, et s'était prit à hurler:

- Je prends ton coeur, ton foie, ta rate et des poumons, accessoirement ton âme, et si le goût me plaît pas, je te recrache le tout à la gue*** en vrac sans prendre la peine de tout trier avant!

Inutile de préciser que l'insolent s'était évaporé sans demander son reste.
Le dernier, qui se chiffrait au sixième, se trouvait juste devant lui. Vyers contempla un instant la possibilité de le suivre jusqu'à son logis, et une fois là bas de lui extraire tout ce dont il pourrait tirer quelque interêts, avant de repartir, la rage au coeur. Il abandonna bien vite ce projet ô combien fatiguant, et probablement inutile.
Vidé, il se contenta de baisser la tête, et lâcha sombrement:

- Ton âme.

Un sifflement irrité se fit entendre.

- Trop cher.

Souffla la voix. L'individu tourna les talons, et s'en fut d'un pas un peu trop rapide. Le vampire resta là, bras ballants, yeux baissés, laissant sa longue chevelure retomber le long de son visage élégant. Soudain, il brandit le poing, et s'écria à l'encontre du Vide:

- FAIS PAS SEMBLANT DE ME FAIRE CROIRE QUE T'EN AURAIS EUT UNE A DONNER!!

Dans l'obscurité, il se se sentait ni menacé, ni protégé, et cette interêt vénal que les gens lui portait ne faisait qu'accroître ce sentiment de solitude qui lui serrait les côtes depuis son arrivée en ville.
C'était donc ça? C'était donc ça, le lieu ou vivaient ses semblables? C'était donc ainsi qu'ils se traitaient, se comportaient, avec mépris et indifférence, sans une lueur de soutient, comme de vulgaires humains?
Une larme stagnait au coin de son oeil, tandis qu'une colère sourde secouait son corps.

*La Mort. Ca valait bien le coup, tient. Venir ici. C'est pas mieux qu'ailleurs! Tout est pareil. Voir pire. *

Il ne prit pas la peine de s'obstiner à continuer. Harrassé, désilusionné, il se contenta de se recroqueviller dans un coin sombre à peine moins sale que le reste de la ruelle, et laissa couler le longs de ses joues des larmes froides, ou se mêlaient pêle mêle frustration, fatigue et désespoir.

Sujet: Re: Je suis nyctalope! Et non pas... bref.[libre] Dim 23 Mar 2008 - 19:30

Il était tard, très tard lorsque l'esprit arriva dans les ruelles qui représentaient son point de chute pour la soirée. Les étoiles brillaient bien que peu soient visibles sous les épais nuages noirs qui couvrait le ciel, annonçant une pluie très prochaine.

C'était la recherche d'une personne qui avait poussé l'esprit à venir dans ces ruelles si insalubres, l'esprit n'y aurait d'ailleurs probablement jamais mit les pieds si la perspective d'y coincer une proie ne s'était pas fait sentir. Ayu avait donc oublier ses convictions et ses gouts personnels pour organiser une petite chasse à l'homme nocturne.

Ayant appris par une source sure que cet homme avait pour habitude de trainer dans certains bars du coin quand ce n'était pas carrement dans des bordels, en fait peu importe où il se trouvait et ce qu'il faisait, tout ce qui comptait c'était les informations que l'homme pourrait lui délivrer et s'il décidait de ne pas coopérer Ayu se ferait un plaisir de lui délier la langue, bien sur ses méthodes seraient surement bien moins agréable pour l'homme que pour l'esprit mais ne dit-on pas que le malheur des uns fait le bonheur des autres? Quoique là le terme exact aurait plutôt été la douleur des uns provoque le plaisir des autres.

Sey avait bien sur essayer de raisonner Ayu, le suppliant de trouver un moment plus sur, tel que en pleine journée, quand l'homme cuverait son vin dans son appartement mais a on déjà vu Ayu obéir à quelqu'un? Qui plus est à celui qu'il considère comme un idiot. sey s'était donc résigné et avait laissé l'esprit revétir sa propre apparence tandis que lui même tombait dans le sommeil sans rêves qui accompagnait chaque possassion.

