Petite sortie entre potes [07/01]

Bobo se promenait entre les poutres en acier, depuis longtemps oxydées, en papotant avec ses amis de toujours. Quoi ? Je vous rappelle que Bobo, avant de s'incarner vivait parmi les esprits, quand même ! C'est pour ça que Bobo veniat souvent dans la zone inachevée. Un chantier qui n'avait jamais été terminé et qui était devenu le lieu de rassemblement de beaucoup d'esprits car il n'y avait rien de vivant ici, ce qui pouvait procurer un certain calme et une certaine sérénité, parfois...
Bobo s'envola en direction d'une poutre sur laquelle il s'assit.

Franchement, je ne comprends pas pourquoi vous ne faites pas tous comme moi. C'est génial de s'incarner ! on peut bouger, parler, agir sur des choses ! Regardez, ça faisait 3 siècles que je ne m'étais pas assise quelque part. Bon, c'est vrai que je ne peux pas réellement sentir le sol sous mes fesses, mais ce qui est le plus fabuleux c'est de pouvoir agir physiquement ! Vous imaginez, pouvoir toucher ou prendre quelque chose ? Quand je me suis incarnée, j'ai bien mis une demi-heure à jouer à découper des fleurs en rondelles avec mon épée...

Soupir. Sourire. Les autres lui répondirent qu'ils en avaient juste marre de rester ainsi, entre vie et mort, et qu'il serait quand même grand temps que l'Elu trouve ce qui lèverait la malédiction et les libèrerait...

Tiens, quand on parle du loup, grinça Bobo. Je croyais qu'il me voulait pas dans les pattes, celui-là. Pourquoi faut-il qu'il me suive ?

Saralen, en effet, venait d'apareître au coin d'un 'bâtiment'. Elle marchait, avec sa robe ressemblant plus à une robe de bal qu'à autre chose, ses talons auiguilles frôlant l'herbe avec vitesse.

"Il y en a une ici", ne cessait-elle de marmonner. "Il y en a une ici..."

Et elle tomba, au détour du bâtiment, sur un gosse en train de parler avec un poupée ! Elle eut un gloussement incontrôlé. Il avait passé l'âge de jouer aux poupées, et encore plus celui de croire qu'elles pouvaient parler...

"Allons, mon garçon, n'es-tu pas un peu trop grand pour jouer à la poupée ? Où est donc ta maman, mon petit ?"

[désolée du retard, les AG à la fac m'ont un peu monopolisée ces derniers temps et hier je n'ai pas eu l'ordi]

L'irlandaise eut un mouvement de recul, qu'elle réprima vite en voyant que derrière elle aussi il y avait des grenouilles. Saralen jura, d'un beau juron qui, finalement, ne paraissait pas si déplacé que ça dans sa bouche. Elle avait l'air d'avoir l'habitude de pester comme un camionneur dans les embouteillages quand il sait qu'il a encore 500 km à faire...
Mais l'expression désespérée qu'elle affichait laissa aussitôt place à un sourire. La femme se redressa, reprenant son allure altière et se mit à rire d'un rire plutôt grinçant et pas forcément agréable à écouter.

"Tu croyais pouvoir m'impressionner ? Et bien saches que ton poison ne m'affectera pas, je suis capable de me soigner en un clin d'oeil, vois-tu..."

Elle se remit à grincer (je crois que c'est le terme le plus approprié), fière d'avoir cet atout dans sa manche.

"Alors maintenant, si vous voulez bien m'excuser, je vais vous donner la punition que vous méritez après m'avoir manqué de respect. Tâchez de vous en souvenir... Oh, mais suis-je distraite, j'oubliais : vous ne pourrez vous rappeler de rien car le fait est que... La mort plonge les gens dans l'oubli."

Elle avait dit ces derniers mots d'un ton si désinvolte ; elle jubilait intérieurement, ravie de les tenir en son pouvoir. Et elle toruvait le moyen de se contenir pour faire durer le plaisir en s'examinant les ongles, d'un air faussement désintéressé. Elle leva alors les yeux, avec une expression déterminé et ordonna :

"LUMIÈRE !"

Et l'être hybtide joignit ses deux mains sur la garde de son épée, pointe vers le haut. L'arme commença à luire d'une lumière gris-clair.

Bobo, inconsciemment, sans doute, s'était mis devant Aaron, comme pour le protéger. L'esprit constata avec plaisir la surprise et la peur qu'inspirèrent l'apparition de ses grenouilles et l'explication qui allait avec.

Ce que c'est, répondit Bobo, je n'en ai pas la moindre idée. Mais ce que je sais en revanche, c'est qu'elle ne sait pas à qui elle à affaire...

La poupée avait perdu son mordant habituel pour adopter une attitude concentrée et sérieuse, cela se ressentait dans ses paroles, mais aussi dans ses gestes ; plus de cabrioles dans les airs, plus de danse ou de gestes obscènes. C'était dans des moments comme cela que l'on retrouvait l'ancien Bobo, à l'époque où il était une humaine du nom de Mako et était dans l'armée.
Quelque chose cependant faillit faire perdre sa contenance à l'esprit. Ce fut le sourire soudain qu'arbora la femme en se redressant, reprenant son attitude supérieure et méprisante qu'elle avait eu depuis le début. Ca n'allait pas du tout ! Ils ne pouvaient quand même pas être deux à mépriser les gens !

