Salle d'attente

La femme qui était chargée de s’occuper des nouveaux arrivants paraissait elle aussi surprise. Un grand silence suivit dans la salle, on aurait dit qu’ils se trouvaient dans un enterrement. La femme semblait comblée par les manières polie de la jeune fille albinos. Elle lui demanda gentiment d’attendre quelques minutes le temps qu’elle aille chercher un trousseau de clef, la jeune fille approuva toujours poliment d’un signe de tête et d’un petit « entendue. ». En attendant Megumi regarda un peu autour d’elle, et son regard s’arrêta sur ses collègues de travaille qui, si je puis le dire était « sur le cul ». Megumi compris que la femme n’était pas dans son état habituel. Ils la suivaient du regard, très surpris. Ils inspectaient ses faits et gestes comme si elle venait de faire un miracle. La femme revint avec une carte et les clefs de l’appartement que Megumi allait bientôt posséder. La femme de la mairie lui demanda si elle voulait d’autre renseignement, la jeune fille la regarda dans les yeux.

"C’est bien aimable à vous, mais vous m’avez déjà bien aidée et je vous en remercie."

Peut être que vivre au dépend de soit même faisait un peu peur à la jeune fille. Mais elle hésita un petit moment à saisir les clefs. Elle les regardait avec un peu de mélancolie dans les yeux. Puis, elle se saisit de la carte et la regarda un petit moment. Elle la replia et fit une petite révérence à la femme de la mairie.

"Sur ce, au plaisir."

Elle se dirigea vers la porte et comme à son arrivée, elle poussa la porte d’entrée pour cette fois ressortir. Elle lâcha les deux mots qu’elle avait prononcée à son arrivée.

"Messieurs, dames."

Elle partit dans les rues encore trempée par la récente pluie.

[ >>> Dehors X_x]

L'employée de la mairie qui pensait en avoir fini avec les clients s'était levée pour prendre sa pause, un jeune homme qui devait avoir la vingtaine, au moins cette fois ci elle n'avait pas à servir un pré-ado insolent même si ça n'était pas toujours le cas.

Elle fit un signe de tête qui dans son langage gestuel voulait dire quelque chose comme veuillez patienter et qui dans un langage ordinaire pour n'importe qui n'était qu'un vague aquiescement. Elle se dirigea dans l'arrière salle selectionna un trousseau de clé et commença à revenir vers le comptoir mais elle s'aperçut qu'elle s'était trompée et avait prit ses clés d'appartement perso, elle revint donc sur ses pas en rougissant avant de choisir un autre trousseau qui cette fois ouvrait un des appartement communautaires, elle prit un plan et deposa le tout sur le comptoir face au jeune homme

Desirez vous d'autres renseignements?

Demanda elle sur un ton froid mais poli

appart de Seele

Longue et ennuyeuse. Telle avait été la route de Mélanie. Le chemin parcouru entre la dernière ville et Heaven avait été des plus morne. Rien d'interessant, pas d'hommes à tuer ni de corps à démembrer. C'était d'un ennui à mourir. Mélanie supportait peu la marche, elle était d'un naturel assez fénéant. Tout au long du chemin Colère avait été éveillé, en espérant la faire sortir de ses gonds. Mais elle tint bon, elle fit comme si elle " n'entendait " rien. La seule personne qui passa et eut l'audace de la regarder de travers parce qu'elle parlait toute seule prit ses jambes à son cou quand elle vit les lames des armes de pugilat briller. Les armes de pugilat .. Mélanie les aimait vraiment. Elles étaient discrète et on sous-estimait leur puissance. Une main glissée vers la joue d'une personne et hop, le sang coule à flot sans que personne n'ait compris pourquoi. Elle caressa l'une des lames du bout des doigts, la fraîcheur de l'acier la rassura. Aussi dur et aussi froid que son âme. Il était étonnant de voir à quel point nos armes nous ressemble.

Mélanie repensa à toutes les victimes qui avaient péries sous ses lames .. Des femmes, des hommes voir même des enfants. Aucune pitié n'existait lorsque la colère la prenait. Et son pouvoir si horrible .. Mélanie supportait peu les gens et leur attitude puérile. Enfin, elle même avait souvent l'air d'une vrai enfant capricieuse. Peut-être se détestait-elle aussi en réalité. Parfois elle voulait que Colère l'abandonne complètement, elle voulait redevenir cet enfant qui jouait avec son ami .. et quand soudain il prenait possession de son esprit, la joie de tuer était là .. toujours intacte, prenante, enivrante ..

* T'en fais pas ma belle, on va s'amuser je te le dis. *

* Colère, ne soit pas prétentieux. *

Elle lui avait fermé le clapet, comme d'habitude. L'esprit ne broncha pas cette fois ci, il profiterait d'elle plus tard, il en était sûr. Mélanie arriva devant Heaven, la nouvelle ville dans laquelle, elle en était certaine, elle trouverait sa place. Cette place qu'on lui avait toujours interdite. Mélanie entra dans la ville d'un pas sûr. Elle jetait des coups d'oeil un peu partout. Des gens marchaient dans les rues d'un air tranquille. Ici le temps semblait vraiment à part. Tout ce qui se passait à l'extérieur n'atteignait pas la ville. C'était un petit monde fermé de tout. Cet endroit était vraiment fait pour elle.

Elle avançait tranquillement les mains derrière le dos, flanant à tout va, passa devant une boutique de chocolats, fit peur à un gosse qui courait et qui la percuta puis repris son chemin.

" Où dois-je aller maintenant ? "

Elle se dirigea vers un homme qui lui expliqua que les nouveaux venus devaient se présenter à la Mairie afin d'acquérir un logement. Soit, après qu'il lui ait montré la direction, Mélanie se dirigea vers la Mairie sans jamais prononcé le mot " merci ". A quoi bon, tout lui était dû. Son voile traînait au sol derrière elle et la moitié de son visage était caché par ce dernier. On aurait dit une ombre machiavélique qui marchait à la recherche de proie. Enfin, c'était presque le cas. Colère avait l'air de s'être endormi, il ne fit aucune remarque même lorsqu'elle entra dans le batîment. Habituellement il lui aurait lançé une petite " blague " pour l'énerver mais il n'en fit rien, Mélanie sentait à peine sa présence en elle.

* Tant mieux, pendant qu'il me fout la paix je peux rester tranquille.. *

Mélanie pénétra dans la Mairie et on lui indiqua où aller pour présenter sa demande. Elle s'y dirigea d'un air dédaigneux. Elle se plaisait à énerver les gens et à faire ressortir leur colère. Une employée était présente dans la salle dans laquelle elle entra. Elle se dirigea calmement vers elle. Ses bottes de cuir faisaient un bruit sourd et dérangeant.Son voile traînant au sol elle se baissa rapidement pour en prendre le bout et le posa sur son avant-bras. La moitié de son visage était dissimulée par le voile. La cicatrice cachée était l'une des choses qu'elle trouvait la plus horrible du monde. Ce souvenir de souffrance .. Cette .. Mélanie essaya d'oublier toutes ses pensées qui la tracassaient et reporta son attention sur la femme qui se trouvait pres d'elle.

" Je viens pour un appartement. "

La brêveté de sa phrase était tout ce qu'il y avait de plus irrespectieux chez elle. Elle ne voulait pas attendre, elle ne supportait pas qu'on la contredise. La colère de son esprit s'était définitivement imprégné en elle. Elle aimait vraiment se sentir en colère, sentir ce besoin de tout, cette puissance. Mélanie attendit impatiemment que l'employée lui réponde.