Ayu se baladait donc dans les ruelles d'un pas calme comme s'il n'avait fait que prendre l'air. les ruelles étaient toutes sombres à cette heure ci en dépit du faible éclairage des lampadaires crasseux, à condition que ceux ci marchent toutefois ce qui n'était pas toujours le cas. En fait c'était surtout par les toits qu'il se déplaçait pouvant ainsi garder une vue d'ensemble de part et d'autre des batiments sur lesquels il marchait. Il lui restait encore un petit moment à marcher avant d'atteindre le bar où sa "proie" était suposée être. Il se demandait si l'homme chercherait à fuir ou s'il coopérerait gentiment. Ayu espérait qu'il choisirait la première option, ainsi il pourrait se lancer dans un jeu de chat et de la souris grandeur nature pour coincer cet homme comme un vulgaire rat dans l'une des ruelles, bien sur l'envie de le tuer ne lui manquait pas mais cette fois il n'avait pas d'autre choix que le garder en vie pour l'interoger, il espérait tout de même qu'il se débattrait et s'il ne faisait pas preuve de coopération alors Ayu repeindrait quelques murs avec son sang.

Des cris un peu plus bas attirèrent son attention. de là où il était l'esprit ne voyait rien et il du donc sauter sur le toit voisin pour mieux voir d'où provenait cette voix. En se penchant un peu Ayu put voir un homme qui hurlait en brandissant le poing... dans le vide?! Décidement l'esprit avait le chic pour tomber sur des personnes bizarres où qu'il aille. une partie de lui lui disait de décendre et de voir ce qu'avait cet étrange personne, l'autre partie lui rappellait alors qu'il ne pouvait profiter de ce corps que pour un temps limité et qu'il était donc préférable pour lui de ne pas perdre de vue sa mission, qu'il se remette en route et trouve sa proie. Cette dernière voix ne l'enthousiasmait pas... Depuis quand l'esprit avait-il une coinscience? Il devait surement se ramolir songea-il et c'est ainsi qu'il se décida à ignorer cette petite voix et à rejoindre l'inconnu qui avait entre temps disparu...

L'esprit s'asseya sur le rebord du toit laissant ses jambes retomber naturellement dans le vide grace au toit qui avait l'avantage d'être plat a cet endroit. Il ferma lentement les yeux sentant le vent qui venait balayer les quelques mêches brunes qui retombait sur son front, mais c'était autre chose qu'il voulait sentir... Grâce à sa grande expérience des combats le jeune homme avait dévellopé une certaine capacité à ressentir la présence de toute créature. bien sur cette capacité n'était rien comparé à celle des démons ou des anges mais elle s'avérait bien utile.

Ca y est il l'avait localisé, l'homme étrange n'était pas allé très loin d'ailleurs Ayu était à présent sur qu'il n'était pas humain mais ce qu'il était il n'aurait su le dire. Il ouvrit lentement les yeux et se releva lentement avant de jeter un regard un peu plus bas. Combien de mêtres y avait-il? Quatre mêtres? cinq? Finalement ne sachant comment évaluer la distance le jeune homme se laissa tomber avant de se receptionner sur ses deux jambes puis l'air de rien il se dirigea vers l'homme aperçut un peu plus tôt qu'il avait à présent localisé très facilement.

Salut...

Dit-il afin de s'annoncer, signifiant à l'autre qu'il n'était plus seul bien qu'il soit probable que cette précaution soit inutile.

Invité

*... un enfant?....*

Pas de doutes. Devant lui se trouvait un très jeune garçon, de treize à quinze ans environs, seul, posant sur lui son regard vairon aux reflets étranges. Brusquement, il prit conscience des larmes maculant son visage, et sentit ses joues s'enflammer. Un homme adulte tel qu'il avait la prétention de se croire, ne pouvait décemment pas être surpris à pleurnicher devant un simple gamin.
Bien sûr, il était plus qu'au courant d'ô combien trompeuse les apparences pouvaient s'avérer dans ce monde maudit, peuplé de créatures maléfiques, mais sa nature fière le poussa à sécher ses larmes d'un revers rapide de manche, avant d'infliger à son jeune camarade un sourire forcé.

