Mélanie n'avait pas excessivement flânée avant d'arriver dans l'appartement. Elle avait eu du mal à un moment pour se repérer mais l'esprit - très intelligent - l'avait aidé. Enfin, il l'avait faite un peu balader partout mais au final elle avait réussi à arriver à bon port. Mélanie pénétra la clé dans la serrure et lorsque le cliquetis retentit, elle appuya sur la poignet et poussa la porte. A première vue l'appartement n'était pas très grand, il donnait directement sur la partie qui devait être le salon ou la salle à manger, enfin peu importait, elle mangerait seule de toutes façons, il n'y avait nul besoin d'avoir quelque chose de plus spacieux.
Elle entra dans la pièce principale en fermant la porte derrière elle. Colère s'était rendormi. Il apparaissait peu souvent lorsque tout était calme, il ne devait pas interférer toutes les cinq minutes dans la vie de Mélanie ou elle lui avait promis qu'elle arriverait à se tuer et ils ne pourraient plus être ensemble. Son esprit la contrôle parce que justement elle en a un, et si elle meurt c'est fini. Colère l'aimant plutôt bien il avait décrété avec un petit ronchonement incertain que c'était d'accord, il la laisserait tranquille la plupart du temps. Mais il avait le droit de se manifester tant qu'il le voulait tant qu'il ne dépassait pas les limites. Mélanie avait peur de tomber amoureuse, elle s'imaginait mal pendant un acte .. avoir Colère qui lui tiendrait la discussion en même temps.
Mélanie entreprit de visiter l'appartement. Salle de bain, avec une baignoire. Elle aimait bien prendre des bains, cela la détendait. La cuisine était suffisante pour ce qu'elle mangerait. Elle pénétra dans la chambre, un lit tout simple et une armoire pour ranger ses affaires. Elle n'avait rien besoin de plus. Sous ses airs suffisants se chachent une femme en fait des plus simples. Elle soupira et s'installa sur le canapée dans la pièce principale. Cependant elle n'avait pas envie de rester cloîtrer ici et préférait sortir au moins pour voir s'il n'y avait pas quelque chose à acheter, juste histoire de. Elle profiterait du sommeil de Colère pour voir si il y avait des gens à fréquenter ou juste acheter une revue. Mais avant qu'elle n'ait pu se lever, une voix retentit dans sa tête.
* Mélanie, allons nous amuser, je m'ennuie. J'ai envie de tuer, s'il te plait. Allez, juste un petit homme .. je te jure qu'après je te laisse tranquille. De toutes façons si tu n'acceptes pas je t'utilise. *
" Colère, je n'ai pas envie .. vraiment pas, je veux simplement me détendre. "
* N'es tu pas détendue lorsque tes lames transpèrcent la chair de tes ennemis, lorsque cette colère t'envahit ? *
" Je ... je ne sais pas .. "
Elle était perdue, elle savait que Colère avait gagné, comme toujours. Elle le laisserait faire d'elle ce qu'il voudrait et il lui montrerait encore une fois qui est le plus fort. La force de l'esprit est vraiment la plus puissante. On peut briser un corps et l'esprit restera intact mais si l'esprit est corrompu alors le corps l'est aussi. Mélanie en avait vraiment conscience. Et ce désir qui était celui de Colère à la base, se désir de tuer, de voir le sang, c'était imprégné en elle au fil des années. Petite, elle se laissait mener car depuis l'incident des loups-garous elle avait acquis une confiance sans faille envers son sauveur. En grandissant elle avait appris à lui montrer lorsqu'elle n'avait vraiment pas envie d'être son joujou. Mais lorsqu'il voulait vraiment, il obtenait tout d'elle. Malgré tout ce qu'elle pouvait dire, elle l'aimait bien au dessus de tout. Un amour sans faille qui ne cesserait d'exister à jamais.
Quel destin tragique. Mélanie se remit à penser à son passé, à tout ce qui avait fait d'elle ce qu'elle était aujourd'hui. Et pourtant elle n'arrivait pas à blâmer cet esprit. Il lui offrait puissance, supériorité et un amour incompréhensible. Elle n'avait, jusque là, pas eu le besoin d'aimer un homme. Il était déjà tout pour elle. Si un jour il la quittait elle ne savait vraiment pas comment elle réagirait. Peut-être que la folie qu'elle infligeait aux autres reviendrait la hanter à jamais. Mais elle ne voulait pas y penser. Colère était là et c'était tout ce qui comptait.
" Bon d'accord, je te laisse faire. "
Comme toujours, elle cédait.
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Lun 26 Nov 2007 - 13:17