"Tu croyais pouvoir m'impressionner ? Et bien saches que ton poison ne m'affectera pas, je suis capable de me soigner en un clin d'oeil, vois-tu..."

Oui 'fin, elle se faisait quand même de fausses idées, parce que les rouges par exemple, elles tuaient au contact tant le poison était virulent. La femme, aussi puissante qu'elle fût, ne pourrait pas se soigner si elle se faisait toucher : car elle n'aurait même pas le temps de s'en rendre compte qu'elle serait déjà morte. Bobo ne manqua pas de le souligne, alors qu'il prenait du recul à cause d el'arme qui commençait luire d'une lueur aussi étrange que peu rassurante :

Ahem, je ne crois pas avoir été assez clair : le moindre contact peut tuer instantannément. Le poison de certaines de mes amies est si virulent que vous serez morte avant d'avoir eu mal. Quoique non, vous aurez mal mais vous serez morte avant d'avoir pû tenter quoi que ce soit, je veux dire... Une mot, un signe, une pensée, et elles vous sautent dessus. vu leur taille, il y en aura au moins une qui réussira à se faufiler sous vos vêtements ; certaines ne sont pas plus grandes que l'ongle. Alors ? Qu'est-ce qu'on fait ?

Bon, il arrivait à contrôler l'inconnue, mais de loin. Parce que la femme en armure était en train de préparer quelque chose, elle aussi, et ça ne lui disait rien de bon. un instinct quelconque lui soufflait qu'ils étaient arivés dans une impasse, se menaçant chacun de mort imminente sans pouvoir vraiment agir sous peine de déclencher la riposte. bobo ne risquaitpas de mourir, certes, mais il y avait Aaron. Et celui-ci ne pouvait pas fuir sinon la réaction de l'ange en armure ne se ferait pas attendre.

Une impasse, donc...

Bobo répondit immédiatement, mais pas de façon brutale ou agressive. La poupée répondit de façon courtoise.

Son nom est Aaron. Quant au mien, c'est Bobo., di simplement l'esprit.

Les grenouilles avaient disparu depuis un petit moment maintenant, surtout dû à l'hésitation qu'avait marqué l'esprit avant la question de Saralen, à savoir s'il devait se montrer clean et honnête avec elle ou plutôt lui mentir en seréservant ainsi un échappatoire au cas où. Il en avait conclu qu'il valait mieux être clean car, de toute façon, il n'avait pas vraiment l'intention de doubler l'aristocrate irlandaise. Aussi préféra-t-il continuer sur cette voie d'onnêteté qui lui ressemblait si peu (autant y aller un bon coup maintenant , comme ça il pourrait redevenir 'normal' ensuite).

Le pouvoir de cette pierre pourrait nous intéresser car nous cherchons à lever la malédiction qui pèse sur cette ville. Disons que si nous vous aidons à rechercher cette pierre, le paiement que nous attendons sera celui-ci : le lever de la malédiction d'Heaven. Ensuite nous vous laisserons le libre usage de la pierre. Vous en ferez ce que bon vous semblera. N'est-ce pas équitable ?

À dire vrai, il ne savait pas pourquoi elle cherchait cette pierre mais si elle acceptait les termes de ce 'contrat', l'esprit serait depuis longtemps disparu de ce monde, étant libéré des âfres de cette non-vie perpétuelle. Quant à Aaron, il ne saurait ce qu'il adviendrait d elui, mais étrangement, il faisait confiance à la femme pour ce qui le concernait. Il sentais qu'elle était de ceux à récompenser les gens qui les servaient de façon digne. Elle n'avait pas l'air d'une ingrate.

["comme d'habitude, minus, nous allons tenter de conquérir le monde !" ... *SBAFF*]

Saralen sourit et répondit d'abord à Bobo, dans l'ordre où les question lui avaient été posées :

"En effet, cela me semble juste puisque nous venons de voir que ce n'est pas par la menace que nous allons réussir à collaborer, étant de puissances égales. Requête acceptée sans aucun problème, cela coulait de source."

Saralen se retourna vers Aaron.

"Quant à ce qui nous concerne ici et maintenant, jeune homme (admirez comment elle fini par troquer le 'mon petit' par un 'jeune homme'), je vais avoir besoin de toi pour me trouver un logement. Je viens d'arriver en ville. Et je ne tolèrerai pas de vivre dans un taudis, au cas où il te viendrait l'idée de me trouver un logement qui rentre dans cette catégorie-là... Ensuite tu pourras retourner vaquer à tes occupations, nous commencerons les recherches demain.

La jeune femme sortit un objet métallique d'un poche intérieure à sa veste. C'était une paire de ciseaux.

"Maintenant qi tu avais l'amabilité de me céder une mêche de tes cheveux, je t'en serais reconnaissante. Cela me permettra de savoi où tu es si j'ai besoin de toi."

Elle lui tendit la paire de ciseaux avec léger sourire. Bon pas le genre de sourire genre machiavélique 'je vais te poignarder dans le dos', mais plutôt un genre de sourire doux ou aimable. Oui c'est ça, aimable...

Saralen eut un sourire en reprenant possession des ciseaux avec, en prime, une jolie mêche de cheveux qu'elle glissa dans un sachet en plastique avec fermeture à glissière étanche.

"Tu peux au moins me conduire dans les quartiers riches de la ville, non ? Il doit ien y avoir une maison pour moi, là-bas..."

[Fini ! et oui, tu m'as dit que ton post était pourri mais celui-ci l'est encore plus. On sent qu'on est sur la fin du topic]