- Bah alors? Bredouilla t-il, d'un ton se voulant engageant bien que légèrement tremblant, qu'est ce que tu fais dehors, à une heure aussi tardive? Le coin est pas bien fréquenté, tu sais. Il pourrait t'arriver des malheurs. Ce n'est pas très prudent.

Le paternalisme. Encore un défaut qu'il n'arriverait certainement jamais à contrôler. Mais c'était plus fort que lui. Horrifié à la simple idée de révéler le moindre signe de faiblesse, se faire ainsi surprendre dans une position des plus embarassantes était pour lui comme une torture dont seule l'ironie stupide pourrait le faire sortir.

*Confronte-toi à tes pairs, Vyers... prends ton courage en main... ça commence bien.*

Rien à faire, il ne parvenait pas à retrouver son flegmme habituel, qui le caractérisait en bien des occasions. Sans compter cette sensation étrange qui le taraudait depuis qu'il avait entendu sa voix, comme une envie de se jeter sur le gamin, et de l'étreindre à lui briser les côtes, sans aucune raison apparente.
Son esprit désordonné ne manqua pas de lui indiquer que sous ces allures chétives pouvait se dissimuler vampire, démon, possédé, loup-garous ou tout autre créatures sympathiques, et pourtant. Malgré le danger inhérant à toute rencontre faite dans cet endroit sordide, cette allure juvénile n'inspirait en lui qu'une chose: le soulagement. A n'en pas douter, cette petite chose fragile, ce lardon au regard clair, ne chercherait certainement pas à obtenir de lui des choses peu recommandables, que la décence interdit de nommer.
A court de mots, et de crainte que le gosse ne s'en aille, le laissant de nouveau face à ses angoisses, il posa la question la plus stupide qui soit en tant que résident de Heaven:

- Ou sont tes parents?

Vyers avait de cela qu'il n'attendait jamais que son interlocuteur daigne répondre par lui même aux questions qu'il posait, préférant, par soucis de temps et d'impatience, puiser l'information à même l'esprit de ce dernier. Une telle situation incongrue n'allait certes pas entraver une si vieille habitude. A ceci près que...

- ARGH!

L'impact eut été aussi brutal, peut-être même davantage, s'il s'était vu repoussé de l'esprit du garçon à la force du poignet. Plus de confusion possible, cet enfant n'était pas ordinaire, et la faute -à ses yeux si innocente!- qu'il venait de commettre ne lui serait certainement pas pardonnée.

- Tu... tu n'es pas un enfant normal, n'est pas?

Une autre question stupide, à laquelle il lui serait désormais interdit d'avoir jamais la réponse. Vyers se maudit tout bas pour son inconscience. Sa paresse légendaire, qui bien souvent le poussait à des actes totalement inutiles et souvent mal vus, le perdrait.
En cette occasion, il s'était condamné. Non seulement dénoncé comme "voyeur" des pensées d'autrui, mais s'offrait également à lui des représailles à venir auxquelles il n'était pas certain de pouvoir répliquer dans l'état ou il se trouvait.
Il soupira. Une fois de plus, il lui faudrait payer pour ne pas avoir réfléchi aux conséquences de ses actes.

*Tu n'es plus dans la monde des Hommes, imbécile.*

Encore un peu honteux de cette double défaite, il se releva, épousseta son ex-costume de travail, et tenta de retrouver un peu de sérieux.

- Je suis désolé. Je n'aurais pas du.

Changeant de ton, il se forca de nouveau à sourire. Du bout d'un de ses doigts griffus, il effleura du doigt le front du môme.

- Dis à l'autre aussi que je ne cherchais pas à mal. Les vieilles habitudes... on a toujours du mal à s'en débarrasser.

Il reprenait peu à peu du poil de la bête. Son caractère bravache s'affirmait de nouveau, et déjà il retrouvait un semblant d'assurance.

- Je m'appelle Vyers. Je viens à peine d'arriver en ville, mais si tu as besoin de quelque chose... je serais ravi de t'aider. Après tout, j'ai une dette envers toi pour avoir été trop curieux.

Son sourire pâle s'étira, jusqu'à retrouver un peu d'authenticité.
Il n'avait pas menti, mais malgré sa bonne volonté, une curiosité dévorante quand à l'impossibilité qu'il avait rencontré à sonder l'esprit de ce gamin l'obsédait. Mis face à ses réalités, il réalisait à son grand dam que demander droit dans les yeux des informations aux gens sans transiter par l'esprit était bien plus difficile que ce à quoi il se serait attendu. Peut être avait-il sous-estimé sa timidité naturelle, si timidité il y avait.

- Qu'en penses-tu? Et, par la même occasion, connaîtrais-je le nom de la personne que je viens d'offenser?

Sujet: Re: Je suis nyctalope! Et non pas... bref.[libre] Dim 23 Mar 2008 - 21:42

Ayu continuait d'observer le visage de l'autre qu'il ne distinguait qu'à moitié à cause de l'obscurité qui noyait en partie la ruelle. il put juste surprendre que celui ci passait son bras sur son visage avant de lui sourire. Son sourire était étrange comme crispé mais il n'avait pas l'air d'avoir de mauvaise intention ce qui déçu presque Ayu qui n'aurait pas refusé un combat mais bon il allait de voir faire avec.

L'autre lui demanda ce qu'il faisait à cette heure si tardive dehors, Ayu haussa les épaules, pour lui aucune heure n'était tardive, à part peut-être quand il sentait son corps s'engourdir suite à la fatigue. des malheurs? Ayu se retint de sourire, apparemment l'inconnu n'avait pas conscience que celui fasse à lui était tout aussi dangereux que d'autres créatures bien plus impressionnante voire davantage mpais il ne pouvait tout de même pas s'annoncer comme esprit, jouer le rôle du gamin qui traine s'averrait beaucoup plus prudent.

Aucune crainte à avoir je sais me défendre...

Répondit-il d'un ton qui se voulait doux mais où perçait une pointe d'arrogance, cette arogance qui caractèrisait tant l'esprit. A présent l'autre lui demanda où se trouvaient ses parents, Ayu manqua une fois de plus de laisser échapper un sourire mais parvint à garder son air impassible habituel. cette question lui avait fait repensser à la réponse qu'il avait donné à l'espèce de petit truand qui avait tenté de voler Sey au marché noir et avait au final faillit perdre ses attributs masculins de la main de Ayu. Cependant cette fois ci la réponse de l'esprit fut toute autre puisqu'il ne voyait pas la nécessité de se montrer dur avec son interlocuteur.

Mes parents sont morts il y a des années.

Cette phrase manquait cruellement d'émotion mais Ayu ne parvenait pas à ressentir de la tristesse, il remarqua alors que l'inconnu avait poussé un léger cri un peu plus tôt mais l'esprit plongé dans ses pensées n'y avait tout d'abord accordé aucune attention.

Un enfant ordinaire? C'est quoi ordinaire?

Demanda Ayu qui voulait savoir jusqu'à quel point son interlocuteur en savait sur lui. D'ailmleurs avait-il déjà pu être qualifié d'ordinaire? Ayu hésitait à donner une réponse franche à l'homme ou le laisser lui dire ce qu'il avait deviné, finalement il choisi de le laisser chercher, préférant garder son identité secrête le plus longtemps possible il préféra se taire en gardant son regard fixé sur l'autre en attendant une réponse. Mais son interlocuteur ne répondit pas et se releva finalement donnant l'occasion à Ayu pour la énième fois depuis sa naissance de constater que tout le monde semblait plus grand que lui. Il se recula légèrement lorsque le doigt de son interlocuteur tenta de lui effleurer le front, ne suportant toujours pas que l'on le touche sans prévenir, la phrase que l'homme prononça l'interpella alors, l'empêchant de lui reprocher son geste.

L'autre?

Il tenta de prendre un air innocent mais n'étant pas habitué à manifester ses émotions il n'était pas sur d'être très convainquant. etait-ce possible que l'homme ai pu sentir la présence de Sey? Pourtant lorsque Ayu récupérait son apparence la présence de Sey était des plus infimes, presque inexistante... L'esprit n'avait plus qu'à espérer que l'autre ne pense s'être trompé, Ayu n'avait ni envie de mentir, ni envie d'avouer qui il était.

L'autre se présenta sous le nom de Vyers avant de lui proposer son aide, ayu se mit à réfléchir, il n'avait pas vraiment besoin d'aide mais il devait avouer qu'un peu de compagnie ne lui déplairait pas, de plus il pourrait en apprendre un peu plus sur la façon dont Vyers s'y était pris pour deviner la présence de Sey...

J'aurais besoin d'aller au bar qui se trouve non loin d'ici afin de chercher quelqu'un, je ne refuserais pas un peu de compagnie.

Dit-il calmement en attendant une réponse de l'homme tout en guettant la moindre réaction sur son visage, l'autre lui demanda alors son nom et Ayu se rendit alors compte qu'il ne s'était pas encore présenté.

Mon nom est Ayu...

Invité

*Ayu? Aie-ouille?*

Vyers manque de s'auto-infliger une claque bien méritée. A l'écoute des dires du gosse, auparavent fort étrange, il était certain qu'un petit détour au bar ne lui déplairait probablement pas... quant à l'attitude inhabituelle de son petit sauveur, elle lui était égale. Certaines rumeurs couraient en ces lieux, et parmi elles, s'imposait celle d'un "clan" nommé Possédés, de pauvres hères à la chair et aux os honteusement volés par une quelconque âme vagabonde et désoeuvrée. A présent convaincu de leur existence, il ne les craignaient guère, et considérait cet "handicap" comme un genre de skyzophrénie inoffensive, voire amusante.

*N'empêche, Fan-Tom, c'est pas bien ce que tu fais... le môme est bien jeune pour servir de receptacle! Hum... receptacle... verre... boire!*

Il s'imaginait déjà, commandant un verre de lait sous les regards incrédules du patron et de la clientèle, tandis que le môme entamait son troisième pichet de bière, ce qui après tout n'étonnerait pas grand monde... un sourire léger lui monta aux lèvres. Ravi de la perspective d'un peu d'action, il joignit les mains, et clama gaiement:

- "Ok, Ayu! Je te suis! "

Et la, avant que quiconque n'eut pu l'en empêcher, il ne su se retenir, et ajouta fort innocemment:

- Au fait, Ayu, c'est un nom de fille, non? "

Clac. La main heurta le front avec un bruit sourd. Mais il était deja trop tard.

Ayu avait tourné le dos à son interlocuteur et s'apprêtait à s'enfoncer dans une ruelle sombre en direction du bar le plus proche. L'esprit balayait les environs du regard afin de parer à une éventuelle attaque de telle ou telle créature aux intentions cruelles. C'est lorsque sur que la ruelle était dégagée et au moment ou l'esprit allait se retourner pour signaler à son compagnon qu'ils pouvaient y aller qu'une petite phrase l'arrêta... Lui... Un prénom de fille? Pourquoi ce genre de détail finissait toujours par être remarqués? De plus Ayu n'était pas plus féminin que masculin puisqu'il s'agissait du diminutif de son propre prénom..

L'esprit fut tenté d'aller frapper cet homme qui mettait le doigt sur les détails gênant puis se retourna tout en lui faisant un sourire innocent afin de jouer ce rôle de gamin innocent qu'il tenait à garder.

Ma mère voulait une fille alors elle m'a donné ce prénom

Bon à présent Ayu allait devoir faire attention. à tout ses faits et gestes. Qu'est ce que la vie est compliquée... A croire que à quinze ans on ne peut pas être mature et capable de se défendre... Bref Ayu se dirigea de nouveau vers la ruelle puis continua sur son ton innocent

Le bar est par là, j'espère que tu sait te défendre car y a des gens bizarres ici...

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